Playlist « Bonne humeur »

Pour bien commencer la journĂ©e, une assez courte playlist pleine de bonne humeur, comprenant notamment l’un des tout meilleurs albums –trop mĂ©connu malheureusement– de rock français et deux autres albums remplis d’allĂ©gresse. Jubilatoire !Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

đź‘żLes ligues fĂ©ministes de vertu vont me tomber sur le paletot pour avoir osĂ© montrer la pochette de « Smell Of Female » … Quand on sait qu’en plus l’album contient un excellent titre intitulĂ© « Faster Pussycat » !!!

Playlist « raretés (relatives…) »

En ce dĂ©but de dimanche matin Ă  la mĂ©tĂ©o bien morne –le ciel est bas, le brouillard tarde Ă  se lever et on ne devrait pas voir le soleil de la journĂ©e…-, une playlist entamĂ©e quasiment au pied du lit, donc fort tĂ´t, est dĂ©jĂ  en train de s’achever ! Elle est composĂ©e de raretĂ©s relatives, que l’on peut dĂ©gotter sans trop de peine , en cherchant un peu, lorsqu’on sait qu’elles existent. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

De l’album des Cure, je n’ai Ă©coutĂ© que les versons acoustiques de ce double best of : ça ne change pas fondamentalement les choses, mais les chansons, bien choisies, rĂ©sistent Ă©tonnamment bien Ă  ce traitement et Robert Smith est un excellent chanteur ! –Cf. extrait ci après, mais Ă©galement l’extrait vidĂ©o, un peu pus tardif mais rĂ©alisĂ© selon le mĂŞme concept et avec le mĂŞme instrumentarium  en fin de notule, dont la chanson ne figure pas sur le disque-.

Le live des Cranberries a été enregistré à Milan en 2010, le son en est relativement décent, même si la voix, par moments, est un peu lointaine. Le groupe, dans ces années-là, se produisait triomphalement à travers l’Europe, et l’ensemble est de fort belle tenue !
Enfin, Paradiso est un concert de Joy Division enregistrĂ© au Club Paradiso d’Amsterdam le 11 janvier 1980, et c’est sans doute le plus connu des enregistrements pirates du groupe, et probablement le meilleur, puisqu’il bĂ©nĂ©ficie de très bonnes conditions techniques. La prestation du groupe n’est pas impeccable : pas mal de pains Ă  la basse ou Ă  la guitare, mais la voix de Ian Curtis reste toujours aussi prenante et l’enchaĂ®nement de la set-list est implacable ! J’aurais bien aimĂ© y ĂŞtre –je n’ai dĂ©couvert le groupe qu’en 1981, quand il n’existait dĂ©jĂ  plus…-.

La cancel culture frappe les Rolling Stones !

Le phĂ©nomène n’est pas nouveau, la cancel culture atteint depuis quelques annĂ©es le monde de la musique : ainsi, par exemple, l’OpĂ©ra de Paris avait dĂ©baptisĂ©, il y a quelques annĂ©es, la «Danse des nĂ©grillons» de La Bayadère, la renommant pudiquement «Danse des enfants». Je vous en avais par ailleurs citĂ© l’un ou l’autre exemple que vous pourrez retrouver, notamment, dans cette notule.

Le phĂ©nomène frappe mĂŞme, dĂ©sormais –temporairement ?-, les Rolling Stones –les mauvais garçons se seraient donc assagis avec l’âge ! -. De fait, Ă  l’occasion de leur actuelle tournĂ©e amĂ©ricaine. Ils ont supprimĂ© l’un de leur hit majeur de leur setlist -cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-. On verra ce qu’il en sera lors d’une future tournĂ©e europĂ©enne ! C’est Ă  lire ici.

Je suis affligé…

Playlist accompagnée

Aujourd’hui, afin dĂ©velopper un peu la technique encore très fruste de mon jeu de guitare, j’accompagne cette playlist des « plans blues » –le blues est une succession de plans sur douze mesures, et l’on peut facilement les accoler dans Ă  peu près n’importe quel ordre, pourvu qu’on respecte le schĂ©ma formel d’enchaĂ®nement d’accords : ça sonne toujours bien ! C’est très pratique ! -que je commence Ă  apprĂ©hender avec mon patient professeur.
Ça change un peu des gammes dans tous les sens auxquelles je m’astreins lorsque j’ai un peu de temps disponible…

Cela me permet, en outre, de profiter de ces quatre excellents albums, tous enregistrĂ©s par des maĂ®tres du genre ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Playlist « Impressionnisme musical »

