Tout changer pour mieux recommencer !

Je vous entretenais dernièrement des petits soucis rencontrés par mon préampli, et de la nécessité d’en changer. Finalement, le préamplificateur passif que j’avais commandé n’étais plus disponible et je me suis résolu à effectuer un choix radical : tout changer pour mieux recommencer ! J’ai donc racheté un ampli intégré ! –Cliquer sur l »image pour la voir en plus grand-.

Acheter du matériel Hi-Fi, même dans une ville de taille importante à l’échelle française, devient en fait assez peu aisé : les magasins ont peu à peu fermé leurs portes, et il n’en reste pas énormément où l’on peut écouter un minimum de musique dans de bonnes conditions avant de faire un choix –cf. la playlist ci-dessous, qui me permet d’éviter les traditionnels disques de jazz-rock hyper-démonstratifs des vendeurs : un disque de piano, un disque pour grand orchestre, un disque pour orchestre plus réduit et remarquablement transparent, un disque de rock avec jolies lignes de basse : de quoi trouver assez rapidement si on sait ce que l’on cherche : de toute manière, aujourd’hui, le progrès sont tels que ça se joue sur d’infimes détails…-.

Quant à tout l’ancien matériel, j’ai tout donné –c’est fou comme ça part vite en procédant ainsi : un premier « lâcher » de matériel, fin avril, avait trouvé preneurs en moins de 5 minutes; cette fois-ci, l’ensemble proposé était encore mieux, et réservé en moins de temps qu’il n’en fallait pour écrire le courriel…– !

Et le son du nouveau matériel, me direz-vous ??? Honnêtement, à mon âge et avec mes oreilles quinquagénaires, malgré une longue habitude d’écoute attentive de matériels nombreux et variés, je ne cherche plus la petite bête, l’excès de ceci ou le pas assez de cela. Ça fonctionne très bienvraiment très bien– à mes oreilles, ça s’insère harmonieusement dans le décor et j’en tire beaucoup de satisfaction auditive sans alléger outre mesure mon porte-monnaie, soldes et autres rabais –la gamme vient d’être renouvelée, et il faut vider les stocks de l’ancienne série– pour s’aligner sur les tarifs en ligne obligent !

Les discographies comparées de Diablotin

BERLIOZ • SYMPHONIE FANTASTIQUE

« Immédiatement après cette composition sur Faust, et toujours sous l’influence du poème de Goethe, j’écrivais ma Symphonie fantastique avec beaucoup de peine pour certaines parties, avec une facilité incroyable pour d’autres. Ainsi l’Adagio (Scènes aux champs), qui impressionne toujours si vivement le public et moi-même, me fatigua pendant plus de trois semaines ; je l’abondonnai et le repris deux ou trois fois. La Marche au supplice, au contraire fut écrite en une nuit. J’ai néanmoins beaucoup retouché ces deux morceaux et tous les autres du même ouvrage pendant plusieurs années. » Hector Berlioz, in : « Mémoires »

Après le Boléro de RAVEL, la « Symphonie fantastique d’Hector BERLIOZ est sans doute l’oeuvre de musique classique française la plus fréquemment enregistrée : plus d’une centaine de versions sont régulièrement disponibles. La musique est portée par un programme assez délirant, une idée fixe » permet d’unifier les idées nombreuses et parfois disparates du musicien.

Petit et jusqu’à l’adolescence, j’écoutais, presque chaque dimanche, « La tribune des critiques de disques » à la radio : des critiques célèbres passaient en revue et « en aveugle » la discographie d’une oeuvre et « descendaient » à qui mieux-mieux les différents disques en présence, en s’engueulant copieusement et en étant rarement d’accord entre eux. A la fin, cependant, un consensus se dégageait pour désigner un vainqueur. L’émission a marqué beaucoup de mélomanes de ma génération et de la génération précédente, même si, avec le recul, l’exercice peut sembler vain aujourd’hui. Elle continue d’exister sous une forme plus apaisée de nos jours, toujours sur la même chaîne de radio, et toujours le dimanche.

Ce dimanche, je me fais ma propre émission –cliquer sur l’image pour voir en plus grand les différentes versions abordées-, en écoutant donc de plus ou moins larges extraits de quelques-unes des versions qui peuplent ma discothèque.

Evidemment, je ne travaille pas « en aveugle » –et certaines version sont si typées qu’on les reconnaît, de toute manière, les yeux fermés…– et je ne cherche pas à dégager « la meilleure version », puisque je sais déjà celles qui me plaisent le plus –à savoir : presque toutes les versions écoutées ce jour, avec une faiblesse pour les versions Karajan/Philharmonia (1954) et Ticciati/Orch. de chambre d’Ecosse (2011), en sachant que la version peut-être la plus proche de la lettre de Berlioz est celle de Gardiner (1993) -. Mais l’exercice est rigolo et permet de retracer une chouette histoire de l’évolution de l’interprétation, du jeu des orchestres et des perspectives en matière de prise de son –et de soin apporté à certaines rééditions– sur une soixantaine d’années.

