« De tous les chefs qui ont interprété mes symphonies, Karajan est le meilleur et le seul à les avoir si profondément comprises » : ainsi s’exprimait en substance Jean Sibelius au durant les années 50, lorsque parurent les premiers LP enregistrés par le chef autrichien avec le Philharmonia Orchestra. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Je n’étais pas revenu de manière attentive vers ces enregistrements depuis assez longtemps, mais ils sont effectivement tout-à-fait remarquables –la gestion des transitions, si essentielle chez Sibelius, est réellement magnifique-, et très différents –plus clairs et moins denses– de ceux que le chef enregistra plus tard avec « son » orchestre berlinois.
L’une des plus belles playlists de cette année qui s’achève, vraiment !
Et hop ! Voici la nouvelle surprise à déposer au pied de votre sapin ou à découvrir en attendant Noël –la météo assez dégueulasse est assez propice pour passer de longs moments au coin du feu-. La surprise est double –et copieuse-, puisque j’y ai rajouté un clin d’oeil tiré de mes archives pour illustrer une surprise paraît-il « mythique » ! Tout cela est disponible ici.
ENJOY !
Décembre, cette année, est pauvre en notules… Dans la période étrange que nous vivons, j’ai très peu de temps à consacrer à ces pages, et je ne sais même pas de quoi sera faite l’année prochaine qui arrive à grands pas…
Pour quasiment clôre cette année BTHVN2020, je me suis fait un immense plaisir cette après-midi en retrouvant de vieilles connaissances que je n’avais plus trop écoutées ces derniers temps, et j’ai été, à nouveau, confondu devant tant de beautés à travers ces versions de quelques sonates pour piano de Beethoven.
Des intégrales de ces oeuvres, j’en ai à la pelle, et, en cette année de commémoration, d’autres encore sont parues –dont une, celle d’Igor Levit, que j’apprécie plus particulièrement, et d’autres que je juge plus contestables à mes oreilles et que j’ai trouvées juste convenables sans avoir envie d’y retourner, au moins pour l’instant : Daniel Barenboim pour DGG, Fazil Say qui grogne et chantonne comme Glenn Gould…-.
Mais les disques du jour, je les chéris particulièrement, et ils font partie des fleurons de ma discothèque ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-. Et pour une fois, la critique internationale ne s’y est pas trompée : ces disques sont, à juste titre selon moi, bardés de prix partout dans le monde…
Année BTHVN2020 oblige, les parutions discographiques consacrées au grand sourd ont rythmé ces derniers trimestres, écrasant un peu le marché, avec des bonheurs divers ! Pléthore d’intégrales des sonates, des symphonies et de musique de chambre, énormément de nouveautés, qui rendent vaine toute tentative d’en établir une liste, tant celle-ci serait longue !
Ayant considérablement réduit mes achats de CD classique ces dernières semaines, les déceptions ne risquaient pas d’être nombreuses. Néanmoins, deux disques beethovéniens m’ont fort peu séduit cette année, et l’un d’eux devait pourtant constituer l’événement du siècle selon les annonces qui en étaient faites… Deux disques décevants –l’un d’une rare prétention, l’autre sans âme-, ce n’est pas beaucoup en définitive, et j’ai connu pire ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
La liste des coups de coeur, à venir, sera nettement plus abondante, et c’est heureux !
Et hop ! En attendant Noël, une très jolie surprise réunissant deux monstres sacrés –l’affiche est alléchante et le résultat très probant ! -, à déguster au pied du sapin, au coin de la cheminée ou à côté radiateur ! Vous la trouverez ici.
Cette semaine s’est avérée très laborieuse, avec séismes matinaux, flocons de neige, routes gelées et, en corollaire, circulation quelque peu ralentie, et très pauvre pour mes oreilles également, puisque je n’ai écouté aucun album avant ce matin ! Il était donc temps de m’y remettre, et dès l’aube, j’ai entamé cette playlist, composée, comme son nom l’indique, d’un quarté de « deuxième symphonie ». –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Hormis la 2ème symphonie de Sibelius, oeuvre qui m’a fait découvrir ce compositeur il y a bien longtemps –et me laissa confondu devant tant de beautés à l’époque : le jour même où je la découvrais, je l’achetais en disque pour la réécouter en boucle-, je connais très mal chacune des autres symphonies proposées ici : – je n’écoute quasiment jamais la 2èmer symphonie de Beethoven, que j’apprécie dans l’instant mais qui ne m’a jamais laissé de souvenir impérissable. Très classique et enjouée de facture, elle n’a rien, me semble-t-il, du souffle visionnaire de ses autres symphonies. A la limite, je lui préfère presque la transcription pour trio qu’en réalisa le compositeur. – il en va de même pour Bruckner : en général, j’ai tendance à zapper ses 4 premières symphonies, numérotées 00, 0, 1 et 2, pour commencer l’écoute à la troisième, qui est en fait la cinquième si vous me suivez bien ! La deuxième du jour, numérotation officielle donc, est aimable sans être très marquante, et assez pastorale, avec ses ruptures et ses redondances… – enfin, je connais très bien les trois dernières symphonies de Tchaïkovsky, mais beaucoup moins les trois premières, assez peu enregistrées et encore moins jouées en concert, me semble-t-il. La deuxième, surnommée « Petite Russie », avec ses fanfares prosaïques, n’est clairement pas la plus marquante des oeuvres du compositeur, même si elle s’écoute sans déplaisir.