Après une semaine de disette totale pour mes oreilles, j’écoute depuis tĂ´t ce matin une playlist composĂ©e d’oeuvres gĂ©nĂ©ralement dĂ©crites comme « impressionnistes » de Claude-Achille DEBUSSY, musicien que je connais assez peu et que j’ai bien du mal, en rĂ©alitĂ©, Ă  totalement apprĂ©cier. Pourtant, ce coffret-anniversaire « tout Debussy » est constituĂ© de versions gĂ©nĂ©ralement très recommandables, et ce ne sont donc pas les interprĂ©tations des oeuvres qui sont Ă  mettre en cause. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

En fait, en dehors de « La Mer », que j’aime beaucoup, il y a plein de choses qui m’échappent dans cette musique : les oeuvres pour piano avancent lentement au risque du sur-place –malgrĂ© de très beaux moments, je m’y ennuie en dĂ©finitive assez vite-, je n’aime pas ses mĂ©lodies pour voix et piano -ici, c’est essentiellement liĂ© Ă  mon peu d’attrait pour ce genre plus qu’Ă  la production du compositeur-.
A la limite, son opĂ©ra « PellĂ©as et MĂ©lisande » est encore ce qui parle le plus Ă  mes oreilles, et, cependant, il ne s’y passe pas grand-chose non plus -j’ai eu du mal Ă  rester Ă©veillĂ© jusqu’au bout lorsque je l’ai vu/entendu Ă  l’opĂ©ra il y a quelques annĂ©es, ce qui m’arrive très rarement…-, mĂŞme si certains passages musicaux sont, en effet, d’une beautĂ© ineffable.
Ainsi autant j’aime Ă©normĂ©ment Ravel et Satie, autant Debussy me laisse dubitatif.

Serais-je insensible aux charmes de l’impressionnisme musical ?

Playlist « So British »

Faute de temps en cette pĂ©riode professionnellement très chargĂ©e –et ça ne semble pas prĂŞt de s’arrĂŞter-, les dĂ©couvertes de beaux albums s’avèrent rares en ce moment !
J’ai cependant trouvĂ© un magnifique disque proposĂ© par l’un des plus fins chroniqueurs de la sociĂ©tĂ© anglaise, Ray Davies, plus connu pour son oeuvre de crĂ©ateur au sein de son excellent groupe, The Kinks, que pour ses crĂ©ations solitaires. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

L’album est d’autant plus rare qu’il n’est pas disponible en tant que tel, mais uniquement en complĂ©ment d’une compilation consacrĂ©e au groupe parue en 1997 –mais les chansons regroupĂ©es sur l’album sont bien plus anciennes-. Ray Davies, sur des musiques gĂ©nĂ©ralement moins brutes de dĂ©coffrage que celles des Kinks –au moins Ă  leurs dĂ©buts– et parfois inspirĂ©es par une ambiance du Music-Halll qu’il affectionnait tant, donne libre cours Ă  ses chroniques « So British », faites de tendres moqueries et d’une bonne dose de nostalgie.

Et c’est absolument formidable !

Playlist « 1967 »

Poursuivant sur ma lancée de la notule précédente, je pioche des albums passionnants réalisés en 1967, sans même avoir besoin de remonter à « Between the Buttons », si représentatif du Swinging London et dont je vous ai déjà entretenu un peu plus longuement ici.
Tous les albums de cette playlist s’avèrent en fait bien plus passionnants que le « Sgt. Pepper’s… » mĂŞme s’ils n’en possèdent vraisemblablement pas l’aura et que leur influence a sans doute pesĂ© moins lourd, encore que ce soit discutable pour le deuxième d’entre eux, puisque Country Joe And The Fish fut le premier groupe Ă  sortir un « album psychĂ©dĂ©lique » aussi tĂ´t qu’en janvier 1967, prĂ©dĂ©cesseur du disque prĂ©sentĂ© ici. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Comme le disque des Beatles, ces quatre albums sont inspirĂ©s du principe alors Ă©mergeant de « concept-album », Ă  l’instar de « Blonde On Blonde », de Bob Dylan, d’ « Aftermath » des Rolling Stones ou de « Pet Sourds » des Beach Boys, parus l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente.

• « Something Else » des Kinks donne Ă  entendre l’une des plus merveilleuses chanson composĂ©e dans les annĂ©es 60, Ă  savoir « Waterloo Sunset », mais tout l’album est remarquablement solide et contient bien d’autres pĂ©pites : il est Ă©tonnant que ce groupe majeur du dĂ©but des annĂ©es 60 ait essentiellement connu ses plus grands succès grâce Ă  ses singles –45T– alors que ses albums parus Ă  partir du milieu des annĂ©es 60 et jusqu’au dĂ©but des annĂ©es 70 sont bien plus intĂ©ressants et d’une cohĂ©rence et d’un niveau de qualitĂ© globale très Ă©lĂ©vĂ©e assez rares.

