Coup sur coup, le mois de mars, cette année, a vu la disparition de deux remarquables pianistes –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– : • Byron JANIS (1928-2024), pianiste virtuose américain, surnommé le « Horowitz américain » à ses débuts –il fut en effet élève de celui-ci dans son adolescence-, gendre de Gary Cooper, au répertoire assez restreint et à la carrière de météorite, faute de santé essentiellement. Ses « Tableaux d’une exposition » de Moussorgsky, enregistrés en 1961, restent légendaires.
• Maurizio POLLINI (1942-2024), italien, à l’immense répertoire – de Mozart à Varèse, en passant par Beethoven, Chopin et tous les romantiques et Bartok-. Superbe technicien du clavier, auquel, curieusement, je n’ai jamais beaucoup accroché –je n’accroche pas plus à son « maître », Arturo Benedetti-Michelangeli, je les trouve aussi techniquement impeccable que glacial l’un que l’autre– ! Du coup, malgré une très abondante production, je n’ai que très peu de ses disques sur mes étagères, et je les écoute rarement.
Le retour en train du séminaire, en fin de semaine dernière s’es avéré aussi épique qu’il y a quelques années, lorsque nous avions été largués en rase-campagne faute de correspondance… Cette année, la SNCF fait mieux : elle prévient par texto du retard prévu, pour cause « d’accident de personne sur une voie ». Du coup, envoi des secours et enquête de gendarmerie ont provoqué un bazar incommensurable sur tout le réseau ferré ouest –en gros: tous les trains au départ ou à l’arrivée de Montparnasse-, les retards étant estimé entre 2 et 3 heures…
Le train que j’avais réservé devait partir vers 12:30, il était annoncé avec 1h40 de retard a minima, et aucune garantie de correspondance à Paris-Est. J’ai cependant réussi à me faufiler dans le train de 10:25, parti vers 12:45, après âpres négociations avec le chef de quai : voyage debout dans la voiture-bar pendant deux heures, avant de trouver une place assise en première classe pour la seconde partie de ce périple. A la fin, je suis arrivé à bon port vers 17 heures !
Avec cette compagnie, tout est décidément possible pour compliquer la vie des voyageurs ! On ne m’y reprendra plus, puisque j’échapperai bientôt à ces séminaires et autres colloques !
Demain, dès les premières lueurs du jour, j’effectue mon dernier périple professionnel pour un séminaire qui avait été tenu en visioconférence l’année dernière grève du rail oblige.
Départ demain matin à 05:45 de la maison, où je serai de retour vendredi à 17 heures environ. Pas passionnant –heureusement j’ai téléchargé revues, livres et films sur mon iPad-, mais l’occasion de retrouver une dernière fois de lointains collègues avant mon prochain départ en retraite –dans moins de huit mois désormais, desquels il faut déduire les périodes de congés– !
Rarement représentation générale aura connu une telle ovation finale à l’opéra national du Rhin, de mémoire de Diablotin ! C’est un tonnerre d’applaudissements frénétiques qui salua longuement les derniers accords, au tomber du rideau, devant un public de connaisseurs –tous les clubs wagnériens d’Alsace, de Bade-Würtenberg et de Rhénanie-Palatinat s’étaient donnés le mot pour assister à ce spectacle, la précédente représentation de Lohengrin à l’ONR remontant à 30 ans-.
Tout a été remarquable, de la mise en scène aux décors et aux costumes, sans oublier les chanteurs solistes –dont une Ortrud, Martina Serafin, arrivée au pied levé de Rome la veille pour remplacer la titulaire prévue, souffrante-, les choristes et l’orchestre : une très grande soirée, qui s’inscrit dans ma mémoire au même très haut niveau que le Ring historique donné à l’ONR de 2007 à 2011 !
