Playlist « Cette année-là » – 1985

Debussy – La mer ; Prélude à l’après-midi d’un faune – OP Berlin, Karajan
Miles Davis – You’re Under Arrest
Tuxedomoon – Holy Wars
Beethoven – Concerto pour piano n°4 – Arrau ; Dresde, Davis
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Playlist « A Frenchman in Detroit »

Au sortir de la seconde guerre mondiale, Paul Paray est l’un des trois grands chefs d’orchestre français qui exerça aux Etats-Unis à la tête d’un orchestre américain en compagnie de Charles Munch –Boston– et Pierre Monteux –Boston puis Los Angeles-. Il fut nommé chef de l’orchestre symphonique de Detroit de 1951 à 1962, après avoir refusé la co-direction avec Arturo Toscanini de l’orchestre de la NBC –ce qui situe un peu l’exceptionnelle estime dont il jouissait ! -.
Il fit de Detroit l’un des meilleurs orchestres américains « de second rang », à l’instar de William Steinberg à Pittsburgh, s’y tailla une très solide réputation et y enregistra pour le label Mercury, dans de formidables prises de son grâce au procédé « Living Presence« , de très nombreux disques consacrés à la musique française et qui sont l’objet de la playlist du jour. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Ce qui caractérise toutes ces interprétations est leur caractère éminemment vivant et énergique. Paul Paray adopte une ligne claire, très lisible, et des tempi presque toujours rapides ou très rapides –je crois que je n’ai jamais entendu le « Boléro » de Ravel pris aussi vivement-, sans trop rechercher d’arrière-plans métaphysiques. Cela fonctionne à merveille dans la musique écoutée ce jour, et la troisième symphonie de Saint-Saëns, notamment, y gagne beaucoup –l’oeuvre peut devenir assez rapidement « pompier »…-.

Une belle playlist pour entamer la journée !

Playlist « Made in France »

C’est à une playlist exclusivement consacrée à des musiciens français que je m’adonne aujourd’hui ! Et c’est plutôt rare, ma discothèque n’étant pas excessivement fournie en la matière –même si je ne me livre pas à des statistiques précises, c’est, à la louche, moins de 10% me semble-t-il-. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Il faut bien avouer que, très généralement, « la musique classique française » n’est pas celle que je préfère –et c’est pire en pop-rock, sans même parler de la « chanson française », qui, pour le coup, m’est totalement étrangère ! -.
On va dire que l’élégance raffinée mâtinée d’esprit cartésien qui la caractériseraient, selon les musicographes avertis, ne me sied guère, même si j’apprécie énormément les « tubes » du répertoire écoutés ce jour, avec une petite prédilection pour le très beau disque consacré à Ravel, dont je raffole –cf. extrait ci-dessous-. 

En revanche, je n’écoute que très rarement du Saint-Saëns, coupable de m’ennuyer assez profondément, hors cette symphonie –ici dans une excellente version, malgré une prise de son assez mate– et le deuxième concerto pour piano. Quant à mon appréciation de Debussy ou de Bizet, elle est très variable selon mon humeur du moment.

Une prédisposition d’esprit tout-à-fait adéquate aujourd’hui ! Je deviens patriote…

Playlist « 2021 : première ! »

Alors que dehors, depuis le petit matin, la neige tombe à flocons de plus en plus gros –je n’ose imaginer le calvaire, demain matin, pour déneiger la voiture à l’heure de partir travailler, sans même parler des conditions de circulation…-, j’écoute ma première playlist de cette nouvelle année, sachant que les deux jours précédents ont été l’occasion d’écoutes quelque peu éparpillées, d’une part, et du visionnage dans une drôle d’ambiance du concert du Nouvel An à Vienne, en présence d’un public virtuel venu du monde entier. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

L’écoute de The Specials, cet excellent groupe de Ska, sera la réponse en forme de clin d’oeil au commentaire issu d’une notule précédente. On notera d’ailleurs, clin d’oeil supplémentaire, que « Monkey Man » est également le titre d’un chanson des Rolling Stones –sur Let It Bleed, 1969-, très supérieure en l’occurence à la chanson des Specials, qui n’en demeurent pas moins tout-à-fait bonne. Il y a là de quoi vous mettre de bonne humeur pour la journée !

