Playlist « Cette année-là – 2007 »

Paul Dukas – Oeuvres pour piano, intégrale – Olivier Chauzu
Johnny Thunders – Too Much Junkie Bussiness
William Sheller & le Quatuor Stevens – Live
George-Frideric Handel – Solomon – Solistes, RIAS Kammerchor, Akademie für alte Musik, Daniel Reuss
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Playlist sonore et décadente !

Alors que l’on célèbre cette année les 50 ans du festival d’été de Woodstock –3 jours de paix, d’amour et de musique : c’est eux qui le disent-, je me confronte à une playlist plus sombre et plus sonore ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Le lien avec Woodstock, c’est l’album « pirate » des Rolling Stones, enregistrés ici au festival d’hiver d’Altamont, en décembre 1969 : le nombre de morts y fut aussi élevé qu’à Woodstock –3– et le nombre de naissances identique également, mais les conditions déplorables de gestion du service d’ordre -les Hell’s Angels de Californie, payés en packs de bière- conduisirent la mort violente d’un jeune homme –poignardé par le service d’ordre– armé d’un pistolet et dont on n’a jamais connu réellement les motivations : voulait-il tirer sur Mick Jagger ou non ? On ne le saura sans doute jamais. L’enregistrement, assez passable, est intéressant à titre de documentaire, pour sentir la tension qui régnait sur la scène ce soir-là –et dont le film « Gimme Shelter » rend assez bien compte-.

Sinon, Rammstein en live, écouté plein pot assez tôt le matin, eh bien : ça dépote, justement ! Personnellement, j’aime beaucoup, même si le martèlement incessant de cette musique plutôt monolithique peut lasser sur la durée –mais les paroles sont plus intéressantes qu’il n’y paraît au premier abord-. En tout cas, le groupe fait preuve d’une remarquable densité en concert, plus qu’en studio me semble-t-il.

AC/DC et The Lords Of The New Church sont de vieilles connaissances, et j’ai récemment acheté ces deux albums : je ne connaissais pas très bien celui du combo australien, sorti à une période –1995– où j’avais un peu mis le groupe de côté, et il s’avère vraiment bon. Quant aux Lords Of The New Church, groupe issu de la mouvance punk-rock de la fin des années 70 et porté par un chanteur totalement déjanté –Stiv Bator, pendant vocal du guitariste Johnny Thunders…-, il est très inégal, mais il comporte « Russian Roulette », grande chanson post-punk !!!

Playlist « Loser flamboyant »

Johnny Thunders fut un loser flamboyant, dont je vous ai déjà parlé plusieurs fois sur ce blog… Capable du tout meilleur dans ses bons jours, et auteur, notamment d’un merveilleux album solo, « So Alone », qui est pour moi l’un des plus grands albums enregistrés dans les années 70, mais aussi coupable du pire : de nombreux albums live du début des années 80 sont d’une absolue médiocrité, tant l’artiste se révélait incapable de tenir son rôle, et son rang, du fait de ses addictions.

Les circonstances de sa mort restent mystérieuses, et, par paresse, la police conclut à une mort par overdose plutôt qu’à un éventuel meurtre, hypothèse pourtant la plus probable. Quoi qu’il en soit, l’autopsie montra que l’organisme de Johnny Thunders était très abimé et qu’il était vraisemblablement atteint d’une leucémie, et donc condamné à relativement court terme.

J’ai pu trouver, dernièrement, trois albums très convaincants du musicien : un live des New York Dolls enregistré assez convenablement à Paris et deux albums de studio où il sort de son rôle de loser pathétique pour proposer des chansons originales ou des reprises de très bonne qualité : il y apparaît en bonne voix, joue de très chouettes lignes de guitare, et, surtout, s’avère très bien accompagné ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

On est évidemment loin, dans ces deux albums, des attitudes punk de l’époque « Heartbreakers », mais tout cela s’écoute très agréablement ! Chouette playlist !

Playlist brève -mais intense- !

