Playlist « Escapade norvégienne »

Aimable escapade norvégienne avec ces oeuvres d’Edvard Grieg, sans doute le seul compositeur norvégien à avoir accédé à la notoriété, en particulier grâce aux suites de Peer Gynt –l’oeuvre intégrale est beaucoup moins interprétée er connue– et, dans une moindre mesure, à son concerto pour piano, qui est resté populaire. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Toutes les oeuvres orchestrales sontd’accès généralement très facile même pour un auditeur néophyte.Elle sont, dans cette série d’albums, enregistrées par un orchestre –sis dans la ville natale de Grieg– qui n’a quasiment rien à envier aux meilleurs orchestres européens bénéficient de prise de son excellentes et d’interprétations de très haut niveau : très recommandable !

Le disque proposant une petite collection tirée des « Pièces lyriques » pour piano enregistré par Emil Gilels correspond à un véritable voeu du pianiste, qui insista tant et si bien pour l’enregistrer qu’il obtint finalement gain de cause –alors même que les producteurs de Deutsche Grammophon avaient refusé dans un premier temps, pour cause de prévisions de ventes insuffisantes, en mode « Qui cela va-t-il intéresser ? » -. Par une ironie du sort, ce disque est un « best-seller » du pianiste et fut unanimement encensé à sa sortie. Toutes les 66 pièces constituant l’intégralité du corpus ne sont pas d’égale valeur, mais celles retenues par le pianiste figurent incontestablement parmi les plus belles : un magnifique album, très apaisant !

Playlist « Aurores boréales »

Levé avant l’aube malgré –ou à cause ?! du décalage horaire-, j’écoute tranquillement cette playlist consacrée à un chef qui s’est énormément et constamment préoccupé d’enregistrer des oeuvres de musiciens issus « du Grand Nord », du fait, notamment qu’il est estonien, et donc investi d’une mission pour populariser la musique issue des états baltes et scandinaves ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Avec l’excellent orchestre symphonique de Götenborg –Gothenburg en suédois-, dont il fut titulaire pendant plus de 20 ans –de 1982 à 2004-, Neeme Järvi, désormais âgé de 83 ans mais toujours actif, a enregistré tout au long de sa carrière, d’innombrables disques consacrés à des musiciens alors peu connus –hors Sibelius, Grieg et, dans une moindre mesure le Danois Carl Nielsen– en proposant des pièces d’ampleur modeste –sur l’album « Aurore », on l’on trouve des piécettes d’Alfvén de Larsson ou encore de Järnevelt– mais également des oeuvres plus ambitieuses, comme, dans cette playlist, les symphonies ou la Fantaisie « Excelsior ! » de Stenhammar.
Tout n’est évidemment pas exceptionnel dans certaines pièces de circonstance, mais rien n’y est indigent non plus, et le premier album présenté s’écoute avec beaucoup de plaisir.

La musique de scène de « Peer Gynt », de Grieg, est livrée ici dans une version plus longue –mais non intégrale– que les traditionnelles suites pour orchestre que l’on entend habituellement, avec chanteurs et choeurs.

Les symphonies de Nielsen trouvent ici une excellente interprétation, puissante mais sans emphase, et dans une très bonne prise de son. Je n’ai pas de point de comparaison pour le disque consacré à Stenhammar, mais j’ai beaucoup apprécié sa deuxième symphonie –la seule du compositeur à faire partie de son catalogue officiellement publié : il renia la première et l’in ne possède que des fragments d’une troisième, inachevé-, fortement influencée par Sibelius.

Une bien belle matinée !

Playlist « Balade nordique »

L’éditeur jaune, qui n’en finit pas de recycler son fond de catalogue, propose actuellement à prix très doux des portraits d’artistes dans une nouvelle collection « Conductors & Orchestras » –généralement des chefs d’orchestre attachés plus ou moins longtemps à un orchestre, avec lequel is ont enregistré une partie de leur répertoire-, et selon une cohérence thématique qui n’est pas toujours évidente. La ligne éditoriale est plutôt chouette : pochettes d’origine, prises de son généralement de très bonne qualité…

Celui consacré au grand chef estonien –désormais naturalisé américainNeeme JÄRVI, qui dirigea l’orchestre symphonique de Götenborg –très belle ville qui vaut largement une visite en été– pendant un peu plus de 20 ans, est entièrement consacré à des musiciens venus du grand nord : Danemark, Norvège , Suède, Finlande. A ce titre, c’est sans doute le plus cohérent de cette série. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

On y trouve des chevaux de bataille du répertoire –Grieg et Sibelius, notamment– dans d’excellentes versions, et d’autres oeuvres d’envergure de compositeurs moins connues –dont d’excellentes symphonies du danois Carl Nielsen, notamment-. A tout petit prix, c’est l’occasion également de réaliser de belles découvertes. Ainsi, je n’avais quasiment rien de Carl Stenhammar, par exemple : sa deuxième symphonie mérite un grand coup d’oreille !

