Playlist virtuose

Gilels_transcriptionsUn seul album –mais double– en écoute ce soir, faute de temps… Mais quel album ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– Issu d’une série consacrée aux grands pianistes du 20ème siècle, qui était parue au milieu des années 90. Selon leur notoriété et leur « importance », les pianistes retenus se voyaient consacrer de un à trois albums doubles, dans une belle ligne éditoriale, accompagnée de textes plutôt intéressants. Outre que cela m’a permis de connaître quelques grands noms un peu oubliés, cela me donna l’occasion, à l’époque, d’accéder à des pièces très virtuoses par Emil Gilels : c’est cet album que j’écoute ce soir…

On y trouve des Stravinsky et autres Prokofiev, mais, surtout, des transcriptions de haute volée de Liszt ou Busoni, qui restent peu jouées de nos jours, car réputées assez injouables… L’extrait ci-dessous fut interprété par Gilels dès 1930, et c’est avec cette pièce qu’il remporta le grand prix des artistes de l’union des fédérations de l’ex-URSS en 1933, avant d’être le premier vainqueur –catégorie piano– du prestigieux concours de la reine Elisabeth en 1938 –le concours était des plus relevé : Yakov Flier, autre prodigieux pianiste un peu oublié de nos jours, finit troisième, et Arturo Benedetti Michelangeli septième seulement-, ce qui en fit rapidement un « héros de l’Union soviétique ». L’enregistrement présenté ci-dessous, gratte un peu –il date de 1935, autant dire la préhistoire de l’enregistrement en URSS, c’est une fantaisie sur  » Les Noces de Figaro  » de Mozart par Liszt et Busoni-, mais on reste ébahi par tant de dextérité et de musicalité, malgré la difficulté du propos. Certes, le son est un peu ingrat, mais ce qu’on entend mérite une écoute attente malgré tout ! ENJOY !

Playlist seconde chance

C’est dimanche, le temps ne manque pas, depuis ce matin, pour donner une seconde chance à des disques auxquels j’ai toujours eu du mal à accrocher… –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Playlist1110201

En cours de repêchage : le Schumann de Claudio Arrau, qui m’avait toujours profondément rasé par le passé : je dois vieillir… C’est quand même mieux que dans mon souvenir, et surtout, je connais désormais beaucoup mieux le compositeur qu’auparavant, ceci expliquant sans doute cela.

Les autres, ça reste très « bob bof bof » : le Bach par Keith Jarrett –au clavecin-, je crois que je n’ai jamais entendu moins bon dans cette oeuvre. C’est propre techniquement, parfois maniéré et chichiteux,  dans une drôle de prise de son –ECM fait des choses magnifiques en jazz, mais là, c’est très bizarre-; le Bruckner de Bernstein surexpose la partition, à mon avis au moins; et le Beethoven de Mitsuki Uchida, très apprécié lors de sortie, ne m’a jamais convaincu : c’est très beau, très bien enregistré et très peu révélateur du Beethoven que j’aime.

Playlist pour rester jeune

Celle-ci, elle aurait également pu s’appeler « Playlist retour aux sources », ce sera pour une autre fois  😉 ! –Cliquer sur l’image pour la voir en grand-.

Playlist10102015

Simplement, il s’agit de quelques-uns de mes tout premiers CD, achetés entre 1983 et 1985, à une époque où les ventes commentaient à croître, mais restaient encore très inférieures en volumes à celles des 33 tours… En ces temps-là, les CD étaient encore des trésors précieux, et leur exposition en magasin était assez étonnante : chez l’agitateur culturel, une photocopie de la pochette sous plexiglass trônait dans les bacs, et le CD vous était remis à la demande, le vendeur vous accompagnant à la caisse avec l’objet –vu le prix : 132 francs de l’époque, soit l’équivalent de 40€, à coût constant et en tenant compte de l’évolution de l’indice des prix et du pouvoir d’achat :  il devait avoir trop peur qu’on parte avec en courant…-. Pour ce prix-là, de nos jours, on peut avoir un gros coffret d’une quinzaine de CD : qui a dit que le disque était un produit de luxe ?

