Playlist « Quarté de deuxièmes »

Cette semaine s’est avérée très laborieuse, avec séismes matinaux, flocons de neige, routes gelées et, en corollaire, circulation quelque peu ralentie, et très pauvre pour mes oreilles également, puisque je n’ai écouté aucun album avant ce matin ! Il était donc temps de m’y remettre, et dès l’aube, j’ai entamé cette playlist, composée, comme son nom l’indique, d’un quarté de « deuxième symphonie ». –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Hormis la 2ème symphonie de Sibelius, oeuvre qui m’a fait découvrir ce compositeur il y a bien longtemps –et me laissa confondu devant tant de beautés à l’époque : le jour même où je la découvrais, je l’achetais en disque pour la réécouter en boucle-, je connais très mal chacune des autres symphonies proposées ici :
je n’écoute quasiment jamais la 2èmer symphonie de Beethoven, que j’apprécie dans l’instant mais qui ne m’a jamais laissé de souvenir impérissable. Très classique et enjouée de facture, elle n’a rien, me semble-t-il, du souffle visionnaire de ses autres symphonies. A la limite, je lui préfère presque la transcription pour trio qu’en réalisa le compositeur.
il en va de même pour Bruckner : en général, j’ai tendance à zapper ses 4 premières symphonies, numérotées 00, 0, 1 et 2, pour commencer l’écoute à la troisième, qui est en fait la cinquième si vous me suivez bien ! La deuxième du jour, numérotation officielle donc, est aimable sans être très marquante, et assez pastorale, avec ses ruptures et ses redondances…
enfin, je connais très bien les trois dernières symphonies de Tchaïkovsky, mais beaucoup moins les trois premières, assez peu enregistrées et encore moins jouées en concert, me semble-t-il. La deuxième, surnommée « Petite Russie », avec ses fanfares prosaïques, n’est clairement pas la plus marquante des oeuvres du compositeur, même si elle s’écoute sans déplaisir.

Mérites de cette playlist et de la rareté : la possibilité de pouvoir découvrir encore de fort jolies choses qui me sont peu familières !

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Playlist « le CD n°10 »

Aujourd’hui, pour constituer ma playlist, j’ai pioché le CD n°10 dans quelques-uns des coffrets de rééditions que les éditeurs posent depuis quelques années à prix bradés, et qui contiennent très souvent de vrais trésors, le plus souvent dans de très bonnes conditions soniques ! Ce qui me vaut une playlist très variée et des plus agréables ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

De grandes oeuvres, par de grands artistes ! Et comme j’ai entamé cette playlist à une heure assez avancée de la matinée, je peux même l’écouter « un peu fort » !

Un expérience à rééditer, donc…

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Playlist aux couleurs vives

Au terme d’une nouvelle semaine encore assez harassante, j’ai réussi à rentrer un peu plus tôt aujourd’hui, ce qui va me rallonger de quelques heures ce week-end déjà rallongé. Juin commence comme mai s’est terminé : avec un pont ! Et je ne vais pas m’en plaindre.

La bonne nouvelle, pour moi du moins, c’est que mardi, les restaurants ouvriront à nouveau leur porte. TheCookingCat s’en fiche un peu, mais je vais d’ores-et-déjà prospecter pour réserver une table pour mardi soir !

Heureuse surprise en retrait, j’ai trouvé sur ma boîte aux lettres le colis que j’avais commandé il y a trois semaine à Glasgow –produit introuvable sous cette forme en France– : du câble HP pré-monté sur-mesure –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– qui a surtout la particularité d’être esthétiquement beaucoup plus présentable que celui que j’utilisais actuellement –ce n’est pas très difficile– et d’être très correctement fini –le câble est serti sous vide dans les fiches bananes-.
Le paquet était resté confiné par mesure sanitaire cinq jours à la frontière : il semble que ce soit la norme pour les produits venant d’Outre-Manche, et je ne l’attendais plus avant le week-end…

Profitant d’être encore seul dans la maison, j’écoute « un peu fort » cette playlist sans queue ni tête, retenue pour l’éclat des pochettes des albums, plus colorées les unes que les autres. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Autre heureuse surprise, l’album consacré au dernier concert berlinois du chef italien Claudio Abbado est bien meilleur que le souvenir que j’en avais gardé, avec, notamment, un Mendelssohn d’une élégance folle qui lui sied à ravir. Belle entrée en matière pour ce week-end prolongé !

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BTHVN2020 – Un orchestre de disques durs !

Dans la série « Commérons un bicentenaire-et-demi… » !
Cette curiosité n’est pas très engageante de prime abord à l’oreille, je vous le concède volontiers, mais ça fonctionne assez bien cependant, et la prouesse technique me semble tout-à-fait remarquable !
Quant à l’oeuvre, reconnaissable entre toutes, elle s’y prête finalement assez bien…

Edit du jour… Ce sont en fait des lecteurs de disquettes antiques qui ont servi à constituer ce drôle d’orchestre, et non pas des disques durs comme annoncé dans le titre de cette notule.

