Tribulations d’Outre-Rhin

Hier, nous avons eu le malheur d’aller en Allemagne pour faire quelques emplettes, malgré mes réticences initiales. Petit compte-rendu d’un voyage dantesque !
The CookingCat, enthousiaste : « Ce serait bien d’aller en Allemagne faire quelques achats  pas cher, genre cosmétique et produits d’entretien !!! ».
Diablotin, dubitatif : « Oui, mais non, il y aura trop de monde, demain et après-demain, c’est férié là-bas et tout le monde va se précipiter aujourd’hui. Il vaut mieux attendre jeudi ».
TheCookingCat, boudeuse : « Mais non, on peut y aller quand même ! Personne ne sait que c’est férié demain et après-demain. D’ailleurs, on ne sait même pas ce qu’ils peuvent bien fêter, le 31 octobre ! »
Diablotin, résigné : « C’est la fête de la Réformation, ça dure deux jours, selon les Lânder, les magasins restent ouverts ou ferment et c’était écrit sur tous les panneaux lumineux, sur l’autoroute : fermeture des magasins à Kehl le 31 octobre et le 1er novembre. Mais bon, puisque tu insistes… ».

A peu près aussitôt dit, aussitôt fait… A l’aller, un petit bouchon a rallongé d’une dizaine de minutes la durée habituelle du trajet.
Evidemment, les courses se sont déroulées dans des magasins bondés, où le français était, très largement, la langue dominante, et seul un esprit de discipline tout germanique –l’air du lieu ?– fait qu’aux caisses, les choses se déroulent vite et bien : je n’ose imaginer le bazar provoqué par un tel afflux aux caisses en France…-. –Cliquer sur la carte pour voir en plus grand à quel point c’est facile de s’y rendre : même le tram strasbourgeois dessert désormais la ville allemande…-.


Evidemment aussi, tant qu’à faire, de belles et bonnes économies à réaliser sur les produits achetés, beaucoup moins chers Outre-Rhin –même le diesel est repassé assez nettement sous les prix français, ce qui n’était plus arrivé depuis une vingtaine d’années au moins…-. C’est particulièrement vrai dans le magasin principal où nous sommes allés aujourd’hui, genre de droguerie-parapharmacie géante bien connue des femmes. Rien que dans la petite ville frontalière de Kehl, –considérée par l’Insee comme un quartier de Strasbourg lors des opérations de recensement, l’institut proposant un calcul de population de l’aire urbaine avec ou sans partie allemande-, il existe au moins quatre magasins de cette chaîne, très bien implantée à travers tout le pays –plus de 2 000 boutiques-.
Evidemment enfin, avec tout ce monde rentrant peu ou prou à la même heure, le trajet de retour fut marqué par l’un des plus énormes bouchons jamais vu : un peu plus de deux heures pour effectuer un trajet normalement estimé à 20 petites minutes… Le temps d’entamer un long dialogue sur les raisons expliquant ces prix très bas de ces produit de la vie courante en Allemagne : serait-ce qu’ils sont trop élevés en France ?