Une jolie promenade musicale à travers ces magnifiques contrées !

Playlist paisible du petit matin

En ce jour férié du 15 août, la ville se réveille paisiblement et tardivement. Comme, pour ma part, je suis tombé du lit à une heure fort matinale, la playlist de ce lever du jour comporte essentiellement des oeuvres plutôt paisibles et non tonitruantes, ce qui permet de les écouter à niveau sonore raisonnable tout en en profitant au maximum… –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Ça commence avec un petit extrait de ce copieux coffret consacré à Benjamin Britten. Avant l’achat à prix très très réduit, il y a quelques mois, de ce volumineux presque-cube, je connaissais très mal ce compositeur. Après son achat, je le connais à peine mieux, puisque je le découvre à tout petit pas, et que le meilleur y côtoie des choses que j’apprécie juste moyennement à ce jour –je ne me suis pas encore attaché à l’écoute de ses opéras, il faut que je cherche et lise les livrets, non fournis dans le coffret, auparavant-.

L’album consacré à Grieg fait partie des tout meilleurs du genre : au début des années 2000, l’orchestre philharmonique de Bergen –superbe ville au demeurant, sauf que pour y entrer en voiture, il faut payer ! -, sous la direction de son chef Ole Kristian Ruud, enregistra plusieurs volumes d’une anthologie des oeuvres du compositeur, qui s’avère parfaite à tous les niveaux ! Très bon orchestre, interprétation remarquable et prises de son exceptionnelles ! Que demander de plus ?

« Big Time » de Tom Waits1988– est un album live, plutôt apaisé et généralement moins foutraque que d’autres productions de cet artiste plutôt discret et assez ravagé à ses heures : un genre de Gainsbourg américain. –Cliquer sur l’extrait pour vous faire une idée de la chose-. Très agréable en toute fin de soirée ou au petit matin, donc !

Enfin, Leevi Madetoja, compositeur finlandais à peine postérieur –de naissance, mais il est mort plus tôt…– à Sibelius dont il fut quelques temps l’élève, m’a permis de découvrir une autre version de la suite « Okon Fuoko » que j’écoute habituellement, parmi d’autres pièces symphoniques de belle qualité : musique relativement introvertie et élégante, beaucoup moins granitique que celle de son illustre contemporain.

Bref : une journée qui s’annonce bien !

Playlist « Bleu éclectique »

Comme souvent lorsque je n’ai pas d’envie tranchée en matière d’écoute, je fais un choix de « couleurs » pour agrémenter ce début de matinée, commencée fort tôt… Ce sont les albums aux pochettes bleutées qui ont retenu mon attention aujourd’hui, pour composer cette playlist qui s’avère en définitive très éclectique ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

La série des albums de Grieg par l’orchestre philharmonique de Bergen est excellent à tous points de vue : interprétation idiomatique, qualité de la prise de son, textes de présentation… Grieg n’est pas le plus exceptionnel des musiciens de son temps, mais il s’écoute toujours agréablement, notamment dans ses pages descriptives, ce qui est le cas ici, puisque la musique de scène évoque l’épopée de Sigurd 1er « Le Croisé », roi de Norvège au tout début du deuxième millénaire.

Le Château de Barbe-Bleue, de Bartok, est l’un des mes opéras favoris, je l’ai vu deux fois à l’opéra et, la première fois, très jeune, alors que je n’en connaissais rien, j’avais été profondément impressionné par l’intimisme et la force de cette confrontation toute en tension croissante. J’achetais cet album le lendemain ! Un bon livret reste nécessaire, tant le hongrois est éloigné des langues européennes et propose peu de repères pour sa compréhension. Cela étant, l’oeuvre s’écoute sans difficulté, le drame est vraiment prenant, et cette version reste, plus de 50 ans après sa première publication, tout-à-fait digne d’être écoutée.

L’intimisme, c’est aussi la marque de la musique pour piano de Gabriel Fauré, mais elle est aussi, très souvent, frappée du sceau de l’élégance. Tout cela s’écoute aimablement –cf. extrait en fin de notule-, dans une bien belle version, malgré une prise de son parfois un peu trop réverbérée qui vient brouiller les passages les plus dynamiques.

Pour finir, la huitième symphonie de Shostakovich est extraite d’une série d’albums réalisés par un chef qui semble concrétiser les promesses qui étaient placées en lui : nommé à Boston depuis quelques années maintenant, il enregistre beaucoup, et, le plus souvent avec réussite : sa version de cette oeuvre glaçante, outre sa perfection formelle, s’inscrit parmi les sommets de la discographie. La prise de son, live, est remarquable de transparence et de profondeur, l’équilibre entre les pupitres est fort bien respecté.