Playlist « Déboulonnons de vieilles statues » !

Lorsque j’ai commencé à écouter de la musique classique, il y a plus de 40 ans, il était de bon ton de recommander comme solution quasi idéale les versions tardives du « Commandeur » Bruno Walter pour découvrir les dernières symphonies de Mozart –on recommandait aussi Böhm pour l’intégrale desdites symphonies, et j’en n’y ai jamais beaucoup accroché-. Comme je ne chérissais pas ces oeuvres, je n’avais jamais fait cette expérience, et ma discothèque en compte fort peu de versions, et des très typées et pas forcément très « mozartiennes » qui plus est. –Cliquer sur l’image pour la voir ne plus grand-.

L’autre jour, je suis tombé sur un « petit coffret à pas cher » comme les éditeurs savent en faire maintenant pour les rééeditions –mais je vous offre quand même la pochette d’origine, bien plus attrayante– de ces versions, de Bruno Walter, qui datent de la fin des années 50 et du tout début des années 60.

Verdict : je n’ai pas beaucoup aimé cette espèce de mollesse générale qui s’en dégage, une atonie très chantante mais une atonie quand même, un genre de mélancolie un peu surannée. De plus, l’orchestre n’est pas très beau et la prise de son d’origine semble assez terne, même si le remastering est très soigné. –Cliquer sur l’extrait pour vous en faire une idée vous-même-.

Bref, pour moi, ça reste Pinnock dans une optique HIP, Klemperer et Karajan EMI ou, surtout, Karajan Decca pour le couple 40+41 !

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Agréable cadeau -temporaire-

Grâce à l’achat, l’autre jour, de l’ampli dont je vous parlais un peu, je me suis vu offrir trois mois d’abonnement gratuit à un service de musique en ligne –sachant que comme ils sont malins, ils relèvent quand même mon numéro de CB et que je dois annuler moi-même l’abonnement à la fin des trois mois, sans quoi il devient payant…-.


Avant ce week-end, je n’avais guère eu le temps d’en profiter ni même de faire le tour de la question… Je connaissais ce service, qui a la réputation d’être performant pour ce qui concerne la musique classique et d’offrir des écoutes bénéficiant d’une excellente qualité sonore : après examen de la question ce matin, je peux confirmer que cette réputation n’est usurpée ni dans un cas –j’ai notamment pu écouter les valses de Strauss par Clemens Krauss que je cherchais un peu en vain ces dernières années-, ni dans l’autre, et que l’application maison, installée sur zoliMac uniquement pour le moment, bénéficie même d’une interface Airplay très décente, ce qui ne gâte rien !

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Playlist « Cuisine au beurre du Tour de France »

Sous ce titre étrange se cache une playlist où la cuisine au beurre et la pédalecelle su piano, pas celle du vélo, mais enfin, on est en juillet et le Tour de France commence demain– tiennent un rôle important.

Pourquoi, me direz-vous ? Poulenc est plutôt réputé pour une certaine forme de finesse que pour son embonpoint musical ! Oui, sans doute, mais Poulenc était également un amoureux de la pédale et souhaitait qu’on en mette abondamment dans sa musique !

Dans son langage clair et précis, volontiers gouailleur, il affirmait : « Parfois, lorsque j’entends certains pianistes m’interpréter, j’ai envie de leur crier : Mettez du beurre dans la sauce ! Qu’est-ce que c’est que ce jeu de régime » !

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Playlist « Champagne du petit matin »

Et hop ! Une playlist matinale, entamée juste avant 6:00 et écoutée en sourdine pour préserver les dormeurs du petit matin –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand : vous y trouverez de jolies choses pour bien débuter la journée !-.
La musique couvre cependant le chant des oiseaux qui s’en donnent à coeur-joie depuis l’aube ! 

Tout en la dégustant avec mon café, je fais le tour de la presse matinale, trouvant decidelà de quoi nourrir ma curiosité, parfois avec un petit temps de retard sur l’actualité très actuelle…

Après les 1/8 de finale, les bookmakers parient désormais sur une finale France – Croatie : et vous ?

Lundi soir avec Johann Sebastian

C’est lundi et, pour une fois, je suis rentré raisonnablement tôt du travail, suffisamment en tout cas pour me constituer une petite playlist dont je pourrai profiter aisément avant même de regarder le match de foot de ce soir s’il est intéressant –vérification faite, ce sera Belgique – Japon : a priori bof bof bof…-.

Playlist constituée uniquement de CD consacrés à Johann Sebastian Bach, ce qui est excessivement rare chez moi, puisque le côté « machine à coudre contrapuntique » -Ciel : quel sacrilège ! Parler ainsi de Bach !!!– du compositeur a tendance à me lasser assez vite en général. C’est pourquoi j’ai retenu des interprétations plutôt colorées –Concertos brandebourgeois dans une version qui a bien résisté au temps, Art de la fugue proposé dans une version pour orchestre très séduisante– ou jouées de manière contrastée –les albums pour piano de Pogorelich et d’Argerich, très bon dans leur genre, même si éloignés des préceptes les plus « HIP »-. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Les plus sagaces de mes lecteurs relèveront que « Tiens, pour une fois, pas de Variations Goldberg ! »… A ces insolents, je propose d’écouter le petit extrait ci-dessous : pas mal non plus, non ?