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Playlist « Chostakovich rencontre Wagner »

Jon LEIFS est un compositeur islandais très peu connu dans nos contrées, et sa « Saga Symphony » est fondée sur l’illustration musicale de légendes islandaises, à la l’instar d’un Wagner se servant des Eddas scandinaves, et mises en musique d’une manière assez proche de celle de Chostakovich parfois, pour poser un peu le décor et essayer de décrire succinctement cette symphonie, qui fut la première symphonie islandaise jamais composée. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

La « Saga Symphony » fut écrite pendant la seconde guerre mondiale, au moment où le compositeur, marié à une pianiste juive et résidant alors en Allemagne, subissait les pires tracas de l’administration et avait fort mal vécu l’échec de son concerto pour orgue.
Il s’agit d’une oeuvre en cinq mouvements réunis pour former une symphonie, chaque mouvement est consacré à l’évocation d’une saga. L’instumentarium traditionnel de l’orchestre classique est abondé de percussions nombreuses et variées, dont certaines ont été construites spécifiquement pour l’oeuvre –des tambours en bois, sans peau, par exemple-. Typiquement le genre d’oeuvres à écouter un peu fort pour qu’elle puisse réellement s’exprimer dans le cadre d’une écoute domestique plaisante –les contrastes dynamiques sont très marqués-.

Evidemment, ce n’est pas le genre d’oeuvre vers laquelle on revient quotidiennement –le disque était présent depuis un petit moment dans la pile des albums en attente d’écoute…-, d’autant que la lecture des sagas qui l’accompagnent, et qui serait bienvenue, semble à cette heure impossible, puisque je n’en ai pas trouvé de traduction en Français ou même en Anglais.

Au demeurant, la prise de son est tout-à-fait remarquable et l’interprétation de cette « première mondiale » est excellente. Les plus curieux / audacieux / téméraires des lecteurs pourront notamment l’écouter ici, dans une qualité sonore limitée mais convenable.

Playlist en attendant la pluie

Hier, premier jour de l’automne selon mon calendrier, c’était encore un peu l’été –grand beau soleil et températures tout-à-fait clémentes-, mais de la pluie est annoncée pour aujourd’hui : ce n’est pas encore le cas, et le ciel n’est même pas gris à cette heure. Comme je me suis levé fort tôt –5:54 selon mon réveil, qui avance un peu…-, j’ai déjà eu le temps de m’adonner à cette agréable playlist matinale, écouté un peu plus fort qu’en sourdine, mais pas assez fort cependant pour réveiller tout le voisinage ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Que des choses connues : deux symphonies de Prokofiev tirée d’une intégrale convenable –je ne connais pas assez pour avoir de nombreux éléments de comparaison– et deux concertos pour piano de Beethoven dans cette version « allégée » fort avenante au demeurant. J’en suis arrivé à l’écoute de quelques sonates de Beethoven dans la version mythique, paraît-il, de Sviatoslav Richter –à peu près aussi vachard et peu amène, dans ses propos sur ses collègues, que le pansu Celibidache– : c’est globalement très bien, mais pas aussi mythique que ce que j’ai pu en lire ici ou là cependant.

A midi, je vais me confronter à un nectar des dieux, j’ai acheté hier une bouteille de grand cru de Kaeffekopf de vendanges tardives, vin blanc d’Alsace assez peu connu, dont la production est relativement limitée et circonscrite à la commune d’Ammerschwir –ça se prononce comme ça se lit…– ! Que du bonheur !

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Epuisante playlist « Gloire et triomphe »…

La playlist du jour s’avère d’une écoute assez épuisante, mais j’ai résisté jusqu’au bout de ce chant de victoire triomphale ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-. C’est assez idéal pour réveiller toute la maisonnée à partir de 08:30 le matin, et, si l’on n’y prend garde, cela peut même devenir tout-à-fait tonitruant !

Cette « Grande symphonie funèbre et triomphale«   est une oeuvre de commande visant à commémorer les dix ans de la Révolution de 1830, pour grosse machinerie cuivrée –augmentée de quelques cordes graves– et choeurs abondants déclamant à qui-mieux-mieux « Gloire et triomphe ! » et autres banalités plus ou moins exaltantes… Il paraît que Wagner l’aimait beaucoup, la trouvant « grande de la première à la dernière note ». 

N »ayant jamais été un berliozien très fervent, cette oeuvre-pompier ne va pas me convaincre de changer d’opinion…

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Playlist « Gothique »

Quoi, comment, pas une seule note de The Cure dans cette playlist gothique ??? Que nenni ! Mais une seule oeuvre, gigantesque : la « Symphonie Gothique » du compositeur anglais Havergal BRIAN, composée nuitamment en huit ans, de 1919 à 1927, dédicacée à Richard Strauss, et qui est à la hauteur de la démesure des rêves de grandeur de ce compositeur atypique et méconnu.

