Playlist « Prononcez [baR] » !

Mes nuits sans sommeil, suite… Une playlist nocturne composée d’oeuvres célèbres de Johann Sebastian Bach –prononcez [baR] et non pas [bak], au risque de passer pour un pédant ridicule dans nos vertes contrées– et, pour deux albums, dans des versions qui sortent un peu de l’ordinaire ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

• Sonates pour violon et clavecin. Une superbe version, et l’un des plus beaux disques parus en 2016. Les oeuvres sont d’un accès beaucoup plus aisé que les sonates et partitas pour violon seul. *****
• L’Art de la fugue, dans une version joliment orchestrée et rondement menée, parue en 1984, est nettement moins austère que les propositions pour clavecin, orgue ou piano. Je connais au moins une autre transcription pour orchestre –celle un peu plus ancienne de Neville Marriner– mais, à mes oreilles, la proposition de Reinhard Goebel et de son Musica Antique Köln est nettement plus passionnante ! *****
• Les Variations Goldberg, écrites à l’origine pour un insomniaque –ça tombe bien !-, sont ici livrées dans une jolie version pour instruments à cordes –violon, alto, violoncelle– enregistrée en 2006, dans une transcription réalisée par le violoniste et chef d’orchestre Dmitry Sitkovetsky. C’est très joliment réalisé, mais, pour le coup, je préfère les versions pour piano. ****

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Un dimanche dans la campagne anglaise

Mes pérégrinations dominicales, à défaut de me guider vers l’opéra, me conduisent ce matin dans la campagne anglaise de l’époque edwardiennecette « Belle-Époque » d’Outre-Manche-, avec cette très belle playlist consacrée aux oeuvres orchestrales les plus célèbres d’Edward Elgar –notice biographique relativement détaillée à lire ici-, magnifiquement interprétées par d’excellents orchestres anglais, sous la direction d’un chef américain, Leonard Slatkin, rejeton d’une famille de musiciens et désormais octogénaire, mais qui a commencé sa carrière de chef d’orchestre très jeune à Saint-Louis –USA– et est passé, notamment, par Londres et Lyon –de 2011 à 2020, il contribua très largement au rayonnement de l’orchestre de la ville-.

Leonard Slatkin connut une carrière discographique très intense tout au long des années 80 et 90, sur le label américain RCA, dont la branche « Red Seal = musique classique » a été rachetée par Sony. Les enregistrements du jour font partie d’une série consacrée au musicien anglais, réalisée à la fin des années 80 et durant les années 90, bénéficiant d’excellentes conditions techniques. Ces très bonnes prises de son sont encore magnifiées par le remastering de cette réédition sous étiquette Sony, en 2013, dans un petit coffret de 4 CD, sorti à prix très réduit –mais à la ligne éditoriale aussi réduite que son prix, comme pour toutes les rééditions de cette collection…-, et qui, vérification faite, reste encore disponible à un prix très raisonnable à l’heure actuelle –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

On retrouve donc, dans cette playlist dominicale –cliquer sur l’image pour voir en plus grand les belles jaquettes d’origine et profiter, vous aussi, de la campagne anglaise !– :


• la symphonie n°1 – OP Londres – 1991 ****
Symphonie composée en 1907, après une longue maturation de dix ans, et dont le thème majestueux du premier mouvement est assez connu, puisqu’il servit d’illustration sonore au film « Greystoke : la légende de Tarzan ». L’oeuvre connut un vif succès et fut interprétée pas moins d’une centaine de fois l’année de sa création. La version de Slatkin, en 52 minutes, semble être celle du juste milieu, très proche des indications de la partition : Elgar lui-même a enregistré l’oeuvre en 1931 et cravache son orchestre en 47 minutes –mais j’aime beaucoup, malgré un son un peu difficile-, quand la version de Giuseppe Sinopoli, qui tire adroitement Elgar vers Mahler, dure un peu plus d’une heure –mais j’aime beaucoup aussi !-.

