A partir de dorénavant, j’ai décidé de m’astreindre à changer de technique de jeu à la basse, en utilisant un mediator plutôt que le traditionnel jeu aux doigts que j’ai toujours employé. Pour tout le répertoire pop-rock, le jeu au mediator est tout-à-fait adapté et il permet, a priori, de réaliser ponctuellement des accords difficilement réalisables aux doigts.
Bientôt, pour la plus grande joie du voisinage, je pourrai vrombir à la manière de Lemmy Kilmister !
Pour me motiver, j’envisage même l’achat de cette nouvelle basse, relativement mythique et parfaitement adaptée aux petites mains –diapason court, ou short scale-, et actuellement disponible en copie de qualité à coût raisonnable. –Cliquer sur l’image du dessous pour la voir en plus grand-. La couleur est en cours de négociation avec TheCookingCat…
Boulogne-Sur-Mer, ville martyre de la seconde guerre mondiale, fut rasée à 88% par les bombardements des Allemands, d’abord, en 1939-1940, puis des forces alliées et notamment canadiennes à partir de 1943 et jusqu’en 1944. Si Ville Haute fut quasiment épargnée, tout le reste de la ville, le front de mer et son port, en particulier, furent presqu’entièrement détruits. La majorité des bâtisses qui firent la gloire de la ville, de la fin du Second Empire à la III ème République, ne subsiste que grâce aux photos de l’époque.
Ainsi, au sortir de la guerre, les 35 000 Boulonnais –53 000 habitants avant la guerre– vivaient dans des caves ou des habitations de fortune, et il fallait donc tout reconstruite. Sur le quai Gambetta, face au port, les quatre « buildings » sont le symbole de cette reconstruction et sont inscrits au patrimoine architectural national –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-. On les remarque moins désormais, le front de mer ayant été progressivement reconstruit, mais, en 1951, ils apparaissaient assez isolés face à la mer, qu’ils surplombaient de toute leur hauteur.
On n’y trouve plus d’hôtels ou de bureaux aux premiers étages désormais, et les commerces qui ont pu être installés à l’entresol à l’origine ont progressivement disparu. Les appartements des étages supérieurs disposaient « de tout le confort moderne » et bénéficient d’un ensoleillement remarquable –sauf qu’il n’y a que rarement du soleil à Boulogne-Sur-Mer, note perfide du rédacteur-. Pour tout savoir, la notice du ministère de la culture se trouve ici.
Chaque matin, assez tôt, je faisais un petit tour vers le port –Boulogne-Sur-mer est le premier port de pêche français-, peu après l’arrivée des bateaux venant déverser leur pêche du jour.
La vente aux particuliers est possible, et, désormais, les poissons sont découpés devant vous –parfois même à la scie comme pour les espadons-, les très gros flétans ou le thon– et même vidés et parés sur place à la demande, ce qui très confortable ! La fraicheur et les prix défient évidemment toute concurrence !
Inutile de vous préciser que nous avons fait une orgie de poissons et autres fruits de mer durant cette quinzaine ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
En cette veille de départ en vacances, et tout en terminant de préparer mes bagages –un iPad rempli de musique et de lecture, son chargeur ; mon appareil photo ; et c’est à peu près tout...- j’écoute un peu fort cette jolie brochette de guitaristes, composée de deux remarquables bluesmen, dont l’un excellait de surcroît à la slide-guitar, et d’un « faiseur de bruits » certes virtuose mais que je n’écoute quasiment jamais tant il m’épuise : j’ai beau essayer de l’apprécier depuis plus de quarante ans, rien n’y fait…
Cerise sur le gâteau, l’album de Stevie Ray Vaughan est superbement enregistré ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Entre quelques activités estivales : promenades sous le soleil entre deux épisodes orageux, visite de la déchèterie voisine pour désencombrer un peu tous les cartons que j’avais mis de côté ces dernières semaines –commander en ligne et se faire livrer, c’est pratique mais les cartons vides finissent par prendre de la place…-, premiers préparatifs pour nos futures vacances –c’est vite fait pour ce qui me concerne, je ne suis pas du genre à remplir la voiture, TheCookingCat s’en charge très bien toute seule !-, je me consacre à cette très jolie playlist que j’ai offerte à mes oreilles ce jour : « Astrid Varnay chante Wagner », au travers trois albums originaux –réédités en deux CD en 1988 dans l’excellente série Dokumente, aujourd’hui disparue– qu’elle enregistra entre 1954 et 1957, au faîte de sa gloire donc, pour le label Deutsche Grammophon. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Astrid Varnay, née le 25 avril 1918 à Stockholm et décédée le 4 septembre 2006 à Munich, était une soprano de renom aux doubles nationalités suédoise et américaine, célèbre en particulier pour ses interprétations des opéras de Richard Wagner. Issue d’une famille de musiciens d’origine hongroise réfugiés en Suède durant la première guerre mondiale, sa mère, Maria Javor, était une chanteuse d’opéra –soprano coloratura-, et son père, Alexander Varnay, un ténor dramatique. Astrid Varnay passa ensuite une partie de son enfance en Argentine avant de s’installer aux États-Unis avec sa famille, où son père mourut en 1924.
