Playlist « Pas collector, mais presque ! »

Au tout début de l’ère du disque Compact, soit dans la première moitié des années 80, Archiv Produktion, branche de Deutsche Grammophon spécialisée en « musiques anciennes », publia une collection anthologique de coffrets argentés relativement onéreux consacrée à Johann Sebastian Bach, assez sobrement intitulée JS Bach Compact Disc Edition, dans l’optique de célébrer le tricentenaire de sa naissance. Parmi ces coffrets figurait celui que j’écoute aujourd’hui, le seul de cette édition pour lequel je m’étais saigné pour me l’offrir. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

A l’époque, les interprétations de Ton Koopman à l’orgue et de Trevor Pinnock au clavecin étaient considérées comme presqu’avant-gardiste et ces deux artistes commençaient à être reconnus des mélomanes, d’autant qu’ils avaient signé auprès de la firme la plus prestigieuse dans le domaine de la musique baroque. Comme je ne suis revenu que très rarement à ce coffret, et pas dans la dernière décennie, ni peut-être dans la précédente, j’ai voulu réentendre ce qu’il en était, quarante ans, voire plus –les pièces pour clavecin ont été enregistrées pour la plupart en 1979-, plus tard.

Ayant relativement peu de points de comparaison –ma discothèque est relativement pauvre concernant Bach, et je n’aime réellement beaucoup que les Variations Goldberg et l’Art de la fugue, et dans une moindre mesure les Passions ; je ne connais que plus ou moins bien le reste de son imposante production, quasiment pas ses cantates, qui m’ennuient profondément…-, j’ai beaucoup apprécié les quelques pièces pour orgue entendues ce jour -la fameuse Toccata et fugue BWV 565, évidemment, le non moins fameuse Passacaille BWV 582 et les 6 Chorals « Schübler ». Ton Koopman y est un organiste inventif -quelques ornementations,-, vif, vivant et précis.
Les mêmes qualificatifs s’appliquent à Trevor Pinnock, qui retrouve ici -Concerto italien BWV 971 ; Ouverture française BVW 831 ; Toccata BWV 913 ; Fantaisie chromatique et fugue BWV 903- la même verve que dans ses somptueuses Variations Goldberg, enregistrées à peu près à la même époque.

D’heureuses retrouvailles, donc !

Playlist « Cette année-là – 1987 »

INXS – Kick, 25th Anniversary Deluxe Edition
Midnight Oil – Diesel And Dust –aux véritables extraits de ministre !
William Boyce – 8 symphonies – The English Concert, Trevor Pinnock
The Cure – Kiss Me Kiss Me Kiss Me, Deluxe Edition
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Playlist « Cette année-là » – 1978

Berg – Concerto de chambre – Ensemble Intercontemporain, Boulez
Scorpions – Tokyo Tapes, Deluxe Edition
The Rolling Stones – Some Girls Live In Texas
Rebel ; Destouches – Les éléments – The Academy Of Ancient Music, Hogwood
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Playlist « Que d’eau ! »

La courte playlist de ce jour est consacrée au thème de l’eau, à travers trois propositions d’accès très facile –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– :

la suite de danses intitulée « Wassermusik – Hamburger Ebb’ und Fluth » -Flux et reflux de Hambourg- de Georg Philipp Telemann, musicien allemand contemporain de Bach et bien plus populaire et célèbre que lui à son époque. Bénéficiant du statut de ville impériale puis de ville libre d’empire, Hambourg était à l’époque au sommet de son rayonnement, et Telemann, directeur de l’opéra de la ville et notable tout-à-fait bien installé, composa cette oeuvre pour le centenaire de l’amirauté de l’opulente cité ;

la non moins populaire « Water Music » de George Frideric Handel, sans doute composée -au moins partiellement- à l’occasion du voyage sur la Tamise du roi George 1er d’Angleterre. L’oeuvre, remarquablement accessible, est composée de trois suites orchestrales alternant danses et airs d’apparat ;

« La Moldau », de Bedrich Smetana, est un court poèmes symphonique très populaire consacré à La Moldau, rivière tchèque, depuis sa naissance dans la forêt de Bohème jusqu’au moment où elle se jette dans l’Elbe. Entre temps, elle aura grandi, traversé des rapides et sera passée par Prague.