Cette symphonie est l’une des plus longue du répertoire classique –aucune symphonie de Mahler n’est aussi longue, pour vous donner une idée– et mobilise un effectif pléthorique de plus de 800 musiciens –plus de 200 instrumentistes et quelques 600 choristes-. Musicalement, c’est un habile ramasse-tout qui irait de la musique médiévale anglaise à Schönberg, en passant par beaucoup de Berlioz. Elle comporte six mouvements, dont les trois derniers comportent des parties chorales, en latin. Pour le compositeur, la symphonie doit exalter la période gothique comme une période de haut développement spirituel et profane chez l’Homme. Vaste programme, me direz-vous !

Faire entrer tout cela dans un appartement est, forcément, loin d’être évident… J’ai dû jouer plusieurs fois avec le potentiomètre de volume pour adapter ces masses sonores aux contraintes dynamiques d’une écoute domestique –assez tôt le matin en plus…-, alors même que l’enregistrement est excellent, et même étonnamment transparent si on songe à l’effectif imposant. L’interprétation me semble par ailleurs tout-à-fait à la hauteur du propos, le chef anglais Martyn Brabbins étant un grand défricheur de partitions peu connues. Vous pouvez en écouter des extraits, voire l’intégralité, ici, dans une version malheureusement un peu moins bonne et moins bien enregistrée, ou encore la découvrir partiellement dans la vidéo ci-dessous.

Havergal BRIAN a composé 34 symphonies, dont celle-ci est vraisemblablement la plus célèbre –à défaut d’être très connue…– : il m’en encore reste 33 à découvrir !

Un jour – Un album

Ce disque –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– est un petit miracle ! Outre que l’oeuvre constitue, à mes oreilles du moins, la plus belle des symphonies de Mendelssohn, et, sans doute, la plus belle du répertoire des débuts du romantisme musical, elle trouve ici une version d’une beauté diaphane et d’une vivacité rythmique exceptionnelle.
L’album est extrait d’une non moins magnifique intégrale des symphonies et des symphonies pour cordes de Mendelssohn –l’un de mes coups de coeur 2018– par l’orchestre symphonique de Heidelberg, tout jeune orchestre créé en 1994 par le chef Thomas FEY au sortir de ses études, essentiellement consacrées à l’interprétation « historiquement informée » du répertoire classique et des premiers romantiques : ensemble, ils ont notamment enregistré de fort belles symphonies de Haydn et de Beethoven.

Dans l’interprétation des symphonies de Mendelssohn, cette intégrale s’avère pionnière dans cette veine vive, transparente et allégée, mais elle a fait quelques émules depuis. Par ailleurs, les symphonies pour cordes, oeuvres de jeunes du compositeur, trouvent enfin une interprétation totalement idéale, qui fait qu’on les écoute avec plus de plaisir que de curiosité –c’est, très généralement, de l’excellente musique !-.

Malheureusement, l’état de santé actuel du chef –grave accident cérébral en 2014– l’a éloigné, depuis cette date, des podiums et autres estrades, et les projets discographiques sont, depuis, en suspens.

On se console avec cet album remarquable, en écoute ici, pour le confort sonique, ou, en extrait sur la vidéo ci-dessous -écouter ce qui se passe grosso modo entre les 10ème et 12ème minutes et la superbe mise en évidence des voix secondaires : c’est unique dans toute la discographie de l’oeuvre !

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Playlist « Une matinée avec Robert »

Robert Schumann, au destin assez tragique, est l’un des « grands compositeurs » qui a échappé le plus longtemps à ma compréhension, hors quelques pièces pour piano découvertes très jeune. Cela ne fait qu’une petite dizaine d’années que je l’écoute avec plaisir et de manière plus approfondie. –Cliquer sur l »image pour la voir en plus grand-.

La playlist de ce matin est suffisamment variée pour que je ne m’ennuie pas en écoutant un seul compositeur :
oeuvre tardive dans la production de Schumann, le concerto pour violoncelle est l’un des plus connus et réussis du répertoire, il s’écoute agréablement et avec beaucoup de plaisir, d’autant plus que Janos Starker est le violoncelliste que je préfère;

j’ai toujours aimé la quatrième et dernière symphonie du compositeur –les deux première continuent à me résister quelque peu-, construite d’une seule traite, et cette version est tout-à-fait excellente !

le piano était l’instrument de prédilection de Schumann, même s’il arrêta assez tôt de se produire comme concertiste : il s’était assez gravement abimé la main en essayant un appareillage de sa construction, lequel devait lui permettre de développer une plus grande dextérité… Dans cette intégrale de Claudio Arrau, j’ai retenu le beau « Carnaval« , les « Variations symphoniques » et les « Scènes pour enfants« , dans des versions amples et graves –cf. extrait en fin de notule-;

enfin, le concerto pour piano fait partie des chevaux de bataille de ce répertoire, et annonce, dans une certaine mesure, ceux de Brahms. A vrai dire, j’y suis venu assez tardivement mais je l’apprécie désormais énormément ! Et cette version « live », qui réunit le grand chef allemand Eugen Jochum et le pianiste Claudio Arrau –encore lui !– est de tout premier plan !

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