Album en série, Part 14

Cette rubrique a été délaissée suffisamment longtemps ! Il était temps d’y remédier ! Aujourd’hui, je vous propose de découvrir le dernier grand musicien romantique allemand, Richard Strauss, ce formidable orchestrateur, célèbre pour ses poèmes symphoniques et ses opéras, au travers 5 coffrets généralement à petits prix qui vont permettront de découvrir et d’approfondir son oeuvre. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

• Pour les poèmes symphonique et autres oeuvres orchestrales, les coffrets proposés par Karajan et Kempe sont, l’un et l’autre, incontournables et permettent de faire le tour de la question, chacun à sa manière : celui de Kempe est plus complet, et, si vous devez vous le procurer, choisissez absolument cette version remastérisée, très supérieure à toutes les autres éditions précédentes ! Le coffret de Karajan comporte généralement ses dernières versions enregistrées des oeuvres qu’il propose –lorsqu’il en a enregistrées plusieurs versions, mais, quelle que soit l’époque envisagée, il fut toujours remarquable pour ce qui touche à la musique de Richard Strauss, l’un de ses mentors-. Impossible de départager ces deux coffrets, indispensables l’un et l’autre !
En version alternative, le coffret de David Zinman est un tout petit cran en-dessous, mais il bénéficie de prises de son plus récentes et vraiment excellentes, et la musique en tire tout-à-fait profit.

• Concernant les opéras, le coffret de Clemens Krauss, grand ami du compositeur, apporte lui aussi son lot d’oeuvres symphoniques dans d’admirables interprétations, mais je l’ai retenu d’abord pour l’opéra « Salomé », qui trouve ici une formidable traduction. Enfin, pour compléter cette découverte, une écoute du « Chevalier à la rose » est indispensable et la version que je vous propose est d’un raffinement qui sied à merveille à cette oeuvre presque surannée.

Bonne découverte !

Playlist « Promenade alpestre »

Jolie promenade à travers les Alpes aujourd’hui, avec cette oeuvre étrange et monumentale de Richard Strauss : « Eine Alpensinfonie », dont le statut est relativement indéfini. Est-ce un long poème symphonique, une symphonie curieusement construite ou simplement une suite orchestrale suivant un programme détaillé : le compositeur décrit 22 « étapes » de cette traversée des Alpes débutant au petit matin et s’achevant à la nuit tombée, avec ruisseaux, cascades, forêts, orages…. De quoi mettre en avant toute la palette des couleurs d’un orchestre très fourni –cordes nombreuses, 2 à 4 harpes, cors des Alpes, machine à vent…-pour ce merveilleux orchestrateur !

Longtemps, l’oeuvre fut délaissée au disque –même si le plus ancien enregistrement, quasiment introuvable aujourd’hui, date de 1925, et constitue un document sonore précieux mais peu plaisant techniquement– et il a fallu attendre 1941 pour que Richard Strauss l’enregistre lui-même dans des conditions techniques décentes -belle version, rapide, directe et décantée. 

Ce jour, j’ai refait le voyage cinq fois, au travers de cinq versions d’un intérêt variable. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

La plus belle selon moi est en quelque sorte un document historique : c’est le premier CD de musique classique publié par la firme à l’étiquette jaune et le seul enregistrement de cette oeuvre par un chef qui chérissait le compositeur : la version de Karajan, déjà âgé et malade, est d’une intensité qu’on ne trouve nulle part ailleurs, et il est le seul à rendre pleinement justice, à la fin de l’oeuvre, aux indications de « douce extase » portées sur la partition –cf. la vidéo ci-dessous à partir de 41:00 environ pour les impatients qui n’auraient pas envie d’entendre l’oeuvre en entier…-. Les cordes sont brûlantes, les cuivres et les bois somptueux et l’émotion palpable.

