Playlist à la mode belge

Seul compositeur belge –à ma connaissance tout au moins– à avoir atteint la notoriété internationale et la reconnaissance des mélomanes de tous les pays, César Franck ne composa qu’une unique symphonie, seule oeuvre encore assez régulièrement présente au répertoire des orchestres symphoniques, même si sa programmation semble avoir été moindre ces dernières années, si j’en crois la lecture –pas toujours attentive il est vrai– des programmes de concert des « grands orchestres ».
J’en écoute, durant cette matinée de télétravail peu intense –réponses à quelques dizaines de courriels « non urgents » en retard…-, trois versions très différentes les unes des autres, et chacune tout-à-fait pertinente et très agréable. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

C’est une oeuvre que j’aime beaucoup, pour l’avoir étudiée assez en profondeur lors de mes études universitaires en histoire de la musique qui remontent à presque loin !
Les plus curieux en trouveront une bonne première approche ici. C’est même l’un des derniers LP de musique classique que j’avais acheté au milieu des années 80 –version Bernstein et Orchestre National de France, Deutsche Grammophon : je n’en ai pas gardé un souvenir inoubliable, c’était très lent et un peu lourd me semble-t-il-. J’en ai un assez grand nombre de versions dans ma discothèque, l’oeuvre est populaire au disque et présente dans de nombreux coffrets anthologiques.

Playlist « Les quatre Fantastiques »

Par ordre d’apparition dans mes oreilles… L’expérience est cocasse, mais assez intéressante en définitive, et me permet de retrouver quatre versions un peu anciennes de cette fantastique symphonie ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– :

Johnny « La Torche humaine » Storm : Pierre Monteux, Orchestre symphonique de Paris, 1930. Un des tout premiers enregistrements de l’oeuvre, avec un orchestre spécialement constitué pour l’occasion.
Jane « The Invisible » Storm : Herbert Von Karajan, Philharmonia Orchestra, 1954. Peut-être bien la plus belle « Scène aux champs » de la discographie.
Richard « Mister Fantastic » Red : Igor Markevitch, Orchestre Lamoureux, 1962. Un grand classique presque trop classique…
Benjamin « La Chose » Grimm : Otto Klemperer, Philharmonia Orchestra, 1963. Autre chose, en effet, on dirait parfois du Mahler !

Playlist « Retrouvailles de vieilles connaissances »

Aujourd’hui, nouvelle journée de grandes chaleur et de quasi-sécheresse, je retrouve d’anciennes connaissances : des enregistrements assez anciens, dont les bandes remontent, pour les plus anciennes à 1948 –Beethoven– et les plus récentes à 1957 –Schumann-. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

La 5ème symphonie a été couronnée « meilleure interprétation de l’oeuvre » par un parterre de chefs d’orchestre réunis par Nikolaus Harnoncourt lors d’une discographie comparée ; c’est en effet une très bonne version, qui fut remarquablement mal accueillie en France lors de sa sortie par la revue « Disques » : trop rapide et trop triomphalement brutale paraît-il ! Jugez-en par vous-même !

La « Flûte enchantée » , de Mozart, est une version sans dialogue, réunissant une distribution dominée, à mes oreilles, par le Papageno d’Erich Kunz, qui est resté, selon moi, inégalé. L’enregistrement fut longtemps regardé comme une référence, mais la prise de son a vieilli et l’absence de dialogues rend l’histoire assez peu compréhensible.
Excellents disques de Schumann –dans la meilleure de ses symphonies à mon avis, sachant que je n’écoute quasiment jamais les trois autres– et de Sibelius, dont le chef fut un ardent défenseur dès le début des années 30 et qu’il enregistra tôt dans sa carrière avec le Philharmonia.

Playlist « Eroica » historiques

Etant d’humeur héroïque et aventureuse ce matin, j’ai bâti une playlist consacrée à quelques versions hisoriques de la troisième symphonie « Eroica » de Beethoven –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand, et sur ce lien pour écouter la plus ancienne des versions retenue-.

