Playlist « D’r Hans im Schnokeloch » !

Déjà, rien que lire le titre, pour partie en alsacien, de cette notule pour quelques lecteurs non dialectophones relèvera du défi, ou du calvaire, c’est selon…

Donc, nous sommes dans cette courte playlist face à un album plutôt sympathique, qui comporte, notamment, les « Scènes alsaciennes » d’André Messager. Lesquelles sont fondées sur des chants populaires d’ici, et, notamment –suite n°4-, le fameux « D’r Hans im Schnokeloch », tout-à-fait emblématique du tempérament très contradictoire de l’Alsacien : la chanson, relativement ancienne dans sa forme originale, a été abondée, au fur et à mesure de l’histoire complexe de cette région, de nouveaux couplets, qui tous vont dans le même sens, selon le point de vue auquel on se place : « Français ne peux, Allemand ne veux, Alsacien suis » ou, pour d’autres et à d’autres époques : « Français ne veux, Allemand ne peux, Alsacien suis ». Pour en savoir plus, je vous indique une intéressante lecture en ligne.

L’histoire narre, sur un rythme à deux temps et une mélodie très simple, les aventures de « Jean du Trou du Moustique » –Le Schnokeloch est un quartier de Strasbourg naguère infesté de moustiques » et qui existe encore aujourd’hui-, « qui n’a pas ce qu’il veut et qui ne veut pas ce qu’il a »… -. Chez Messager, l’orchestration est réalisée avec beaucoup de goût, ce qui n’est pas toujours le cas pour cette chanson très populaire dans nos contrées –c’est une comptine populaire que l’on chante souvent aux enfants– et fréquemment entendue à toutes les sauces ! –Cliquer sur l’image pour voir les paroles en plus grand et vous adonner à l’alsacien-.

Vous trouverez, en ligne plein de vidéos de cette chanson en tapant son titre dans un moteur de recherche : à vous de réaliser cet exploit sans erreur, du premier coup !

Playlist brève -mais intense-

Comme prévu, un agenda fort rempli me laisse peu de temps à consacrer à mes oreilles ! Néanmoins, j’ai dégusté avec beaucoup de plaisir un menu de gourmet avec cette très belle version de la 9ème symphonie de Beethoven, enregistrée en concert en novembre 1957 -dans une très bonne stéréo- par Otto Klemperer, un quatuor de très bons solistes, un Philharmonia Orchestra des grands jours et des choeurs qui se produisaient pour la première fois en concert. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

On a retenu du chef l’image d’un vieillard très austère et passablement grincheux, conduisant tout un peu au ralenti dans ses dernières productions. On est très loin de cette image ici !
Hormis un deuxième mouvement conduit dans un tempo ample, mais remarquablement construit, les autres mouvements sont plutôt vifs eu égard aux tempi adoptés par d’autres chefs de l’époque. C’est bien plus rapide que ce que pouvaient proposer des chefs comme Furtwängler ou Jochum durant cette période, par exemple, même si ce n’est pas aussi élancé que Toscanini ou Karajan.

Klemperer propose une architecture solide et une vision très marmoréenne de la partition, et s’appuie sur la division des premiers (à gauche) et des seconds violons (à droite) pour mettre en valeur nombre de détails de la partition. Comme toujours chez lui, un grand soin est accordé à la lisibilité de la petite harmonie et les timbales occupent une place extraordinaire.

Orchestre de studio par excellence, remarquablement polyvalent, le tout jeune Philharmonia Orchestra, coaché pendant dix ans par Karajan depuis sa création en 1945, joue magnifiquement bien en concert. Fleuron des orchestres anglais au sortir de la guerre, Il fut constitué par le producteur pour EMI Walter Legge, qui débaucha ailleurs quelques-uns des meilleurs solistes des autres orchestres anglais. L’expérience ravit visiblement les musiciens et Klemperer, qui fut nommé « chef à vie » du Philharmonia Orchestra en 1959. Durant un peu plus de dix ans, ils accomplirent ensemble « l’été indien » du chef, qui enregistra alors beaucoup avec eux.

Stéréotypes de genre…

Trouvé dans ma boîte à spam, aujourd’hui, en prévision des fêtes à venir… –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-. La période est propice à ce type de courriels, j’en reçois une vingtaine par jour, a minima.

Ma pensée du –petit– jour : renvoyons ces publicistes à l’école maternelle, où l’on apprend, à travers les programmes, que les stéréotypes de genre, c’est mal ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Playlist « Comme à l’Elysée »

Chronique mondaine, encore ! J’ai raté une vocation… Pendant que d’aucun se penche dubitativement sur le mystère de la musique de la pyramide du Louvres –l’énigme a cependant été résolue ici-, je vous propose pour ma part de vous rendre dans le salon de réception de l’Elysée pour découvrir la musique qui y a été jouée, entre deux ou trois « Marseillaise » version Garde Républicaine, lors de la cérémonie d’investiture, après le discours mais avant la pause déjeuner !
Un petit orchestre de musiciens bellement habillés faisait tout pour dérider une assemblée joliment costumée et pas trop guindée !