HitachiDA800Quant au prix des premiers lecteurs, la valeur à coût constant de mon premier modèle équivalait à  2372€… Quand on sait qu’un bon lecteur d’entrée de gamme qui fait déjà beaucoup de belle et bonne musique est désormais inférieur à près de 10 fois cette somme, on reste songeur… –Cliquer sur l’image pour voir mon premier lecteur de CD en grand-.

Chez le disquaire où j’allais régulièrementpremier disquaire de France, si si ! et une équipe de conseillères passionnées et pointues, très compétentes-, c’était un peu moins cher en définitive, puisqu’avec une carte de fidélité, on avait droit à un achat « gratuit » tous les dix achats… Et les CD étaient bien mieux mis en valeur, mais sous clé également –sauf que j’avais le droit de les écouter longuement avant achat, et même de les écouter sans les acheter  :mrgreen: Pourtant, l’évolution du réseau de l’agitateur culturel et la disparition progressive des 33 tours lui valurent une extinction lente mais inéluctable : ils ne vendent plus, aujourd’hui, que de très beaux instruments de musique, des partitions et des billets de concert-.

Playlist romantique

Après un début de semaine vraiment bien rempli –vivement le week-end !-et bien peu de temps accordé à l’entretien de mes oreilles, voilà enfin une petite playlist à laquelle j’ai pu me consacrer ce soir… De bien belles choses, en vérité, dans des visions éminemment personnelles mais plutôt abouties…

Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Playlist08102015

BeggarsBanquetLPEdit tardif : l’autre soir, pour m’endormir, je me suis tout de même passé « Beggars Banquet », des Rolling Stones. Assurément, mon album pop-rock préféré, tout styles confondus… J’ai une fois de plus été sidéré par la qualité du jeu d’ensemble –un son d’une densité incroyable, de réels talents d’instrumentistes au service d’une musique souvent très « roots » sur des textes excellents, souvent provocateurs mais vraiment portés par l’ère du temps…-.

Allez, je ne résiste pas au plaisir de vous coller un petit extrait, étonnamment fort méconnu ! Et pourtant, cette sorte de mélopée presqu’autobiographique –le travail de la section rythmique est magnifique, la ligne de basse un vrai enchantement…-est tout simplement formidable, pleine d’images drolatiques… Vivement l’hiver que, moi aussi, je puisse m’abandonner aux joies du « jigsaw puzzle » !

Si vous voulez vraiment savoir –vraiment ?– pourquoi  » the bass player looks nervous about the girls outside « , la réponse est ici  :mrgreen:

Retour à la note bleue

Bluesbreaker1982reunionconcertHier soir, j’ai ressorti un vieux CD de blues de derrière les fagots, dont j’avais gardé un très bon souvenir, mais ce que j’ai entendu était encore nettement meilleur que le souvenir que j’en avais ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Ce disque a d’ailleurs failli ne jamais exister, puisqu’à l’époque du concert, la vague du blues était un peu agonisante… Il est finalement paru une petite vingtaine d’années après le concert, sur un label à la diffusion assez confidentielle, et je l’avais acheté assez rapidement après cette sortie. Il existe également un film de cette tournée, à la disponibilité aléatoire –et l’image, de toute façon, n’est pas très bonne, sans même parler du son-.

Au début des années 80, John Mayall avait reconstitué les Bluesbreakers pour une assez longue tournée. Outre le « vieux monsieur » –chant, guitare rythmique, clavier, harmonica-, donc, on trouvait Mick Taylor –ex-Rolling Stones– à la guitare, John McVie –Fleetwood Mac– à la basse et Colin Allen –ex-Stone The Crow– à la batterie. Une fois le répertoire arrêté, ils se produisirent dans de nombreuse petites et moyennes salles, attirant des foules grandissantes pour finir en apothéose. Il était temps que l’affaire s’arrête, cependant, John McVie étant dans l’incapacité de poursuivre son rôle depuis un moment, le bougre tâtant la divine bouteille avec une frénésie en forte augmentation et tenant difficilement son rôle certains soirs.

