Playlist « Cette année-là » – 1978

Berg – Concerto de chambre – Ensemble Intercontemporain, Boulez
Scorpions – Tokyo Tapes, Deluxe Edition
The Rolling Stones – Some Girls Live In Texas
Rebel ; Destouches – Les éléments – The Academy Of Ancient Music, Hogwood
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Playlist courte et intense

La playlist de ce jour est très courte, puisqu’elle est consacrée, dans deux versions très différentes, aux « Trois Fragments de Wozzeck » : trois pièces orchestrales extraites de l’opéra d’Alban Berg. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Oeuvre d’une intensité dramatique exceptionnelle et d’une profondeur émotionnelle puissante, Wozzeck est l’un de mes opéra favoris, voire mon préféré. Ces deux versions sont tout-à-fait excellentes, et très complémentaires : sombre et presque distanciée pour Antal Dorati, dans un antique album enregistré –de manière exceptionnelle– en 1961; à l’inverse, Giuseppe Sinopoli joue à fond la carte post-romantique d’une lente déploration, qui culmine dans le troisième fragment –cf. ci-dessous-.

Playlist expressionniste

Très belle playlist entamée ce matin, qui allie l’expressionnisme musical d’Alban Berg à de bien belles pochettes qui plus est ! –Cliquer sur l’image pour la voir en pus grand-.

Cadet de la Seconde école de Vienne, admirateur de Wagner et de Mahler et disciple –plus qu’élève– de Schönberg, Berg était celui des trois musiciens de cette école qui se satisfaisait le mieux des «formes classiques», qui n’entravaient pas sa créativité.
De fait, il reste relativement accessible à une oreille peu aguerrie, et l’ensemble de sa production –qui tient en peu de disques– mérite une écoute attentive : on y découvrira beaucoup de beautés cachées et une profonde humanité.

Bilan 2019•3 – Coups de coeur – Classique

Nous en arrivons donc à l’avant-dernière livraison de ce bilan discographique 2019, consacrée aux CD de musique classique pour lesquels j’ai éprouvé un vrai coup de coeur cette année ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

On retrouve dans cette liste :

Les sonates pour piano de Beethoven par Artur Schnabel, enregistrées dans la première moitié des années 30 –cf. extrait 1-. J’ai suffisamment insisté dans les notules précédentes sur la qualité des restaurations effectuées par ce label pour ne pas y revenir… C’est très supérieur à toutes les éditions antérieures parues chez EMI puis Warner. Et comme l’interprétation est formidable et assez intemporelle, cette collection de 10 CD –l’éditeur a rajouté des séries de variations– a une valeur inestimable ! 

Une magnifique version du non moins magnifique concerto pour violoncelle d’Elgarcf. extrait 2-, complété d’une oeuvre plus rare de Gustav Holst, « The Fall Of The Leaf », et du beau concerto pour violoncelle de William Walton, composé en 1956. La prise de son est tout-à-fait bonne de surcroît !

Des opéras : « Les diables de Loudun », de Penderecki, inspiré par une histoire vraie dont vous trouverez les tenants et les aboutissants ici : l’un des opéras les plus réussis de la seconde moitié du vingtième siècle selon mes oreilles, même s’il n’est pas d’un accès facile pour des auditeurs souhaitant découvrir l’opéra –cf.extrait vidéo ci-dessous– ! Et une très belle version du « Ring des Nibelungen » –encore !!!– de Wagner, que j’ai longtemps cherchée. Le coffret n’est plus édité, mais c’est sans doute la meilleure version parue depuis le début des années 80, du moins pour ce qui me concerne : belle direction, très narrative, et chanteurs très investis dans leurs rôles –il s’agit d’un enregistrement public-.

J’ai beaucoup apprécié aussi cette version de la treizième symphonie « Babi Yar » de Chostakovich par son créateur, Kyrill Kondrashin, enregistrée peu de jours après sa création mouvementée : pour tout savoir à ce propos, vous pouvez lire cet article synthétique qui résume le pourquoi du comment… Quant au poème d’Yevtuchenko qui servit de support à cette symphonie, vous pouvez le lire ici.