Dès son jeune âge, Astrid Varnay fut exposée à la musique et à l’opéra. Elle entama des études de piano puis se tourna vers le chant, prenant d’abord des leçons de sa mère, puis de la célèbre soprano Lotte Lehmann –une Sieglinde pour l’éternité-. Cette dernière joua un rôle crucial dans le développement de sa carrière : en effet, la percée soudaine d’Astrid Varnay survint en 1941 à l’âge de 23 ans lorsqu’elle remplaça Lotte Lehmann dans le rôle de Sieglinde dans « Die Walküre » au Metropolitan Opera de New York. Cette performance inattendue et triomphale, la veille du bombardement japonais sur Pearl Harbour, a marqué le début d’une carrière impressionnante qui s’étendra sur plus de quatre décennies. Après la seconde guerre mondiale, Astrid Varnay s’établit essentiellement en Allemagne, à Munich. En 1951, elle se lança le rôle de Brünnhilde dans le cycle complet du Ring à Bayreuth, remplaçant la célèbre soprano Kirsten Flagstad, qui l’avait recommandée à Wieland Wagner. Cette performance a solidifié sa réputation comme une Brünnhilde de premier plan, un rôle qu’elle continuerait à interpréter régulièrement à Bayreuth –où elle se produisit sans interruption pendant les 17 ans qui suivirent– et dans les autres grandes maisons d’opéra du monde.
Ainsi, Astrid Varnay a rapidement gagna sa réputation en tant que l’une des sopranos wagnériennes les plus importantes de son époque. Son registre vocal puissant et son talent d’actrice ont fait d’elle une interprète recherchée pour des rôles exigeants comme Brünnhilde dans « Der Ring des Nibelungen », Isolde dans « Tristan und Isolde », Ortrud dans « Lohengrin » et Kundry dans « Parsifal ». Outre Wagner, elle a également excellé dans des rôles de soprano dramatique dans des opéras de Strauss, Verdi et Puccini –mais il n’en reste que peu de témoignages– qui la firent parfois surnommer la « Callas allemande ». L’une des caractéristiques distinctives de la carrière de Varnay était sa capacité à endosser des rôles majeurs avec peu de préparation. Après le milieu des années 50, son investissement dans ces rôles très lourds laissa des traces indéniables sur sa voix : vibrato marqué, justesse approximative avec une tendance à attaquer les notes par le bas, relâchement de la diction, mais ses incarnations très « ça passe ou ça casse » demeurent attachantes et son investissement dans les personnages ne faiblit pas. Dans les années 1960, Varnay commença à élargir son répertoire pour inclure des rôles de mezzo-soprano, tels que Klytämnestra dans Elektra de Strauss et la mère dans Hänsel und Gretel de Humperdinck. Cette transition a permis à Varnay de prolonger sa carrière avec ses interprétations nuancées et passionnées.
Au cours de sa carrière, Varnay a travaillé avec certains des chefs d’orchestre les plus éminents de son époque : Wilhelm Furtwängler, Arturo Toscanini et Herbert von Karajan. Elle a également partagé la scène avec d’autres grands chanteurs, parmi lesquels Lauritz Melchior, Wolfgang Windgassen et Hans Hotter. Son interprétation des héroïnes wagnériennes était marquée par une intensité dramatique et une endurance vocale remarquables, lui permettant de se distinguer dans des rôles exigeants physiquement et émotionnellement, dont de très nombreux enregistrements « pirates » désormais régulièrement publiés gardent la trace, dans des conditions techniques plutôt décentes : en effet, sa discographie officielle est relativement réduite, mais de on dispose de tous les « Ring » de Bayreuth entre 1951 et 1958, sous la baguette des « 4 K » Karajan, Krauss, Keilberth et Knapperstbusch, ainsi que de ses apparitions dans les rôles d’Ortrud –où elle était géniale et méchante à souhait– ou de Senta : dans tous ces rôles, elle a marqué l’histoire du Neues Bayreuth par sa voix puissante et son talent dramatique qui en faisaient des incarnations exceptionnelles.
Mes vacances commencent cette semaine, et j’en profite pour écouter un certain nombre d’oeuvres qui ne font généralement pas partie de mon « répertoire de base ». Ainsi, la playlist de ce jour expose Pierre Fournier, souvent surnommé « l’aristocrate du violoncelle » par ses pairs, qui était notamment réputé pour son bras droit –celui qui tient l’archet– exceptionnel, au travers de quatre concertos célèbres –Dvorak, Elgar, Saint-Saëns et Lalo– complétés par deux pièces d’une grande intensité. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
A vrai dire, le concerto d’Elgar, assez abondamment présent au sein de ma discothèque –c’est une oeuvre que j’adore– et les deux pièces de complément sont, à mes oreilles, les « morceaux de choix » de cette playlist.
J’aime moins le concerto de Dvorak et ceux de Saint-Saëns et de Lalo sont, à mes oreilles au moins, assez anecdotiques sans être déplaisants, et je ne les écoute presque jamais, sauf au détour d’une éventuelle playlist anthologie consacrée à un artiste, comme celle-ci, qui est aussi l’occasion de redécouvertes.