Aménageons un territoire : faire et défaire…
… en attendant l’entrée dans la nouvelle année !
Cette nouvelle collectivité (re)naîtra en effet le 1er janvier 2021, sous une forme inédite en France à ce jour, après bien des péripéties parlementaires. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Réminiscences 2020 : le mot de l’année…
… confinement !
Magnifiquement illustré ici ! -Et meilleure vente de singles dans de nombreux pays, dont la France, durant le premier confinement, le croirez-vous ?-.
Cette année, sous le sapin…
… j’ai trouvé de quoi m’habiller pour l’hiver !
Bien sûr, le gentil barbu vêtu de rouge m’a également apporté son lot de CD en plusieurs paquets joliment emballés –en vrac : Elgar par Elgar, le dernier album de Bruce Springsteen (très bien), un double album de Stéphane Grapelli, les concertos pour violoncelle de Chostakovich et ceux pour violon de Pendercki et Szymanowski– mais ce sont essentiellement jolies chemises et pulls que j’ai trouvé au pied du sapin cette année. Et un tee-shirt « Rolling Stones » qui a évidemment fait mon bonheur !
Il faut dire que ma garde-robe est assez bien fournie en matière de vieilles chemises, j’en avais acheté un assez grand nombre –avec un fer à repasser…-, assorties de leur lot de cravates et de costumes, il y a une douzaine d’années, en changeant de travail et parce que le code vestimentaire, alors, l’exigeait : auparavant, je n’en mettais que très rarement, et ne portais jamais de cravate ou de costumes ! Depuis, ces chemises se sont un peu usées, et je ne porte quasiment plus jamais de cravate ni de costumes depuis longtemps, sauf lorsque l’étiquette l’impose !
Sinon, la choucroute de la mer, hier à midi, était très réussie et, malgré la quantité assez impressionnante -2 kg de chou et plus de 2,5 kg de garniture-, il n’y a plus de restes !
Agapes de Noël…
Une petite foule se pressait déjà, ce matin dès l’ouverture, à l’entrée du magasin où je me suis rendu pour faire les achats nécessaires aux deux menus de Noël. Ces dernières courses ont été relativement rondement mènes, et je n’ai même rien oublié –sauf de quoi remplir le frigo pour les deux jours qui vont précéder les festivités…– !
J’ai donc prévu, pour ces deux menus :
• le 24 au soir : un apéro léger, suivi de filets de chapons accommodés d’une sauce aux marron, aux figues et au foie gras et accompagnés de légumes confits. Nous nous abstiendrons de fromage pour passer directement au dessert. Simple et léger, d’autant que nous ne serons que quatre, dont une végétarienne et une végane, qui cuisineront elles-même leur triste pitance 😉 !
• le 25 à midi, les vraies réjouissances culinaires m’occuperont toute la matinée. L’apéritif, toujours léger, sera suivi d’une plantureuse choucroute de la mer, cuisinée à la crème, au Chablis et aux salicornes, avec lotte, turbot, sandre, saumon et fruits de mer –j’ai prévu même des tagliatelles fraîches pour les malheureux qui n’aiment pas le chou à choucroute, mais que je ne dénoncerai pas ici…-. Suivront un vrai plateau de fromages et une vraie bûche de Noël avec lutins et autres gimmicks décoratifs !
Le pied du sapin est déjà bien achalandé, il ne reste plus qu’à attendre…
Einkaufen ja, Shopping Tour nein !
Ce titre bizarre, c’est le slogan du président du Land de Bade-Würtenberg, qui côtoie la frontière alsacienne ! Les Allemands sont désormais partiellement confinés et leurs commerces « non essentiels » sont fermés –la liste n’est pas exactement similaire à celles des commerces non essentiels en France, et les sacro-saintes « drogueries » restent ouvertes-. Du coup, il reste possible de faire ses courses, et l’on est invité à les effectuer au pas de charge pour limiter les risques d’exposition au virus de sinistre réputation.