Quatre albums pour constituer une courte mais intense playlist ce soir : les albums des Ramones débordent rarement au-delà de la demi-heure, malgré, presque toujours, un format « 12 titres » sur chacune d’eux. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Composé de quatre faux frères, les individualités du groupe n’avaient pas forcément grand-chose pour oeuvrer ensemble : Joey Ramone, chanteur –de grand talent– et leader du groupe à la scène, était un progressiste  introverti et dégingandé, qui servit longtemps de souffre-douleur à Johnny Ramone, guitariste ultra-conservateur et leader du groupe à la ville : les deux hommes ne se parlèrent plus durant plus des quinze dernières années de la vie du groupe ! Dee-Dee Ramone, le bassiste, était un junkie notoire, rebelle à toute forme de discipline, qui trainait longtemps ses guêtres avec Johnny Thunders, dont je vous ai déjà parlé ici. Enfin, les batteurs successifs présents sur ces albums, Tommy Ramone puis Marky Ramone, furent, le premier un personnage rigoureux et loin des excès prêtés aux musiciens de punk rock, et le second un alcoolique talentueux avant de se ranger des voitures.

J’aime plus particulièrement au sein d’une discographie assez abondante, les albums « Rocket To Russia » et « Pleasant Dreams », ce dernier particulièrement mélodieux et moins monolithique que ses prédécesseurs.  Sur la vidéo ci-dessous et si vous ne résister pas à cette déferlante sonore, vous pouvez vous rendre directement à 11:45 : l’excellente chanson « The KKK Took My Baby Away » est écrite, selon la légende, par Joey Ramone et destinée à Johnny Ramone, qui lui avait « piqué » sa petite amie… Ambiance…

Une playlist revigorante !

Playlist « Mes années collège »

Suite à la lecture de cette notule de Sardequin, allez savoir pourquoi –il faudra aller dans les commentaires pitre comprendre ma logique…-, je me suis fabriqué une playlist « année collège », constituée d’albums que j’écoutais soit à la fin de ma période de collégien, soit au début de mes années de lycéen. Ce qui, évidemment, ne me rajeunit pas.

A l’époque, ces disques faisaient vaguement partie d’une culture « underground » et échappaient assez largement au « grand répertoire » de nombreux collégiens ou lycéens de l’époque, mais, avec quelques acolytes, ils faisaient parfaitement notre bonheur ! –Cliquer sur l »image pour la voir en plus grand-.

Belle brochette de mines patibulaires, de guitares au son saturé et d’artistes alors maudits, mais devenus « cultes » avec le temps –les trois-quarts sont morts aujourd’hui…-.
Généralement, le son va du médiocre –LAMF de Johnny Thunders & The Heartbreakers, malheureusement. En 33T, c’était abominable, le remix tardif paru pour le CD est meilleur, mais reste à peine passable– au convenable, parce que, quand même, pour la plupart, se payer un producteur, c’était un peu trop cher… Cela n’empêche en rien d’y trouver un plaisir jubilatoire et revigorant !

Poupées déjantées en concert !

Grâce à l’abonnement provisoirement offert « suite à l’achat « de matériel audio de qualité » dont je vous parlais l’autre jour, je découvre parfois de bonnes surprises : des choses qui sont à peu près introuvables dans nos contrées, et que je n’ai donc pas spontanément la patience de chercher, mais que je trouve avec bonheur au gré de mes navigations. J’ai ainsi trouvé quelques inédit des Real Kids, groupe de Boston à la dicographie éparpillée entre des éditeurs aujourd’hui disparus, et réédités un peu n’importe comment, mais, en revanche, rien concernant les Vietnam Veterans, que j’aurais aimé pouvoir écouter dans d’excellentes conditions techniques…

C’est le cas aujourd’hui avec ce jouissif album live des New York Dolls, groupe proto-punk qui ne perça pas tout-à-fait du temps très réduit de son activité, mais commença à devenir culte à la fin des années 70 et au début des années 80. Des albums live du groupe, j’en ai quelques-uns, tous assez calamiteux techniquement, malheureusement.
Ici, ils sont au sommet de leur gloire, jouent remarquablement bien –la guitare de Johnny Thunders est en feu, et c’est un vrai plaisir d’entendre ce guitariste bourré de talent dans de si bonnes conditions techniques et musicales– et avec beaucoup d’énergie le coeur de leur répertoire qui fut toujours restreint et le son est étonnamment bon ! Comme ils présentent parfois leur chanson dans un français très approximatif, une partie de ces bandes doit provenir de concerts enregistrés en France : je me pencherai sur cette question un autre jour !