Et à la fin, le grand vainqueur est « mes oreilles » puisqu’elles y ont trouvé un grand plaisir !

La radio de l’été des blogueurs, saison 9

C’est l’été depuis quelques jours, et la saison s’annonce caniculaire si l’on en croit les prévisions les plus pessimistes –ou optimistes, selon l’opinion qu’on se fait de la chose : dans la plaine du Rhin, c’est assez difficile à vivre, climat continental et absence de vent obligent…-. C’est l’été, donc, et comme chaque année depuis 2010, « La radio de l’été des blogueurs » vous accompagnera tout au long de la saison.

Pour jouer, c’est facile, toutes les règles sont en ligne : même propriétaire, mais nouveaux locaux ! Le logo officiel se fait encore attendre, et une playlist de l’ensemble des choix des participants sera bientôt disponible.

Pour ma part, il s’agira de ma sixième saison -depuis la saison 4, donc-. Pour mémoire, vous pouvez retrouver mes précédents contributions en suivant les liens ci-après :
saison 4saison 5 et 5Bissaison 6saison 7saison 8

Cette année, je vous propose de découvrir un très chouette album qui a bercé mes années lycée, ce qui ne nous rajeunit pas tout-à-fait. Le groupe accompagnait très agréablement les périodes où, pour faire bonne figure, je faisais semblant de réviser pour préparer mon baccalauréat. A ma connaissance, cet album n’a jamais été réédité en CD et il faisait partie des deux albums français que j’ai longtemps cherché à me procurer, ce qui est chose faite depuis quelques temps… Vous retrouverez traces de cette quête ici ou . Bonne découverte !

Vie et mort du prédicat…

La nouvelle avait fait l’écho d’une bombe et les choux gras de la presse lorsqu’on avait découvert que l’école et le collège enseigneraient désormais la notion de prédicat en grammaire, il y a quelques années : cette terminologie nouvelle pour les non latinistes, apparue avec les programmes officiels de l’Education nationale en 2016, était alors totalement neuve en France… –Cliquer sur l’imagette de gauche pour retrouver une trace, plus nuancée que bien d’autres, de cette « affaire »-.

Le prédicat va disparaître en catimini mais officiellement dès la rentrée scolaire prochaine, du fait de la publication d’ajustements programmatiques pour l’école, qui proposeront l’adoption d’une terminologie usuelle sans doute plus traditionnelle. –Cliquer sur l’image ci-dessous pour retrouver vos vieux réflexes grammairiens d’antan…-.

Beaucoup de bruit pour rien, puisque dans les faits, la grammaire reste la mal-aimée des écoliers et collégiens français –et de beaucoup de leurs parents aussi, sans doute !-. 

Un dimanche matin à l’opéra (rock)

A peine tombé du lit à une heure presqu’inavouable, et après voir pris ma dose de caféine matinale –un double expresso comme chaque jour-, c’est à un opéra-rock que j’ai consacré mon temps jusqu’ici ! Et pas n’importe lequel, puisqu’il s’agit du tout premier, dans ce genre fort peu prolixe : « Tommy », by The Who. -Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Pendant longtemps, j’avais laissé cet album en jachère, préférant, et de loin, la version « avec coupures » que les Who jouaient en live à l’époque de leur tournée 1970-1971, et dont on retrouve désormais trace dans l’excellent « Live At Leeds » en édition Super Deluxe.

Cependant, je voulais redonner une chance à la version « officielle » de cet opus, paru en 1969. Finalement, j’ai bien fait ! Tout n’est pas génial dans cet album, mais la construction musicale en est très réussie, malgré les invraisemblances du « livret » et quelques longueurs ici ou là. L’ensemble est réellement conçu comme un « vrai » opéra, avec une ouverture, un interlude purement orchestral, une vraie progression dramatique et un final en apothéose –cf. extrait ci-dessous-. Musicalement, c’est souvent très réussi –avec quelques « airs » qui constituent de vrais points forts, comme « Pinball Wizzard », « The Acid Queen » ou encore « I’m Free »– et fort bien interprété, avec, en particulier, un John Entwistle qui tient prodigieusement la baraque harmoniquement –et a orchestré les ponctuelles parties de cuivres– et un Roger Daltrey au sommet de sa forme vocale.

Bref, près de 50 ans après, l’album porte plutôt bien son âge et s’écoute plus facilement que l’autre opéra-rock du groupe, « Quadrophenia », au livret pourtant plus vraisemblable.