Deux albums live enregistrés à Paris achèvent cette playlist : le premier est brut de décoffrage, même si le son est très correct puisque le concert avait, à l’époque –1974-, été radiodiffusé. Le duo de leaders des New York Dolls aimait alors se donner des postures de « Glimmer Twins » –cf. imagette de droite-, réputation qui ne se confirma malheureusement pas dans la durée.

Le second –1979– est beaucoup plus raffiné et élégant. Il présente un groupe à son apogée, avec une set-list bien construite et une Pop Music fraîche, plutôt enjouée et nettement plus élaborée.
Ces deux albums pourraient en outre constituer deux excellents « Best Of » enregistrés en concert. Le contraste en très les deux est saisissant ! Dans les deux cas, les musiciens baragouinent en Français entre les chansons !

Enfin, l’ensemble de la musique pour piano de Ravel trouve dans cette version une magnifique proposition, très bien enregistrée de surcroît. Acuité rythmique, attention aux détails et très belle prise de son : voilà de quoi réjouir mes oreilles !

Sous la neige, 2021 commence bien !

Playlist « Nuits blanches »

Parti en séminaire durant les trois derniers jours de la semaine, j’ai passé deux nuits quasi-blanches qui m’ont permis de réviser quelques classiques présents sur mon iPad pour passer le temps et, éventuellement, trouver de quoi me bercer pour m’endormir –ça n’a pas marché pour ce qui est du sommeil, mais j’y ai trouvé quelques satisfactions auditive quand même ! -.
Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand : les grands noms côtoient les grands noms  et le tout s’écoute avec un plaisir certain ! -.

Comme j’étais parti très tôt mercredi matin, ça fait près de 60 heures quasiment sans dormir : ce qui n’est plus raisonnable à mon âge vénérable, et je suis donc revenu à la maison hier soir avec un gros mal de crâne à peu près dissipé ce matin ! Même si je suis généralement un « petit dormeur », je n’étais pas malheureux de retrouver mon lit hier soir !
Nonobstant, ce séminaire a vu le meilleur côtoyer le pire, comme c’est souvent le cas en ces occasions, et il aurait pu être raccourci d’une journée –et donc d’une nuit où j’aurais pu dormir…-, mais ça reste surtout l’occasion de revoir des collègues venus de toutes les régions pour parler d’autre chose que du travail !

Playlist « Touches d’ivoire »

Pour achever ce mois de janvier où j’aurai eu fort peu de temps à consacrer au sain entretien de mes oreilles, une playlist d’oeuvres pour piano variées m’a semblé tout-à-fait adaptée. Rien de bien original, mais de belles pièces dans de belles versions et de bonnes prises de son, de quoi embellir agréablement  l’atmosphère de la maison ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Les deux séries d’ « Impromptus » de Schubert, archi-connues, sont ici livrées de fort belle manière, sans « chichis expressifs un peu torturés » alla Brendel. Ces oeuvres aimables dénotent une jolie maîtrise de la « petite forme » de la part du compositeur, qui m’y semble bien plus à l’aise que dans ses généralement trop longues et un peu bavardes sonates pour piano.

Je n’ai pas écouté, loin de là, l’ensemble du coffret consacré aux oeuvres pour piano de Debussy : d’une part, je n’aurais pas eu temps si je l’avais voulu; d’autre part, ce n’est pas ma tasse de thé préférée, j’ai toujours eu beaucoup de mal avec ce compositeur, qui ne me parle pas énormément, même si, ponctuellement, je prends plaisir à l’écouter. Ce sont en tout cas de fort belles versions, très bien enregistrées.

De même, et bien que Mendelssohn s’inscrive très haut dans mon panthéon personnel, ses pièces pour piano peinent à me convaincre sur la durée. En revanche, ce disque, qui propose de courts extraits des « Romances sans paroles », entrecoupés d’autres oeuvres un peu moins célèbres, est absolument formidable et, là encore, très bien enregistré ! –Cliquer sur l’extrait pour vous en faire une idée-.