Quoi qu’il en soit, vous pouvez découvrir des extraits de cet album à l’énergie bouillante et communicative ici.

Playlist avec un N

Rentré raisonnablement tôt une fois n’est pas coutume, et, demain, par exemple, je rentrerai très tard, au terme d’une fort longue journée, j’ai eu tout le loisir de confectionner un e petite playlist très agréable, dont tous les albums la constituant portent un titre commençant par la lettre N. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Evidemment, agréable n’est sans doute pas la meilleure définition qui convient pour « Never Mind the Bollocks », des Sex Pistols, paru en 1977. Unique album officiel du groupe, il propose donc dans les meilleures conditions de production le corpus artistique du groupe : il en existe des versions plus brutes de décoffrage –l’album des demos : « Spunk », avant remixage final, peut-être plus édifiant encore, et sans doute plus près de la réalité du « vrai son » des Sex Pistols, dont la beauté des sonorités n’était pas la vertu première– ! Néanmoins, l’énergie contenue dans ce disque, en lien avec la qualité de certaines compositions, fondées sur la simplicité efficace et des paroles parfaitement ancrées dans la réalité de l’époque en font un grand disque, à défaut d’être un beau disque. Je l’écoute rarement, mais toujours avec intérêt et plaisir.

Après ce déferlement de décibels, la « lounge pop » de Dido est tout-à-fait appropriée pour reposer les oreilles : « No Angel », sorti en 1999, est réconfortant, très agréable et bien construit : jolies mélodies, très bien arrangées, voix avenante… En outre, l’album contient le très beau « Thank You », hit remarqué à sa sortie, et qui,  près de 20 ans plus tard, reste toujours aussi efficace. Il fut « semple », plus tard, par Eminem, ce qui a encore accru sa notoriété.

En 2002, Nena, chanteuse allemande grande admiratrice des Rolling Stones, sortait une compilation, « Nena featuring Nena », de ses plus célèbres chansons, réarrangées à la sauce 2000, avec le concours d’artistes invités. Un toilettage plus ou moins discret, lui permettant de poser une voix en nette amélioration par rapport à ses jeunes années sur des mélodies joliment pop. Honnêtement, c’est assez anecdotique, mais j’aime bien de temps à autre…

« (The) New Rose Years » des Real Kidsgroupe maudit de Garage Rock, ultra-efficace et merveilleusement rêche et mélodieux-, en revanche, est tout sauf anecdotique ! Il s’agit d’un double album reprenant l’intégralité de ce magnifique groupe que furent les Real kids au début des années 80 –ils continuent, aux dernières nouvelles, à tourner, avec les mêmes chansons, mais ça n’a plus rien à voir…-, quand, lâchés par leur compagnie de disques américaine, ils émigrèrent sur le label Français New Rose, qui fit tant pour le rock alternatif au tournant des années 80 –un magnifique catalogue, avec des artistes comme Johnny Thunders ou Mink DeVille, par exemple-.
Ce double album, paru en 2003, reprend donc, en deux CD, les trois LP enregistrés pour le label français : deux studios, « Outta Place » –excellent, 1982– et « Hit You Hard » –très bien mais presque trop produit eu égard aux aspérités de la musique du groupe, 1983– et le fabuleux live enregistré le 02 février 1983 au Bataclan, « All Kindsa Jerk Live », l’un des meilleurs disques live de ma discothèque ! Un magnifique moment de Rock Music !

Playlist avec un L

Après avoir consacré remarquablement peu de temps à mes oreilles ces derniers jours, voici une petite playlist destinée à alimenter mon début de soirée, dans la série des playlists alphabétiques : ce jour, c’est la lettre L qui est à l’honneur. Vu la quantité très abondante de « Live » dans ma discothèque, j’aurais pu céder à cette facilité de ne vous proposer que des albums enregistrés en concert.  Mais que nenni ! Ce ne sont ici que des albums enregistrés en studio que vous trouverez ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Ça commence donc avec AC/DC : « Let There Be Rock », paru en 1977, est pour eux l’album de la consécration extra-australienne. C’est avec lui que le groupe perça définitivement en Europe, les albums précédents n’y ayant connu qu’un succès d’estime. Il s’agit encore, comme dans les albums précédents, de blues-rock ou de boogie-rock joués très fort –guitare saturée d’Angus Young-, et un peu vite. Chansons jubilatoires, très bien executées, production plutôt fruste mais très efficace, un vrai bon disque de rock !