Les lecteurs les plus anciens de ce blog connaissent mon engouement pour Handel et ses oratorios. Le chef anglais John Eliot Gardiner en enregistra une assez large somme au début des années 80, et, parmi ceux achetés en début d’année, « Solomon, fondé sur trois épisodes de la vie du roi Salomon –couronnement – Jugement – Reine de Saba– est celui que j’ai préféré. Très belle version, superbement dirigé, magistralement chantée –solistes et, surtout, choeurs-, dotée d’une prise de son remarquable !

Enfin, le coffret anthologie de 8 CD vendu à prix fracassé et consacré à la seconde école de Vienne –Berg, Schönberg, Webern– par le chef italien Giuseppe Sinopoli est à recommander absolument pour qui veut découvrir ou approfondir ces oeuvres : le chef joue à fond le jeu d’un expressionnisme post-romantique qui sied admirablement à ces oeuvres ! Un vrai beau coup de coeur ! 

Dimanche matin à l’opéra…

Un petit détour dominical –et matinal– vers deux opéras du vingtième siècle, dégottés pour une bouchée de pain –moins cher que deux baguettes– dans des bacs d’invendus fortement bradés : l’opéra « contemporain » doit encore faire en peu peur au tout-venant…

« Les Diables de Loudun » raconte l’histoire des diables de Loudun, incroyable mais vrai !
Pour tout comprendre à cette sombre machination politique organisée par Richelieu sur fond religieux de chasse aux sorcières dans la France profonde du début du XVIIème siècle, vous pouvez vous rendre ici.
L’enregistrement, réalisé en 1970 à la suite des premières représentations –création à Hambourg en 1969, avec un autre chef, moins connu que lui du présent enregistrement-, qui existent également en vidéo et ont été publiées en DVD.
Très bonne analyse de cet opéra à lire ici, et, plus succincte, ici.

Je ne vous présente plus le « Wozzeck » d’Alban Berg, opéra poignant entre tous, et qui est l’un de mes opéras préférés, voire peut-être mon préféré.
Très belle version enregistrée « sous le manteau » en 1970, sous la direction d’un juvénile Carlos Kleiber, qui n’était pas encore la star absolue –et capricieuse– qu’il devint ensuite, mais s’inscrivait déjà dans les traces de son père –qui fut créateur de l’oeuvre en 1925-. Très bien dirigé, très bien chanté – et pourtant, hors Theo Adam, qui interprète Wozzeck, on ne retrouve aucun grand nom du chant lyrique dans cette version-, et tout-à-fait convenablement enregistré : un très beau moment !

Une playlist et une recommandation

Commençons par la recommandation : vous pouvez vous procurer à tout petit prix ce merveilleux coffret de 8 CD, consacrés aux trois compositeurs de la seconde école de Vienne, Schönberg, Berg et Webern, dans des versions tout-à-fait remarquables –l’approche résolument « romantique » de ces oeuvres les rend par ailleurs vraiment très accessibles, même aux plus réfractaires à cette musique parfois difficile d’accès– : très bon orchestre, très bons solistes pour les parties vocales, et direction d’orchestre réellement engagée, par un chef que j’aime personnellement beaucoup et qui s’avère ici assez incontestable. De surcroît, les prises de son sont généralement de belle qualité et la réédition de ces enregistrements leur offre un bel écrin, un petit livret intéressant et, cerises sur le gâteau, les pochettes d’origine pour chacun des albums du coffret.

La playlist du jour est consacrée à des oeuvres de Bela Bartok, assez contemporaines de celles du petit coffret recommandé –grosso modo : le premier tiers du vingtième siècle-, mais dans une toute autre veine : les principes de composition de Bartok sont assez bien explicités ici. Les versions écoutées, toutes anciennes, font partie des tout premiers enregistrements jamais réalisés de cette musique singulière, mais belle, par deux chefs dont la carrière prenait alors un très bel envol. Une très agréable playlist pour entamer la soirée !

Playlist « Écorché vif »

Des trois compositeurs de la « seconde école de Vienne » -Berg, Schönberg, Webern-, Alban Berg –portait en pied réalisé par son ami Schönberg ci-dessous– est à la fois le plus facilement accessible et le plus proche d’un expressionnisme intense, dans un cadre formel très ferme. –Cliquer sur les images pour les voir en plus grand-.

