Playlist du très original au remarquablement commun !

La playlist du jour est remarquablement contrastée, puisqu’elle est constituée d’un album consacré à la niche de la niche -le disque a dû se vendre à moins de 100 exemplaires sans doute…- d’une part, au quatrième album le plus vendu de l’histoire du disque en France, d’autre part ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Les six concertos pour piano de Handel sont en fait des transcriptions pour piano du deuxième cahier des concertos pour orgue du compositeur, lequel cahier –catalogué en tant qu’opus 7– fut compilé et publié après sa mort. Si la version pour orgue est assez bien répandue et a été l’objet de nombreuses parutions de qualité, cette transcription pour piano est tout-à-fait rare et néanmoins intéressante –et pertinente dans une certaine mesure, les oeuvres étant écrite pour un orgue anglais, de taille réduite et sans pédalier-.
Pianiste et orchestre inscrivent à fond leur interprétation dans un « grand style » parfois anachronique, mais assumé. Evidemment, il s’agit-là d’un aimable et très estimable objet de curiosité, pour les plus curieux des mélomanes, donc…
Le label CPO, qui est une émanation du très grand distributeur allemand JPC, est coutumier de ces productions de raretés –le plus souvent de très grande qualité et dans d’excellentes conditions techniques-, dont on peut penser, pour certaines productions, qu’ils distribuent plus de disques à la presse spécialisée qu’ils n’en vendent aux mélomanes curieux ! La niche de la niche, donc !

Je ne sais pas s’il faut présenter plus longuement « Breakfast In America » de Supertramp, album paru en 1979, dont sont tirés de nombreux succès qui inondèrent les radios cette année-là, et la suivante. Le succès fut international, avec plus de 20 millions d’albums vendus à travers le monde et à ce jour, dont plus de 3 millions en France.
La version CD remastérisée en 2010 est infiniment supérieure à la première édition CD ou qu’à l’actuelle production vinyle en Picture Disc –très joli mais peu qualitatif soniquement-.

Playlist « Défi des dix ans » – 3

Le principe de constitution de cette playlist est rappelé dans cette notule, et vous pourrez retrouver les épisodes précédents ici et .

La playlist du jour –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– débute par « Flowers », album hybride paru durant l’été 1967 et compilation de chanson enregistrées à la fin de l’année 1965, mais jamais publiées auparavant –cf. un exemple en extrait– et de titres beaucoup plus populaires parus soit en 45 tours, soit sur les albums « Aftermath » et « Between The Buttons ».

Il s’inscrit d’ailleurs parfaitement dans la lignée de ces derniers et échappe quelque peu à l’appellation de « compilation », de l’aveu même de son producteur Andrew Loog Oldham. Aux Etas-Unis, il fait d’ailleurs partie de la liste officielle des albums de studio.
Je ne m’étendrai pas plus longtemps sur l’autre album de cette playlist, « Their Satanic Majesties Request », dont je vous ai déjà parlé assez longuement il y a quelques temps –ici-, pour vous rappeler qu’il vaut mieux que sa réputation.

Lohengrin triomphe à Strasbourg !

Rarement représentation générale aura connu une telle ovation finale à l’opéra national du Rhin, de mémoire de Diablotin ! C’est un tonnerre d’applaudissements frénétiques qui salua longuement les derniers accords, au tomber du rideau, devant un public de connaisseurs –tous les clubs wagnériens d’Alsace, de Bade-Würtenberg et de Rhénanie-Palatinat s’étaient donnés le mot pour assister à ce spectacle, la précédente représentation de Lohengrin à l’ONR remontant à 30 ans-.

Tout a été remarquable, de la mise en scène aux décors et aux costumes, sans oublier les chanteurs solistes –dont une Ortrud, Martina Serafin, arrivée au pied levé de Rome la veille pour remplacer la titulaire prévue, souffrante-, les choristes et l’orchestre : une très grande soirée, qui s’inscrit dans ma mémoire au même très haut niveau que le Ring historique donné à l’ONR de 2007 à 2011 !

Playlist en vrac !