• « I Feel Like I’m Fixin’ To Die » de Country Joe McDonald And The Fish reste avant tout cĂ©lèbre pour la version remaniĂ©e de la chanson Ă©ponyme qui en fut donnĂ©e ai festival de Woodstock en 1969 : l’album est tout aussi reprĂ©sentatif du « rock psychĂ©dĂ©lique » que son prĂ©dĂ©cesseur –l’excellent Music For The Mind And Body »- avec ses paroles naĂŻvement « cosmiques » et ses sonoritĂ©s Ă©trangement dĂ©formĂ©es Ă  l’orgue et Ă  la guitare-. Il est aussi, tout simplement, meilleur Ă  mes oreilles que les meilleurs albums du Grateful Dead ou de Jefferson Airplane, inscrits peu ou prou dans la mĂŞme veine.

• « Smile », des Beach Boys, possède la mĂŞme sorte d’aura mythique que le « Sgt. Pepper’s… » des Beatles pour la simple raison qu’il aurait dĂ» sortir en 1967 mais qu’il ne sortit pas, en dĂ©finitive, dans sa version finalisĂ©e, Brian Wilson, son concepteur, tombant sĂ©vèrement en dĂ©pression pendant les sĂ©ances d’enregistrement… Conçu comme « une symphonie de poche », l’album est construit en plusieurs mouvements –1. Americana – 2. Wonderful – 3. The Elements : Earth ; Wind ; Fire ; Water– fondĂ©s sur des thèmes musicaux rĂ©currents et des textes relativement obscurs de l’Ă©crivain Van Dyke Parks, comme dans la magnifique et nostalgique « Surf’s Up » –23’06 dans la vidĂ©o-, mais dont certains sont très beaux dans leur Ă©trangetĂ©.
Brian Wilson en donna la version dĂ©finitive en 2004 –cf. imagette de droite-, sans son groupe mais avec un orchestre regroupant les meilleurs musiciens de studio –un album somptueux et une tournĂ©e triomphale-. La très fameuse chanson « Good Vibrations » prend tout son sens lorsqu’elle arrive Ă  la fin de l’album, comme une apothĂ©ose –42’10 dans la vidĂ©o-.

 

• Enfin, « Sell Out », des Who, est un concept-album assez hilarant –la pochette est parfaitement loufoque– et totalement reprĂ©sentatif du pop-art cher au groupe Ă  ses dĂ©buts ; mĂŞme s’il ne connut qu’un succès un peu mitigĂ© Ă  sa sortie, c’est l’un des meilleurs disques du groupe.

Playlist « Album en carton »

Ecoute attentive ce matin d’un album mythique «Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band », sorti en 1967 et remastĂ©risĂ© spĂ©cifiquement pour la stĂ©rĂ©o dans les règles de l’art pour une « édition du cinquantième anniversaire » en 2017, par le fils du producteur originel George Martin, long compagnon des enregistrements en studio des Beatles disparu en 2016. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Par rapport aux premières Ă©ditions CD ou la vieille version LP que j’avais, le son est très nettement amĂ©liorĂ© et dĂ©sormais supĂ©rieur aux meilleures Ă©ditions mono, qui, seules avaient bĂ©nĂ©ficiĂ© d’un mixage spĂ©cifique par George Martin –en 1967, de nombreux foyers Ă©taient encore Ă©quipĂ©s principalement en Ă©lectrophones monophoniques, mĂŞme si la stĂ©rĂ©ophonie Ă©tait un procĂ©dĂ© dĂ©jĂ  rĂ©pandu, mais nĂ©cessitant un matĂ©riel plus coĂ»teux , tant pour l’enregistrement et le mixage que pour la reproduction-.

Cette Ă©dition du cinquantième anniversaire est très joliment prĂ©sentĂ©e –belle reproduction de la photo de la pochette– et l’album est accompagnĂ© de tout le pack cartonnĂ© Ă  dĂ©couper –d’oĂą le titre de la notule, vous l’aurez compris-qui accompagnait la pochette originale : moustaches, galons, badges… Toute cette profusion est disponible Ă  prix modique.