Mardi –hier– , mon fournisseur de billets d’opéra m’a appelé tôt le matin pour m’informer qu’en fait, non, la générale de Lohengrin ne se déroulerait pas le soir-même, mais jeudi soir –soit demain soir– ! Il a fallu que me réorganise donc quelque peu pour pouvoir y assister tout de même…
En attendant, le début de la semaine été consacré à la réécoute de certaines symphonies de Bruckner extraites de l’intégrale que Karajan lui consacra dans des enregistrements parus entre la fin des années 70 et le tout début des années 80. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
En France, cette intégrale fut, à l’époque, diversement accueillie, du fait, notamment, de prises de son pas extraordinaires –le dernier remastering en CD a grandement amélioré les choses– ; en Allemagne et en Angleterre, en revanche, elle fut aussitôt citée comme référence incontournable –le chef autrichien étant même paré du titre de plus grand chef bruckérien vivant– devant celle de Günter Wand, parue à peu près à la même époque, et les deux intégrales d’Eugen Jochum, alors beaucoup plus apprécié en France.
Contrairement à Eugen Jochum, surnommé « Mister Stop and go » par la critique anglo-saxonne du fait de tempi relativement mouvants au service d’une expressivité de l’instant, Karajan est rythmiquement très stable et privilégie une tension qui se développe dans la durée : les deux approches sont pertinentes et satisfaisantes. Les meilleures réussites du chef autrichien se comptent, à mes oreilles, parmi les symphonies qu’il fréquenta le plus : septième, neuvième et surtout huitième qu’il donna le plus fréquemment en concert tout au long de sa vie de chef.
Pour faire bonne mesure et apaiser mes oreilles entre deux symphonies, la playlist de ces derniers jours a également comporté deux disques plus reposants : • un très bel album consacré à de la musique chorale d’Orlando Gibbons a-datant des tout débuts du XVIIè siècle –le compositeur préféré de Glenn Gould, qui n’en était pas à une excentricité près- ; • un album de Diana Krall, « Wallflower » –2015-, composé de reprises plus ou moins réussies –et assez doucereusement et uniformément sucrées, voire même un peu trop à mon goût…– de pop songs célèbres d’artistes et périodes variés.
Pas de matinée à l’opéra en ce dimanche, ce sera mardi en soirée pour voir et entendre ceci lors de la générale. Comme je l’ai écouté il n’y a pas si longtemps, je n’ai même pas besoin de le « réviser » pour me le remettre en mémoire ! Excepté Tannhaüser, que je n’aime pas et auquel je n’ai encore jamais accroché pour le moment, il s’agit du dernier opéra de Wagner que je n’avais pas encore vu en représentation : j’ai eu la chance de tous les écouter au moins une fois à l’opéra, à Strasbourg ou ailleurs.
Pour revenir à la playlist de ce jour, elle est composée de variations autour de la note bleue. Les quatre albums, pioché au hasard dans ma discothèque blues qui est relativement convenablement achalandée –au grand désespoir de TheCookingCat qui déteste ce genre musical, ce qui reste inexplicable pour moi…-, ont été enregistrés entre 1960 –Muddy Waters– et 1965 –The Paul Butterfield Blues Band-. Ce n’est pas tout récent, mais ça reste excellent ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Il va sans dire que TheCookingCat a pris ses jambes à son cou 😈 !
Archivez, archivez, qu’ils disaient ! Il en restera peu-être quelques chose, ajouterai-je ! Je vous racontais dernièrement que j’avais eu besoin d’accéder à mes antiques archives gravés, en double, sur CD-Rom et qu’à cette fin, j’avais dû racheter un lecteur Superdrive.
L’accès aux fichiers a donc été aisé, les fichiers n’étaient pas corrompus, mais quelle galère pour ouvrir les plus anciens d’entre eux, réalisés sous QuarkXPress 3 avant même l’émergence des processeurs PowerPC, soit au bon vieux temps des Motorola 68040 ! Normalement, on doit pouvoir les ouvrir sur une version récente du logiciel moyennant un convertisseur que j’avais eu un jour qui ne semble plus accessible sur le site de l’éditeur mais que j’ai fini par retrouver dans une autre boîte d’archive, sur une disquette Iomega ZIP !!! Il me reste même des disquettes syQuest 135 –dans l’absolu, c’est nettement mieux que les Iomega ZIP, mais le lecteur était plus cher et n’a pas survécu aux changement d’interface, restant scotché au SCSI : tous mes disques SyQuest sont bons pour la poubelle…-.
