Playlist « Extase antique »

Une version tout-à-fait idiomatique de cette très belle oeuvre, particulièrement bien représentée dans ma discothèque-cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

L’enregistrement est ancien, mais très bien restauré –comme toujours chez cet éditeur, spécialiste de la restauration de monuments antiques…-, et, évidemment, on ne joue plus du tout cette musique ainsi ! Ici, le sens de la narration et l’expressivité priment largement sur la beauté formelle, avec portamenti à foison et orchestre parfois à la limite de ses possibilités !

Mais, c’est vraiment magnifique, avec une « British Touch » rarement rencontrée –sauf chez le compositeur lui-même– et pourtant indispensable à cette oeuvre.

Playlist « Un dimanche sonore à l’opéra »

Petit plaisir coupable ce matin : une écoute à niveau sonore confortable, porte et fenêtres bien évidemment closes, de ce monument de l’histoire enregistrée : « Das Rheingold », prologue la saga de l’Anneau du Nibelung, de Richard Wagner, dans la version de Georg Solti, parue en 1958 chez Decca. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

La sortie de ce coffret fit grand bruit à l’époque : premier « Ring » conçu pour le disque et bénéficiant du savoir-faire des techniciens de Decca et d’un producteur talentueux, cet enregistrement permettait à toute une génération de discophiles de découvrir Wagner dans les meilleures conditions techniques possible. Même selon les standards actuels, la prise de son reste de grande qualité et l’ensemble a plus vieilli artistiquement que techniquement.
Le concept élaboré par le producteur John Culshaw était de faire entrer le spectacle –réduit à ses composantes sonores– dans un salon, en s’appuyant sur les possibilités de la stéréo naissante et autres artifices technologiques, et, de ce point de vue, c’e’st en effet une vraie réussite !

Nonobstant, l’orchestre privilégie l’épique à l’intime, tout cela est bel et bien très sonore –presque trop parfois…– et les chanteurs sont tous excellents et le plus souvent habitués de longue date de leurs rôles. Certes, l’engagement sonore prend régulièrement le pas sur l’engagement dramatique, mais, dans le cadre d’une écoute domestique dans d’excellentes conditions techniques et sans les aléas du « live », cette approche monumentale reste en définitive l’une des approches les mieux venues.

Contre toute attente, la vente de ces coffrets fut l’un des plus grands succès commerciaux de l’édition musicale classique, sous une forme ou une autre –LP, cassettes, CD-. L’offre la plus intéressante se présente dans un sobre coffret -cliquer sur l’imagette de droite- : un magnifique remastering, très supérieur aux précédents, proposé à prix relativement doux. Il est devenu de bon ton, aujourd’hui, de déprécier ce Ring, qui est pourtant l’un des jalons fondamentaux de toute discothèque qui se respecte !

BTHVN2020 – Nouvelle déception…

Après une première déception dont je vous entretenais iciça aurait dû être le disque du siècle, voire du millénaire selon le chef d’orchestre, alors qu’en fait : non !!! -, je fondais beaucoup d’espoir sur cette version HIP de la 9ème symphonie de Beethoven dans cette nouvelle version. Trop, sans doute, parce que ce n’est pas du tout à la hauteur de mes attentes ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Evidemment, le chef fait preuve de beaucoup plus d’humilité et a livré quelques magnifiques interprétations des symphonies de Mendelssohn, mais dans cette neuvième symphonie, je le trouve bien peu engagé et presque tétanisé : c’est évidemment très bien joué, mais ça manque cruellement d’imagination, et d’autres versions HIP me semblent bien plus réussies : Gardiner, Hogwood et même le dogmatique Norrington –qui assume ses idées jusqu’au bout-.

Vous pourrez vous en faire votre propre idée en écoutant le très célèbre dernier mouvement –la fin ressemble à un concerto pour piccolo; les chanteurs chantent très bien, mais de manière peu expressive : où est la joie dans leur message ? -.

Playlist aimable et divertissante

Après une semaine chargée et si laborieuse que je n’ai quasiment pas pu écouter la moindre note de musique, le retour du week-end me permet de me consacrer à une playlist pianistique tout-à-fait bienvenue ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Les Variations Goldberg de Bach dans cette très belles versions s’avèrent intimistes et méditatives : elle m’était un peu sortie de la mémoire, ayant acheté ce disque lors de sa sortie –cc.2005– ou presque. Je l’avais beaucoup écouté –et apprécié à ce moment-là, mais n’y étais quasiment plus revenu depuis, tant de versions différentes peuplant mes étagères…-. Une très agréable réécoute, d’autant que l’enregistrement est formidable !

Les sonates de Beethoven par Yves Nat constituent plus une curiosité qu’une « référence » à mes oreilles. Les enregistrement datent des années 50, et aux oreilles de nombreux mélomanes français qui ont découvert ces sonates dans cette version, ces versions seraient absolument extraordinaires. Il y a de belles choses, en effet, dont un timbre clair et lumineux et de jolis phrasés très souvent, mais l’ensemble s’avère parfois « brouillon ». La prise de son n’est pas extraordinaire, même pour l’époque, mais la seconde remastérisation pour le CD est réussie –la première était assez médiocre-.

Enfin, le dernier Cd est consacré à des transcriptions assez libres de valses de Strauss pour le piano par le redoutable virtuose et brillant pédagogue Leopold Godowski. Ce sont d’aimables curiosités, généralement très virtuoses, mais je préfère assez largement les transcriptions que firent de ces valses les trois viennois Berg, Schöberg et Webern.