En comparaison, j’ai écouté quatre enregistrements réalisés par la Staatskapelle de Dresde, ce remarquable orchestre qui créa l’oeuvre vous la direction du compositeur. la version de Böhmbon spécialiste et ami du compositeur– paraît très terre-à-terre, et pas très bien enregistrée de surcroît, y compris eu égard aux conditions techniques de l’époque; celle de Rudolf Kempe, autre très grand chef straussien, paraîtra élégante et raffinée, mais moins engagée. J’aime beaucoup, aussi, la version de Sinopoli, autre éminent interprète du compositeur, et, pour la bonne bouche et écouter l’oeuvre dans d’excellentes conditions techniques -elle le mérite-, j’ai une tendresse particulière pour une version méconnue par un chef et un orchestre eux-mêmes très peu connus : l’orchestre de Sao Paulo, très investi sous la direction de Frank Shipway : c’est vraiment très bien !

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Playlist « Confiné en haute définition » !

Point de surprenantes découvertes, aujourd’hui, mais une playlist « audiophile » en haute définition ! Si si, je vous assure, ça existe, et le format permet, en outre, de gagner énormément de place –sauf que comme il faisait partie des gros coffrets dont je vous ai déjà parlé plus avant, ce gain de place ne se remarque pas du tout…– ! Pensez donc : tous les quatuors / sonates / symphonies de Beethoven ou le Ring de Wagner sur un seul support et selon des conditions techniques à la pointe de la technologie numérique ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

• Où trouver des Bluray « Pure Audio » ? Je ne m’en étais à vrai dire jamais préoccupé auparavant, le tout petit nombre de Bluray Audio dans ma discothèque faisant partie de coffrets de rééditions d’intégrales : chez certains éditeurs, ils sont désormais systématiquement « offerts » avec le coffret. Dans cette perspective, ils sont très intéressants.

• Est-ce que ça marche mieux ? D’abord, il a fallu que je branche un lecteur Bluray bénéficiant des sorties adéquates pour le brancher sur l’ampli Hifi -la majorité des lecteurs actuels ne possèdent généralement qu’une sortie HDMI-, mais il se trouve que j’en avais un sous la main –sans le savoir a priori, puisque je n’avais jamais eu l’idée d’en avoir cet usage– parmi le lot des appareils récupérés ici ou là et plus réputé, d’ailleurs, pour ses capacités de lecture audio que vidéo d’après ce que j’ai pu en lire.

• Et, au final, donc ? Les derniers remasterings CD de chacun des ces documents sonores, qui font partie, chacun à leur manière, des sommets de l’histoire de la musique enregistrée, étaient déjà de très grande qualité et bénéficiaient d’une réédition haute définition, mais « réduite » à la fréquence d’échantillonnage du CD. Les résultats étaient déjà, dans la plupart des cas, excellents.
En haute définition, on gagne une toute petite aération supplémentaire dans le medium-aigu, une spatialisation un peu plus précise et, surtout, le confort de ne pas avoir besoin de changer de disque pour écouter tout un corpus. Il s’agit donc plus d’une question de confort d’utilisation que de confort sonore, mais il faut dire que les progrès réalisés depuis une quinzaine d’années en matière de rééditions –au moins dans le domaine de la musique classique– sont tels qu’il paraît désormais difficile d’aller beaucoup plus loin, surtout si l’on tient compte de la date initiale de ces enregistrements, qui traversent les années 60. Pour des enregistrements très récents, l’apport par rapport à un SACD ne me semble pas aussi évident.

Playlist « Jazz Attitude »

Point trop n’en faut : mon goût peu prononcé pour le jazz ne m’empêche pas, cependant, d’écouter avec plaisir cette playlist « jazzy », qui n’est pas trop éloignée de mes standards et de mes repères ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Weather Report compta dans ses rangs, vers le milieu des années 70, un bassiste exceptionnel, Jaco Pastorius, qui révolutionna la basse électrique au même titre que Jimi Hendrix révolutionna, en son temps, la guitare électrique : pédales d’effets, recherches de nouvelles sonorités –un travail sur les harmoniques tout-à-fait neuf à l’époque-, soutien rythmique remarquable –un genre de « walking bass » avec moults triolets, très mélodique et joué rapidement-. Il connut son heure de gloire au sein de Weather Report, avant un lent déclin dû à son caractère ingérable et irascible –il était atteint de troubles bipolaires-, puis un destin tragique –mort suite à un tabassage en règle par le videur d’un club de jazz-. Le disque propose un jazz presque rock extrêmement sophistiqué et virtuose.