Evidemment, cela n’amĂ©liore pas fondamentalement le contenu de cet album mythique pour de nombreux auditeurs –je n’en fais pas partie-, mais l’ensemble reste très agrĂ©able Ă  Ă©couter. L’aura de « Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band » semble avoir quelque peu pâli depuis sa parution –tant d’autres excellents albums sont sortis en 1967, grande annĂ©e en rĂ©alitĂ© pour ce genre musical-, et ce sont essentiellement tous les gimmicks de console et de mixage qui ont perdurĂ©, bien plus que le contenu musical dont certaines facilitĂ©s sont très largement sauvĂ©es par la production.
De l’aveu mĂŞme de John Lennon, aussi tĂ´t qu’en 1968 –avis que je viens de dĂ©couvrir ici, au sein d’un très bon article relativement exhaustif– : « The biggest load of shit we’ve ever done ». C’est lui qui l’a dit…

Playlist « Néo-classicisme motorique »

La playlist du jour est consacrée à l’oeuvre symphonique d’un musicien assez peu connu du « grand-public », bien qu’il s’agisse sans doute du plus important compositeur allemand du XXème siècle : Paul Hindemith, estampillé dans son pays comme « artiste dégénéré » par le régime des aboyeurs en chemises brunes.

C’est une musique qui reste facile d’accès –on est très loin des dissonances de la seconde Ă©cole de Vienne-, oscillant entre un nĂ©o-classisicime motorique grinçant et un post-romantisme contrapuntique non dĂ©nuĂ© d’humour innovant par des couleurs assez cuivrĂ©es et des alliances de timbres assez inĂ©dites et très personnelles –cf. extrait ci dessous-. Paul Hindemith fut un compositeur très prolifique sans que la quantitĂ© des oeuvres Ă©crites –dans tous les domaines– ne nuise Ă  sa qualitĂ©, tant il possĂ©dait de facilitĂ©s et de mĂ©tier. Il s’exila rapidement aux Etas-Unis, puis en Suisse.

Le prĂ©sent coffret –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-, copieusement garni, dans un son très convenable, contient l’ensemble des oeuvres symphoniques pour « grand orchestre » et les interprĂ©tations sont gĂ©nĂ©ralement de fort belle qualitĂ©, mĂŞme si d’autres versions des oeuvres les plus populaires du compositeur sont parfois plus percutantes –mais on ne trouve pas facilement les oeuvres plus rares rĂ©unies ici-. Deux autres coffrets complètent cette collection, l’un consacrĂ© aux Ĺ“uvres concertantes, l’autres aux oeuvres pour orchestres de chambre. 

Playlist seconde chance

Le principe est connu : donner une seconde chance Ă  des enregistrements qui ne m’ont pas trop convaincu lorsque je les ai Ă©coutĂ©s antĂ©rieurement. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Les deux albums Beethoven sont issus d’intĂ©grales des symphonies que j’apprĂ©cie le moins, ainsi que je le prĂ©sentais ici. Ces intĂ©grales ont rapidement fait les beaux jours des bacs Ă  soldes et restent encore disponibles Ă  tout petit prix. La deuxième symphonie par AndrĂ© Cluytens est, en fait, beaucoup mieux que dans ma mĂ©moire, et il serait sans doute nĂ©cessaire de rĂ©Ă©couter ses huit soeurs : peut-ĂŞtre rĂ©viserai-je mon jugement Ă  propos de cette intĂ©grale ? En revanche, la neuvième symphonie par Carl Schuricht, qui prend appui sur une tradition française bien ancrĂ©e de l’interprĂ©tation des symphonies de Beethoven, me laisse toujours dubitatif, et la prise de son, typique de EMI France, est assez peu engageante –stĂ©rĂ©o schĂ©matique sans grande profondeur, timbres assez dĂ©lavĂ©s…-.

Quant Ă  la monumentale huitième symphonie de Bruckner par Celibidache, je reconnais ne pas comprendre l’engouement assez gĂ©nĂ©ral –mais, semble-t-il, de plus en plus interrogĂ©– suscitĂ© par ce chef dans l’interprĂ©tation des oeuvres du compositeur : le superbe mouvement lent s’enlise dans des tempos lentissimes –«Ne pas traĂ®ner», indique la partition…-, et c’est vrai Ă©galement pour le finale, qui y perd paradoxalement une partie de sa force et de sa grandeur. Un prĂ©cis de dĂ©composition manquant de plus cruellement de couleurs –l’orchestre est gris et terne– malgrĂ© une prise de son de très bonne qualitĂ© : il faut donc en rendre responsable ce chef très singulier !

Au final, un disque réhabilité : ce n’est pas si mal !

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