Playlist « Belles découvertes »

J’écoute depuis très tôt ce matin une série de disques acquis tout récemment et comportant des oeuvres que je ne connaissais pas du tout, histoire de renouveler un peu mon fond de catalogue… –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Evidemment, avec Handel, je n’avais guère de risque de me tromper, le musicien anglais étant depuis longtemps un de mes compositeurs préférés, et que je place loin devant les autres de ses contemporains –y compris Bach…-, pour son sens de l’épique et le souffle puissant souvent présent dans ses oeuvres. C’est encore vrai dans ces deux oeuvres :
• Hercules est un « drame musical » –genre hybride entre l’oratorio sans portée religieuse et l’opéra sans représentation scénique-, qui fit un four remarquable lors de sa seule et unique représentation du vivant de Handel ;
• Israël en Egypte est un oratorio en trois parties, dont la première n’est pas toujours comprise dans l’oeuvre parce que sa musique a été reprise de celle composée par Handel pour la mort de la reine Caroline, épouse de George II, qui refusa qu’on réutilise cette musique. L’album du jour comporte la version complète en trois parties de l’oeuvre, qui propose de très nombreux choeurs.

Je ne connaissais qu’une seule pièce pour clavecin piano de Rameau et, à dire vrai, l’unique opéra auquel j’avais assisté, « Les Boréades » m’avait toujours éloigné du compositeur, tant je m’étais ennuyé… Pour avoir lu énormément de bien de ces enregistrements –semble-t-il mythiques– un peu partout, je me suis enfin résolu à les écouter, profitant d’un tout petit prix. Grand bien m’en a pris, c’est en effet très beau et suffisamment varié pour qu’on ne s’en lasse pas sur la durée.

Playlist « Seconde chance du dimanche »

Régulièrement, j’essaie de donner aux disques qui ne m’ont pas particulièrement marqué, voire m’ont passablement déplu, une seconde chance, afin d’infirmer l’impression que j’en avais gardée. C’est encore le cas, ce matin, avec trois albums qui m’avaient laissé, pour le moins, un souvenir mitigé. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Le disque « From Sleep » de Max Richter –compositeur tout-à-fait contemporain et dont j’avais beaucoup aimé sa « recomposition » des Quatre Saisons de Vivaldi– est un « bonus » à un projet plus ambitieux intitulé « Sleep » : cela reste un puissant soporifique, conforme à l’idée première qui m’en restait. L’oeuvre intégrale , conçue comme une berceuse –en fait : de la musique électronique d’ambiance planante et sans aspérité-, dure 8 heures, et se doit d’être jouée de minuit à 8 heures du matin : j’imagine que le nombre de personnes restées éveillées se compte sur les doigts d’une main… Bref, je reste toujours aussi peu convaincu, mais j’essaierai à nouveau à une heure adéquate !

L’album « Handel – Wassermusik » a été enregistré en 1965, au tout début du « Baroque Revival » : c’est donc un pionnier du genre, qui n’est pas désagréable en soi, mais qui montre tout le chemin parcouru depuis par les orchestres « baroques », autrement plus assurés et riches en couleurs. Il s’agit donc d’un document très intéressant à ce titre, mais on a fait beaucoup mieux depuis –et avant, dans une toute autre optique-.

Enfin, j’ai essayé, une fois encore, de trouver les beautés cachées dans la quatrième symphonie de Tchaïkovsky interprétées par le mystique, médisant et pansu chef roumain Sergiu Celibidache –il passa une moitié de sa vie à se plaindre d’avoir été « exclus » de la direction de l’orchestre philharmonique de Berlin et l’autre moitié de sa vie à essayer d’expliquer, au cours de répétitions interminables, les vraies intentions des compositeurs, intentions que ces compositeurs ne soupçonnaient même pas…-. C’est lentissime au risque de la mollesse –ou, dans mon cas, de l’hilarité…-, très pauvre en couleurs et franchement bourré d’intentions que je continue sans doute à ne pas comprendre ! Et il en va malheureusement de même pour toutes les oeuvres contenues dans ce coffret.

Playlist « anti-machine à coudre »

Entre Bach et mes oreilles, la relation est assez complexe ! Mal joué, on peut vite se lasser face à cette musique « machine à coudre », comme je l’appelle parfois. C’est pourquoi, très souvent, il m’arrive de préfèrer des transcriptions ou des interprétations à fort partis-pris.

