Dimanche à l’opéra – Carmen, de Georges Bizet

La séance de cette matinée à l’opéra est consacrée à « Carmen » de Georges Bizet, opéra composé en 1875, en quatre actes, sur un livret de Henri Meilhac et Ludovic Halévy, basé sur la nouvelle du même nom de Prosper Mérimée. La version écoutée ce matin, celle de Claudio Abbado enregistrée en 1978 –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-, gorgée de soleil, est assez largement reconnue comme l’une des très grandes interprétations de « Carmen » disponible au disque. Elle est très bien dirigée et la distribution internationale chante dans un Français compréhensible –à l’inverse de certaines versions distillées en volapuk…-. Les dialogues, nombreux dans cette oeuvre, souffrent un peu plus d’une maîtrise parfois délicate du Français.

« Carmen » est une tragédie passionnelle où l’amour, la jalousie et le destin s’entremêlent pour conduire les personnages à leur perte. L’opéra explore les thèmes de la liberté et de la fatalité à travers le personnage emblématique de Carmen, une bohémienne indépendante et rebelle qui refuse de se conformer aux attentes de la société. Vous pourrez retrouver ici un petit dossier relativement détaillé consacré à cet opéra très célèbre, qui connut très rapidement un succès phénoménal.

• Acte I – L’histoire se déroule à Séville, en Espagne, au début du XIXe siècle. L’opéra s’ouvre sur une place publique où des soldats, dont Don José, montent la garde. Micaëla, une jeune femme du village de Don José, arrive à la recherche de ce dernier. Elle lui apporte une lettre de sa mère, mais Don José n’est pas présent. Carmen, une belle et séduisante gitane, fait son entrée en chantant la célèbre « Habanera », où elle exprime son amour libre et indépendant. Elle jette une fleur à Don José, qui en est immédiatement captivé. Lors d’une dispute à la manufacture de tabac où Carmen travaille, elle est arrêtée par le lieutenant Zuniga. Don José est chargé de l’emmener en prison, mais Carmen le séduit et le convainc de la laisser s’échapper.

• Acte II – Deux mois plus tard, Carmen et ses amies gitanes se retrouvent dans une taverne tenue par Lillas Pastia. Carmen chante et danse pour divertir les clients. Le toréador Escamillo entre en scène et chante sa célèbre aria, « Votre toast, je peux vous le rendre », où il exalte les plaisirs de la vie de toréador. Carmen est attirée par Escamillo, ce qui rend Don José jaloux. Zuniga, qui poursuit toujours Carmen, arrive à la taverne. Une bagarre éclate entre lui et Don José, qui est forcé de rejoindre les contrebandiers de Carmen pour échapper à l’arrestation.

• Acte III – Dans les montagnes, les contrebandiers, y compris Carmen et Don José, préparent une expédition. Carmen lit les cartes et voit des signes de mort pour elle et Don José. Micaëla arrive, cherchant toujours Don José, et le supplie de rentrer chez lui pour voir sa mère mourante. Don José accepte de partir avec Micaëla, mais il est déchiré par sa jalousie envers Escamillo.

• Acte IV – De retour à Séville, une foule se rassemble pour assister à une corrida. Escamillo entre en triomphe, acclamé par le public. Carmen, qui est maintenant avec Escamillo, est confrontée par Don José. Ce dernier la supplie de revenir avec lui, mais Carmen refuse, affirmant qu’elle ne l’aime plus. Dans un accès de jalousie et de désespoir, Don José poignarde Carmen. Alors que la foule célèbre la victoire d’Escamillo dans l’arène, Don José avoue son crime et se livre aux autorités.

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Playlist « Made in France »

C’est à une playlist exclusivement consacrée à des musiciens français que je m’adonne aujourd’hui ! Et c’est plutôt rare, ma discothèque n’étant pas excessivement fournie en la matière –même si je ne me livre pas à des statistiques précises, c’est, à la louche, moins de 10% me semble-t-il-. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Il faut bien avouer que, très généralement, « la musique classique française » n’est pas celle que je préfère –et c’est pire en pop-rock, sans même parler de la « chanson française », qui, pour le coup, m’est totalement étrangère ! -.
On va dire que l’élégance raffinée mâtinée d’esprit cartésien qui la caractériseraient, selon les musicographes avertis, ne me sied guère, même si j’apprécie énormément les « tubes » du répertoire écoutés ce jour, avec une petite prédilection pour le très beau disque consacré à Ravel, dont je raffole –cf. extrait ci-dessous-. 

En revanche, je n’écoute que très rarement du Saint-Saëns, coupable de m’ennuyer assez profondément, hors cette symphonie –ici dans une excellente version, malgré une prise de son assez mate– et le deuxième concerto pour piano. Quant à mon appréciation de Debussy ou de Bizet, elle est très variable selon mon humeur du moment.

Une prédisposition d’esprit tout-à-fait adéquate aujourd’hui ! Je deviens patriote…

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Playlist bleu-blanc-rouge

Etant d’humeur patriotique ce matin –ce qui doit m’arriver à peu près une fois par demi-siècle, en tant que fervent partisan d’une forte décentralisation et d’un fédéralisme européen !-, c’est une playlist très « bleu-blanc-rouge » à laquelle j’ai décidé de m’adonner –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Cela dit, elle contient de la belle et bonne musique, avec notamment une extraordinaire « Symphonie fantastique » de Berlioz1828-, à la prise de son non moins extraordinaire, mais également une oeuvre plus rare et néanmoins excellente de Charles-Valentin Alkan : la « Grande sonate des quatre âges » –1847-, peu connue malheureusement. Il s’agit-là d’une oeuvre programmatique, dont l’une des particularités est également le ralentissement du tempo tout au long de la partition, laquelle est très difficile pour les pianistes techniquement. Alkan fut le professeur de Bizet, dont la suite orchestrale de « L’Arlésienne », créée en 1872 –l’oeuvre fit un triomphe sous cette forme– comprend notamment la célèbre « Marche des Rois », mais également l’un des premiers solos de saxophone alto de l’histoire de la musique –cf. extrait ci-dessous-.

Les oeuvres de Debussy et Ravel enregistrées sur le dernier album sont mieux connues et datent de l’extrême-fin du 19ème siècle ou du début du 20ème. Cet album connut, à sa sortie, un accueil dithyrambique hors de nos frontières, pour la remarquable mise en valeur des couleurs de l’orchestre.

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