Playlist en quatrième vitesse

Après les playlists thématiques de ces derniers jours, je repasse à autre chose en mode quatrième vitesse !
Quatre quatrièmes symphonies, donc, écoutées exactement dans l’ordre affiché, et dans la première version me tombant sous la main pour chacune d’entre elles, même si ce ne sont pas nécessairement mes préférées –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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J’ai toujours eu un faible pour la quatrième symphonie de Beethoven, dont le seul tort est d’être coincée entre les géniales troisième et cinquième du grand sourd. Schumann en parlait comme d’ «une frêle jeune fille grecque prise entre deux divinités nordiques» : c’est faire une grande injustice à cette symphonie, dont l’introduction mystérieuse est vraiment magnifique, avant de laisser place à un discours plein de contrastes et qui ne manque pas de vigueur.
Les quatrièmes symphonies de Bruckner et de Mahler sont peut-être les plus accessibles de leurs compositeurs respectifs, et celle de Mendelssohn est gorgée de soleil !

Quant à cette playlist, je pourrai éventuellement la prolonger par les quatrièmes de Brahms,Schumann, Tchaikovsky et Sibelius : une journée très classique consacrée au « grand répertoire » !

Playlist contrastée

Entamée hier et poursuivie aujourd’hui, cette playlist –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– est marquée essentiellement par « Berlin » de Lou Reed, interprété et enregistré intégralement en live, à une époque –2008– où l’artiste avait ressorti l’album de ses oubliettes personnelles où il était enfermé depuis la fin des années 70.

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L’album initial, en 1973, profondément dépressif et claustrophobe, fut un échec commercial retentissant, malgré ses ambitions et ses pointures –les frères Brecker aux cuivres, Ansley Dunbar et BJ Wilson à la batterie, Jack Bruce à la basse, Steve Hunter à la guitare, parmi d’autres-. Trop produit, trop trash selon certains, sans chanson vraiment marquante au même titre que « Walk on the wild side », et puis Lou Reed commençait à parler ses textes autant qu’il les chantait. Pourtant, la musique est d’une réelle beauté et certains textes sont poignants, mais le tout est parfaitement glauque au sens premier du terme : les bas-fonds de l’âme humaine évoluant dans les bas-fonds des arrière-cours les plus sordides de Berlin.
La version live est assez proche de l’original, les musiciens retenus s’inscrivent respectueusement dans les traces de leurs prédécesseurs, sans grande originalité mais non sans talent –seul l’ancêtre Steve Hunter brode largement de jolies nappes de guitare électrique-, même si la voix a vieilli et que la mise en mots ne fonctionne pas toujours aussi bien, à force de triturer le rythme dans tous les sens, au risque de décalage pas très heureux. L’ensemble valait bien cependant un petit extrait, ci-dessous –dont les paroles sont ici-.
Après tout cela, rien de mieux qu’un petit B52’s dynamique et entraînant pour retrouver un large sourire !

Playlist Très Grand-Est

CarteDerisionDepuis hier, j’habite dans le « Grand-Est », sans avoir déménagé 😉 !
Evidemment, tout cela dépend complètement de l’idée qu’on s’en fait selon le point vue auquel on se place : certains amis en Allemagne trouveront que cette nouvelle désignation est complètement… à l’ouest ! Faisons fi de ce mauvais esprit et soulignons cependant que tout cela dénote aussi un sacré manque d’imagination du fameux comité de réflexion mis en place pour trouver un nom adapté !

Pour le coup, c’est donc une playlist du très lointain et très grand-est que j’écoute aujourd’hui : musique aussi bariolée que les pochettes sont colorées, en fort contraste avec la playlist présentée hier !
Le CD consacré à Shostakovich, récemment sorti, est très bien, et très bien enregistré de surcroît : le contraste sonore est tout aussi saisissant ! Quant à la « Pathétique » de Tchaikovsky, elle est remarquablement interprétée par un tout jeune chef, bien trop tôt disparu.-Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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Playlist « cohérence visuelle »

Au début des années 60, et jusqu’à au milieu de cette décennie, Herbert Von Karajan devint pour quelques années «artiste exclusif» pour la firme Deutsche Grammophon et enregistra avec «son» orchestre philharmonique de Berlin, dont il avait été nommé chef à vie –la seule condition qu’il posa pour accepter le poste– quantité de disques qu’il vendait comme des petits pains.

A cette époque, la firme entreprit, pour une dizaine d’albums, de donner une forme d’unité visuelle aux productions du maestro –et sans aucune photo d’icelui-, pour mieux souligner sans doute le caractère idiosyncrasique qui commençait à poindre dans son approche des oeuvres enregistrées : un genre de clair-obscur prenant appui sur un sens exacerbé de la ligne mélodique et les cordes graves de l’orchestre, mais aussi sur une rigueur rythmique affirmée.

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Cela nous vaut de bien jolies pochettes –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-, certes, mais, surtout, un Sibelius épatant, un Debussy – Ravel à peine moins impressionnant –ce disque a toujours eu une côté remarquablement élevée à l’étranger, où on le considère comme l’un des absolus fleurons de la discographie de Debussy, beaucoup moins en France, où, c’est bien connu, on n’y connaît rien quant à la musique française…-, un Berlioz aux timbres impressionnants, mais très éloigné de cette fameuse french touch, et un Stravinsky à la sauvagerie raffinée –il fera mieux dix ans plus tard-.