« The Köln Concert » –1975– de Keith Jarrett est, paraît-il, le disque de jazz le plus vendu au monde avec « Kind Of Blues » de Miles Davis : concert enregistré à Cologne, comme son nom l’indique, et comportant deux parties, dont la seconde elle-même divisée en trois, chacune composée de longues improvisations sur un thème. Un beau disque de piano, très bien enregistré, à fréquenter avec modération au risque d’une certaine monotonie.

Les deux autres albums, « Welcome To The Beautiful South » du groupe The Beautiful South -comme c’est original ! – et « Picture Book » de Simply Red proposent un rock jazzy de belle inspiration mélodique et d’accès très facile et connurent chacun leur heure de gloire durant les années 80. Il s’agit, pour l’un et l’autre des groupes, de leur premier album, et c’est plutôt une réussite !

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BTHVN2020 – Playlist « Trésors intemporels »

Le confinement prolongé et le week-end pascal sont propices à la poursuite de l’exploration de mon fond de discothèque…
Depuis ce matin, ce sont les symphonies de Beethoven –sources de redécouvertes permanentes et dont l’attrait me semble inépuisable…– qui sont à l’honneur, au travers d’interprétations relativement anciennes, et qui me change quelque peu de la relative déception de ma dernière découverte –cf. à lire ici-. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Versions toutes fort justement célèbre et généralement saluées comme de remarquables versions de ces oeuvres, même si la Cinquième de Karajan fut massacrée par la presse spécialisée naissante en France au moment de sa sortie –opinion complètement révisée par la suite-, mais encensée partout dans le monde pour son énergie juvénile et la virtuosité du jeu d’orchestre –et pourtant, au sortir de la seconde guerre mondiale, Vienne n’était pas le plus virtuose des orchestres ! Cf. extrait ci-dessous-.

De même, la Septième avec le même orchestre et le même chef est formellement, instumentalement et soniquement remarquable, même si elle n’est pas la plus engagée –endiablée– de cet interprète dont il existe pas moins de six versions rien en disque, sans compter les vidéos…

André Cluytens, chef belge naturalisé français, est le premier chef à avoir enregistré l’intégrale des symphonies de Beethoven avec l’orchestre philharmonique de Berlin, très peu de temps avant Karajan, mais son intégrale a moins marqué les esprits : la Sixième en est sans doute la plus belle réussite, lumineuse et très chantante. 

Quant à la Troisième par le chef allemand Erich Kleiber, réfugié sur le continent américain durant la guerre, elle se situe vers les sommets des enregistrements de cette oeuvre à cette époque prolifique où chaque éditeur reconstruisant un catalogue pour les mélomanes : il eut la chance de bénéficier de tout le savoir-faire de Decca en matière de qualité sonore et propose une interprétation magistrale de cette superbe symphonie !

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Notule en vrac !

Aujourd’hui, début du week-end pascal et, donc, on fait relâche pour tout ce qui concerne le travail !!! Pour le reste, mes journées confinées se ressemblent invariablement : lever vers 5 heures, télétravail intense entre 5h30 et 8h00, à l’heure où les serveurs ne sont pas encore engorgés, puis pause entre 8h00 et 8h30 et reprise relativement intense jusqu’à 10h30, où je joue notamment à Excel…
Ensuite, les choses s’allègent quelque peu et je peux commencer à travailler plus tranquillement, et même en profitant de quelques playlists construites n’importe comment !

L’après-midi, le plus gros du travail se situe entre 13h30 et 16h00 et consiste notamment à répondre aussi précisément –et, le plus souvent, assez laconiquement– aux nombreux courriels qui me parviennent : depuis le début du confinement, ma boîte-aux-lettres professionnelle m’indique 2326 courriels reçus, ce qui est un assez joli score !

Le lendemain se profile de la même manière, et le surlendemain et les jours qui suivent également ! Parfois, certaines journées sont égayées par une visioconférence –deux par semaine– et Moneypenny s’avère très attirée par les feux des projecteurs et s’est transformée en coqueluche des réseaux !