• la symphonie n°2 – OP Londres – 1993 ***
Achevée en 1911 bien que partiellement ébauchée à l’état d’esquisses au moins dix ans plus tôt, cette symphonie est dédiée à la mémoire du roi Edward VII, décédé une année auparavant. Cette seconde symphonie connu un moindre succès que sa première symphonie, –ainsi, Elgar traita son public de « cochons repus » devant le peu d’enthousiasme lors de sa création-, tant du vivant de son compositeur que pour la postérité, en dépit de quelques passages champêtres fort beaux et d’un second mouvement émouvant et recueilli. Léonard Slatkin s’interdit tout alanguissement, et c’est très bien ainsi !

• le concerto pour violoncelle – Janos Starker, Philharmonia Orchestra – 1997 ****
Le concerto pour violoncelle est une oeuvre plus tardive, composée après la première guerre mondiale et achevée en 1919. Il est très populaire et facile d’accès et constitue, à mes oreilles, l’un des plus beaux concertos pour violoncelle du répertoire : à ce titre, il est plutôt bien représenté dans ma discothèque. La version de Janos Starker et Leonard Slatkin est très belle, peine de noblesse et beaucoup moins passionnée –mais non moins pertinente– que celle de Jacqueline du Pré et Barbirolli dans leur mythique disque enregistré en 1965.

• les « Variations Enigma » – 1989 ****
Ces portraits musicaux en forme de variations pour orchestre, achevées en 1899, sont l’une des oeuvres les mieux représentées dans ma discothèque, avec pas moins d’une vingtaine de versions différentes –cf. ici et pour en savoir plus-. L’oeuvre est très populaire et très facile d’accès, c’est la composition d’Elgar la plus célèbre avec sa « Pompe et Circonstance n°1 ». Avec celle de Sinopoli, qui présente d’autres équilibres toutefois, la version de Leonard Slatkin est l’une des plus lentes de la discographie –34 minutes-, sans pour autant que l’oeuvre pâtisse du traitement que lui fait subir Leonard Bernstein –38 minutes !!!-. A titre indicatif, Elgar lui-même interprétait ces variations en moins de 30 minutes et son collègue Hamilton Harty en 27 minutes dans un enregistrement de 1932. De nos jours, la durée moyenne d’une interprétation est généralement de 31 à 32 minutes.
La présente version est portée par de très beaux timbres orchestraux, et la variation XII « B.G.N » –portrait de Basil G. Nevinson, violoncelliste ami d’Elgar qui inspira le concerto pour violoncelle– est somptueuse à cet égard.

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Playlist « Cette année-là – 2016 »

Elgar ; Walton – Concertos pour violoncelle – Steven Isserlis, Philharmonie Orchestra, Paavo Järvi
David Bowie – Blackstar
Shostakovich (Chostakovich) – Symphonie n°8 – OS Boston, Andris Nelsons
Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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Playlist « Aristocrate du violoncelle »

Mes vacances commencent cette semaine, et j’en profite pour écouter un certain nombre d’oeuvres qui ne font généralement pas partie de mon « répertoire de base ». Ainsi, la playlist de ce jour expose Pierre Fournier, souvent surnommé « l’aristocrate du violoncelle » par ses pairs, qui était notamment réputé pour son bras droit –celui qui tient l’archet– exceptionnel, au travers de quatre concertos célèbres –Dvorak, Elgar, Saint-Saëns et Lalo– complétés par deux pièces d’une grande intensité. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

A vrai dire, le concerto d’Elgar, assez abondamment présent au sein de ma discothèque –c’est une oeuvre que j’adore– et les deux pièces de complément sont, à mes oreilles, les « morceaux de choix » de cette playlist.
J’aime moins le concerto de Dvorak et ceux de Saint-Saëns et de Lalo sont, à mes oreilles au moins, assez anecdotiques sans être déplaisants, et je ne les écoute presque jamais, sauf au détour d’une éventuelle playlist anthologie consacrée à un artiste, comme celle-ci, qui est aussi l’occasion de redécouvertes.