Playlist – le retour- Glam Rock

Profitant du week-end, je retrouve peut à petit le plaisir de me consacrer –très sporadiquement encore– à des playlists thématiques. Il faut dire que la semaine qui s’achève s’est avérée très chargée, mes journées professionnelles s’écoulant allègrement sur une amplitude de plus de douze heures, comme cela est traditionnel en cette période de l’année. S’ajoutent à cela des déplacements un peu longs –et fastidieux : des agendas peu compatibles ont limité au maximum les co-voiturages envisagés ces dernières années-, rallongés encore cette année par des travaux de voiries engendrant un temps de parcours augmenté de près d’une heure -par trajet- certains jours… Bref, pas l’idéal pour le plaisir des oreilles !

Dans la maison, les CD sont désormais rangés et la chaîne Hi-Fi est provisoirement installée –j’ai même rebranché avec un immense plaisir mes antiques JM Lab DB30, et la hauteur sous plafond de la pièce offre un vrai bonheur en terme d’image stéréo-, avec cependant deux problèmes :
d’une part, je n’ai pas encore le meuble adéquat pour rendre l’ensemble présentable, cela viendra en dernier ressort quand tout sera convenablement aménagé, ce qui est loin d’être le cas à ce jour, puisque nous n’avions guère de temps à y consacrer…-;
d’autre part, le transfo du préamplificateur rayonne et bourdonne, je crois qu’il va falloir me résoudre à l’abandonner, il ne semble malheureusement plus réparable désormais ! Comme je m’y attendais un peu, j’ai commandé il y a quelques jours un petit préamplificateur passif, dont j’attends la livraison : comme il est passif, comme son nom l’indique, je suis pour le moins sûr que je n’aurai aucun problème d’alimentation, puisqu’il n’est pas alimenté –principe d’un sélecteur de sources avec contrôle du volume– !

A ce jour, je suis donc « condamné » à écouter uniquement de la musique dématérialisée, via la borne AirPort attaquant directement le bloc d’amplification : ça fonctionne évidemment très bien, sauf pour écouter des CD ! 

Quoi qu’il en soit, c’est une playlist Glam-Rock –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– qui enchante mes oreilles depuis tôt ce matin, et même s’il s’agit d’un genre très limité dans le temps, puisqu’il s’inscrivit sur une courte période au début des années 70, la playlist est relativement variée cependant. Et, pour la première fois depuis longtemps, vous pouvez même en retrouver un extrait ci-dessous !

Short Playlist To Move In

Tous les objets ont été transmutés à force d’huile de coude et d’abnégation dans le nouvel appartement, et nous avons rendu les clés de l’ancien, tout propre, hier matin à 10 heures 30, comme prévu, après le tour de la propriétaire pour dresser l’état des lieux : essentiellement des éléments « d’usure normale » après les cinq ans que nous y avons passés, mais qui l’embêtaient quand même bien, puisqu’elle compte y emménager la semaine prochaine et va devoir faire un peu de peinture avant, ce qu’elle ne soupçonnait pas –en même temps, comme je le lui ai fait remarquer, si elle avait fait peindre convenablement la fibre sur les murs quand elle a été posée, une petite couche rapide suffirait et ça irait très vite, mais, à l’époque, elle l’avait laissée avec une simple couche de peinture, alors qu’il en faut au moins deux…-.
Le coup du carrelage de la salle de bain l’a également mise d’humeur maussade, je lui ai proposé de faire venir un professionnel pour lui expliquer comment on posait un carrelage –à savoir : on dépose le lavabo et on enlève le pied avant de carreler-, ce qui a contribué à la calmer : c’est là qu’on a appris qu’elle avait fait faire les travaux « au noir » –et à la va-vite, ceci expliquant sans doute une partie de cela…– avant notre emménagement, et que l’artisan qui avait fait le carrelage, l’électricité, une partie du parquet, les mécanismes de volets –en scellant tous les boîtiers au joint de silicone : donc, je n’ai jamais cherché à les ouvrir pour accéder aux mécanismes défaillants…– et l’installation de la chaudière était en fait un chauffagiste ! De toute manière, il reste tout un stock de carreaux à la cave, et il n’y en a qu’un seul à changer après avoir attaqué au burin ou à la scie-flex ce qui reste sur le sol 😛  !

Après ces péripéties, nous vivons désormais dans le nouvel appartement, et pour l’instant au milieu d’un trop-plein de cartons ! Que je commence à vider plus ou moins précautionneusement et silencieusement depuis très tôt ce matin, activité agrémentée ponctuellement de playlists, comme celle que je vous propose de découvrir sur l’imagette de droite. La journée est encore longue, et d’autres tout aussi agréables aux oreilles lui succéderont rapidement !

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