Les lecteurs réguliers de ce blog savent déjà que son premier opéra, Wozzeck, d’une intensité émotionnelle unique, est sans doute l’un de mes opéras préférés, même s’il n’est pas celui que j’écoute le plus.
J’apprécie aussi tout particulièrement ses nombreuses pièces pour orchestre et, surtout, son fin et sensible concerto pour violon « A la mémoire d’un ange », l’ange en question étant la jeune Manon Gropius.

Claudio Abbado livre de l’ensemble de ces pièces, enregistrées tout au long de sa longue carrière, des versions racées et bien enregistrées : de quoi constituer une formidable playlist ! Vous pouvez en découvrir les trois premiers albums dans cette excellente anthologie.

Playlist du petit matin pour finir l’année…

Tombé du lit ce matin très tôt, parce que le radio-réveil de TheCookingCat diffusait une musique vraiment insupportable –le mot est faible…– qui m’a propulsé sur mes pieds, je me suis bâti cette petite playlist pour réparer cette tragique erreur mes oreilles, et me confronter à des « grandes oeuvres » dans le cadre d’une écoute domestique tranquille pour le voisinage ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

On trouve donc des transcriptions pour petits ensembles, très alléchantes et joliment colorées :
de la 7ème symphonie de Bruckner;
de la 7ème symphonie de Beethoven –cf. extrait ci-dessous-;
de valses de Strauss pour petits ensemble de salon, écrites par Berg, Webern et Schönberg : idéal pour préparer le concert du Nouvel An de demain…
ainsi qu’une transcription pour piano « main gauche », écrite par Brahms, de la chaconne pour violon de Bach.

Toutes ces oeuvres peuvent s’écouter à volume relativement modéré, vu l’heure, et, de surcroît, trouvent dans ces transcriptions de nouvelles couleurs très agréables. De quoi commencer tranquillement cette dernière journée de l’année, qui s’annonce plutôt chargée !

Playlist -parfois bizarre- en attendant Noël

Alors voilà : les derniers achats de cadeaux sont effectués, le frigo est plein pour les fêtes –et à peu près vide pour le quotidien…-. Aujourd’hui, peu de cohue dans les magasins, mais j’y suis allé à l’heure où, normalement, les gens mangent !
Le pied du sapin est bien achalandé en paquets plus ou moins bien réalisés –j’ai toujours été nul en paquet…-, ce qui donne de jolies couleurs au salon…

Demain, nous partirons au pays des grandes oreilles, où les corbeaux volent sur le dos en Lorraine, pas trop loin d’ici, pour le Réveillon. A ce propos, et en guise de devinette quant aux traditions locales –in : ‘Vie et culture dans nos régions », chapitre 2-, savez-vous pourquoi les Lorrains ont de grandes oreilles ? C’est facile et presqu’évident !!! Ça remonte à une période ancestrale, et c’est lié à la vieille et néanmoins amicale inimitié opposant Lorrains et Alsaciens, sur un vieux fond de guerre de religion et de guerre des paysans –les Lorrains, catholiques, avaient saccagé une partie de l’Alsace pendant la « révolte des Rustauds »-.

En attendant, une playlist fort variée égaie mes oreilles –cliquer sur l’image pour la voir en plus gand-.

L’album de U2, leur plus connu et sans doute leur meilleur, reste, 30 ans après, un solide compagnon, même si je ne l’écoute pas très souvent à vrai dire –quant aux albums postérieurs, je ne les ai jamais trop appréciés-.

Par ailleurs, les plus anciens lecteurs de ce blog savent déjà :
• que « Wozzeck », d’Alban Berg, fait partie de mes quelques opéras de chevet, et il est ici dans une fort belle version. Quant à « Cardillac », de Paul Hindemith, c’est un opéra bizarre sur un livret non moins bizarre. Mais l’ensemble fonctionne formidablement bien dans cette version ancienne mais à la distribution assez prestigieuse –cliquer sur l’extrait pour vous faire une idée de la chose-;

• que j’aime beaucoup Otto Klemperer, dont les rééditions à petits prix ont largement fait mon bonheur ces derniers mois –on en  trouve trace ici ou encore , par exemple-. Dans Bruckner, c’est souvent étrange, dans des éditions parfois très contestables, mais l’ensemble constitue un témoignage dont je n’aimerais pas me passer, d’autant que dans la première moitié du vingtième siècle, le chef était un brucknérien très réputé.