Playlist « Un autre jour à l’opéra »

On garde les mêmes conditions qu’en début de semaine –du temps disponible, écouter fort et tout ça…-, et on change de programme ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Au risque de prendre tous les musicographes à rebours, je préfère le Freischütz de Rafael Kubelik –plus vivant et supérieurement chanté– à celui de Carlos Kleiber, pourtant considéré comme une immense réussite, et je me rabats sur « le fils d’Erich » dans une assez originale –mais réussie– version de Tristan und Isolde, qu’il redoutait d’interpréter tant l’ombre de son père était oppressante pour lui dans cette oeuvre.

A nouveau, deux belles journées ! 

Playlist « L’autre grand K »

« Carlos Kleiber est un génie qui ne dirige que quand son frigo est vide… » : ainsi s’exprimait Herbert von Karajan sur son cadet. Les deux chefs se vouaient une admiration réciproque, puisque Carlos Kleiber affirmait que pour étudier et comprendre une partition, la meilleure voie était d’assister à une répétition du vieux maestro –ce qu’il fit à maintes reprises-.
Fils du célèbre chef d’orchestre Erich Kleiber et quelque peu écrasé par l’ombre tutélaire de son père, Carlos, né en exil en Argentine pendant la seconde guerre mondiale, a bâti sa légende malgré –ou à cause ? – le nombre de concerts qu’il annula et un répertoire remarquablement limité à quelques oeuvres qu’il approfondit tout au long de sa vie.

La playlist de ce jour est donc consacrée à l’intégrale des enregistrements symphoniques de Carlos Kleiber réalisés pour la firme Deutsche Grammophon, et tient en exactement quatre CD, assez chichement remplis qui plus est ! Les légendes tiennent à peu de choses ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Les autres disques sont consacrés à quatre intégrales d’opéras enregistrées, elles aussi, en studio et viennent compléter le legs de ses enregistrements officiels pour la firme allemande, qui lui bâtit des ponts d’or pour ces maigres témoignages –quantitativement parlant-.

Carlos Kleiber, c’est une souplesse de battue et une élégance inouïes, et une ligne claire qui apporte beaucoup de lisibilité et de dynamisme aux oeuvres qu’il dirigeait. Les répétitions se passaient dans une certaine détente, et le chef, plutôt affable et courtois, s’appuyait sur des anecdotes imagées très curieuses pour illustrer ses exigences. Il prétendait ne pas aimer diriger, préférant, de son propre aveu, les bonheurs simples de la vie : « Je veux cultiver dans un jardin, je veux avoir le soleil, je veux manger et boire et dormir et faire l’amour, et c’est tout. »

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