Mérites de cette playlist et de la rareté : la possibilité de pouvoir découvrir encore de fort jolies choses qui me sont peu familières !
Cette année, le premier week-end de l’Avent « tombe » en novembre ! Comme chaque année, une petite surprise d’avant-Noël vous attend : vous pouvez la retrouver ici, et, normalement, la chose est en effet assez surprenante, surtout dans sa seconde partie, relativement inédite : voilà de quoi aiguiser votre curiosité !
Evidemment, l’ambiance actuelle n’est pas à la fête, et les préparatifs de Noël, sans marché et sans vin chaud, sont plus moroses qu’habituellement… Hier, cependant, le grand sapin du centre-ville et les illuminations qui l’accompagnent ont été inaugurés, mais les invités à cette inauguration, confinement oblige, ont dû partager cette cérémonie en ligne, comme si le télétravail ne suffisait pas : on n’arrête pas le progrès !
Alors que les négociations sur un éventuel accord commercial entre l’Union Européenne et le Royaume-Uni patinent toujours à cette heure –des histoires de pêche et de respect des règles du jeu, notamment, restent à régler…-, des essais de contrôle la frontière provoquent immanquablement d’énormes bouchons –une file ininterrompue de camions s’étirant sur près de 10 kilomètres, hier encore…– et transforment toute la région du Kent –cliquer sur l’imagette de droite si vous ne connaissez pas par coeur votre géographie de l’Angleterre– en vaste parking pour poids lourds !
Vaut mieux prendre le tunnel sous la Manche en TGV !
En attendant, charitable et compatissant que je suis, je propose aux camionneurs énervés excédés de se munir de cet immense album et de l’écouter en boucle pour patienter : cette « symphonie adolescente pour Dieu » –rien que ça-, entamée en 1966 et achevée par son créateur pour une publication finale, complète et ordonnée en 2011, contient des merveilles en pagaille, sans cesse renouvelées, et vous laisse de très bonne humeur –Cliquer sur l’imagette de droite pour la voir ne plus grand– !
Je me suis fait un petit plaisir à peu de frais en m’offrant –on n’est jamais mieux servi que par soi-même, n’est-ce pas ?! – ce merveilleux petit coffret anthologique, arrivé en un temps record dans ma boîte aux lettres.
Il propose, en trois CD bien remplis, de vivre le début de l’histoire de l’émergence du blues en Angleterre, dans les quelques pubs ou clubs musicaux qui permettaient alors à ces artistes de se produire : et, si l’on en croit l’histoire, ce n’était pas simple dans l’Angleterre très conservatrice d’alors : c’était le Skiffle, plus dansant, d’accès très facile et réputé « musique non sérieuse », qui y était en vogue après des jeunes générations… ! –Cliquer sur les images pour les voir en plus grand-.
L’occasion, donc, d’approfondir ma connaissance de la production du Blues Incorporated d’Alexis Korner, qui fut fut le premier groupe de musiciens blancs de blues. J’en avais déjà quelques albums originaux –quatre exactement, dont un live-, mais assez pauvrement présentés. Ici, le coffret est accompagné d’un excellent livret, avec des photos extrêmement rares et une notice chronologique qui permet de suivre l’évolution de ce « groupe » à la composition très variable.
Ainsi, la photo ci-dessous –bien connue des archivistes– vous permettra de découvrir un chanteur juvénile qui n’avait pas encore entamé sa carrière au sein du plus grand groupe de rock du monde et qui se produisait une ou deux fois par mois au sein des Blues Incorporated, mais également avec son propre groupe « Little Boy Blue & The Blue Boys » pendant les entractes –inutile de préciser son nom, tout le monde l’aura reconnu…-. La seconde photo, à votre droite, en revanche, est une vraie rareté, puisqu’elle témoigne du passage d’un tout jeune Charlie Watts comme batteur dans les Blues Incorporated, en 1961 : comme il ne voulait pas faire de carrière professionnelle, il céda son tabouret à Ginger Baker…
Musicalement, le blues d’Alexis Korner est plus acoustique, et plus pur, que celui des Bluesbreakers John Mayall, qui émergea deux ans plus tard, et plus orienté vers un jazz encore très traditionnel et dansant avec l’ajout d’un saxophone. La guitare de Korner –qui s’avère un guitariste très compétent dans son domaine– est simplement légèrement amplifiée, sans aucun effet, et la contrebasse supplante encore pour quelques temps la basse électrique –mais le coffret propose également le premier titre jamais enregistré en Angleterre avec une basse électrique-, l’harmonica est très présent…