Playlist sans queue ni tête

En ce jour de fête nationale, j’aurais pu concocter une playlist visuellement « bleu-blanc-rouge », par exemple, ou n’écouter que des musiciens français de l’époque révolutionnaire –ce qui ne serait pas si simple que cela, en l’état de pauvreté de ma discothèque en la matière…-.
Mais, comme je me suis levé très tôt, j’ai laissé faire mon instinct matinal, ce qui donne cette playlist sans queue ni tête… –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

La curiosité principale en est la version dite « de Hambourg » de la première symphonie de Mahler, qui date d’avant la révision finale de l’oeuvre, et comporte un mouvement supplémentaire, « Blumine », inséré entre les actuels deuxième et troisième mouvements, ainsi que quelques modifications instrumentales mineures.
La version écoutée, que Mahler dénommait encore, à cette époque « un poème symphonique en forme de symphonie », se caractérise par ailleurs par des tempi plutôt vifs et un traitement clair et léger, qui inscrit cette symphonie dans une perspective beaucoup moins sombre et post-romantique que d’habitude : c’est très intéressant, d’autant que c’est l’orchestre de la radio de Hambourg qui interprète cette « version de Hambourg » !

Le reste est beaucoup plus traditionnel, avec même un « tube de plage » de mes années adolescentes, encore que les « Années de pèlerinage » de Liszt ne soient pas d’un accès si facile si l’on n’aime pas le grand piano.
La version du jour, en tout cas, rend parfaitement justice à ce corpus d’oeuvres oscillant entre poésie et pyrotechnie –normal en ce jour de feux d’artifice– dans une magnifique perspective sonore –cf. l’extrait sonore proposé ci-dessous– et s’avère peut-être, en définitive, la plus belle enregistrée à ce jour –au-delà des pièces éparses parfois enregistrées, l’oeuvre intégrale ne dispose pas d’une discographie si pléthorique, et encore moins dans des prises de son satisfaisantes-.

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Playlist « Bleu éclectique »

Comme souvent lorsque je n’ai pas d’envie tranchée en matière d’écoute, je fais un choix de « couleurs » pour agrémenter ce début de matinée, commencée fort tôt… Ce sont les albums aux pochettes bleutées qui ont retenu mon attention aujourd’hui, pour composer cette playlist qui s’avère en définitive très éclectique ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

La série des albums de Grieg par l’orchestre philharmonique de Bergen est excellent à tous points de vue : interprétation idiomatique, qualité de la prise de son, textes de présentation… Grieg n’est pas le plus exceptionnel des musiciens de son temps, mais il s’écoute toujours agréablement, notamment dans ses pages descriptives, ce qui est le cas ici, puisque la musique de scène évoque l’épopée de Sigurd 1er « Le Croisé », roi de Norvège au tout début du deuxième millénaire.

Le Château de Barbe-Bleue, de Bartok, est l’un des mes opéras favoris, je l’ai vu deux fois à l’opéra et, la première fois, très jeune, alors que je n’en connaissais rien, j’avais été profondément impressionné par l’intimisme et la force de cette confrontation toute en tension croissante. J’achetais cet album le lendemain ! Un bon livret reste nécessaire, tant le hongrois est éloigné des langues européennes et propose peu de repères pour sa compréhension. Cela étant, l’oeuvre s’écoute sans difficulté, le drame est vraiment prenant, et cette version reste, plus de 50 ans après sa première publication, tout-à-fait digne d’être écoutée.

L’intimisme, c’est aussi la marque de la musique pour piano de Gabriel Fauré, mais elle est aussi, très souvent, frappée du sceau de l’élégance. Tout cela s’écoute aimablement –cf. extrait en fin de notule-, dans une bien belle version, malgré une prise de son parfois un peu trop réverbérée qui vient brouiller les passages les plus dynamiques.

Pour finir, la huitième symphonie de Shostakovich est extraite d’une série d’albums réalisés par un chef qui semble concrétiser les promesses qui étaient placées en lui : nommé à Boston depuis quelques années maintenant, il enregistre beaucoup, et, le plus souvent avec réussite : sa version de cette oeuvre glaçante, outre sa perfection formelle, s’inscrit parmi les sommets de la discographie. La prise de son, live, est remarquable de transparence et de profondeur, l’équilibre entre les pupitres est fort bien respecté.

