Devoir électoral et playlist mitigée

Ce matin, j’ai effectué mon devoir électoral –et même plus puisque je portais deux procurations– dans des conditions d’hygiène draconiennes, avec moults lavages de main au gel hydro-alcoolique et cheminements balisés tout au long du parcours conduisant aux urnes. Comme à mon habitude je suis arrivé tôt, peu de monde se bousculait encore au portillon, mais une arrivée en masse des électeurs –je ne crois pas que cela soit prévu au demeurant-, plus tard dans la journée, pourrait conduire à l’engorgement !
Dans l’attente d’une semaine laborieuse très chargée, j’ai désormais toute la journée pour me consacrer au coffret présenté –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-, chaudement recommandé par un connaisseur avisé, qui défend assez ardemment cette intégrale des symphonies de Beethoven suite à des commentaires échangés concernant l’intégrale de William Steinberg dont je vous causais l’autre jour.

A vrai dire, je la connais depuis longtemps, et cela ne m’avait jamais frappé à ce point-là, puisque je n’y retourne personnellement pas très souvent et qu’elle ne doit quitter mes étagères que sporadiquement –ça faisait bien cinq ans que je n’y avais pas touché…– !

Peut-être m’étais-je trompé, et qu’une nouvelle écoute allait modifier mon jugement, à l’aune de mes découvertes récentes dans ce répertoire ?
Le premier bilan s’avère, en fait, mitigé et assez conforme à mes souvenirs : c’est très bien joué, l’orchestre est excellent, rutilant, brillant de mille feux et d’une fort belle densité, la prise de son reste remarquable –du Decca de la grande époque (début des années 70) et magnifiquement remastérisée pour le CD-, le chef fait preuve d’une belle acuité rythmique malgré des tempos moyens, avec des attaques nettes et franches, parfois à la limite de l’agressivité : on entend dans tout cela une belle ardeur mais aussi de nombreux « tunnels » et guère de tendresse dans les mouvements lents… En définitive, tout est assez prévisible, très sonore et presque fatigant, et il ne se passe pas grand-chose d’autre à mes oreilles –cf. extrait– !

C’est évidemment très bien –et c’est déjà beaucoup-, mais pas mieux que très bien, alors que j’en attendais quelque chose de formidable ! D’où cette appréciation -sévèrement- mitigée…

Je vous dirai dans cinq ans si mon appréciation de la chose évolue !

BTHVN2020 – Le passé fait le présent !

Année Beethoven oblige, 2020 voit les sorties ou les rééditions consacrées aux oeuvres du grand sourd se multiplier  pas un mois sans arrivage conséquent de CD ou coffrets plus ou moins volumineux dans les rayons ! Avec, souvent, de fort belles choses.
Mais quand j’ai vu ce coffret, dont la réédition constitue un exploit technique, j’ai bondi !

Je vous avais déjà parlé ici ou là de William Steinberg et de son orchestre de Pittsburgh, pour vous dire combien j’aimais ses lectures simples et directes. Cette version était devenue introuvable, les bandes-mères ayant été, selon la légende, soit perdues, soit trop détériorées pour être exploitées : toutes les symphonies avaient été enregistrées sur des bandes de 35 mm, et l’enregistrement bénéficiait, à l’origine des meilleures conditions techniques de l’époque, même si leur première sortie en LP, chez le petit éditeur Command Classics pâtissait d’un pressage médiocre et, semble-t-il, suffisamment rédhibitoire pour que les ventes demeurent confidentielles.
Les bandes-mères ont dû faire le tour de la planète : ABC Records, propriétaire des droits, les auraient mises au pilon avec l’ensemble du catalogue Command Classics au début des années 70, mais des copies auraient finalement atterri, on ne sait pas trop comment, chez Universal Classics, consortium propriétaire des catalogues Deutsche Grammophon et Decca notamment. Quoi qu’il en soit, une première sortie en CD chez un tout petit label existe, réalisée en 2011 à partir de 33 tours : abominable !

Point de tout cela ici : le transfert a été réalisé à partir des bandes originales ou, plus vraisemblablement, de copies de ces bandes originales, sauf pour le mouvement final de la neuvième symphonie, dont la bande demeure introuvable. Quoiqu’il en soit, le son est extraordinairement bon pour l’époque –enregistrements réalisés entre 1962 et 1966-, et équivalent aux meilleurs disques Mercury enregistrés selon les mêmes condition –bandes de 35 mm-.

