Tu dors ? Non, j’écoute…

Johann_Sebastian_BachDes Variations Goldberg, de Johann-Sebastian BACH -évitez de prononcer [Bak] dans nos contrées, sous peine de froncements de sourcils interrogatifs ou vaguement moqueurs, préférez donc le beaucoup plus correct [BaR]- à peu près tout le monde connaît ne serait-ce que leur « Aria » -en écoute en fin d’article-, qui est le morceau préféré d’Hannibal Lecter, et que l’on entend dans le Silence des Agneaux. La légende dit que l’oeuvre fut composée pour un baron insomniaque, qui se les faisait jouer, nuit après nuit, pendant qu’il ne dormait pas… Le portrait de Bach, à gauche, le présente tenant à la main la partition de ces variations.

Pour clavecin ou pour piano, voire arrangée pour différents petits ensembles plus ou moins pertinents, l’oeuvre est relativement accessible, écoutable en plusieurs fois, puisque composée d’un air, de 30 variations sur cet air, et d’un retour final à l’air initial. Selon les interprètes, elle dure de 35 minutes à 1 heure environ -certaines reprises ne sont pas toujours effectuées-.

Nain Junior, celui qui joue fort bien de la guitare, en est devenu amateur ! Yes !!! Je lui ai donc légué 😈 trois versions dès hier, afin d’entretenir son goût qui va s’améliorant… Il lui reste maintenant à découvrir les Variations Diabelli, de Beethoven (un air et 33 variations  : défi relevé, Bach est battu à son propre jeu… Mais ceci est une autre histoire) !

Heureux veinards !

ClaptonJapanDans les 70’s, où les concerts « de masse » commencèrent à se multiplier, les plus heureux et les mieux servis furent sans doute les Japonais ! Il en restent des traces mémorables et célèbres, et de nombreux enregistrements ont immortalisé ces moments, donnant lieu à des albums mémorables. Le « Tokyo Tapes » de Scorpions, notamment, est tout-à-fait excellent, lorsqu’on sait comment ce groupe évolua par la suite -à savoir : assez mal…-, avec, en particulier, un guitariste de feu : Uli Jon Roth.

ScorpionsTokyo DeepPurpleJapan

La ferveur du public japonais, qui découvrait alors ce style de musique, était, paraît-il, supérieure à celle de tous les autres publics… Etonnamment, les Rolling Stones n’y arrivèrent que fort tard -pas avant la tournée de 1990, pour des raisons de réputation sulfureuse et d’interdiction de séjour, les tournées prévues auparavant durent être annulées…-. Pour moi, ce qui suit en constitue l’un des sommets, un peu oublié désormais, mais plein de fraîcheur !

Tous les ans, ils chantent !

C’est à peu près inconcevable en France, et c’est tous les ans la même ferveur ! Les Prom’s réunissent chaque année un immense public, très diversifié, qui écoute dans une ambiance bon enfant une musique sérieuse, sans se prendre trop au sérieux, à l’initiative de la BBC…

Ambiance « Fête de la bière »

ScalaMilanDurant toutes ces années, on m’aurait donc menti ???

Je m’explique : en me vantant l’opéra italien, que je n’apprécie guère, on me disait qu’on y trouve une ligne mélodique bien plus affirmée et lisible que chez Wagner (au hasard) et des thèmes d’accès beaucoup plus facile, une écriture pour les voix beaucoup mieux adaptée et que sais-je encore…

Donc, j’ai essayé : hors « Turandot » de Puccini, et « Meurtre dans la cathédrale » de Pizzetti, dont je vous avais déjà parlé , mon inculture en la matière était immense. J’ai découvert, ces derniers jours et en vrac : le prosaïsme des lignes mélodiques, les orchestrations parfois débraillées et une ambiance « fête de la bière » que je n’aurais pas soupçonnée -en général, on n’associe pas l’Italie à ce type d’ambiance…-. Et pourtant, écoutez ce petit extrait, et vous ne me donnerez peut-être pas tort !!!

Bref, selon mon verdict personnel : Bayreuth : 1 – Scala : 0; Wagner : 1 – Verdi : 0… En opéra, comme en football, « à la fin c’est toujours l’Allemagne qui gagne »  :mrgreen:

Première pierre

Capture d’écran 2014-05-03 à 09.19.14Je vous avais expliqué, l’autre fois, que j’aimais bien les bâtisseurs de cathédrale et je vous donnais en exemple l’aboutissement final, qui permettait de voir l’achèvement de leur construction.

Aujourd’hui, c’est à la pose de la première pierre que je vous propose de participer, au travers de quelques exemples. Ces bâtisseurs, donc, -dans l’ordre : Beethoven, Bruckner, Mahler et Sibelius étaient des monstres de patience, et savaient dresser, lentement mais sûrement, leurs grandes arches en ménageant la tension au sein d’une architecture implacable. Tout petits extraits de leur grand savoir-faire… A vous d’imaginer, ensuite, la forme que pourra prendre votre cathédrale  🙄  !

iPad pour les pieds :-)

Rappelez-vous de cette jolie publicité à la sortie de l’iPad mini. Ça y est, vous vous en souvenez ?

On la retrouve jouée aux pieds, si si !

Mais comme cela, c’est encore plus joli, en fait (très belle interprétation de cette bluette : Heart and soul, de Hoagy Charmicael, le compositeur de Georgia on my mind immortalisée par Ray Charles) !

Lever d’oreille !

GilelsAujourd’hui, j’ai momentanément arrêté de travailler pour lever l’oreille en écoutant ce disque. C’est qu’il devait être rudement beau, pour que cela arrive !

Un ou deux pains sans incidence dans la sonate de Liszt, qui est d’une complexité et d’une difficulté technique avérées, une beauté des lignes et des timbres à couper le souffle, un sens puissant de l’architecture, dans une oeuvre où la structure du discours est fondamentale, mais difficile à construire : beaucoup de pianistes interprètent l’oeuvre de manière séquentielle. La plus belle version de l’oeuvre que je connaisse -elle fait partie des multiplons évoqués ici-. Et le Schubert (en court extrait) est à l’avenant.

Un disque magnifique, témoignage d’un concert où j’aurais bien voulu être !

Mémoires canadiennes

2004-08-09_torontoThe_Cure_2004_TorontoJ’ai retrouvé cela, aujourd’hui, en faisant un peu de classement dans la pagaille des innombrables concerts de The Cure… Mémoire d’un excellent concert donné à Toronto, en août 2004.

A l’époque, le groupe tournait encore à 5 -c’est la même tournée que celle qui les vit passer par Festilac à Aix-Les-Bains en juillet de la même année : un grand souvenir-, dernière année d’une formule qui avait trouvé une bonne stabilité depuis plusieurs années. Depuis, entre départs, arrivées, départs, retours… Robert Smith a multiplié les formules, avec plus ou moins de satisfaction semble-t-il : du quatuor -comme en 2005 à Saint-Malo : un souvenir mitigé- au trio puis à nouveau au quintette 🙂 !

Ce concert, pour le coup, est vraiment très bon !

Playlist… éblouissante !

Aujourd’hui, retour au tout début des 70’s avec cette liste très Glam Rock, et très appréciable aussi… Beaucoup -trois heures- de très bonne musique, très bien jouée, du connu et du moins connu (New Yok Dolls) ou un peu oublié (T Rex). Les origines du punk-rock sont posées là -même si ce n’est pas toujours évident musicalement parlant-, au moins en termes d’attitudes et dans une certaine forme d’affranchissement des musiques dérivées du blues ou du rythm’n’blues…

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