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Playlist brève -mais intense-

Comme prévu, un agenda fort rempli me laisse peu de temps à consacrer à mes oreilles ! Néanmoins, j’ai dégusté avec beaucoup de plaisir un menu de gourmet avec cette très belle version de la 9ème symphonie de Beethoven, enregistrée en concert en novembre 1957 -dans une très bonne stéréo- par Otto Klemperer, un quatuor de très bons solistes, un Philharmonia Orchestra des grands jours et des choeurs qui se produisaient pour la première fois en concert. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

On a retenu du chef l’image d’un vieillard très austère et passablement grincheux, conduisant tout un peu au ralenti dans ses dernières productions. On est très loin de cette image ici !
Hormis un deuxième mouvement conduit dans un tempo ample, mais remarquablement construit, les autres mouvements sont plutôt vifs eu égard aux tempi adoptés par d’autres chefs de l’époque. C’est bien plus rapide que ce que pouvaient proposer des chefs comme Furtwängler ou Jochum durant cette période, par exemple, même si ce n’est pas aussi élancé que Toscanini ou Karajan.

Klemperer propose une architecture solide et une vision très marmoréenne de la partition, et s’appuie sur la division des premiers (à gauche) et des seconds violons (à droite) pour mettre en valeur nombre de détails de la partition. Comme toujours chez lui, un grand soin est accordé à la lisibilité de la petite harmonie et les timbales occupent une place extraordinaire.

Orchestre de studio par excellence, remarquablement polyvalent, le tout jeune Philharmonia Orchestra, coaché pendant dix ans par Karajan depuis sa création en 1945, joue magnifiquement bien en concert. Fleuron des orchestres anglais au sortir de la guerre, Il fut constitué par le producteur pour EMI Walter Legge, qui débaucha ailleurs quelques-uns des meilleurs solistes des autres orchestres anglais. L’expérience ravit visiblement les musiciens et Klemperer, qui fut nommé « chef à vie » du Philharmonia Orchestra en 1959. Durant un peu plus de dix ans, ils accomplirent ensemble « l’été indien » du chef, qui enregistra alors beaucoup avec eux.

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Playlist en temps de disette !

Entamée dès l’aube afin de rattraper le temps perdu ces derniers jours et pour prendre de l’avance sur le temps que je n’aurai pas dans les prochaines heures ou, plus largement, les prochaines semaines, voici donc une playlist où le presque tonitruant côtoie l’apaisé ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Ça faisait très longtemps que je n’étais plus revenu vers cette version de la neuvième symphonie de Bruckner, à tort ! Même si l’orchestre n’est pas le plus beau du monde, les cuivres et la petite harmonie sont remarquablement mis en valeur, et tout cela avance avec dynamisme et force : tout cela est proprement emballant, le vieux chef étant par ailleurs un éminent spécialiste de Bruckner, malgré sa réputation tardivement établie.

La petite harmonie du Philharmonia Orchestra du début des années 50, c’est également le point fort, outre le piano de Solomon, de cette très belle intégrale des concertos pour piano de Beethoven : une vraie réussite, qui s’écoute d’une traite avec un plaisir constant ! Pour prolonger avec le même compositeur, un disque récent d’une jeune artiste alors en devenir, et qui a confirmé son talent depuis : une des plus belles « Waldstein » récemment enregistrée, dans une très bonne prise de son.

C’est encore la qualité de la prise de son exceptionnelle -malgré son âge, puisqu’elle date du tout début des années 60-, qui frappe en premier à écoute des « Tableaux d’une exposition » de Mussorgsky par Byron Janis. Mais, au-delà de ce pur aspect sonore, l’interprétation est également remarquable –cf.extrait-.

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Playlist disparate

Pour finir avril, après une semaine bien remplie et avant de chasser le muguet de mai, c’est une playlist disparate que je vous propose de découvrir aujourd’hui. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Ça commence avec un drôle d’album de Tom Waits, qui reste très facile d’accès –ce n’est pas toujours le cas avec les productions de cet étrange artiste, difficile à cerner– et contient quelques jolies perles, dont certaines presque proche d’un « proto-blues rural » assez avenantes. Keith Richards participa à certaines chansons –guitare et choeurs-, lui qui traînait souvent dans les parages de l’artiste à cette époque –1985-.

