Playlist claire-obscure

C’est le week-end, entamé hier après-midi sous un soleil radieux et de fortes chaleurs, qui, malheureusement, sont en train de s’estomper ! Les jours à venir seront orageux… De quoi étudier le passage de ce blog en https ! De quoi bâtir, également, une playlist « claire-obscure », comprenant à la fois oeuvres connues et compositeurs « underground ». –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

« L’Art de la Fugue » de Bach est une oeuvre à laquelle je suis venu assez tard, la première version que j’en avais –pour orgue-, tout juste adolescent, s’avérant profondément aride et donc rédhibitoire à cette date. Depuis, les versions que j’ai découvertes, pour des formations très variées, sont nettement plus aimables, et celle écoutée convient tout-à-fait pour une écoute très matinale –l’oeuvre présente très peu de contrastes dynamique-.

L’oeuvre intégrale d’Anton Webern, qui fut tué par erreur par un soldat américain alors que la guerre était finie et qu’il voulait simplement sortir sur sa terrasse pour fumer une cigarette (sic), est normalement disponible en 3 CD –quatre LP réunis dans un coffret superbement illustré aux temps lointains du 33 tours-.
Le coffret présenté ici, passionnant, comporte 6 disques assez bien remplis et réunit une pléiade de grands noms  ! C’est que, tout simplement, il propose, outre la totalité des oeuvres régulièrement inscrites au catalogue des oeuvres publiées, quantité de pages inédites et hors-catalogue.
Une magnifique anthologie, sous la houlette d’un chef qui chérissait ce compositeur et travailla énormément à sa reconnaissance.
La musique d’Anton Webern est à la musique ce que le Haïku est à la poésie : des ouvres courtes, denses, proches de l’abstraction mais généralement d’une grande profondeur –cf. l’extrait proposé ci-dessous-. Personnellement, j’aime beaucoup.

Les deux autres albums présentent des musiciens bien moins célèbres  le premier –Maximilien Steinberg– est russe, comme son nom ne l’indique pas, et s’inscrit dans une veine post-romantique plaisante mais pas très marquante. Le second, consacré à Witold Lutoslwaski, musicien polonais assez connu, donne à entendre des oeuvres qui restent encore relativement faciles d’accès et bénéficient d’une excellente prise de son.

Projets en attente… To buy or not to buy ?

Dans la liste des projets en attente dont je vous parlais l’autre jour, deux ont été concrétisés, l’un le sera prochainement puisqu’il concerne les vacances estivales et le dernier demeure en attente… Mais les nouvelles neuves de ces derniers jours ne poussent pas à une concrétisation dans les prochains jours ! Il s’agit de l’achat d’un nouvel ordinateur qui viendra remplacer l’actuel iMac domestique.

D’abord, je n’ai pas vraiment l’envie et le temps de perdre du temps dans les files d’attente monstrueuses qui ont prévalu lors de la réouverture des boutiques pommées, hier : il paraît que c’était dantesque -jusqu’à une heure d’attente pour pouvoir entrer en magasin…- ! J’avais en effet envisagé, dans un premier temps, d’y faire un tour en rentrant du travail, mais, en définitive, cela n’a pas pu se faire et ce n’est pas plus mal !

Ensuite, la gamme actuelle des iMac, qui n’a pas été renouvelée depuis plusieurs mois, semble en fin de vie désormais et devrait être totalement renouvelée d’ici quelques jours, si l’on en croit les sites de rumeurs –qui ne sont généralement pas totalement infondées et s’avèrent souvent très proches de la réalité-. Disparition des disques durs à plateaux –il était temps– remplacés par des SSD, nouveaux processeurs et puce de sécurité supplémentaire seraient de la partie. Annonce à venir dans les tout prochains jours, sans inflation des prix, espérons-le !

En tous cas, voilà qui va me conduire à patienter encore quelques jours, voire quelques semaines, au moins… De quoi remettre de l’ordre dans mes documents et fichiers et préparer tranquillement cette migration !

BTHVN2020 – Le passé fait le présent !

Année Beethoven oblige, 2020 voit les sorties ou les rééditions consacrées aux oeuvres du grand sourd se multiplier  pas un mois sans arrivage conséquent de CD ou coffrets plus ou moins volumineux dans les rayons ! Avec, souvent, de fort belles choses.
Mais quand j’ai vu ce coffret, dont la réédition constitue un exploit technique, j’ai bondi !

Je vous avais déjà parlé ici ou là de William Steinberg et de son orchestre de Pittsburgh, pour vous dire combien j’aimais ses lectures simples et directes. Cette version était devenue introuvable, les bandes-mères ayant été, selon la légende, soit perdues, soit trop détériorées pour être exploitées : toutes les symphonies avaient été enregistrées sur des bandes de 35 mm, et l’enregistrement bénéficiait, à l’origine des meilleures conditions techniques de l’époque, même si leur première sortie en LP, chez le petit éditeur Command Classics pâtissait d’un pressage médiocre et, semble-t-il, suffisamment rédhibitoire pour que les ventes demeurent confidentielles.
Les bandes-mères ont dû faire le tour de la planète : ABC Records, propriétaire des droits, les auraient mises au pilon avec l’ensemble du catalogue Command Classics au début des années 70, mais des copies auraient finalement atterri, on ne sait pas trop comment, chez Universal Classics, consortium propriétaire des catalogues Deutsche Grammophon et Decca notamment. Quoi qu’il en soit, une première sortie en CD chez un tout petit label existe, réalisée en 2011 à partir de 33 tours : abominable !