Encore moins « produit » si c’est possible, « Let Go » de Johnny Thunders And The Heartbreakers est en fait un EP de trois titres, parmi les plus emblématiques du guitariste maudit, sorti en 1983 mais enregistré en 1977, alors que les Heartbreakers étaient au sommet de leur forme et visaient à une notoriété qu’ils n’ont jamais complètement connue. On y trouve les versions les plus abouties de « Chinese Rocks », « Born to Loose » et « Let Go », bien mieux captées –même si la son est très loin des meilleurs standards en la matière– que dans les innombrables live plus ou moins réussis de Johnny Thunders.

Après ces deux albums bourrés d’énergie, « Loaded » du Velvet Undergound, groupe mythique s’il en est, vient presque reposer les oreilles. En 1970, année de sa sortie, JohnCale, membre fondateur, a déjà quitté le groupe, laissant Lou Reed prendre toute la place. Dernier « vrai » album du Velvet Underground, il est plutôt inégal mais contient son lot de pépites, dont la très connue « Sweet Jane ».

Pour finir, le meilleur album de Dire Straits à mes oreilles : « Love Over Gold », sorti en 1982. C’est, pour le groupe, l’album de la consécration mondiale, avec notamment un magnifique titre en introduction, longue mélopée très dylanienne : »Telegraph Road », où Mark Knopfler livre vraisemblablement son plus beau solo de guitare.

Playlist strong addicts !

Une playlist variée et néanmoins thématique pour accompagner cette grise matinée : de l’effet des addictions diverses sur la production musicale de quelques artistes ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

playlist19112016

Les plus anciens lecteurs de ce blog connaissent déjà mon affection pour Johnny Thunders, qui s’est patiemment livré à une entreprise d’autodestruction à grands renforts d’héroïne. Evidemment, cette consommation immodérée a gravement nuit à ses talents au fur et à mesure que le temps passait, et, des débuts prometteurs de « So Alone » à tout ce qui suivit, les témoignages de cette lente descente ne manquent pas. L’album de ce jour est une compilation de trois concerts -dont un acoustique-, plutôt bien réalisée, qui l’inscrit plutôt vers les sommets d’une discographie à la fois complexe et décevante.

Le live de Led Zeppelin est peut-être le meilleur du groupe -aux addictions poudreuses et éthyliques prononcées-, mais s’avère, lui aussi, d’une écoute parfois un peu pénible : groupe de scène au talent incontestable, Led Zeppelin improvisait beaucoup sur scène, et ce qui prenait sans doute tout son sens dans le cadre d’un événement vivant perd beaucoup d’intérêt dans le cadre d’une écoute au disque. Et une version de « Whole Lotta Love », chanson d’une belle urgence s’il en est,  diluée sur près de 25 minutes, c’est franchement assez insupportable –sans même parler de la batterie pachydermique de John Bonham, qui tient difficilement dans un salon…-.

lux_ivy_crampsSerge Gainsbourg racontait à l’époque de la sortie de « Love on the beat » qu’il «s’était mis a wagon » le temps de l’enregistrement du disque, à savoir qu’il avait arrêté de boire –ce qu’il fit semble-t’il effectivement pendant les 8 jours qui précédèrent la séance de prise de photos pour la pochette de l’album. En revanche, il était trop accro aux Gitanes pour les laissé de côté…-. Pour le reste, on est face à du pur Gainsbarre, accompagné par de redoutables session men des meilleurs studios new-yorkais, en rupture avec les fulgurances reggae ou afro-antillaises, mais aussi des orchestrations et arrangements plus complexes, des années antérieures.

Finalement, l’addiction aux petits films d’horreur de série Z de Lux Interior et Poison ivy, les seuls deux membres réguliers des Cramps, a produit l’album le plus drôle et original de cette playlist –cliquer sur l’extrait ci-dessous et faites semblant d’avoir peur : ils auraient aimé ça !-.

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