C’est à peu près inconcevable en France, et c’est tous les ans la même ferveur ! Les Prom’s réunissent chaque année un immense public, très diversifié, qui écoute dans une ambiance bon enfant une musique sérieuse, sans se prendre trop au sérieux, à l’initiative de la BBC…
Durant toutes ces années, on m’aurait donc menti ???
Je m’explique : en me vantant l’opéra italien, que je n’apprécie guère, on me disait qu’on y trouve une ligne mélodique bien plus affirmée et lisible que chez Wagner (au hasard) et des thèmes d’accès beaucoup plus facile, une écriture pour les voix beaucoup mieux adaptée et que sais-je encore…
Donc, j’ai essayé : hors « Turandot » de Puccini, et « Meurtre dans la cathédrale » de Pizzetti, dont je vous avais déjà parlé là, mon inculture en la matière était immense. J’ai découvert, ces derniers jours et en vrac : le prosaïsme des lignes mélodiques, les orchestrations parfois débraillées et une ambiance « fête de la bière » que je n’aurais pas soupçonnée -en général, on n’associe pas l’Italie à ce type d’ambiance…-. Et pourtant, écoutez ce petit extrait, et vous ne me donnerez peut-être pas tort !!!
Bref, selon mon verdict personnel : Bayreuth : 1 – Scala : 0;Wagner : 1 – Verdi : 0… En opéra, comme en football, « à la fin c’est toujours l’Allemagne qui gagne »
Je vous avais expliqué, l’autre fois, que j’aimais bien les bâtisseurs de cathédrale et je vous donnais en exemple l’aboutissement final, qui permettait de voir l’achèvement de leur construction.
Aujourd’hui, c’est à la pose de la première pierre que je vous propose de participer, au travers de quelques exemples. Ces bâtisseurs, donc, -dans l’ordre : Beethoven, Bruckner, Mahler et Sibelius– étaient des monstres de patience, et savaient dresser, lentement mais sûrement, leurs grandes arches en ménageant la tension au sein d’une architecture implacable. Tout petits extraits de leur grand savoir-faire… A vous d’imaginer, ensuite, la forme que pourra prendre votre cathédrale 🙄 !
Rappelez-vous de cette jolie publicité à la sortie de l’iPad mini. Ça y est, vous vous en souvenez ?
On la retrouve jouée aux pieds, si si !
Mais comme cela, c’est encore plus joli, en fait (très belle interprétation de cette bluette : Heart and soul, de Hoagy Charmicael, le compositeur de Georgia on my mind immortalisée par Ray Charles) !
Aujourd’hui, j’ai momentanément arrêté de travailler pour lever l’oreille en écoutant ce disque. C’est qu’il devait être rudement beau, pour que cela arrive !
Un ou deux pains sans incidence dans la sonate de Liszt, qui est d’une complexité et d’une difficulté technique avérées, une beauté des lignes et des timbres à couper le souffle, un sens puissant de l’architecture, dans une oeuvre où la structure du discours est fondamentale, mais difficile à construire : beaucoup de pianistes interprètent l’oeuvre de manière séquentielle. La plus belle version de l’oeuvre que je connaisse -elle fait partie des multiplons évoqués ici-. Et le Schubert (en court extrait) est à l’avenant.
Un disque magnifique, témoignage d’un concert où j’aurais bien voulu être !
J’ai retrouvé cela, aujourd’hui, en faisant un peu de classement dans la pagaille des innombrables concerts de The Cure… Mémoire d’un excellent concert donné à Toronto, en août 2004.
A l’époque, le groupe tournait encore à 5 -c’est la même tournée que celle qui les vit passer par Festilac à Aix-Les-Bains en juillet de la même année : un grand souvenir-, dernière année d’une formule qui avait trouvé une bonne stabilité depuis plusieurs années. Depuis, entre départs, arrivées, départs, retours… Robert Smith a multiplié les formules, avec plus ou moins de satisfaction semble-t-il : du quatuor -comme en 2005 à Saint-Malo : un souvenir mitigé- au trio puis à nouveau au quintette 🙂 !
Aujourd’hui, retour au tout début des 70’s avec cette liste très Glam Rock, et très appréciable aussi… Beaucoup -trois heures- de très bonne musique, très bien jouée, du connu et du moins connu (New Yok Dolls) ou un peu oublié (T Rex). Les origines du punk-rock sont posées là -même si ce n’est pas toujours évident musicalement parlant-, au moins en termes d’attitudes et dans une certaine forme d’affranchissement des musiques dérivées du blues ou du rythm’n’blues…
Après quelques exemples cités ici ou là, voilà que, dans ce cas précis, je préfère la copie à l’original ! Ce qui n’engage que moi 🙂 ! Et c’est un grand titre que celui-ci !!!
Hop, voici d’abord l’original…Voix un peu forcée, cuivres très -trop ?- présents, batterie trop en avant à mon avis. Le texte est néanmoins très intéressant et la mélodie facile d’accès et aisément mémorisable.
… et voici maintenant sa copie !Tempo un rien plus vif,instrumentarium rénové, voix plus souple, belle mise en oeuvre de la mélodie dans un contexte plus contemporain -léger halo de réverbération sur la voix-, mais peut-être moins intemporel…
Je ne sais pas si c’est vraiment beau, ça doit surement plaire à pas mal de monde, mais, c’est sûr, pour un bassiste, c’est écoeurant ! Tant de facilités, d’agilité et de beau son (le jeu au plectre, difficile à maîtriser, le travail sur les couleurs, claires mais charnues, les harmoniques à de damner…). Clairement, la virtuosité semble un peu gratuite et très ostentatoire, mais c’est un monument !
En cette fin du premier jour du week-end de Pâques –ici, comme chacun ne sait pas, tout est fermé le Vendredi Saint, et personne ne travaille, c’est l’une des deux journées de congé supplémentaire liée au statut local en Alsace-Moselle-, une petite playlist pour commencer tranquillement la soirée !
Pour le reste, tradition locale oblige, c’était « La Passion selon Saint Mathieu »,-les néophytes pourront commencer par le choral n°54, par exemple…– de Bach : l’oeuvre est jouée chaque année le soir du Vendredi Saint, et c’est une oeuvre qui mérite évidemment le détour, au moins une fois -tous les ans, peut-être pas quand même, du moins en concert : c’est long (près de trois heures) et les sièges de l’église ne sont pas des plus confortables…-.