Point de tout cela ici : le transfert a été réalisé à partir des bandes originales ou, plus vraisemblablement, de copies de ces bandes originales, sauf pour le mouvement final de la neuvième symphonie, dont la bande demeure introuvable. Quoiqu’il en soit, le son est extraordinairement bon pour l’époque –enregistrements réalisés entre 1962 et 1966-, et équivalent aux meilleurs disques Mercury enregistrés selon les mêmes condition –bandes de 35 mm-.

Evidemment, tout cela serait purement anecdotique si le contenu musical n’était pas à la hauteur de la légende ! En fait, c’est tout bonnement jubilatoire, et cette intégrale constitue, à mes oreilles, la meilleure intégrale jamais réalisée par un orchestre américain, toutes époques confonduesen tout cas celle que je connais : Toscanini, Reiner, Szell, Walter, Bernstein, Maazel, Donanhiy, Vänskä– ! Tempos vifs mais habités, superbe équilibre entre les pupitres, excellente lisibilité du discours : dans le genre « traditionnel » en vigueur à l’époque, on a rarement fait mieux et aussi beau !
L’accueil critique, à l’époque, fut d’ailleurs tout-à-fait excellent –on en retrouve trace, notamment, dans les archives de la revue Gramophone-, mais le pressage médiocre des LP d’origine et une féroce concurrence ne permirent jamais à cette intégrale de réellement trouver son public. 

Cerise sur ce très beau gâteau : vous pouvez quasiment retrouver tout cela, mouvement par mouvement, en vidéos « statiques » dans de très bonnes conditions techniques.

Projets qui se concrétisent !

Je vous avais dressé, l’autre jour, la petite liste des projets en attente ! Certains sont désormais en bonne ou très bonne voie de concrétisation.

Ainsi, nous avons retenu un devis définitif concernant la rénovation de la salle de bain et une date de début des travaux, fixée à la seconde quinzaine d’octobre. L’artisan retenu est celui qui nous a proposé le projet le plus abouti –et le chantier le moins étalé dans le temps, accessoirement…-, pour pas forcément plus cher que d’autres confrères, qui en offraient beaucoup moins au même prix ! En revanche, les travaux de salle de bain étant essentiellement coûteux en main d’oeuvre, pas question de négocier quelque remise que ce soit, contrairement à ce qu’il est possible de faire pour une cuisine
Tout sera donc refait en dégradés de gris, avec, même, la pose d’un faux plafond comportant luminaires intégrés et carrelages sur 100% des murs et du sol.

D’autre part, en ce jour heureux, les restaurants ouvrent à nouveau leurs portes : déjà, à midi, j’ai aussi mangé, entre collègues, au restaurant, mais ça compte pour du beurre, c’était un plat du jour –même si le fait de pouvoir boire une petite pression en terrasse est un vrai plaisir– …
En revanche, j’ai d’ores-et-déjà effectué une réservation pour ce soir, 19:30, dans un petit restaurant que nous avons l’habitude de fréquenter et vers lequel nous pouvons effectuer assez fréquemment deux petites promenades : l’une apéritive et l’autre digestive ! A moi les mojitos à gogo en terrasse et en ouverture de séance !!! 

Playlist « Chroniques sombres de la vie quotidienne »

Ce matin, dès l’aube, j’ai écouté deux albums assez sombres, composés de petites chronique de la vie quotidienne parfois assez glaçantes. –Cliquer sur les imagettes pour les voir en plus grand-.

L’album « Concert » de The Cure est leur premier album officiel enregistré en live, en 1984. A cette époque, le groupe est en pleine recomposition –une habitude depuis sa création…-, et seuls Robert Smith et Lol Tolhurst subsistent de la formation initiale. Suite à une brouille –à Strasbourg, après un excellent concert de la tournée du « Pornography Tour »-, Simon Gallup a été proprement renvoyé et remplacé à la basse par l’excellent musicien de studio et producteur Phil Thornalley; le guitariste Porl Thompson est en renfort et vient embellir chaque chanson de ses nappes de guitare torturées ou saturées et se paie même le luxe d’un solo de saxophone sur le titre « Give Me It », seul exemple du genre dans la discographie « live » pléthorique du groupe; enfin, le groupe a embauché un « vrai » batteur, en la personne d’Andy Anderson, à la fois sec, puissant et percutant, beaucoup plus motorique que les futurs batteurs du groupe.
Tout concourt donc à faire de cet album, assez bien enregistré de surcroît, une vraie réussite, que j’ai d’autant plus apprécié que je ne l’avais plus écouté depuis longtemps. En prime, ce petit bijou en extrait…

Dans « New York », paru en 1989, Lou Reed pourrait presque passer pour un extrémiste de gauche lorsqu’il dénonce les travers de la société new-yorkaise de l’ère Reagan. Des chroniques douces-amères bien mises en musique et interprétées par un quatuor très basique et efficace. L’album s’avère plus rock que nombre de ses efforts précédents, et pourrait presque être vu comme un disque enregistré par un hypothétique « East Coast Velvet Underground » !
Pour en comprendre l’essence, les paroles semblent nécessaires, vous pouvez les retrouver ici dans leur intégralité.
Un des tout meilleurs albums de la discographie pléthorique et très inégale de Lou Reed.