Mardi –hier– , mon fournisseur de billets d’opéra m’a appelé tôt le matin pour m’informer qu’en fait, non, la générale de Lohengrin ne se déroulerait pas le soir-même, mais jeudi soir –soit demain soir– ! Il a fallu que me réorganise donc quelque peu pour pouvoir y assister tout de même…
En attendant, le début de la semaine été consacré à la réécoute de certaines symphonies de Bruckner extraites de l’intégrale que Karajan lui consacra dans des enregistrements parus entre la fin des années 70 et le tout début des années 80. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

En France, cette intégrale fut, à l’époque, diversement accueillie, du fait, notamment, de prises de son pas extraordinaires –le dernier remastering en CD a grandement amélioré les choses– ; en Allemagne et en Angleterre, en revanche, elle fut aussitôt citée comme référence incontournable –le chef autrichien étant même paré du titre de plus grand chef bruckérien vivant– devant celle de Günter Wand, parue à peu près à la même époque, et les deux intégrales d’Eugen Jochum, alors beaucoup plus apprécié en France.
Contrairement à Eugen Jochum, surnommé « Mister Stop and go » par la critique anglo-saxonne du fait de tempi relativement mouvants au service d’une expressivité de l’instant, Karajan est rythmiquement très stable et privilégie une tension qui se développe dans la durée : les deux approches sont pertinentes et satisfaisantes. Les meilleures réussites du chef autrichien se comptent, à mes oreilles, parmi les symphonies qu’il fréquenta le plus : septième, neuvième et surtout huitième qu’il donna le plus fréquemment en concert tout au long de sa vie de chef.

Pour faire bonne mesure et apaiser mes oreilles entre deux symphonies, la playlist de ces derniers jours a également comporté deux disques plus reposants :
un très bel album consacré à de la musique chorale d’Orlando Gibbons a-datant des tout débuts du XVIIè siècle –le compositeur préféré de Glenn Gould, qui n’en était pas à une excentricité près- ;
un album de Diana Krall, « Wallflower » –2015-, composé de reprises plus ou moins réussies –et assez doucereusement et uniformément sucrées, voire même un peu trop à mon goût…– de pop songs célèbres d’artistes et périodes variés.

Playlist dominicale autour de la note bleue

Pas de matinée à l’opéra en ce dimanche, ce sera mardi en soirée pour voir et entendre ceci lors de la générale. Comme je l’ai écouté il n’y a pas si longtemps, je n’ai même pas besoin de le « réviser » pour me le remettre en mémoire ! Excepté Tannhaüser, que je n’aime pas et auquel je n’ai encore jamais accroché pour le moment, il s’agit du dernier opéra de Wagner que je n’avais pas encore vu en représentation : j’ai eu la chance de tous les écouter au moins une fois à l’opéra, à Strasbourg ou ailleurs.
Pour revenir à la playlist de ce jour, elle est composée de variations autour de la note bleue. Les quatre albums, pioché au hasard dans ma discothèque blues qui est relativement convenablement achalandée –au grand désespoir de TheCookingCat qui déteste ce genre musical, ce qui reste inexplicable pour moi…-, ont été enregistrés entre 1960 –Muddy Waters– et 1965 –The Paul Butterfield Blues Band-. Ce n’est pas tout récent, mais ça reste excellent ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Il va sans dire que TheCookingCat a pris ses jambes à son cou 😈 !

Playlist « Les belles prises de son ! »

J’ai trouvé il y a peu de temps à prix fracassé la première intégrale des symphonies de Sibelius par Neeme Jarvi, parue chez BIS au courant des années 80 et enregistrées à Göteborg, l’une des meilleures salles de concert d’Europe et du monde selon l’avis d’acousticiens et de musiciens.
Cette intégrale, que je déguste par étapes en profitant également des pièces d’accompagnement, est assez rapidement tombée dans les oubliettes de l’histoire du disque, reléguée par l’éditeur lors de la parution des symphonies de Sibelius par l’orchestre de Lathi dirigé par Osmo Vänskä, nouvelle référence aussitôt désignée par la presse spécialisée. C’est, à mon avis, profondément injuste : l’intégrale de Neeme Jarvi, chef estonien, n’est pas moins belle, mais très complémentaire et, surtout, remarquablement enregistrée. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