Playlist en rouge et noir

C’est dimanche, et j’aborde la discothèque par couleurs, sans envie précise ou plus particulière, la pile des nouveautés étant en bonne voie d’épuisement… J’ai quand même, outre la playlist affichée ci-dessous –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-, découvert quelques oeuvres symphoniques des fils Bach : rien d’inoubliable, mais ça s’écoute agréablement.

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Ce matin, l’IA s’est montrée faillible, et après quatre heures de lutte acharnée, l’homme a vaincu, dans une situation à nouveau fort complexe ! l’honneur est sauf, et on a même, déjà, trouvé un nouveau candidat au suicide ! La victime en cours tenait exactement le même discours il y a quelques semaines…

Playlist d’avant le départ

Alors que diverses dispositions pour notre tout prochain départ Outre-Manche se concrétisent tout doucement –papiers en règle, repérage du trajet à suivre là-bas, vérification du taux de change et de la météo locale, aussi pire que celle qui sévit ici : achat de parapluie en perspective…-, une petite playlist sans ordre ni méthode a accompagné, et au-delà, ces quelques préparatifs. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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Je n’avais plus écouté Cheap Thrills depuis des lustres, pas sur que je le réécoute dans des délais moindres à l’avenir…

Playlist « Page d’histoire »

C’est suite à un petit commentaire laissé chez Sardequin que j’ai réécouté, ce matin, la très belle bande-son du remarquable documentaire « The civil war » réalisé par Ken Burns, somme incontournable pour qui veut en savoir plus sur cet événement évènement –dans l’orthographe rectifiée de 1990– fondamental de l’histoire des Etats-Unis d’Amérique, au même titre que l’excellent livre de James McPherson qui lui est consacré ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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SoldatSSoldatNIl s’agit en effet d’un fait historique assez mal connu des français, qui sont paraît-il férus d’histoire, pour peu –selon moi– qu’il s’agisse d’Histoire de France avec un grand H… Laquelle est relativement plus simple à envisager, notre pays étant marqué par un centralisme forcené de longue date, qui n’a pas varié au fil des différents régimes politiques qui se sont succédés, ce qui rend en définitive très linéaire la perception que l’on peut avoir de son histoire.

Pour compléter cette notule, l’hymne de l’Union –les bleus-, suivi de l’hymne des confédérés –les gris-, feront parfaitement l’affaire ! Pour mémoire, ce sont les bleus qui ont gagné à la fin !

Playlist anti-grisaille

Pour faire gris et maussade, il fait gris et maussade ! Pour s’armer contre cette météo tristounette, une petite playlist entre deux sauvegardes mensuelles un peu longues… –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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The Stranglers, c’est un groupe qui a assez bien résisté à l’usure du temps, avec des compositions assez variées, généralement fondées sur une basse très indépendante et mise en avant –le bassiste français, Jean-Jacques Burnel, a influencé beaucoup de bassistes qui lui sont un peu postérieurs, de Peter Hook-Joy Division- à Simon Gallup -The Cure-, par un jeu plutôt mélodique que rythmique, novateur en son temps-.

La première intégrale des sonates de Beethoven par Wilhem Kempff a sans doute plus subi les outrages du temps : longtemps citée en référence –et longtemps l’une des seules disponibles, ceci expliquant peut-être cela…-, elle est sans doute un peu plus vivante, et pas moins poétique, que la seconde, mais certaines sonates, les plus « héroïques » pourrait-on dire, ne lui conviennent guère, ou en tout cas ne conviennent plus trop à mes oreilles –la sonate « Hammerklavier » est vraiment ratée-.

Le Bruckner de Celibidache -je vous ai déjà parlé de chef ICI ou est essentiellement célèbre pour ses lenteurs et sa « profondeur mystique » : on peut aimer, mais par ma part, j’apprécie un peu plus d’urgence quand même, et la tension créée par cette lenteur qui se veut hypnotique engendre également des moments de trop grand relâchement.

Playlist pour finir la semaine

Décidément, cette semaine termine comme elle avait commencé, sous le signe de l’intelligence artificielle. On a déjà appris, avant-hier et quelques jours auparavant, que les robot et les ordinateurs étaient plus « intelligents » que nous… Mais alors, que va-t-il nous rester, demandais-je ? Et ben… Même plus le sexe, en tout cas ! Le robot attire, si si !!! Comment ? Pas vous ? Pffff, z’êtes des has been 😉 !

Après l’intelligence artificielle, les paradis artificiels… Ah non, ça, c’était l’apanage des musiciens du Jefferson Airplane, dont le guitariste-fondateur, Paul Kantner, est décédé aujourd’hui. Dernièrement, j’avais réécouté « Surrealistic Pillow » : la guitare un peu planante à la voix aigrelette, c’était lui. 2016 se poursuit donc sur une lancée très funeste… The CookingCat m’a fait remarquer que « Tiens, tu n’as pas encore parlé de Keith Richards comme candidat potentiel, aujourd’hui… » !

Allez, pour me remettre de cette seconde d’émotion intense et terminer cette semaine en beauté, une jolie playlist pour accompagner cette soirée. Dans le lot, il y a quand même un CD moyen, je vous laisse décider du quel il s’agit 😉 ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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