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Playlist « Événement exceptionnel »

L’événement exceptionnel est constitué par le fait que, durant cette semaine, c’est la première playlist à laquelle je peux m’adonner depuis près de dix jours ! Avant cela, pas le moindre album à me glisser entre les oreilles tant j’ai été sollicité par des activités professionnelles dont je me serais fort bien passé pour certaines, et qui m’ont accaparé plus que de raison ! On se croirait presque revenu une année en arrière, en la matière… –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

La playlist de ce jour, relativement courte dans sa durée, est donc construite comme un vaste fourre-tout, très varié mais agréable, et dont l’élément principal –au moins pour moi- est la magnifique pièce « Schelomo » d’Ernest Bloch : un genre de lamentation pour violoncelle et grand orchestre, très virtuose dans son écriture malgré une assez grande simplicité thématique. La version écoutée ce jour exacerbe encore le lyrisme de l’oeuvre.

L’album d’Albert King –1962-, arrivé il y a quelques jours après une longue semaine d’errance postale via les Pays-Bas, est un pur produit de Chicago blues, avec belle guitare et orchestre assez fourni en cuivres. Pas révolutionnaire, mais très bon !

Saxon est un groupe de hard-rock dont j’ai beaucoup écouté –et apprécié– cet album au début des années 80 : une longue remontée dans le temps, donc, mais certains titres sont si gravés dans ma mémoire que j’en connaissais encore les moindres détours –en même temps, il est juste de reconnaître que le genre en offre assez peu…– !

Vivement le retour à une période un peu moins agitée !

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Playlist « So British » et autres considérations

Suite à la lecture de cette notule, prolongée via les commentaires ici, je me suis, par association d’idées, concocté cette playlist « So British », tout en lisant chaque jour –plutôt assez tard le soir, du fait du décalage horaire-, dans le quotidien The Guardian, les dernières nouvelles relatives aux palabres des Commons face au Brexit, qui avancent cahin-caha vers le n’importe quoi… –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand, et sur l’extrait pour l’écouter ! -. Pour ceux que cela intéresse un peu, outre ce quotidien auquel l’accès est totalement gratuit, donc, je les renvoie vers la lecture de cet excellent blog consacré exclusivement à ce dossier.

Hormis le premier album présenté, plutôt ancien, mais qui propose des versions relativement festives de ces pièces de circonstances, comme leur appellation le laisse deviner, les trois autres sont tous récents, très bien enregistrés et proposent des interprétations remarquables de chacune des oeuvres envisagées –et les livrets accompagnant ces CD ou SACD sont tous très instructifs-. Une vraie belle playlist, donc, tout au moins à mes oreilles, qui permet de découvrir par ailleurs des oeuvres très rares d’Imogene Holst –la fille de Gustav Holst, auteur des fameuses « Planètes »-.


Aujourd’hui, nous sommes allés choisir un chat à adopter à la SPA locale. L’idée nous trottait dans la tête depuis quelques temps déjà, et nous avons trouvé une jolie petite chatte tricolore d’environ deux ans, toute petite –2,3 kg-, a priori assez timide mais très câline : reconnaissant en nous de vrais amis des chats, elle s’est laissée manipuler sans difficulté et devrait arriver à la maison dans le courant de la semaine prochaine.


Comme je suis assez souvent sur la route ces dernières semaines, j’ai eu l’occasion d’étrenner assez longuement ma nouvelle voiture –près de 4000 km depuis un peu moins de deux mois, sachant que je n’ai pas roulé durant la période des fêtes de fin d’année
Le tout-automatique -allumage des phares et autres feux en fonction de la luminosité, mise en oeuvre des essuie-glaces selon l’intensité de la pluie…- est très confortable, et la voiture s’avère sobre comme un chameau -une consommation réelle moyenne de 4,4 l/100 km, pour des trajets comprenant 1/3 de ville, 1/3 d’autoroute et 1/3 de routes nationales ou départementales- : mon portefeuille apprécie beaucoup, lui aussi !


