Auscultons une discothèque

Et hop, une mise en graphique pour commencer –cliquer sur l’image pour la voir en grand-.

DiscoAuscultation

Quelques commentaires :

• comme attendu, Beethoven puis Wagner sont largement en tête en classique, et The Rolling Stones et The Cure en pop-rock : quelle surprise !
• plus inattendu : Mozart est en troisième position en classique ! Le bougre a beaucoup composé –plus de 600 oeuvres répertoriées-, et il suffit de quelques intégrales des symphonies et des concerts pour piano pour faire croître rapidement la courbe… Mahler et Bruckner, à l’inverse,  sont de piètres producteurs ! Quant à Wagner et ses dix opéras effectivement inscrits au grand répertoire…
• cet ensemble représente exactement 50% de ma discothèque –hors récitals, classés à part– à ce jour –et le fichier est quasiment à jour…- : j’aurai voulu le faire exprès que je ne m’y serais pas pris autrement !
• la prise en compte des récitals pourrait changer un peu ce classement : on y retrouve beaucoup de Liszt –chez les pianistes– et de Schubert –chez les chanteurs-.

Musique de stade vs approche HIP

BeechamMessiahGrand choc ce matin, en retournant vers un disque que je n’avais plus écouté depuis des lustres : largement plus de 30 ans, je pense… Depuis, mon oreille s’est aiguisée –enfin j’espère– même si mon ouïe, avec l’âge avançant, est plutôt naturellement sur le déclin !

TBeechamCaricDonc je me suis dit qu’il serait tout-à-fait sympathique de réécouter ça –cliquer sur l’image pour la voir en grand-, dont je n’avais même plus l’ombre d’un souvenir lointain, mon approche approfondie de l’oeuvre étant plus récente –fin des années 80-. J’avais d’autres versions de la même époque –fin des années 50, début des années 60– et ne m’attendais donc pas à ce choc intense !!!

On dirait que c’est écrit pour sonoriser un stade, tout est simplement too much : variations de tempi hasardeuses –c’est généralement trop lent ou trop rapide, rarement au bon tempo, et le chef accélère et ralentit au gré de sa fantiaisie– , réorchestration totale avec abondance de cuivres, de percussions de tous ordres, choeurs plantureux, solistes opératiques –dont Jon Vickers, c’est aussi pour lui que je voulais réécouter le disque,  qui tord les mots…–  ! C’est assurément réalisé avec ferveur –Beecham surnommé par ses confrères « Le grand bâton » parce qu’il dirigeait avec une baguette très longue, n’eut jamais une très grande technique, mais toujours beaucoup d’enthousisame-, mais très loin des canons actuels en matière d’interprétation –les fameuses version HIP dont je vous ai déjà parlé auparavant-.

Je ne vous fais pas languir plus longtemps. Le premier extrait est donc celui dont je vous parle ci-dessus, apte à égayer les supporters de football ou de rugby avant ou après match –pendant, ils ne s’entendraient plus brailler...-. Le second est une version HIP de qualité. Une écoute comparée vaut mieux qu’un long discours ! Enjoy !

Copie et original, dans cet ordre

CouronneAujourd’hui, on va parler de foot –un peu– et de poésie –un peu aussi, parce que le sujet s’y prête assez peu en définitive  :mrgreen: -. Hier soir, donc, « Barça : más que un club » a remporté un joli trophée, assez logiquement si l’on considère le match et l’ensemble de la saison, qu’il a éclaboussé de sa classe et d’un état d’esprit qu’on aimerait voir plus souvent : solidarité, joie de jouer, bel esprit collectif…

A cette occasion, on peut entendre l’hymne de l’UEFA –la branche européenne de la Fifa qui est l’objet de tant de remous et d’enquêtes actuellement-, et dont les paroles, qui s’affichent dans la petite vidéo, sont assez : ¤ risibles, ¤ nulles, ¤ ridicules, ¤ de haut niveau poétique –je vous laisse le soin de cocher ce qui vous conviendra le mieux, selon votre humeur et votre sensibilité-.

GFHandel

Cette musique, cependant, n’a pas été écrite pour la circonstance : on ne peut pas demander à des footeux d’être en plus des musiciens, ils ont déjà assez de mal avec la poésie  :mrgreen: ! En fait, il s’agit d’une adaptation de l’un des hymnes pour le couronnement du roi –ou de la reine, ça peut arriver chez eux– d’Angleterre et du Royaume-Uni, écrit par George-Frideric Handeloui, celui du Messie et de son Alleluia si célèbre, ou de la non moins célèbre Water Music-, que Beethoven considérait comme le plus grand musicien ayant jamais vécu –avant lui, s’entend-.
Les paroles de cet hymne, tirées du Livre des Roi dans la bible, sont les suivantes :
Zadok the Priest and Nathan the Prophet anointed Solomon King.
And all the people rejoic’d, and said:
God save the King, long live the King, may the King live for ever!
Amen Hallelujah!

Mis en musique, cela donne ça :