Playlist garantie sans erreur !

Playlist en temps de disette !

Entamée dès l’aube afin de rattraper le temps perdu ces derniers jours et pour prendre de l’avance sur le temps que je n’aurai pas dans les prochaines heures ou, plus largement, les prochaines semaines, voici donc une playlist où le presque tonitruant côtoie l’apaisé ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Ça faisait très longtemps que je n’étais plus revenu vers cette version de la neuvième symphonie de Bruckner, à tort ! Même si l’orchestre n’est pas le plus beau du monde, les cuivres et la petite harmonie sont remarquablement mis en valeur, et tout cela avance avec dynamisme et force : tout cela est proprement emballant, le vieux chef étant par ailleurs un éminent spécialiste de Bruckner, malgré sa réputation tardivement établie.

La petite harmonie du Philharmonia Orchestra du début des années 50, c’est également le point fort, outre le piano de Solomon, de cette très belle intégrale des concertos pour piano de Beethoven : une vraie réussite, qui s’écoute d’une traite avec un plaisir constant ! Pour prolonger avec le même compositeur, un disque récent d’une jeune artiste alors en devenir, et qui a confirmé son talent depuis : une des plus belles « Waldstein » récemment enregistrée, dans une très bonne prise de son.

C’est encore la qualité de la prise de son exceptionnelle -malgré son âge, puisqu’elle date du tout début des années 60-, qui frappe en premier à écoute des « Tableaux d’une exposition » de Mussorgsky par Byron Janis. Mais, au-delà de ce pur aspect sonore, l’interprétation est également remarquable –cf.extrait-.

Original et copie -et vice versa-.

En 1963, les Beatles, déjà presqu’installés, rencontrèrent les Rolling Stones, alors presque débutants, et leur offrirent cette chanson, destinée à devenir leur second 45 tours, et qu’ils n’avaient pas encore enregistrée eux-mêmes, ni même inscrite à leur répertoire.
Il est donc difficile de dire quelle est la version originale et quelle est la copie. Les compositeurs originaux sont bel et bien bien Lennon et Mc Cartney, mais, dans ce cas précis, les élèves dépassent largement les maîtres pour ce qui touche à l’interprétation de cette chanson : chez les Stones la partie de basse est dantesque –c’est épuisant à jouer proprement à cette vitesse, vraiment– et c’est peut-être bien la première fois que l’on peut voir un guitariste anglais blanc jouer de la slide guitare en video !
Un critique musical anglais, en 1964, disait des Rolling Stones qu’ils jouaient le même style de musique que les Beatles « with far more technical skills ». C’est bien ce que l’on entend –et voit– ici…


Les symboles d’un parcours initiatique

Ce matin, la presse européenne et outre-atlantique –cliquer sur l’image pour en voir quelques extraits en plus grand– salue une victoire européenne à quelques nuances près, notamment dans les tabloïds anglais, très déçus et désormais inquiets quant au « Brexit » adopté là-bas.
Ainsi, le Daily Mail ne faisait pas sa Une sur cette élection, et certains commentaires, dans The Guardian, attestent d’un dépit d’une minorité de lecteurs –le journal, plutôt « de gauche », ayant étant l’un des rares à s’opposer au Brexit-.

On a en effet assisté hier soir à une cérémonie solennelle où l’ouverture au monde et, plus particulièrement à l’Europe, trouvait une nouvelle affirmation, à travers deux symboles hautement significatifs, et qui, par ailleurs, n’ont pas eu l’heur de plaire à certains… Un parcours initiatique vers l’incarnation d’un nouveau quinquennat ?

Playlist en attendant…

Devoir électoral effectué ce matin, deux fois, dès l’ouverture des bureaux de vote, comme il y a quinze jours : il me reste désormais un long temps d’attente avant le dépouillement, puis la proclamation des résultats !
Sporadiquement, dans la journée, j’irai faire le tour de quelques bureaux de vote, puisque j’ai été désigné délégué de liste. Un drôle de chemin des écoliers à travers la ville !

Je profite donc de cette longue attente pour déguster cette toute nouvelle version du « Messiah » de Handel –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-, qui ne viendra pas déparer une discothèque déjà bien achalandée en la matière, bien au contraire !

La prise de son est exceptionnelle de transparence et de clarté, le petit orchestre baroque s’avère d’une lisibilité sans sécheresse, mais aussi d’une beauté de timbres, d’une verve et d’une agilité tout-à-fait remarquables, chaleur et tensions sont permanentes. Solistes et choeurs, d’une belle expressivité, sont constamment à la hauteur, et même mieux ! – cf. extrait proposé ci-dessous-.
L’ensemble est réellement magnifique et du plus haut niveau, le ravissement est constant, pour l’une de mes oeuvres de chevet !