Ne restait donc qu’à trouver le lecteur de disquettes USB : en diablotin ordonné à ses heures, je savais l’avoir rangé avec disques durs et câbles variés dans un joli carton ! Et c’est ainsi que j’ai eu la joie de retrouver mes plus anciens fichiers !
Dit comme ça, ça semble simple, mais ça m’a coûté quelques heures de galère !
J’ai trouvé il y a peu de temps à prix fracassé la première intégrale des symphonies de Sibelius par Neeme Jarvi, parue chez BIS au courant des années 80 et enregistrées à Göteborg, l’une des meilleures salles de concert d’Europe et du monde selon l’avis d’acousticiens et de musiciens. Cette intégrale, que je déguste par étapes en profitant également des pièces d’accompagnement, est assez rapidement tombée dans les oubliettes de l’histoire du disque, reléguée par l’éditeur lors de la parution des symphonies de Sibelius par l’orchestre de Lathi dirigé par Osmo Vänskä, nouvelle référence aussitôt désignée par la presse spécialisée. C’est, à mon avis, profondément injuste : l’intégrale de Neeme Jarvi, chef estonien, n’est pas moins belle, mais très complémentaire et, surtout, remarquablement enregistrée. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
A l’aube de l’ère du Compact Disc, l’éditeur suédois BIS Records, encore tout jeune, avait beaucoup à prouver pour faire sa place sur le marché. Il le réalisa en proposant des prises de son somptueuses -très grande dynamique qui justifie l’avertissement des pochettes, timbres et spatialisation en largeur et en profondeur remarquables…-, éditées en CD puis en SACD, et un répertoire essentiellement centré sur les compositeurs et les orchestres nordiques –Sibelius, Grieg, Nielsen ; Oslo, Bergen, Göteborg, Lathi…-, qui s’est progressivement élargi ensuite. Au sein de ma discothèque, tous les disques de cet éditeur font partie des tout meilleurs enregistrements, et cette intégrale des symphonies –qui est à mes oreilles la mieux enregistrées de toutes avec celle de Segerstam chez Ondine, label finlandais– fait partie de la crème de ces productions !
En 2023, BIS Records a été racheté par Apple, sans que l’on sache encore très précisément quel sera le mode de diffusion des futures productions.
Aujourd’hui, je vous offre un gabarit qui pourra servir à ceux qui écoutent encore des disques vinyles : il vous permettra d’aligner parfaitement votre cellule, tout simplement en respectant le mode d’emploi simplissime attaché à l’objet : vous le trouverez ici.
Aligner une cellule est important pour obtenir un angle aussi exact que possible entre le diamant et le sillon du disque : cet angle devrait rester droit en permanence ; le gabarit permet de s’approcher au mieux de cette perpendicularité en tout endroit du disque.
Pour ceux qui avaient séché leurs cours de géométrie au collège, vous pouvez également trouver des gabarits dans le commerce, il vous en coûtera entre 8 et 50 euros, selon qu’ils seront en carton ou en plastique…
Les 40 ans du Mac sont l’occasion de publier, ici ou là, toute une série d’articles plus ou moins nostalgiques pour les quinquagénaires qui ont connu ces temps lointains de l’émergence de « l’informatique ».
Aujourd’hui, le regard est porté sur la disquette, qui connut son heure de gloire durant les années 80 et 90, avant qu’un certain Steve Jobs décide d’en supprimer le lecteur lors de l’annonce du tout premier iMac, en 1998. Progressivement, la disquette fut remplacée par la clé USB.
Avec dans le meilleur des cas, une capacité de stockage limitée à 1,44 Mo (!!!), la disquette s’avèrerait évidement totalement dépassée de nos jours, où l’unité de bas semble être le Go… Pourtant, pendant longtemps, les logiciels vendus en boîte étaient inscrits sur un nombre plus ou moins élevé de disquettes que l’on insérait, l’une après l’autre –la création d’un jeu de sauvegarde était par ailleurs un processus relativement long et fastidieux…-, dans le lecteur afin d’installer une application. Ainsi, MacOS 8 était-il livré dans une boîte comprenant une vingtaine de disquettes -pour ma part, j’avais une version sur CD Rom, autre support désormais disparu…-.