Les quatuors de Felix Mendelssohn sont d’une beauté poignante : les plus beaux, peut-être, dans une veine mélodique et lyrique, écrits après Beethoven. L’intérêt de l’album du jour, c’est de présenter, également, un quatuor de sa grande soeur Fannycf. extrait ci-dessous-. Ils se vénéraient mutuellement et furent tous deux des talents très précoces.
Elle n’eut pas, cependant, l’occasion de « faire carrière » suite aux « recommandations » paternelles:

« La musique deviendra peut-être un métier pour Félix, alors que pour toi elle doit rester seulement un agrément mais en aucun cas la base de ta vie et de tes actes. (…) Ta joie sincère devant les louanges dont bénéficie Félix démontre qu’à sa place tu en aurais mérité autant. Reste fidèle à ces sentiments et à cette conduite car ils sont féminins, et seul ce qui est féminin peut être un attrait pour ton sexe. ».

Mais Fanny Mendelssohn resta toujours très présente dans l’intelligentsia allemande de l’époque et composa un grand nombre de pièces diverses, que l’on commence à découvrir. Accablé de chagrin à la mort de sa soeur qu’il adorait, Felix Mendelssohn lui survécut 6 mois : l’un et l’autre décédèrent très jeunes.

Le disque suivant est une vaste plaisanterie tout-à-fait propice à la détente des oreilles –il contient notamment l’inénarrable tube Wooly Bully– avant d’aborder le dernier : une version satisfaisante de la deuxième symphonie de Sibelius, très équilibrée et aux sonorités soignées, mais de loin pas ma préférée au sein d’une discothèque très fournie en la matière !

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Playlist pastorale -pour battre la campagne-

Puisque la campagne électorale bat la campagne au gré des affaires et des tourments des uns et des autres, je me suis construit une petite playlist à même de coller à cette actualité un peu débridée et assez pénible à la longue ! Ce sont donc mes oreilles qui ont battu la campagne, à leur manière…

On trouve donc dans cette playlist –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– :

• une sonate pastorale de Scarlatti –K.9, en extrait ci-dessous-;

• la 15ème sonate pour piano de Beethoven, dite « Sonate Pastorale »;
• la très célèbre 6ème symphonie du même compositeur, dite « Symphonie Pastorale » ou encore, plus simplement « La Pastorale » –quand on veut faire savant, on dit « J’écoute la Cinquième » ou « J’écoute La Pastorale » et tout le monde sait ou devrait savoir ce que cela sous-entend…-;
• la « Suite Pastorale » de Levi Madetoja, très agréable aux oreilles;
• le « Prélude Pastoral » de Hans Rott, beaucoup moins intéressant que sa symphonie.

De quoi débuter agréablement la soirée en flânant virtuellement dans les prés –et sous la pluie, parce que la météo n’est pas terrible !-.

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British playlist

La fin de la matinée ayant été amplement occupée par la finale de l’Open d’Australie –le vainqueur, au terme d’un match parfois somptueux, est suisse-, cette « British playlist » a été entamée tôt ce matin, avant de se poursuivre dans l’après-midi. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

C’est essentiellement l’Angleterre victorienne dont il s’agit ici, avec des oeuvres quasiment toute composée en l’espace d’une décennie –de 1909 pour la première symphonie d’Elgar à 1920 pour l’album de Keletbey-. A leur écoute, on se prend à penser que témoigne assez bien de l’isolement insulaire des compositeurs anglais de cette début du 20ème siècle, très éloignés des préoccupations de la plupart des compositeurs de l’époque, que ce soit en France –l’impressionnisme de Debussy, le raffinement et le cisèlement d’orfèvre des oeuvres de Ravel– ou dans les pays de tradition austro-allemande –Mahler, Berg, Schönberg, Webern, les opéra de Strauss,..-.

