Playlist « Evocation de la mer »

Comme la perspective de passer des vacances estivales à la mer -ou ailleurs…- s’éloigne à grands pas ces derniers jours –même si les travaux de rénovation avancent plutôt vite et bien, ils sont d’ampleur, chronophages et s’avèrent un peu coûteux-, je me suis rabattu sur une playlist où de chatoyantes sonorités évoquent cette mer… –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

On retrouve donc, évidemment, « La Mer », de Claude Debussy, oeuvre « impressionniste » très agréable, et son presque pendant stylistique « Les Océanides », de Sibeliusune très belle pièce, restée longtemps peu connue, mais néanmoins vraiment belle !-. La symphonie « Hebridean » de Granville Bantock est sa première, et, à mes oreilles, sa plus belle. Elle s’inscrit dans une veine post-romantique, mobilise un orchestre important et distille quelques magnifiques sonorités –cf. extrait ci-dessous– ! Enfin, l’ouverture « Les Hébrides » de Mendelssohn, qui complète, sur cet album, une troisième symphonie solidement charpentée, vient achever ce rapide voyage marin…

Une petite matinée de relâche, avant de poursuivre mes activités de décollage de papier peint –qui sont presqu’achevées : à partir de demain, les longs travaux de peinture (± 80 mètres carrés de plafond et au moins autant de murs) et de mise aux normes électriques pourront débuter– !

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Playlist « American way to Beethoven »

Dans la décennie qui suivit la seconde guerre mondiale, c’est sans doute aux Etats-Unis que les orchestres étaient au plus haut niveau : les musiciens avaient été largement préservés du conflit, d’une part, et de nombreux chefs européens parmi les plus célèbres s’étaient installés là-bas pour échapper à la guerre et au fascisme, d’autre part. Si le cas le plus célèbre reste Arturo Toscanini, qui déposa ses valises à New York, Cleveland et Chicago ne furent pas en reste, avec les arrivées respectives de George Szell et Fritz Reiner, hongrois tous les deux.
A eux trois, ils formèrent le « courant objectiviste » –s’abstraire des traditions interprétatives jugées trop romantiques ou subjectives telles qu’elles s’étaient développées en Europe vous l’impulsion de chefs comme Furtwängler ou Mengelberg, par exemple– en annonçant se plier aux seules exigences écrites sur la partition, sans idiosyncrasie superflue.

Le caractère tyrannique des trois lascars –plus connus pour leur efficacité et leurs coups de gueule que pour leur bonhommie-, et l’accueil enthousiaste du public américain les confortèrent dans cette approche, très appréciée, semble-t-il, des discophiles et des critiques de l’époque.
Ils y instaurèrent donc de nouveaux dogmes interprétatifs, faits de rigueur assez sèche et de virtuosité, qui interdirent par exemple à Celibidache, déjà fantasque et pas du tout réputé pour son efficacité en répétition, de trouver un orchestre acceptant de l’accueillir lorsqu’il quitta Berlin, et conduisirent leurs orchestres vers les plus hauts sommets.

Dans Beethoven, ça fonctionne étonnamment bien ! Et la playlist de ce jour –consacrée aux symphonies n°3, 5, 6 et 7 par l’orchestre de Chicago sous la direction de Fritz Reiner– est, à ce titre, tout-à-fait bienvenue ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.


Edit : Les versions de Fritz Reiner sont à la fois vives et puissamment architecturées. Comme celles de Toscanini, elles s’avèrent remarquablement « philologiques », mais sont bien mieux enregistrées. Evidemment, point d’arrières-plans métaphysiques ici… Les mieux réussies de cette série sont sans doute les symphonies 3 et 7. Les trois derniers mouvements de « La Pastorale » sont également très beaux, mais la 5ème me semble manquer un peu de passion, même si elle est fort bien construite et avance avec ardeur.

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Playlist « Morceaux de concerts »

Alors que nous avons quitté –définitivement ?- la période glaciaire, qui n’aura finalement guère duré –et après tout, c’est l’hiver, il n’est donc pas tout-à-fait étonnant qu’il puisse faire froid…-, et tandis que les travaux de rénovation de notre futur nouvelle appartement avancent lentement –j’ai quand même réussi à faire de la plomberie sans provoquer d’inondation !-, mes journées, pourtant longues, comptent trop peu d’heures pour que je puisse, en plus, consacrer un peu de temps à l’entretien de mes oreilles, ou même à lire quoi que ce soit d’autre que mes deux quotidiens nationaux et un quotidien anglais chaque matin –tôt, forcément tôt…-.

Néanmoins, ce matin, j’ai mis à tourner une courte playlist –une vingtaine de minutes– de petites pépites –à mes oreilles, au moins– enregistrées en concert, n’ayant pas le temps d’écouter un album complet ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand et sur l’extrait ci-dessous pour en profiter un peu aussi ! -.