Evidemment, avec des journées aussi sportives –même si je me déconfine quelques minutes dans le parc ou pour faire de menues promenades et pour faire les courses-, trouver le sommeil est difficile !

La playlist du confinement, en vrac et de mémoire : j’ai écouté quand même, de nombreux albums durant cette période –cliquer sur l’image pour voir en plus grand un petit extrait assez réducteur de cette playlist-.

Ces écoutes sont d’autant plus propice à la redécouverte de mon fond de discothèque que l’achat de nouveaux CD est remis à plus tard : les délais de livraison sont très allongés et le prix des CD a bondi d’un coup d’un seul sur ma boutique en ligne habituelle –effet d’aubaine ? -, où les stocks, de surcroît, sont au plus bas ! Du coup, je n’ai même pas fait de liste d’achat et je vais sagement attendre la fin de cette période !

Enfin, comme je ne l’avais pas encore fait –tragique erreur ! -, voici que je vous livre la surprise de ce moins d’avril ! Il était plus que temps, non ?
Elle est disponible ici et il s’agit d’une vraie rareté, qui devrait contribuer à égayer pour un petit moment votre confinement ! ENJOY !

BTHVN2020 – Playlist nouveauté et vieux rogatons !

Hier, profitant d’un temps de répit et d’une météo assez maussade pour ne pas trop faire regretter le confinement, j’ai passé en revue quelques oeuvres beethovéniennes, au travers d’une nouveauté et de vieux rogatons ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

La nouveauté, d’abord : une très ostentatoire et tapageuse version de la cinquième symphonie, que j’ai n’ai pas vraiment appréciée –euphémisme…– : le chef, russo-grec ou greco-russe, ça dépend des jours,  est assez connu pour se montrer volontiers iconoclaste et parfois outrancier dans ses jugements à l’emporte-pièce. Ici, c’est une succession d’à-coups rythmiques et dynamiques, pas toujours justifiés, et essentiellement pour faire de l’effet, à mes oreilles au moins, et différemment de ce qu’ont pu faire plein d’autres grands et moins grands noms de la baguette, autrement plus convaincants. Pour une nouveauté, la prise de son, de surcroît, n’est pas vraiment remarquable.

Du coup, les trois albums qui ont suivi ont constitué une récréation des plus agréables ! Les quatuors de Beethoven dans cette première version du fameux quatuor américain Juilliard ont toujours constitué ma version de chevet : ils viennent de reparaître dans une très belle remasterisation –ils avaient disparu du catalogue depuis longtemps et la première parution en CD n’était pas très bonne en termes de qualité sonore-. La symphonie « Pastorale » dans cette version est également ma favorite et le concerto pour piano n°5 « Empereur » trouve ici une version marmoréenne qui lui convient assez bien.

Aujourd’hui, le télétravail reprend ses droits, avec même une visioconférence prévue !

Confinement, jour n+1 -je ne compte plus…- !

Le télétravail, c’est bien quand cela ne s’inscrit pas dans la durée et que je n’ai pas plusieurs centaines de courriels, entre presqu’autant d’appels téléphoniques, tous urgents évidemment, à traiter chaque jour ! Parce que, pour le coup, c’est une vraie plaie !!! Je jongle entre les ordinateurs et le téléphone, ce qui n’est pas très pratique ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Du coup, mon bureau est un véritable capharnaüm et certaines journées sont à rallonge, ce qui m’oblige à travailler le week-end également pour rester à jour… Quand ce ne ont pas les serveurs pro qui sont sporadiquement saturés, vu la très grande quantité de données échangées ! J’arrive généralement à prendre une bonne avance le matin très tôt quand même, ce qui me permet de me ménager quelques temps de respiration salutaires chaque jour, et je devrais survivre à cette épreuve, mais cela me laisse assez peu de temps pour vaquer à d’autres occupations.

Quant à TheCookingCat, son métier l’expose évidemment bien plus que moi, mais elle a droit à une ovation au balcon chaque soir à 20:00. Et ce n’est que justice !

Plus que quatre semaines et demi à ce rythme là si tout va bien !

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