A l’aube de l’ère du Compact Disc, l’éditeur suédois BIS Records, encore tout jeune, avait beaucoup à prouver pour faire sa place sur le marché. Il le réalisa en proposant des prises de son somptueuses -très grande dynamique qui justifie l’avertissement des pochettes, timbres et spatialisation en largeur et en profondeur remarquables…-, éditées en CD puis en SACD, et un répertoire essentiellement centré sur les compositeurs et les orchestres nordiques –Sibelius, Grieg, Nielsen ; Oslo, Bergen, Göteborg, Lathi…-, qui s’est progressivement élargi ensuite.
Au sein de ma discothèque, tous les disques de cet éditeur font partie des tout meilleurs enregistrements, et cette intégrale des symphonies –qui est à mes oreilles la mieux enregistrées de toutes avec celle de Segerstam chez Ondine, label finlandais– fait partie de la crème de ces productions !
En 2023, BIS Records a été racheté par Apple, sans que l’on sache encore très précisément quel sera le mode de diffusion des futures productions.

Playlist à la mode belge

Seul compositeur belge –à ma connaissance tout au moins– à avoir atteint la notoriété internationale et la reconnaissance des mélomanes de tous les pays, César Franck ne composa qu’une unique symphonie, seule oeuvre encore assez régulièrement présente au répertoire des orchestres symphoniques, même si sa programmation semble avoir été moindre ces dernières années, si j’en crois la lecture –pas toujours attentive il est vrai– des programmes de concert des « grands orchestres ».
J’en écoute, durant cette matinée de télétravail peu intense –réponses à quelques dizaines de courriels « non urgents » en retard…-, trois versions très différentes les unes des autres, et chacune tout-à-fait pertinente et très agréable. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

C’est une oeuvre que j’aime beaucoup, pour l’avoir étudiée assez en profondeur lors de mes études universitaires en histoire de la musique qui remontent à presque loin !
Les plus curieux en trouveront une bonne première approche ici. C’est même l’un des derniers LP de musique classique que j’avais acheté au milieu des années 80 –version Bernstein et Orchestre National de France, Deutsche Grammophon : je n’en ai pas gardé un souvenir inoubliable, c’était très lent et un peu lourd me semble-t-il-. J’en ai un assez grand nombre de versions dans ma discothèque, l’oeuvre est populaire au disque et présente dans de nombreux coffrets anthologiques.

Playlist « Cadeaux de Noël », 2nde partie

Suite et fin de cette série, avec du lourd : 3 albums représentant 6 disques de 180 grammes ! On dépasse donc allègrement le kilo, et on doit en réalité tourner autour du double si l’on rajoute le poids des pochettes cartonnées… –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Et puisque nous sommes dans les chiffres, le couvre-plateau que je souhaite changer par un autre anti-statique mesure en réalité 3 mm d’épaisseur, qu’on se le dise ! Le nouveau que j’ai commandé fera la même épaisseur –on en trouve de toutes les matières et de toutes les épaisseurs entre 1 et 3 mm, ce qui permet de respecter l’angle d’attaque vertical sans avoir à ajuster la hauteur du bras, d’autant que toutes les platines n’offrent pas cette possibilité-.
Comme nous sommes dimanche que tout le monde est réveillé, j’en profite pour suivre le conseil prodigué sur l’album des Cure : « This music has been mixed to be played loud so turn it up » !

Playlist « Cadeaux de Noel… », 1ère partie

Cette année, sous le sapin, les nains et leur soeur avaient déposé de quoi alimenter le cadeau qu’ils m’avaient offert lors du Noël précédent, et que j’avais commencé à modifier quelques mois plus tard. Je suis d’ailleurs en train d’envisager une autre source de modification à peu de frais –un couvre-plateau en liège pour remplacer celui en feutrine qui s’accroche assez systématiquement lorsqu’on enlève un disque sous l’effet de l’électricité statique-, il faut que je mesure l’épaisseur qui me sera nécessaire –a priori entre 1 et 2 mm-. J’en profite aujourd’hui, et si rien ne m’est inconnu, tout convient fort bien à mes oreilles délicates. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Tous ces LP sont très bien pressés, et trois d’entre eux sont en 180 grammes. Trésor de Janvier a préféré l’album de Lou Reed, parce que le disque, « trop classe » selon elle, est blanc…

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