Rappel : il reste une devinette en attente de solution, c’est ici !

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Playlist dominicale d’Outre-Manche

Au terme d’une semaine plutôt chargée, notamment en déplacements, et durant laquelle je n’ai guère consacré de temps à l’entretien de mes oreilles, la playlist de ce matin est tout entièrement tournée vers l’Angleterre. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Deux albums pour aborder Elgar, avec deux oeuvres majeures –le magnifique concerto pour violoncelle dans l’une de ses plus belles versions, qui contribua à le populariser au-delà des frontières anglaises, et les « Variations Enigma » dans leur version la plus controversée, surtout Outre-Manche, et où de réelles étincelles n’empêchent pas le contresens profond– accompagnées de pièces de genre plus ou moins réussies –« La couronne des Indes » est ici vulgaire et tapageuse-.

 

Dans cette suite anglaise, Walton et Stanford ne sont pas les musiciens les plus connus et leur notoriété, sans le disque, n’aurait sans doute jamais franchi les frontières du Royaume-Uni : c’est de la belle et bonne musique, souvent inspirée, jamais géniale et qui se laisse écouter avec plaisir sans jamais s’avérer profondément marquante pour autant. Les deux disques du jour sont très bien interprétés, dans des conditions techniques tout-à-fait satisfaisantes. 

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Playlist « Stradivarius Lord Aylesford »

Oui, je sais, cette playlist porte un nom qui, à première vue, peut sembler un peu obscur… Il s’agit, tout simplement, du nom du violoncellele plus grand jamais construit par le célèbre facteur d’instruments à cordes– utilisé par Janos Starker -dont je vous avais déjà parlé plus longuement ici  lors des enregistrements qui la composent ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Les concertos et autres pièces avec orchestre sont admirablement accompagnées, et les sonates de Brahms et Mendelssohn trouvent ici ce qui à mes oreilles constituent leurs plus belles interprétations, et tous les albums bénéficient de prises de son assez exemplaires en termes d’équilibre et de beauté des timbres, malgré leur ancienneté relative.
Une fort belle playlist pour entamer ce week-end quasi-estival ! –Cliquer sur l’extrait ci-dessous pour en profiter un peu aussi-.

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Albums en série, part 10

7 albums pour découvrir Bach -[baR]-

Ça commençait à faire un peu longtemps que cette rubrique avait été laissée en friche. Vous pouvez en retrouver tous les épisodes précédents ici. Aujourd’hui, la liste sera consacrée Johann Sebastian Bachprononcer [baR] plutôt que [bak] pour ne pas avoir l’air trop ridicule ou ressembler à un commentateur sportif français incapable de prononcer certains noms de joueurs convenablement : c’est à la fois cocasse et gênant…-.

Assez longtemps, mes oreilles ont été relativement hermétiques à sa musique, hors quelques très grands « tubes » issus de son énorme production. Aujourd’hui encore, je m’impose un tri assez sévère, et certaines oeuvres m’échappent totalement, ou m’ennuient assez profondément. La liste proposée est donc forcément partielle et partiale –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Cette liste mêle allègrement les interprétations HIP les plus récentes à des versions parfois anciennes –par exemple : les sonates et partitas pour violon de Joanna Martzy, que je trouve, personnellement, exceptionnelles, mais qui seront jugées trop « romantiques » par d’autres; les sonates pour violoncelle par Janos Starker-. Les Variations Goldberg par Glenn Gould –seconde version studio– ne seront pas non plus du goût de tout le monde, mais elles sont du mien, et c’est vers cette version que je reviens le plus spontanément.
Les quatre autres albums proposent tous des oeuvres dans des versions qui, un jour ou l’autre, firent relativement sensation à leur parution. Il s’agit de versions HIP qui ont bien passé le test du temps –sauf pour ce qui concerne les sonates pour clavecin et violon : le disque est paru récemment et s’avère formidable !-.

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