Evidemment, tout cela serait purement anecdotique si le contenu musical n’était pas à la hauteur de la légende ! En fait, c’est tout bonnement jubilatoire, et cette intégrale constitue, à mes oreilles, la meilleure intégrale jamais réalisée par un orchestre américain, toutes époques confonduesen tout cas celle que je connais : Toscanini, Reiner, Szell, Walter, Bernstein, Maazel, Donanhiy, Vänskä– ! Tempos vifs mais habités, superbe équilibre entre les pupitres, excellente lisibilité du discours : dans le genre « traditionnel » en vigueur à l’époque, on a rarement fait mieux et aussi beau !
L’accueil critique, à l’époque, fut d’ailleurs tout-à-fait excellent –on en retrouve trace, notamment, dans les archives de la revue Gramophone-, mais le pressage médiocre des LP d’origine et une féroce concurrence ne permirent jamais à cette intégrale de réellement trouver son public. 

Cerise sur ce très beau gâteau : vous pouvez quasiment retrouver tout cela, mouvement par mouvement, en vidéos « statiques » dans de très bonnes conditions techniques.

BTHVN2020 – Playlist « Intégrale composite »

Le week-end s’annonce musical –TheCookingCat travaille chaque jour de ce pont et je peux donc monter le volume…– et j’en profite, ce matin, pour réviser de grands classiques : les cinq concertos pour piano de Beethoven, selon des artistes variés. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

En la matière, peu d’interprétations bénéficient d’une appréciation unanime aussi ancienne –et internationale– que celle accordée à cette magnifique version du quatrième concerto –mon préféré depuis toujours-, qui parvient à rassembler tous les contraires : virilité et grâce, puissance et poésie, virtuosité et noblesse. C’est tout simplement remarquable ! La prise de son, très bonne à l’origine –du EMI anglais des fameux studios d’Abbey Road de la grande époque (1957)-, est encore magnifiée par d’excellents remasterings.
J’aime beaucoup, aussi, la version du cinquième concerto que je vous présente ici, extraite d’une intégrale très récente, et sans doute la plus intéressante enregistrée depuis le début de ce millénaire, au moins à mes oreilles. Grande exactitude rythmique du pianiste, belle main droite très nuancée, et accompagnements riches et transparents de l’orchestre, le tout superbement enregistré.
Les autres albums font tous partie, à des degrés divers, de l’histoire de la musique enregistrée et viennent bellement compléter cette playlist, constituant une intégrale disparate, mais qui fait plaisir à écouter !
En extrait, un mouvement du « mal-aimé » de cette série de concertos…

Playlist « Du neuf avec de l’ancien »

Hier, petits morceaux de grand bonheur dans ma boîte aux lettres, avec la livraison d’un colis commandé samedi Outre-Rhin et arrivé finalement beaucoup plus vite qu’attendu –il était initialement prévu qu’il soit livré vendredi seulement-, avec de vraies pépites inside ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

J’avais eu un jour cette version des quatuors de Beethovenma version préférée de ce corpus-, dans un coffret assez mal édité et que j’ai prêté à je ne sais plus qui, qui ne me l’a jamais rendu –honte à ce bienheureux-. Depuis, évidemment, il était devenu introuvable à prix décent, jusqu’à sa réédition –décidemment, l’année BTHVN2020 a du bon ! -. Belle réédition, avec pochettes d’origine –assez quelconques d’ailleurs– et dans un remastering de haute qualité, qui magnifie encore ces versions puissamment architecturée, anguleuses parfois et d’une remarquable acuité rythmique ! Trop content je suis !

En complément, et pour me remettre de ma cruelle déception de l’autre jour, j’ai également abondé ma discothèque HIP de cette version des symphonies de Beethoven, que je ne connaissais pas du tout mais dont j’avais lu le plus grand bien. Dans ce genre HIP, c’est sans doute la version la moins démonstrative : c’est, en effet, très beau, d’un naturel et d’une transparence de bon aloi, sans effet ostentatoire et superbement enregistré. 