Dans les faits : les rues sont quasiment désertes, la circulation hyper-fluide et les magasins ouverts ne sont constitués que d’une maigre clientèle en très large majorité française. Certains rayons sont quasiment vides de marchandises, le réapprovisionnement n’ayant pas été possible ! J’ai quand même pu acheter d’excellents « Nürnberger biologische Lebkuchen », qu’on ne trouve qu’en période de Noël et qui sont d’un raffinement exceptionnel !
La chancelière a dit, avec des accents passionnés qu’on ne lui avait encore jamais connus : « La situation est inacceptable ! » en parlant du nombre de décès en forte hausse. Les mesures d’isolement, en cas de positivité, sont beaucoup plus fermes qu’en France, et des policiers viennent rendre visite aux malades, au domicile, aléatoirement et quasi-quotidiennement, pour vérifier que le confinement strict est respecté.
D’une façon générale, à travers toute l’Europe, les peines encourues pour non respect d’un strict isolement en cas de maladie feraient bondir nos compatriotes si avides de liberté : fortes amendes au Royaume-Uni, en Autriche, en Italie ou en Espagne –on parle, pour ces pays, en dizaine(s) de milliers d’euros…-, peines de prison et même potentiellement prison à vie en Grèce…
Il est temps que tout cela s’arrête, non ?
Bilan 2020-1. Les déceptions.
Année BTHVN2020 oblige, les parutions discographiques consacrées au grand sourd ont rythmé ces derniers trimestres, écrasant un peu le marché, avec des bonheurs divers ! Pléthore d’intégrales des sonates, des symphonies et de musique de chambre, énormément de nouveautés, qui rendent vaine toute tentative d’en établir une liste, tant celle-ci serait longue !
Ayant considérablement réduit mes achats de CD classique ces dernières semaines, les déceptions ne risquaient pas d’être nombreuses. Néanmoins, deux disques beethovéniens m’ont fort peu séduit cette année, et l’un d’eux devait pourtant constituer l’événement du siècle selon les annonces qui en étaient faites… Deux disques décevants –l’un d’une rare prétention, l’autre sans âme-, ce n’est pas beaucoup en définitive, et j’ai connu pire ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
La liste des coups de coeur, à venir, sera nettement plus abondante, et c’est heureux !
Playlist « Quarté de deuxièmes »
Cette semaine s’est avérée très laborieuse, avec séismes matinaux, flocons de neige, routes gelées et, en corollaire, circulation quelque peu ralentie, et très pauvre pour mes oreilles également, puisque je n’ai écouté aucun album avant ce matin ! Il était donc temps de m’y remettre, et dès l’aube, j’ai entamé cette playlist, composée, comme son nom l’indique, d’un quarté de « deuxième symphonie ». –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Hormis la 2ème symphonie de Sibelius, oeuvre qui m’a fait découvrir ce compositeur il y a bien longtemps –et me laissa confondu devant tant de beautés à l’époque : le jour même où je la découvrais, je l’achetais en disque pour la réécouter en boucle-, je connais très mal chacune des autres symphonies proposées ici :
– je n’écoute quasiment jamais la 2èmer symphonie de Beethoven, que j’apprécie dans l’instant mais qui ne m’a jamais laissé de souvenir impérissable. Très classique et enjouée de facture, elle n’a rien, me semble-t-il, du souffle visionnaire de ses autres symphonies. A la limite, je lui préfère presque la transcription pour trio qu’en réalisa le compositeur.
– il en va de même pour Bruckner : en général, j’ai tendance à zapper ses 4 premières symphonies, numérotées 00, 0, 1 et 2, pour commencer l’écoute à la troisième, qui est en fait la cinquième si vous me suivez bien ! La deuxième du jour, numérotation officielle donc, est aimable sans être très marquante, et assez pastorale, avec ses ruptures et ses redondances…
– enfin, je connais très bien les trois dernières symphonies de Tchaïkovsky, mais beaucoup moins les trois premières, assez peu enregistrées et encore moins jouées en concert, me semble-t-il. La deuxième, surnommée « Petite Russie », avec ses fanfares prosaïques, n’est clairement pas la plus marquante des oeuvres du compositeur, même si elle s’écoute sans déplaisir.