La playlist de ce jour, outre qu’elle consacrée à Bach, donc, met également en avant l’un des pionniers des interprétations historiquement informées, seul ou avec l’orchestre qu’il co-fonda au début des années 70 : Trevor Pinnock, claveciniste de talent et chef d’orchestre, et son « English Concert ». –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Dans le monde de la musique baroque, à la fin des années 70 et au début des années 80, les Anglais ont vu se multiplier les ensembles proposant des interprétations « HIP » : Gardiner, Hogwood, Norrington et donc Pinnock en constituent sans doute le quatuor le plus célèbre.

Trevor Pinnock n’est ni le plus radical, ni le plus hardi de ce quatuor : il s’est prudemment cantonné à un large répertoire des 17ème et 18ème siècles, et, à la différence des trois autres, ne s’est jamais encanaillé dans les symphonies de Beethoven par exemple. En revanche, les très nombreux enregistrements qu’il a consacrés à Handel, Bach et Vivaldi, puis un peu plus tard, à Haydn et Mozart, constituent tous, à mes oreilles de formidables réussites, que l’on peut caractériser ainsi : remarquable orchestre aux coloris riches, très beaux équilibres entre les pupitres, élégance des lignes. Sa carrière de chef d’orchestre, à la fin du 20ème siècle, a pris un peu le pas sur son métier de claveciniste, vers lequel il s’est recentré depuis. 

Un beau début de matinée !

Playlist dolorosité

Non non non, le titre de cette notule n’utilise pas quelque néologisme barbare, le concept de dolorosité existe, et il sied assez bien à cette playlist –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-, entamée hier et achevée aujourd’hui, faute du temps nécessaire à y consacrer comme je l’avais initialement prévu !

Les « Sonates du Rosaire, de Biber –qui forment un corpus d’oeuvres réellement magnifique, d’ailleurs !-, en sont une excellent illustration, comme vous le prouve l’extrait ci-dessous, mais chacun des disques en propose, à sa manière, une facette complémentaire. Evidemment, pas la plus gaie des playlists, mais elle contient de fort belles choses néanmoins !

Lundi soir avec Johann Sebastian

C’est lundi et, pour une fois, je suis rentré raisonnablement tôt du travail, suffisamment en tout cas pour me constituer une petite playlist dont je pourrai profiter aisément avant même de regarder le match de foot de ce soir s’il est intéressant –vérification faite, ce sera Belgique – Japon : a priori bof bof bof…-.

Playlist constituée uniquement de CD consacrés à Johann Sebastian Bach, ce qui est excessivement rare chez moi, puisque le côté « machine à coudre contrapuntique » -Ciel : quel sacrilège ! Parler ainsi de Bach !!!– du compositeur a tendance à me lasser assez vite en général. C’est pourquoi j’ai retenu des interprétations plutôt colorées –Concertos brandebourgeois dans une version qui a bien résisté au temps, Art de la fugue proposé dans une version pour orchestre très séduisante– ou jouées de manière contrastée –les albums pour piano de Pogorelich et d’Argerich, très bon dans leur genre, même si éloignés des préceptes les plus « HIP »-. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Les plus sagaces de mes lecteurs relèveront que « Tiens, pour une fois, pas de Variations Goldberg ! »… A ces insolents, je propose d’écouter le petit extrait ci-dessous : pas mal non plus, non ?

Playlist estivale de rigueur

L’été débute cette année par une vraie canicule, ici comme ailleurs, et pour trouver un peu de fraîcheur, il faut se lever de très bonne heure et ouvrir toutes les fenêtres, même si en ville, le béton rayonne la chaleur même la nuit !
Donc : dès 5h30, j’ai réussi à faire baisser la température de la maison de 27,5° à 24°, ce qui n’est pas rien, mais un peu vain puisqu’elle remontera tout au long de la journée… Vivement vendredi, jour de fin programmée de cet épisode éprouvant !

Je profite de cette journée pour me faire ma petite fête de la musique à moi tout seul, en écoutant quatre versions –dont une toute neuve : la première– de l’été des « Quatre saisons » selon des perspectives assez dissemblables. Très agréable pour commencer la journée ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand et sur l’extrait sonore pour en écouter un petit bout-.