Intitulée « Eroica – Pour célébrer la mémoire d’un grand homme » après que Beethoven, dans un geste rageur, avait rayé la dédicace initiale « Grande symphonie – Bonaparte », qui venait de se faire sacrer empereur, la troisième symphonie resta toujours celle que le compositeur lui-même préférait à toutes les autres qu’il composa et, sans doute, celle qui révolutionna le plus profondément ce genre. De très bons articles y sont consacrés, ici ou texte assez long et dense-.


Dans l’ordre, donc, et en prémices, à titre documentaire, à la découverte de versions encore plus anciennes, j’ai écouté ce matin :
Toscanini, NBC Orchestre, 1939 : à mon avis la meilleure version du chef, moins dogmatique que celle qu’il enregistra en 1953. Etonnamment, la manière de Toscanini le rapproche parfois curieusement des versions HIP à venir près de 50 ans plus tard ! Une version visionnaire, donc, sous certains aspects !
Furtwängler, Vienne, 1944 : je me rappelle avoir lu une critique dans un guide discographique des années 80, qualifiant cette version de « plus grande version de tous les temps de la plus grande symphonie de tous les temps ». Rien que ça ! Plus tard, dans les musicographes anglo-saxons taxeront les enregistrements beethovéniens du chef de « vision pesante d’homme fatigué et malade »… Assurément, une vision très personnelle, marquée par son époque.
• Karajan, Staatskappelle Berlin, 1944 : le premier enregistrement du chef, alors tombé en disgrâce après sa période « Wunder Karajan », et qui en réalisa quatre autres officiellement. Version remarquablement enregistrée eu égard à la date, très « Kappelmeister », avec de très beaux équilibres entre les pupitres. Plus lente que les versions à venir, mais sensiblement plus rapide que de nombreuses versions enregistrées à la même époque.
Kleiber, Amsterdam, 1950 : excellente version, tempos vifs et très bel orchestre. Très chaleureusement recommandé comme « version de référence » avec la version Karajan-Philharmonie-EMI par de nombreux critiques contemporains. Les prises de son Decca de l’époque ne sont pas encore tout-à-fait ce qu’elles seront plus tard…

Playlist du week-end : « Seconde chance »

J’ai entamé de bon matin une playlist « seconde chance », qui doit permettre de me faire éventuellement changer d’opinion à propos d’enregistrements que je n’apprécie pas, pour diverses raisons. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

A ce stade de mes écoutes –deuxième album présenté-, je n’ai pas changé d’avis :
Das Rheingold, qui ouvre « Der Ring des Nibelungen », de Wagner, dans la version de Levine, est toujours aussi placide, englué dans des tempos assez lents –même si l’orchestre est fort beau-, et chanté presque sans passion parfois. L’une des deux ou trois versions que j’aime le moins, et mon opinion de ce jour n’a pas évolué !

Elgar, Variations Enigma, Bernstein. Dans la dernière partie de sa vie, Bernstein dirigeait presque tout lentement, voire très lentement, et ce qui pouvait parfois fonctionner dans Mahler –mais, à vrai dire, je ne goûte pas non plus particulièrement ses dernières interprétations de Mahler– ne fonctionne guère dans les variations Enigma, qui en deviennent parfois bruyantes, voire tapageuses. Nimrod –variation 9– est d’ailleurs jouée comme l’adagietto de la cinquième symphonie de Mahler… Les compléments sont aussi lents et tapageurs –cf. extrait-.

A vérifier par ailleurs pour la suite si, comme dans mon souvenir :
le troisième concerto pour piano de Beethoven est interprété de façon glaciale, au piano, dans la version présentée ; l’accompagnement orchestral, au demeurant, est assez moyen dans ma mémoire ;
cette version de la neuvième symphonie est assez peu passionnante tant elle s’étire parfois en longueur -cette version fut pourtant assez largement saluée par la critique au moment de sa sortie-.

Playlist « Cette année-là » – 1981

Siouxsie And The Banshees – Once Upon A Time – The Singles
Charlélie Couture – Poèmes Rock
Chostakovich – Symphonie n°10 – OP Berlin, Karajan
Fischer-Z – Red Skies Over Paradise
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Bonus jour férié !
The Rolling Stones – Tattoo You (Deluxe Edition)
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