Enfin, l’album d’Ivo Pogorelich consacré à Ravel et Prokofiev est admirable en tous points ! Belle prise de son, interprétations certes très personnelles mais engagées, contrastées, et admirablement virtuose, dans des oeuvres qui demandent une vraie maîtrise technique. Pianiste iconoclaste, Pogorelich avait assez longuement interrompu sa carrière après la parution de ses disques chez Deutsche Grammophon : il a repris les concerts depuis plusieurs années, mais n’enregistre plus guère désormais.

Une discothèque. Bilan 2017. 3. TOP 10 Classique

Choisir, c’est éliminer –et parfois, c’est un crève-coeur…-. Voici donc mon TOP 10, en classique, cette année, après mûre réflexion ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-. Beaucoup de « grand répertoire », non ?

On retrouve, cette année encore, des symphonies de Brahms –alors qu’il s’agit d’un musicien que j’apprécie moyennement seulement– que je cherchais depuis moultes années à un prix accessible –généralementrien de ce que fait ce très grand chef un peu méconnu ne m’est indifférent-, mais également une formidable intégrale des symphonies de Mahler, acquise il y a une petite dizaine de jours à très vil bas prix –si bas que c’est indécent– en cumulant des « bons-cadeaux » de la boutique en ligne…

Une discothèque. Bilan 2017. 1

Comme l’an dernier, je vais essayer d’établir, en quelques notules, un petit bilan des découvertes ou autres versions d’approfondissement qui sont venues peupler ma discothèque en 2017 –il y en a encore eu trop, cette année encore, pour établir un bilan vraiment exhaustif, celui-ci sera donc purement affectif-. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Les déceptions relatives

Evidemment, dans le lot, il y a une petite liste de déceptions relatives, soit parce que j’attendais beaucoup mieux eu égard à la notoriété de tel ou tel artiste ou à la réputation établie de tel ou tel album, soit parce que la musique contenue, en définitive, me plaît moyennement, quelle que soit par ailleurs la qualité de l’interprétation.

• Clifford CURZON. The DECCA recordings, 1937-1971, vol.3. J’attendais beaucoup de ce petit coffret d’un pianiste qui jouit d’une réputation enviable, et ma déception a été à la hauteur de mon attente ! Que ce soit dans les concertos du grand répertoire, en musique de chambre ou dans les pièces pour piano seul, je n’ai rien découvert de particulièrement édifiant dans ce coffret, qui m’a laissé globalement sur ma faim –même si rien n’est indigne, loin de là : simplement, pour chaque oeuvre envisagée, je connais des versions qui me plaisent beaucoup plus-.

• Felix MENDELSSOHN, « Le songe d’une nuit dété », Orchestre symphonique de Chicago, James Levine, 1985. Ce disque, complété par des extraits de « Rosamunde » de Schubert, bénéficie généralement d’une belle estime auprès de la plupart des critiques ou des mélomanes. Il est très bien enregistré et je me réjouissais de le découvrir : en effet, tout est très bien joué, mais avec une sorte de brutalité vigoureusement bruyante et vaine, qui ne sied pas à mes oreilles –alors que l’oeuvre est absolument magnifique-.

• PUSSY GALORE. « Exile On Main Street ». 1986. Juste insupportable ! Un disque de reprises du merveilleux album du même nom des Rolling Stones, fondé sur des collages plus ou moins bruitesques enregistrés sans doute sur un pauvre cassettophone fatigué, et sur lesquels de la musique très mal jouée et chantée tient lieu de propos. C’est franchement très médiocre, fatiguant à écouter, et, au mieux, un mauvais gag –je ne peux pas imaginer autre chose…-. « Ventilator Blues », pas du tout en place, est à vous dégoûter du blues, ce qui n’est pas peu dire !