Enfin, adolescent désargenté, j’avais acheté à petit prix –et déjà en Allemagne– le coffret des symphonies de Mahler14 LP dans le coffret bleu présenté ci-dessus-. A l’époque, il s’agissait de la seule intégrale éditée en série économique, et la version de Kubelik, simple et directe, a toujours eu ses partisans –dont moi, qui l’apprécie beaucoup et qui la retrouve donc avec plaisir-.
Malheureusement, les précédentes rééditions, en LP comme en CD, ne bénéficiaient pas des meilleures conditions techniques –enregistrer Mahler à la fin des années 60 était encore un processus complexe, semble-t-il…– : manque de dynamique et de transparence, légères duretés dans le haut-médium, grave assez faiblard… Ce n’était pas indigne, mais ce n’était pas très bon non plus. La présente réédition –à peine déflorée hier soir-, à partir des bandes-mères, vient très largement réparer ces défauts et, de surcroît, un Bluray Audio HD accompagne le coffret ! Elle permet également de retrouver les illustrations des pochettes des LP d’origine : des extraits de tableaux de Gustav Klimt. –Cliquer sur l’imagette de gauche pour la voir en plus grand-.

Une belle journée de (re)découvertes s’annonce !

BTHVN2020 – Playlist « Trésors intemporels »

Le confinement prolongé et le week-end pascal sont propices à la poursuite de l’exploration de mon fond de discothèque…
Depuis ce matin, ce sont les symphonies de Beethoven –sources de redécouvertes permanentes et dont l’attrait me semble inépuisable…– qui sont à l’honneur, au travers d’interprétations relativement anciennes, et qui me change quelque peu de la relative déception de ma dernière découverte –cf. à lire ici-. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Versions toutes fort justement célèbre et généralement saluées comme de remarquables versions de ces oeuvres, même si la Cinquième de Karajan fut massacrée par la presse spécialisée naissante en France au moment de sa sortie –opinion complètement révisée par la suite-, mais encensée partout dans le monde pour son énergie juvénile et la virtuosité du jeu d’orchestre –et pourtant, au sortir de la seconde guerre mondiale, Vienne n’était pas le plus virtuose des orchestres ! Cf. extrait ci-dessous-.

De même, la Septième avec le même orchestre et le même chef est formellement, instumentalement et soniquement remarquable, même si elle n’est pas la plus engagée –endiablée– de cet interprète dont il existe pas moins de six versions rien en disque, sans compter les vidéos…

André Cluytens, chef belge naturalisé français, est le premier chef à avoir enregistré l’intégrale des symphonies de Beethoven avec l’orchestre philharmonique de Berlin, très peu de temps avant Karajan, mais son intégrale a moins marqué les esprits : la Sixième en est sans doute la plus belle réussite, lumineuse et très chantante. 

Quant à la Troisième par le chef allemand Erich Kleiber, réfugié sur le continent américain durant la guerre, elle se situe vers les sommets des enregistrements de cette oeuvre à cette époque prolifique où chaque éditeur reconstruisant un catalogue pour les mélomanes : il eut la chance de bénéficier de tout le savoir-faire de Decca en matière de qualité sonore et propose une interprétation magistrale de cette superbe symphonie !

BTHVN2020 – Playlist « Enregistrements HIP »

Je dépiaute consciencieusement le beau et volumineux coffret dont je vous parlais l’autre jourj’avais oublié que cela faisait si longtemps…-, en m’attachant aujourd’hui à la découverte de certaines interprétations « historiquement informées » :
• le concerto pour violon, dont je trouve que le mouvement lent gagne beaucoup à être entendu dans cette optique;
• quelques sonates pour piano enregistrées sur un pianoforte –qui sonne plutôt bien, l’instrument pouvant s’avérer ingrat lorsque l’on est habitué à un grand piano de concert-;
• le trio pour piano n°5, communément appelé Trio « Des Esprits »;
• la rarissime sonate pour cor et piano, que je n’avais plus écoutée depuis très longtemps –et sans doute une seule fois-, et que vous pouvez écouter et voir ici;
• et le quatuor à cordes n°9 jouées sur les instruments qui ont servi à le créer.

Ça change forcément des interprétations « traditionnelles », même si j’aime bien ces dernières aussi ! Dans une optique « HIP », la puissance et le souffle du compositeur sont exprimés très différemment : rapports de volumes, de couleurs et de dynamique, acuité rythmique…
On y trouve de très belles choses –et les prises de son s’avèrent généralement très transparentes, forcément, les effectifs étant généralement beaucoup plus réduits pour ce qui touche à la musique symphonique-, une fois l’oreille accoutumée à la chose et quelque peu déshabituée de près de 150 ans de traditions interprétatives.