Ça habille très bien ce petit matin, juste avant de partir : aujourd’hui, empaquetage de livres qui vont être donnés pour certains à une médiathèque –20 kilos-, pour d’autres à différents instituts universitaires –histoire : 20 kilos, linguistique : 5 kilos, langue et culture régionale : 12 kilos– : pas assez de place pour tout garder, mais je ne doute pas qu’ils connaîtront une nouvelle vie sur leurs nouvelles étagères !

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Surprise pour survivre à l’hiver

L’hiver s’est tardivement installé, accompagné d’une belle grippe qui m’a trouvé tout courbaturé et fiévreux depuis hier. Comme j’avais beaucoup de choses à faire –dont un faramineux devis de plus de 3 000 € pour refaire l’électricité dans une seule pièce, en vue de l’installation de notre future nouvelle cuisine :  on s’étonne ensuite que certains préfèrent passer par des marchés parallèles…-, je ne m’en suis pas assez préoccupé hier, et je paie l’addition ce matin : j’ai ‘impression d’avoir un marteau-piqueur dans la tête !

Néanmoins, j’ai trouvé de quoi agrémenter le rayon des surprises du blog, et c’est ici. En Allemagne, il fut, de très loin, le musicien le plus célèbre et admiré de son temps, et, lorsqu’il refusa un poste à Leipzig, la ville dut contenter, « faute du meilleur »,  d’un « musicien médiocre », lequel n’était autre que Bach… Je vous laisse découvrir tout cela, qui sied admirablement à un dimanche au coin du feu, loin des derniers frimas de l’hiver ! ENJOY !

Playlist « rares nouveautés »

Evidemment, tout occupé par d’autres considérations bassement pratiques et matérialistes quand elle ne sont pas professionnelles –j’ai cumulé plusieurs journées de 12 heures de labeur en ce froid mois de février-, j’ai eu très peu de temps pour profiter des soldes et glaner quelques nouveautés sortant complètement de l’ordinaire ! Mais, malgré tout, quelques trouvailles heureuses sont venues abonder ma discothèque –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-, que j’écoute avec intérêt et plaisir depuis tôt ce matin, faute d’avoir pu en profiter vraiment auparavant.

« Joseph et ses frères » n’est pas l’oratorio le plus connu de Handel, ni son plus réussi, d’ailleurs, mais il s’écoute facilement cependant, et reste d’un intérêt constant. L’album est bien enregistré et bénéficie d’un livret trilingue de belle qualité –ce qui devient rare de nos jours-. C’est moins épique et globalement plus sombre que ses oratorios les plus connus, mais l’histoire s’y prête assez bien, avec ses multiples rebondissements et ses nombreux personnages.

« Sheherazade » de Rimsky-Korsakov trouve en Kirril Kondrashin un interprète d’exception, bien aidé par les timbres magnifiques du Concertgebouw d’Amsterdam, aux couleurs chatoyantes : un très beau disque ! Peut-être bien la plus belle version de cette oeuvre dans ma discothèque !

Suit un album consacré à des concertos pour divers instruments -violon, flûte, basson…- d’Antonio Vivaldi, pour changer un peu des sempiternelles « Quatre Saisons ». Une belle version, qui supporte bien le poids des ans, comme beaucoup des productions cet ensemble avec ce chef : c’est toujours très bien fait, très agréable d’écoute, avec juste ce qu’il faut d’engagement pour ne pas heurter les oreilles tout en soignant les timbres et en prenant appui sur des tempi suffisamment vifs pour ne pas sombrer dans l’excès de romantisme fade. –cf. extrait ci-dessous-.

Enfin, je me suis fait une joie d’écouter la septième symphonies de Sibelius dans cette vigoureuse version du grand chef russe Yevgeny Mravinsky  –j’aime moins la troisième, et ne suis pas un fan acharné de Debussy…– dont Karajan disait : « Il y a lui, moi, et les autres ». C’est à la fois austère et passionné. Vraiment, une belle version de cette très belle symphonie !