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Redécouvrons de vieilles connaissances…

Le changement de matériel évoqué dans la notule précédente me pousse à réécouter de vieilles connaissances que je connais plutôt très bien du point de vue sonore, puisqu’au gré de mes visites anciennes et nombreuses dans les auditoriums de la région, je m’en servais régulièrement pour aiguiser mes oreilles. J’ai même, quelques temps, dépanné deux magasins dont les tenanciers étaient mes amis, et je passais souvent mes samedis après-midi à y tenir le rôle de « conseiller – venceur – livreur ». En échange, j’y achetais mon matériel à prix coûtant : vu les marges pratiquées à l’époque –fin des années 80 / début des années 90-, c’était très intéressant, je ne suis pas sûr qu’il soit possible de pratiquer les mêmes marges de nos jours, où la concurrence de la vente en ligne et l’ouverture vers des boutiques hors de nos frontières ont largement contribué à faire baisser les prix.
Bref, on retrouve dans cette playlist –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– :

une assez fabuleuse intégrale des symphonies de Beethoven, qui fit l’effet d’une bombe à sa sortie en 1962, cohérente de bout en bout du point de vue de l’interprétation –dynamique, puissante, remarquablement maîtrisée– et à laquelle les dernières moutures soniques rendent parfaitement justice : largeur et profondeur de la scène sonore, beauté des timbres, rondeur des timbres malgré parfois un léger halo de réverbération superfétatoire;

un album de pop-rock encore enregistré en analogique aux premiers temps du numérique et bourré d’effets –rotations de phase, échos, réverbération artificielle…-, dont le contenu, aux accents parfois dylanesques, est souvent excellent. Le long « Telegraph Road » est une véritable aubaine pour tester une chaîne Hi-Fi !

une quatrième symphonie de Tchaïkovsky enflammée et passionnée, où l’enjeu, en matière de transparence sonore, est d’entendre le bruit du ventilateur qui sert à rafraîchir le chef d’orchestre pendant qu’il dirige… –Cliquer sur l’extrait ci-dessous pour découvrir cette belle version-;

enfin, une bande-radio de très belle qualité d’un concert de non moins belle qualité, puisque même à la fin de sa vie, un vieux et fatigué Karajan dirigeait Richard Strauss comme personne et que le live apporte un supplément d’âme à des interprétations de ce compositeur qui furent toujours remarquables, tout au long de la vie du chef.

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Tout changer pour mieux recommencer !

Je vous entretenais dernièrement des petits soucis rencontrés par mon préampli, et de la nécessité d’en changer. Finalement, le préamplificateur passif que j’avais commandé n’étais plus disponible et je me suis résolu à effectuer un choix radical : tout changer pour mieux recommencer ! J’ai donc racheté un ampli intégré ! –Cliquer sur l »image pour la voir en plus grand-.

Acheter du matériel Hi-Fi, même dans une ville de taille importante à l’échelle française, devient en fait assez peu aisé : les magasins ont peu à peu fermé leurs portes, et il n’en reste pas énormément où l’on peut écouter un minimum de musique dans de bonnes conditions avant de faire un choix –cf. la playlist ci-dessous, qui me permet d’éviter les traditionnels disques de jazz-rock hyper-démonstratifs des vendeurs : un disque de piano, un disque pour grand orchestre, un disque pour orchestre plus réduit et remarquablement transparent, un disque de rock avec jolies lignes de basse : de quoi trouver assez rapidement si on sait ce que l’on cherche : de toute manière, aujourd’hui, le progrès sont tels que ça se joue sur d’infimes détails…-.

Quant à tout l’ancien matériel, j’ai tout donné –c’est fou comme ça part vite en procédant ainsi : un premier « lâcher » de matériel, fin avril, avait trouvé preneurs en moins de 5 minutes; cette fois-ci, l’ensemble proposé était encore mieux, et réservé en moins de temps qu’il n’en fallait pour écrire le courriel…– !

Et le son du nouveau matériel, me direz-vous ??? Honnêtement, à mon âge et avec mes oreilles quinquagénaires, malgré une longue habitude d’écoute attentive de matériels nombreux et variés, je ne cherche plus la petite bête, l’excès de ceci ou le pas assez de cela. Ça fonctionne très bienvraiment très bien– à mes oreilles, ça s’insère harmonieusement dans le décor et j’en tire beaucoup de satisfaction auditive sans alléger outre mesure mon porte-monnaie, soldes et autres rabais –la gamme vient d’être renouvelée, et il faut vider les stocks de l’ancienne série– pour s’aligner sur les tarifs en ligne obligent !