Playlist « Fond de catalogue »

J’ai entamé aujourd’hui un vaste tour de ma discothèque en réécoutant –voire redécouvrant– des versions extraites d’intégrales –oeuvres par genres, anthologies consacrées à des compositeurs ou à des artistes– tirées au sort sur les étagères consacrées aux « gros coffrets », pour constituer la playlist de ce jour. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Ces coffrets plus ou moins volumineux sont en effet assez inépuisables, puisqu’on peut généralement les commencer par n’importe quel bout pour y piocher au hasard une petite merveille ou, pour le moins, une heureuse surprise. Cela a encore été le cas à l’entame de cette soirée, ma playlist est aléatoirement composée :

• de la quatrième symphonie de Mahler par Claudio Abbado : je n’ai pas gardé un souvenir immémorable de cette version, tirée d’une intégrale achetée il y a déjà quelques temps pour une bouchée de pain, mais comme je n’ai pas non plus le souvenir d’en avoir été déçu, ça doit au minimum être tout-à-fait bien !

• premier concerto pour piano de Brahms par William Steinberg et Rudolf Firkusny au piano : bonne pioche, c’est une excellente version de beau concerto, très bien accompagnée, dynamique et puissante -une de mes versions préférées à vrai dire-;

• quatrième et cinquième concertos pour piano de Beethoven, par Friedrich Gulda (piano) accompagné par Horst Stein. Des versions très viriles et dynamiques, assez peu connues en définitive, où le piano dialogue formidablement bien avec l’orchestre. J’aime beaucoup !

• Pour finir, un disque consacré à des poèmes symphoniques plus ou moins connus et populaires de Jean Sibelius, issu du « coffret-anniversaire » paru il y a déjà quatre ans, et que je vous avais rapidement présenté à l’époque. Ce ne sont pas les versons les plus édifiantes de ces oeuvres, mais elles sont cependant tout-à-fait convenables.

De quoi passer une belle soirée !

BTHVN2020 – Un orchestre de disques durs !

Dans la série « Commérons un bicentenaire-et-demi… » !
Cette curiosité n’est pas très engageante de prime abord à l’oreille, je vous le concède volontiers, mais ça fonctionne assez bien cependant, et la prouesse technique me semble tout-à-fait remarquable !
Quant à l’oeuvre, reconnaissable entre toutes, elle s’y prête finalement assez bien…

Edit du jour… Ce sont en fait des lecteurs de disquettes antiques qui ont servi à constituer ce drôle d’orchestre, et non pas des disques durs comme annoncé dans le titre de cette notule.

Bilan 2019•4 – Coups de coeur – Hors-catégorie

Ces deux monumentaux coffrets –respectivement 356 (à ce jour : le plus gros coffret de l’histoire de la musique enregistrée) et 123 disques-, à la finition très soignée, constituent assurément des coups de coeur pour cette année 2019, et justifient cette livraison finale ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Evidemment, ils sont assez inlogeables dans une colonne range-CD traditionnelle, et il a d’abord fallu que je leur trouve une place adéquate, d’autant que leur poids est assez respectable et que leur maniabilité n’est pas si évidente et demande de la place supplémentaire ! L’un et l’autre sont somptueusement présentés et accompagné de livres richement illustrés, bien documentés et solidement reliés.
Chacun de ces coffrets, par ailleurs, a été publié en édition limitée et numérotée et, s’ils peuvent paraître chers dans l’absolu –le premier, de surcroît, a tendance à augmenter assez largement depuis quelques semaines-, leur prix relatif est en réalité assez doux –comme désormais toutes les rééditions anthologies en musique classique– et leur rapport qualité/prix encore plus remarquable, et encore plus si on les achète hors de France –même si l’augmentation évoquée plus avant est générale, en Europe et ailleurs– !

Etonnamment, malgré leur volume, l’achat de ces deux coffrets m’a donné l’occasion de libérer une place assez conséquente dans ma discothèque, en me permettant de me libérer d’un certain nombre de doublons-triplons-multiplons, que j’ai revendus pour certains –ce qui a contribué à alléger assez notablement le prix d’achat-, et donnés –à des amis ou à une médiathèque– pour d’autres.