Le disque qui en témoigne est absolument remarquable et seules deux chansons ont un son un peu moins bon –dont l’extrait que vous pouvez écouter ci-après, une vraie tuerie en matière de guitare blues, et une vraie leçon : à cette date, aucun guitariste anglais ne lui arrivait à la cheville en matière de blues-.
John-Mayall-Blues-Breakers-BeanoLa pochette originale est un clin d’oeil à celle de l’album communément appelé « Beano », paru chez Decca en 1966 –cliquer sur l’imagette pour la voir en plus grand-. Le répertoire, puisé dans la liste très riche des compositions originales de Mayall himself plutôt que dans des adaptations de vieux blues américains, est excellent, comme les musiciens. Mick Taylor-sur une Ibanez copie de Stratocaster blanche, ce qui est rare chez lui, adepte presqu’exclusif de la Gibson Les Paul– trouve ici l’espace d’expression que les Rolling Stones lui refusèrent toujours, il est d’une classe et d’une beauté de sonorité exceptionnelles : toucher, vibrato d’une ampleur inimaginable, fluidité… Ça mérite vraiment un très soutenu coup d’oreilles ! Sa meilleure prestation en live officiel, avec celle de l’album « Little Red Rooster », et, dans un tout autre genre, celle entendue lors de la tournée 72/73 des Rolling Stones.

Playlist pour l’heure qui vient

Playlist03102015L’heure qui vient s’annonce agréable –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand : l’embêtant, avec ce format d’image, c’est que ça oblige à écrire une notule un peu longue et donc à faire du remplissage, sinon, l’article est moche esthétiquement…-, j’ai créé une petite playlist un peu variée -vous pourrez profiter d’un petit extrait assez peu connu en fin d’article, dans le contexte de la playlist, c’est facile à deviner…– totalement « athématique » mais plutôt inscrite sous le signe d’une relative quiétude dans les sonorités –quoi que : Joey Ramone quand même…– pour débuter ce week-end, qui ne sera pas très ensoleillé paraît-il. Les foires au vin ayant débuté un peu partout, ce temps d’automne semble bien adapté néanmoins  😆 !

Je cherche notamment, pour les temps qui viennent :

• un Crozes-Hermitage –mon vin rouge préféré, assez facile à servir avec un peu tout, ce qui est du dernier pratique : n’ayant pas de cave à vin et pas toujours de temps à consacrer aux assortiments de dernière minute, un vin un peu « universel » est presque indispensable– à prix abordable –ça devient assez difficile, les prix ont eu tendance à s’envoler ces dernières années pour cette appellation : rançon du succès ?- ;

• un petit Edelzwicker –vin blanc local, la qualité peut en être très variable, mais c’est un vin de soif ravissant pour accompagner le quotidien-. De quoi occuper une partie de la matinée, donc…

Playlist presque contemporaine

C’est une playlist assez monomaniaque à laquelle j’ai consacré un peu de temps d’oreilles, aujourd’hui ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Pensez donc : trois compositeurs du 20ème siècle, par un chef qui n’était pas réputé comme spécialement amoureux de la «musique contemporaine» et qu’on associe plutôt au «grand répertoire», de Bach à Strauss ou Mahler, en passant par Mozart, Beethoven, Brahms et Bruckner –entre autres-.

Playlist01102015

Ici, une petite précision s’impose toutefois : né en 1908, Karajan a grandi au moment où Mahler vivait encore –il est mort en 1911-, et où Shostakovich (1906-1975) –on utilise de plus en plus, même en France, l’orthographe anglo-américaine de son nom, allez savoir pourquoi– n’avait, quant lui, rien composé encore…
KaraVieux

Pour le chef, donc, les oeuvres de la première moitié du 20ème siècle constituaient «de la musique contemporaine», et quelques-unes de ses plus grandes réussites sont attachées à des interprétations de ses «contemporains » : outre les trois écoutes de ce jour, il réalisa aussi un très beau coffret consacré à la seconde école de Vienne –Berg, Webern et Schönberg-, absolument édifiant ! Vers la fin de sa vie, malade, usé et fatigué, il proposa également une magnifique lecture de la 9ème symphonie de Mahler.

Dans la playlist de ce jour, le Honegger (1982 – 1955) et le Shostakovich sont réellement de tout premier plan, le premier, surtout, d’une intensité et d’une beauté de sonorités rares; et le Nielsen (1865-1931) s’en approche également, même si, depuis l’enregistrement de Karajan, l’offre enregistrements discographique des symphonies du dernier a largement évolué.