Pour autant, cette playlist est tout-à-fait appréciable et totalement conforme aux images un peu stéréotypées que l’on peut se faire de l’Angleterre –et des Anglais– de cette époque ! En extrait, cet hymne officieux de l’Angleterre, dans une très belle version, vous permettra sans doute de partager cet avis…

Après tout cela, foin du passé anglais et allons-nous occuper du futur de la France : il est temps pour moi d’aller voter !

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Playlist venue du nord…

… comme le froid qui s’abat actuellement en nos contrées : depuis hier soir, chutes de neige plus ou moins abondantes, qui laissent un tapis blanc et glissant sur le sol ! Rien de mieux, donc, que de prolonger ces paysages hivernaux par des paysages sonores quelque peu identiques, tout en retenant à cette fin des oeuvres plus ou moins rares ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Evidemment, Jean Sibelius, l’un de mes absolus chouchous, est présent dans cette playlist, dans une interprétation que j’avais laissée de côté depuis longtemps –déjà parce que j’avais prêté ces disques depuis plusieurs mois, et qu’on vient de me les rendre– : elle m’était à vrai dire totalement sortie de l’oreille, mais sa dernière écoute remonte à un temps où j’écoutais nettement moins le compositeur –je ne fréquente assidument que depuis trois ans-. La cinquième écoutée ce matin est très belle et la prise de son est formidable !

Les trois autres compositeurs sont beaucoup moins connus, voire quasiment inconnus. Mais ils restent très intéressants, chacun à sa manière : Frantz Berwald, suédois d’origine allemande (1796-1868), est un contemporain de Mendelssohn et de Schumann : c’est de la belle musique, avec quelques jolies trouvailles mélodiques émergeant d’un discours par ailleurs plus convenu mais toujours agréable –extrait1-. Il en va de même pour Charlies Villiers Stanford, irlandais formé en Allemagne (1852-1924) : une musique relativement raffinée, un genre de Mendelssohn d’Outre-Manche à l’époque victorienne –rappelons que Mendelssohn était le compositeur favori de la reine Victoria-. Enfin, Carl Nielsen, danois et contemporain (1968-1931) de Mahler et Sibelius, n’a pas connu la même gloire posthume que ces deux derniers –extrait2-.
Comme Berwald, il a donné des noms très caractéristiques à ces symphonies. Chez Berwald, elle sont parées des titres suivants : « Sérieuse » pour la première, « Capricieuse » pour la deuxième, « Singulière » pour la troisième et « Naïve » pour la quatrième; chez Nielsen, les titres suivants apparaissent pour certaines de ses symphonies : Symphonie no 2, « Les quatre tempéraments »; Symphonie no 3, « Expansive »; Symphonie no 4, « Inextinguible »; Symphonie no 6, « Semplice ».
Tout un programme de lutte contre grand froid –en s’échauffant les oreilles– !

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Playlist dédiée « au Bon Dieu »

Comme j’avais un peu de temps aujourd’hui, et tout à la joie de profiter de la chaîne du salon à nouveau pleinement opérationnelle, je me suis livré à l’intéressante occupation de redécouvrir 4 versions de la neuvième symphonie d’Anton Bruckner, dédiée « Au Bon Dieu », dans quatre versions enregistrée par quatre chefs différents, quasiment à l’article de la mort, ou presque. –Cliquer sur l’imagette représentant l’accueil de Bruckner au Paradis, par ses collègues compositeurs pour la voir en plus grand : vous pouvez essayer de deviner à partir de leurs silhouettes qui sont ceux qui l’accueillent…-.

Il s’agit-là de l’une de mes symphonies préférées de l’entier répertoire de ce genre, d’une écoute assez aisée. Elle ne comporte que trois mouvements –contre quatre traditionnellement : le fait qu’il manque le dernier mouvement reste l’objet de multiples conjectures, la plus plausible restant l’impossibilité d’achever une partition aussi complexe avant son décès, que Bruckner savait proche. Il en reste des fragments du compositeur, complétés avec plus ou moins de réussite par d’autres, mais, le plus souvent, c’est la version en trois mouvements qui est jouée. Vous pouvez cependant l’écouter librement ici-,  mais s’étend sur une durée d’environ une heure.