• Maurice RAVEL. Les oeuvres pour piano – Les Concertos pour piano. Sansom FRANÇOIS, Orchestre de la société du Conservatoire de Paris, André Cluytens. Les enregistrements ont été effectués entre 1947 –un extrait– et 1967 –les concertos pour piano-, et le pianiste français, dans ce répertoire, jouit d’une aura très enviable, que je ne m’explique pas du tout ! Alors que j’apprécie énormément la musique pour piano de Ravel, j’ai trouvé ces interprétations très fantasques rytmiquement, et assez pauvres en couleurs, sans compter que la technique du pianiste ne me semble pas exceptionnelle. Mais je dois sans doute être sourd pour ne pas entendre tant de beautés –très bien– cachées dans ces versions, ou, plus vraisemblablement, être habitué à d’autres versions qui me semblent nettement préférables ! C’est d’autant plus dommage que j’attendais beaucoup de ce petit coffret…

• Ralph VAUGHAN WILLIAMS. Les symphonies, intégrale. Sir Adrian Boult. Cette intégrale a été enregistrée entre 1967 et 1975 par le très réputé chef anglais Adrian Boult, grand spécialiste des musiciens de son pays, avec les trois plus grands orchestres londoniens : il n’y a donc pas lieu de penser que les interprétations sont en cause dans mon appréciation un peu mitigée de ces symphonies. Les lecteurs habituels de ce blog connaissent mon amour pour la musique anglaise de cette période victorienne et post-victorienne. ici, je suis resté un peu sur ma faim, effet, sans doute aussi, de prises de son équilibrée mais un peu ternes. Une réécoute plus attentive –peut-être les ai-je insuffisamment écoutées, et dans un mauvais jour ?– me permettra peut-être de lever certaines réticences initiales…

Au final, la liste s’avère assez courte, d’autant que certaines déceptions ne sont que très relatives et que ma perception de certains de ces disques peut être amenée à évoluer dans le futur !

Playlist apaisée

En ces temps agités de période électorale, rien de mieux qu’une playlist tranquille et apaisée pour observer un peu de sérénité ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Du piano, exclusivement, ce qui n’empêche pas une assez belle diversité des types et des sonorités. L’ultime sonate de Beethoven trouve ici une interprétation qui doit être la plus lente du catalogue, et à laquelle je reviens sporadiquement, tant elle est contestable –ce qui n’exclut pas qu’on puisse l’apprécier, si on recherche du bizarre ! Et le son est somptueux-, les deux séries d’impromptus de Schubert s’écoutent aimablement –ces oeuvres sont parmi les toute premières que j’ai découvertes, très jeune-.
Il en va de même pour la musique pour piano de Grieg, accessible et très agréable, sans être jamais géniale pourtant. Enfin, l’intégrale de l’oeuvre pour piano de Ravel , toute en pudeur –cf. extrait ci-dessous-, s’inscrit, pour moi, au sommet du « piano français », et cette version, précisément, est remarquable !

De quoi réchauffer, également, cette bien froide journée ! En avril…

Playlist bleu-blanc-rouge

Etant d’humeur patriotique ce matin –ce qui doit m’arriver à peu près une fois par demi-siècle, en tant que fervent partisan d’une forte décentralisation et d’un fédéralisme européen !-, c’est une playlist très « bleu-blanc-rouge » à laquelle j’ai décidé de m’adonner –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Cela dit, elle contient de la belle et bonne musique, avec notamment une extraordinaire « Symphonie fantastique » de Berlioz1828-, à la prise de son non moins extraordinaire, mais également une oeuvre plus rare et néanmoins excellente de Charles-Valentin Alkan : la « Grande sonate des quatre âges » –1847-, peu connue malheureusement. Il s’agit-là d’une oeuvre programmatique, dont l’une des particularités est également le ralentissement du tempo tout au long de la partition, laquelle est très difficile pour les pianistes techniquement. Alkan fut le professeur de Bizet, dont la suite orchestrale de « L’Arlésienne », créée en 1872 –l’oeuvre fit un triomphe sous cette forme– comprend notamment la célèbre « Marche des Rois », mais également l’un des premiers solos de saxophone alto de l’histoire de la musique –cf. extrait ci-dessous-.

Les oeuvres de Debussy et Ravel enregistrées sur le dernier album sont mieux connues et datent de l’extrême-fin du 19ème siècle ou du début du 20ème. Cet album connut, à sa sortie, un accueil dithyrambique hors de nos frontières, pour la remarquable mise en valeur des couleurs de l’orchestre.