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Février cahin-caha

Outre un agenda professionnel excessivement chargé durant trois semaines, février m’a vu devoir commencer à m’occuper de vider-rénover l’appartement où nous allons bientôt emménager, ce qui n’est pas une mince affaire ! Evidemment, avec tout cela, mes oreilles sont laissées en déshérence et je n’ai pas eu le temps, non plus, de concocter la moindre surprise mensuelle…

Les derniers week-end nous ont donc vu faire le tour des cuisinistes, pour dessiner des plans, choisir des façades –et TheCookingCat est à la fois exigeante et indécise, ce qui ne facilite pas les choses ! -, harmoniser lesdites façades avec des plans de travail, et, surtout, négocier des prix ! Ça, c’est en définitive beaucoup plus facile que je ne l’imaginais : il suffit de faire établir plusieurs devis et de les soumettre aux concurrents d’en face –il y a quatre ou cinq boutiques dans la même rue de la zone commerciale où nous nous sommes rendus– et, comme par magie, les prix ont une réjouissante tendance à rapidement décroître…


Au bout du compte, nous avons opté pour celui qui avait le mieux répondu à notre demande et qui était le moins médisant sur ses confrères, même s’il n’était pas le mieux-disant en termes de « remises exceptionnelles et matériel offert gracieusement ». On a quand même réussi à négocier une remise de l’ordre de 24%, ce qui pourra sembler beaucoup, mais s’avère assez faible eu égard à certaines remises de l’ordre de 35 à 45% constatées ailleurs. Après six heures –en deux fois quand même-passées chez lui, une jolie cuisine a émergé, permettant à la fois de répondre aux contraintes d’un espace un peu biscornu et d’apporter une touche esthétique et pratique à l’endroit !

Depuis quelques jours, donc, il faut maintenant vider cet appartement de centre ville –3 pièces, 85 mètres carrés, hauteur sous plafond de 3 mètres, soit suffisamment de place pour deux personnes, et une place de parking privé, ce qui est important en ville…– que j’avais acheté il y a 19 ans –encore un an de traites à payer…– et que je louais à mes parents.
Avec l’aide des nains, de leurs copains et d’une camionnette, c’est allé assez vite hier –beaucoup plus vite que ce que j’avais imaginé : ils ont ramené, notamment, un géant de 103 kilos et 1,95 mètres, fort comme un Turc…-, une fois les meubles répartis –ce qu’on donne et à qui, ce qui part à la déchèterie– !

Ne reste plus qu’à faire repeindre les murs et refaire les sols à notre goût –NainJunior, qui, avant de faire des études d’anthropologie et de lettres classiques, a obtenu un BEP de peintre au cours de sa scolarité chaotique, en sera chargé… Il sera assisté de miniNain, qui héritera, en échange de la voiture grand-paternelle– faire quelques petits travaux de plomberie et d’éléctricité, et surtout faire installer la fibre dans le logement –incontournable, et gratuit ! – puis se profilera, déjà, le déménagement !

Les miracles d’une belle restauration !

Le cycle « Der Ring des Nibelungen » de Wagner, enregistré -sous le manteau- par Furtwängler à la Scala de Milan au printemps 1950, est vraiment excellent, mais si mal enregistré que, pendant longtemps, j’avais laissé tomber son écoute : selon les éditions, ce qu’on entendait allait du médiocre absolu au tout juste passable.
Il s’avère qu’une entreprise française l’a patiemment et miraculeusement restauré, rendant son écoute désormais aisée et même assez agréable aux oreilles : suppression du pleurage, d’une grande partie du souffle et de divers artefacts sonores, élargissement de la scène sonore et mise en perspective des voix, rééquilibrage des instruments, dynamique largement accrue… –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Le seul défaut de ces CD, outre un prix relativement élevé, est en définitive la relative laideur des pochettes –mais elles ne s’écoutent pas…-.
En revanche, le traitement numérique des meilleures sources disponibles semble à la fois complexe et fondé sur des concepts à la fois scientifiques et psycho-acoustiques :  en fait, peu importe, l’essentiel est que le rajeunissement est spectaculaire –digne des meilleurs studios de cette époque– et permet désormais d’entendre cette excellente version dans les meilleures conditions possible !
Et ce court extrait devrait vous en convaincre sans peine…

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Copie et copie…

« They play the same kind of negro music than the Beatles, but with far more technical skills ».

C’est ce que l’on pouvait lire dans la revue « The Gramophone » en 1963, lors de la sortie du premier disque des Rolling Stones.
Les deux vidéos ci-dessous confirment aisément ces propos : la reprise de cette excellente chanson de Chuck Berry me semble infiniment mieux maîtrisée par les cailloux que par les scarabées : soutien rythmique beaucoup plus adéquat –la batterie de Ringo Star fait beaucoup de bruit pour pas grand-chose et la basse de Wyman est à la fois plus mobile et plus variée que celle de son « rival », le pire bassiste qu’ait entendu le grand compositeur, arrangeur et producteur Quiny Jones selon son aveu-, sans même parler de la fluidité de l’aisance des guitaristes, bien meilleurs chez les Rolling Stones ou de l’assimilation du texte par l’un ou l’autre des chanteurs : Mick Jagger y met une morgue qui manque cruellement dans la version chantée par les Beatles.

 

L’occasion de relancer une vieille querelle, qui remonte presqu’à cette époque et qui ne sera sans doute jamais définitivement tranchée !!!

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