Mes goûts m’orientent plutôt vers des versions relativement alliant vivacité et souplesse, sans perdre le côté « écrasant » et solidement charpenté d’une orchestration fournie et dense : à ce titre, les versions de Karajan ou de Günther Wand sont mes préférées, mais elles n’entraient pas dans le critère retenu –« chef à l’article de la mort, ou presque »-. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Parmi les versions écoutées aujourd’hui, je penche plus du côté de Bruno Walter, très vif, malgré un orchestre un peu peu rêche et manquant parfois de couleurs. J’aime beaucoup la version de Giuseppe Sinopoli rien de ce chef ne m’est généralement indifférent, malgré sa réputation relativement sulfureuse-, qui bénéficie de l’une des plus belles phalanges au monde, dans une fort belle prise de son. La version de Claudio Abbado est singulièrement émaciée et distanciée, loin de ses dernières réussites mahlériennes avec le même orchestre : je ne suis pas persuadé que l’univers de Bruckner lui convienne aussi bien, même si cela reste très beau. Quant à la version de Leonard Bernstein, elle dure longtemps…

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Une discothèque. Bilan 2016.4 – Les coups de coeur

Enfin, voici dévoilée la liste de mes coups de coeur de l’année ! Depuis le temps qu’elle était annoncée ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Les coups de coeur de l’année !

– Bach – Sonates pour violon et clavecin. Shayegh, Halubek. 2016
Recommandé par Jean-Christophe sur son blog, et par l’ensemble de la presse spécialisée. Un très beau disque consacré à Bach.

– Brahms – Symphonies et ouvertures. CSO, Walter. 1960
Je n’en attendais à peu près rien, parce que Brahms ne m’attire pas plus que ça. Au final, c’est vraiment excellent, de la part d’un chef qui fit partie des grands de son époque sans atteindre tout-à-fait au mythe de ses plus illustres contemporains : une heureuse surprise !

– Hindemith – Intégrale des quatuors à cordes. Danish Quartet. 1997
Aimant beaucoup ce compositeur, je lorgnais sur ce coffret depuis longtemps, mais c’était longtemps inaccessible parce que trop cher. Et je suis tombé sur un bac à soldes CPO –l’éditeur– : l’occasion fait le larron ! Le coffret des oeuvres pour orchestre est tout aussi remarquable, mais la concurrence est plus nombreuse dans le répertoire pour orchestre.

– Nørgård – Symphonies Nos. 2 & 6. OP Oslo, John Storgårds. 2016
Acheté par hasard… Je ne connaissais que l’orchestre, excellent, et le chef, au même niveau –magnifique intégrale des symphonies de Sibelius-. Deux belles symphonies, dans une veine « contemporaine » très accessible et bénéficiant d’une fort belle prise de son.

– Rolling Stones. Blue and lonesome. 2016
Acheté le soir même se sa sortie. Normal pour un vieux fan 😉 ! D’antiques standards blues plus ou moins connus, revisités et totalement assimilés par les papys du Rock. A écouter à l’aune de leurs tout premiers albums chez Decca, quand le groupe ne jouait encore que très peu de compositions originales.  L’harmonica de Mick Jagger est très présent, le son est très « roots ». Enthousiasmant !

– Schreker – Die Gezeichneten. Kruse, Connell, Peterson, Muff, Polgar… DSO Berlin, Zagrosek. 1995
Idem que pour l’album des quatuors de Hindemith ! Je vous en avais déjà un peu parlé dans une notule précédente.

– Strauss, Wagner – Anthologie orchestrale -et un peu vocale-. Philharmonia Orchestra, Otto Klemperer. P2013
Toute les rééditions consacrées à Klemperer dans cette collection sont désirables selon moi : le vieux chef enregistra énormément pour EMI durant toutes la fin des années 50 et toutes les années 60 : son « été indien » artistique, grâce à Walter Legge. Un beau coffret !

– Weill – Die Dreigroschenoper. Ensemble Modern – Raabe, Hagen, Brauer, McDonald. Gruber…
Sans doute la version la plus proche de l’esprit de cette oeuvre, à mi-chemin entre le théâtre de rue et l’opéra. Quelques inédits apparaissent en bons, et, surtout, Nina Hagen est impayable en Frau Peachum ! –Cliquer sur l’extrait vous permettra d’en savoir un peu plus-.

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