Quant au contenu, je vous en ai déjà parlé au détour de telle ou telle playlist. Pour le premier coffret, hors peut-être certaines oeuvres de Bach où l’on trouve bien mieux ailleurs –mais qui sont cohérentes avec le style du chef-, on y entend plein de petites pépites éparses tout au long de cinq décennies. Pour le second, les choix interprétatifs retenus sont souvent judicieux, même si on pourrait les contester ici ou là, mais le catalogue de l’éditeur est si riche, concernant Beethoven !

En définitive, du chef le plus célèbre et, indéniablement, le plus marquant de la seconde moitié du vingtième siècle, il ne doit désormais plus rien me manquer de sa discographie officielle. Quant à Beethoven, l’édition est archi-complète et comporte l’intégrale des notes qu’il a écrites –dans l’état actuel de la recherche-.

2019 : année fructueuse ! Et pour 2020 ? Je n’ai encore aucun achat en attente à cette heure et, sous mon sapin cette année, il ne devrait pas y avoir de CD, mais ceci est une autre histoire !

Bilan 2019•3 – Coups de coeur – Classique

Nous en arrivons donc à l’avant-dernière livraison de ce bilan discographique 2019, consacrée aux CD de musique classique pour lesquels j’ai éprouvé un vrai coup de coeur cette année ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

On retrouve dans cette liste :

Les sonates pour piano de Beethoven par Artur Schnabel, enregistrées dans la première moitié des années 30 –cf. extrait 1-. J’ai suffisamment insisté dans les notules précédentes sur la qualité des restaurations effectuées par ce label pour ne pas y revenir… C’est très supérieur à toutes les éditions antérieures parues chez EMI puis Warner. Et comme l’interprétation est formidable et assez intemporelle, cette collection de 10 CD –l’éditeur a rajouté des séries de variations– a une valeur inestimable ! 

Une magnifique version du non moins magnifique concerto pour violoncelle d’Elgarcf. extrait 2-, complété d’une oeuvre plus rare de Gustav Holst, « The Fall Of The Leaf », et du beau concerto pour violoncelle de William Walton, composé en 1956. La prise de son est tout-à-fait bonne de surcroît !

Des opéras : « Les diables de Loudun », de Penderecki, inspiré par une histoire vraie dont vous trouverez les tenants et les aboutissants ici : l’un des opéras les plus réussis de la seconde moitié du vingtième siècle selon mes oreilles, même s’il n’est pas d’un accès facile pour des auditeurs souhaitant découvrir l’opéra –cf.extrait vidéo ci-dessous– ! Et une très belle version du « Ring des Nibelungen » –encore !!!– de Wagner, que j’ai longtemps cherchée. Le coffret n’est plus édité, mais c’est sans doute la meilleure version parue depuis le début des années 80, du moins pour ce qui me concerne : belle direction, très narrative, et chanteurs très investis dans leurs rôles –il s’agit d’un enregistrement public-.

J’ai beaucoup apprécié aussi cette version de la treizième symphonie « Babi Yar » de Chostakovich par son créateur, Kyrill Kondrashin, enregistrée peu de jours après sa création mouvementée : pour tout savoir à ce propos, vous pouvez lire cet article synthétique qui résume le pourquoi du comment… Quant au poème d’Yevtuchenko qui servit de support à cette symphonie, vous pouvez le lire ici.

Les lecteurs les plus anciens de ce blog connaissent mon engouement pour Handel et ses oratorios. Le chef anglais John Eliot Gardiner en enregistra une assez large somme au début des années 80, et, parmi ceux achetés en début d’année, « Solomon, fondé sur trois épisodes de la vie du roi Salomon –couronnement – Jugement – Reine de Saba– est celui que j’ai préféré. Très belle version, superbement dirigé, magistralement chantée –solistes et, surtout, choeurs-, dotée d’une prise de son remarquable !

Enfin, le coffret anthologie de 8 CD vendu à prix fracassé et consacré à la seconde école de Vienne –Berg, Schönberg, Webern– par le chef italien Giuseppe Sinopoli est à recommander absolument pour qui veut découvrir ou approfondir ces oeuvres : le chef joue à fond le jeu d’un expressionnisme post-romantique qui sied admirablement à ces oeuvres ! Un vrai beau coup de coeur ! 

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