Panne d’agenda

Les serveurs de la pomme sont surchargés, semble-t-il –et j’y participe, je télécharge depuis un moment le nouveau système d’exploitation…-. Du coup, impossible de synchroniser mon agenda avec le nouvel iTruc que j’ai retiré aujourd’hui, en remplacement de l’ancien, déjà donné en héritage…PanneServeurApple

Ce qui ne m’arrange pas du tout, bien évidemment… Avec tous les sous qu’ils ont engrangés ces dernières années, ils pourraient quand même avoir des serveurs un peu mieux dimensionnés, non ?

Playlist courte -et une histoire-

Un retour « at home » tardif après une longue journée laborieuse, suivie d’une sortie impromptue, ont considérablement raccourci la playlist prévisionnelle que j’avais élaborée hier. Du coup, elle fut réduite à quelques grands classiques, dans des interprétations anciennes, mais pas démodées ! –Cliquer sur l’image pour la voir ne plus grand-.

Playlist28092015

Je ne sais pas si ça s’annonce mieux aujourd’hui… Tombé du lit avant l’aube, je n’ai pas prévu de rentrer très tôt ! Avant le lever du soleil, et suite à la lecture du blog de Sardequin parlant de chansons engagées, j’ai écouté cette jolie chose, dont je vous parlais il y a fort longtemps sur feu mon ancien blog, et qui raconte cette histoire.

World turned upside down

In sixteen forty nine, to St George’s Hill

a ragged band they called the Diggers came to show the peoples’ will

they defied the Landlords, they defied the laws
they were the dispossessed, reclaiming what was theirs
« We come in peace » they said, to dig and sow

we come to work the lands in common and to make the wastegrounds grow

this earth divided, we will make whole

so it will be a common treasury for all
The sin of property, we do disdain
no man has any right to buy and sell the earth for private gain
by theft and murder, they took the land
now everywhere the walls spring up at their command
They make the laws, to chain us well
the clergy dazzle us with heaven or they damn us into hell
we will not worship, the god they serve
the god of greed who feeds the rich while poor man starve
We work, we eat together, we need no swords
we will not bow to the masters or pay rent to the lords
we are free men, though we are poor
you diggers all stand up for glory stand up now
From the men of property, the orders came 
they sent
the hired men and troopers to wipe out the Diggers’ claim
tear down their cottages, destroy their corn
they were dispersed, but still the vision lingers on
You poor take courage, you rich take care
this earth was made a common treasury for everyone to share

all things in common, all people one
we come in peace, the orders came to cut them down

Playlist d’Outre-Atlantique

Thématique « Star-Spangled Banner » dès l’aube de cette nouvelle journée… –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-. Playlist27092015L’album du Grateful Dead, le cinquième du groupe, est très loin du Blues cher au coeur de Jerry Garcia, mais constitue un retour vers les racines blanches de la musique populaire américaine : vaguement folk, très country et très vocal, aussi. Intéressant, mais pas fondamental.
Du coup, « America stars and bars » de Neil Young en est presque une suite logique, dans la même veine, même si son sommet « Like a hurricane », est un pur rock très brut de décoffrage, à la guitare saturée et chargée d’émotion, comme souvent chez ce musicien.
Le concerto pour violoncelle d’Eliott Carter a été composé en 2001, mérite un coup d’oreille curieux, mais ne va pas révolutionner le genre…
Enfin, les Cramps font du Cramps, en s’amusant comme toujours : vivant et faussement glauque, même si on est loin de l’inventivité des débuts.

Devinette du week-endfacile 🙂 Hier soir, j’ai entendu ce chant jubilatoire, dans une ambiance assez électrique. Les paroles sont à peu près incompréhensibles pour une oreille normalement constituée…

Mae hen wlad fy nhadau yn annwyl i mi,
Gwlad beirdd a chantorion, enwogion o fri;
Ei gwrol ryfelwyr, gwladgarwyr tra mad,
Tros ryddid collasant eu gwaed.

Gwlad! Gwlad! pleidiol wyf i’m gwlad
Tra môr yn fur i’r bur hoff bau,
O bydded i’r hen iaith barhau.

Et vous, vous y comprenez quelques chose ? Et d’ailleurs, savez-vous seulement ce que c’est ???