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Les discographies comparées de Diablotin

BERLIOZ • SYMPHONIE FANTASTIQUE

« Immédiatement après cette composition sur Faust, et toujours sous l’influence du poème de Goethe, j’écrivais ma Symphonie fantastique avec beaucoup de peine pour certaines parties, avec une facilité incroyable pour d’autres. Ainsi l’Adagio (Scènes aux champs), qui impressionne toujours si vivement le public et moi-même, me fatigua pendant plus de trois semaines ; je l’abondonnai et le repris deux ou trois fois. La Marche au supplice, au contraire fut écrite en une nuit. J’ai néanmoins beaucoup retouché ces deux morceaux et tous les autres du même ouvrage pendant plusieurs années. » Hector Berlioz, in : « Mémoires »

Après le Boléro de RAVEL, la « Symphonie fantastique d’Hector BERLIOZ est sans doute l’oeuvre de musique classique française la plus fréquemment enregistrée : plus d’une centaine de versions sont régulièrement disponibles. La musique est portée par un programme assez délirant, une idée fixe » permet d’unifier les idées nombreuses et parfois disparates du musicien.

Petit et jusqu’à l’adolescence, j’écoutais, presque chaque dimanche, « La tribune des critiques de disques » à la radio : des critiques célèbres passaient en revue et « en aveugle » la discographie d’une oeuvre et « descendaient » à qui mieux-mieux les différents disques en présence, en s’engueulant copieusement et en étant rarement d’accord entre eux. A la fin, cependant, un consensus se dégageait pour désigner un vainqueur. L’émission a marqué beaucoup de mélomanes de ma génération et de la génération précédente, même si, avec le recul, l’exercice peut sembler vain aujourd’hui. Elle continue d’exister sous une forme plus apaisée de nos jours, toujours sur la même chaîne de radio, et toujours le dimanche.

Ce dimanche, je me fais ma propre émission –cliquer sur l’image pour voir en plus grand les différentes versions abordées-, en écoutant donc de plus ou moins larges extraits de quelques-unes des versions qui peuplent ma discothèque.

Evidemment, je ne travaille pas « en aveugle » –et certaines version sont si typées qu’on les reconnaît, de toute manière, les yeux fermés…– et je ne cherche pas à dégager « la meilleure version », puisque je sais déjà celles qui me plaisent le plus –à savoir : presque toutes les versions écoutées ce jour, avec une faiblesse pour les versions Karajan/Philharmonia (1954) et Ticciati/Orch. de chambre d’Ecosse (2011), en sachant que la version peut-être la plus proche de la lettre de Berlioz est celle de Gardiner (1993) -. Mais l’exercice est rigolo et permet de retracer une chouette histoire de l’évolution de l’interprétation, du jeu des orchestres et des perspectives en matière de prise de son –et de soin apporté à certaines rééditions– sur une soixantaine d’années.

Et à la fin, le grand vainqueur est « mes oreilles » puisqu’elles y ont trouvé un grand plaisir !

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La radio de l’été des blogueurs, saison 9

C’est l’été depuis quelques jours, et la saison s’annonce caniculaire si l’on en croit les prévisions les plus pessimistes –ou optimistes, selon l’opinion qu’on se fait de la chose : dans la plaine du Rhin, c’est assez difficile à vivre, climat continental et absence de vent obligent…-. C’est l’été, donc, et comme chaque année depuis 2010, « La radio de l’été des blogueurs » vous accompagnera tout au long de la saison.

Pour jouer, c’est facile, toutes les règles sont en ligne : même propriétaire, mais nouveaux locaux ! Le logo officiel se fait encore attendre, et une playlist de l’ensemble des choix des participants sera bientôt disponible.

Pour ma part, il s’agira de ma sixième saison -depuis la saison 4, donc-. Pour mémoire, vous pouvez retrouver mes précédents contributions en suivant les liens ci-après :
saison 4saison 5 et 5Bissaison 6saison 7saison 8

Cette année, je vous propose de découvrir un très chouette album qui a bercé mes années lycée, ce qui ne nous rajeunit pas tout-à-fait. Le groupe accompagnait très agréablement les périodes où, pour faire bonne figure, je faisais semblant de réviser pour préparer mon baccalauréat. A ma connaissance, cet album n’a jamais été réédité en CD et il faisait partie des deux albums français que j’ai longtemps cherché à me procurer, ce qui est chose faite depuis quelques temps… Vous retrouverez traces de cette quête ici ou . Bonne découverte !

Vie et mort du prédicat…

La nouvelle avait fait l’écho d’une bombe et les choux gras de la presse lorsqu’on avait découvert que l’école et le collège enseigneraient désormais la notion de prédicat en grammaire, il y a quelques années : cette terminologie nouvelle pour les non latinistes, apparue avec les programmes officiels de l’Education nationale en 2016, était alors totalement neuve en France… –Cliquer sur l’imagette de gauche pour retrouver une trace, plus nuancée que bien d’autres, de cette « affaire »-.

Le prédicat va disparaître en catimini mais officiellement dès la rentrée scolaire prochaine, du fait de la publication d’ajustements programmatiques pour l’école, qui proposeront l’adoption d’une terminologie usuelle sans doute plus traditionnelle. –Cliquer sur l’image ci-dessous pour retrouver vos vieux réflexes grammairiens d’antan…-.

Beaucoup de bruit pour rien, puisque dans les faits, la grammaire reste la mal-aimée des écoliers et collégiens français –et de beaucoup de leurs parents aussi, sans doute !-. 

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