Mérites de cette playlist et de la rareté : la possibilité de pouvoir découvrir encore de fort jolies choses qui me sont peu familières !
Le Brexit fait bouchon !
Alors que les négociations sur un éventuel accord commercial entre l’Union Européenne et le Royaume-Uni patinent toujours à cette heure –des histoires de pêche et de respect des règles du jeu, notamment, restent à régler…-, des essais de contrôle la frontière provoquent immanquablement d’énormes bouchons –une file ininterrompue de camions s’étirant sur près de 10 kilomètres, hier encore…– et transforment toute la région du Kent –cliquer sur l’imagette de droite si vous ne connaissez pas par coeur votre géographie de l’Angleterre– en vaste parking pour poids lourds !
Vaut mieux prendre le tunnel sous la Manche en TGV !
En attendant, charitable et compatissant que je suis, je propose aux camionneurs énervés excédés de se munir de cet immense album et de l’écouter en boucle pour patienter : cette « symphonie adolescente pour Dieu » –rien que ça-, entamée en 1966 et achevée par son créateur pour une publication finale, complète et ordonnée en 2011, contient des merveilles en pagaille, sans cesse renouvelées, et vous laisse de très bonne humeur –Cliquer sur l’imagette de droite pour la voir ne plus grand– !
Ça devrait faire leur journée !
Playlist « Ça balance dans l’pub ! »
Je me suis fait un petit plaisir à peu de frais en m’offrant –on n’est jamais mieux servi que par soi-même, n’est-ce pas ?! – ce merveilleux petit coffret anthologique, arrivé en un temps record dans ma boîte aux lettres.
Il propose, en trois CD bien remplis, de vivre le début de l’histoire de l’émergence du blues en Angleterre, dans les quelques pubs ou clubs musicaux qui permettaient alors à ces artistes de se produire : et, si l’on en croit l’histoire, ce n’était pas simple dans l’Angleterre très conservatrice d’alors : c’était le Skiffle, plus dansant, d’accès très facile et réputé « musique non sérieuse », qui y était en vogue après des jeunes générations… ! –Cliquer sur les images pour les voir en plus grand-.
L’occasion, donc, d’approfondir ma connaissance de la production du Blues Incorporated d’Alexis Korner, qui fut fut le premier groupe de musiciens blancs de blues. J’en avais déjà quelques albums originaux –quatre exactement, dont un live-, mais assez pauvrement présentés. Ici, le coffret est accompagné d’un excellent livret, avec des photos extrêmement rares et une notice chronologique qui permet de suivre l’évolution de ce « groupe » à la composition très variable.
Ainsi, la photo ci-dessous –bien connue des archivistes– vous permettra de découvrir un chanteur juvénile qui n’avait pas encore entamé sa carrière au sein du plus grand groupe de rock du monde et qui se produisait une ou deux fois par mois au sein des Blues Incorporated, mais également avec son propre groupe « Little Boy Blue & The Blue Boys » pendant les entractes –inutile de préciser son nom, tout le monde l’aura reconnu…-. La seconde photo, à votre droite, en revanche, est une vraie rareté, puisqu’elle témoigne du passage d’un tout jeune Charlie Watts comme batteur dans les Blues Incorporated, en 1961 : comme il ne voulait pas faire de carrière professionnelle, il céda son tabouret à Ginger Baker…
Musicalement, le blues d’Alexis Korner est plus acoustique, et plus pur, que celui des Bluesbreakers John Mayall, qui émergea deux ans plus tard, et plus orienté vers un jazz encore très traditionnel et dansant avec l’ajout d’un saxophone. La guitare de Korner –qui s’avère un guitariste très compétent dans son domaine– est simplement légèrement amplifiée, sans aucun effet, et la contrebasse supplante encore pour quelques temps la basse électrique –mais le coffret propose également le premier titre jamais enregistré en Angleterre avec une basse électrique-, l’harmonica est très présent…
Ce matin, c’est Noël avant l’heure !