L’autre du Velvet

Lorqu’on parle du Velvet Underground, ce groupe que l’on veut mythique -il semble néanmoins que le mythe s’essouffle depuis quelques années-, on pense essentiellement à l’un de ses membres, Lou REED. Pourtant, John CALE ne fut pas moins important, et il a conduit postérieurement une carrière solo qui n’est pas moins indigne.

Gallois de naissance, altiste de formation –ce qui explique pourquoi il ne fut jamais pris au sérieux comme musicien-, il se conforta longtemps à la musique classique avant d’aborder des choses plus « faciles », encore que dans son cas, sa musique s’avère parfois relativement complexe. Mais, si Lou Reed martyrisait son corps à grands renforts d’amphétamines et autres substances chimiques, John Cale a martyrisé ses cheveux, leur donnant toutes les coupes possibles, et parfois toujours douteuses !

Cale

paris-1919Pour le découvrir, rien ne vaudra jamais le Paris 1919, pendant du gallois au Berlin du new yorkais. Si Lou Reed était volontiers glauque, John Cale fut souvent plus lumineux ! Deux très grands albums de la moitié des 70’s, néanmoins.

Longtemps brouillés, les deux artistes se retrouvèrent pour leur album, en forme d’hommage posthumeà Andy Warhol, le très beau Songs for  Drella -curieusement, la playlist est en désordre…-, paru en 1990, et dont j’avais déjà -un peu- parlé par ailleurs.


 

Les bâtisseurs de cathédrale

DSC_0014Bien sûr, à Strasbourg, on est assez bien placé pour parler de cathédrale, la nôtre étant visible, de la plaine riante et verdoyante d’Alsace, d’une bonne vingtaine de kilomètres, bien avant donc d’avoir atteint son pied.

dyn007_original_717_262_pjpeg_2628658_f494d469b55f213ccc42d259c8117e43Celle de Cologne (Köln pour les intimes) est encore plus monumentale, mais dans le même style de gothique relativement tardif.

La musique connaît également ses bâtisseurs de cathédrales… En voici donc quatre exemples, et dans l’ordre de composition -et d’apparition-, on trouvera donc en courts extraits -ne lassons pas l’auditeur- du Bruckner, du Mahler, du Schoenberg et du Sibelius. Comment ne pas être admiratifs de ce traitement par strates successives, ou même, parfois, la voix est mise à contribution ? Autant de cathédrales sonores somptueusement cuivrées et patiemment construites, sur plusieurs années parfois…

 

Playlist du matin…

Capture d’écran 2014-03-30 à 09.38.22C’est pas parce qu’on perd une heure aujourd’hui qu’il faut sacrifier les petits plaisirs du week-end !

Pour varier ces plaisirs, donc, et après avoir effectué mon devoir civique –prem’s au bureaux de vote, yes !!!– une playlist sans musique classique ce matin, et avec beaucoup de chansons françaises…

Du coup, il est déjà presque tard et je n’ai pas encore fait grand-chose…

Il ne reste plus qu’à attendre ce soir, pour les résultats électoraux : grand sourire –c’est envisageable selon les derniers sondages-, ou soupe à la grimace –les mêmes sondages donnaient des résultats extrêmement serrés– ?

(Dans  mon mouchoir, un noeud : penser à téléphoner à Nain et à Nain Junior pour leur dire d’aller voter, les conduire de force au bureau de vote le cas échéant ! )

Expérience !

Drôle d’expérience, hier… J’ai écouté les mises en musique de la pièce de Maeterlinck, « Pélléas et Mélisande ». L’argument en est assez mince, les silences y sont nombreux et les mises en scène la déclinent souvent dans une atmosphère de pénombre intimiste.

Lors d’une partie de chasse, Golaud, prince du royaume d’Allemonde, se perd dans la forêtIl y rencontre Mélisande, en pleurs au bord d’une fontaine. Golaud la prend pour femme, et rentre dans son château sans connaître rien du passé de son épouse. Là, Mélisande rencontre Pelléas, le demi- frère de Golaud. Très vite ils tombent amoureux l’un de l’autre, d’un amour chaste et innocent, alors que le pays semble agoniser et s’obscurcir à mesure que la vie du père de Pelléas décline dans une chambre du château. Geneviève, mère des deux princes, et Arkel, souverain d’Allemonde pressentent le malheur qui plane, impuissants. Golaud prend conscience du sentiment qui unit les deux jeunes amants, et sombre peu à peu dans la folie. Son fils, Yniold, né d’un premier lit, devient le témoin et le complice forcé de la folie de son père. Rongé par le désespoir et la rage, Golaud tue son frère Pelléas, blesse à mort Mélisande, et lorsque cette dernière met au monde une fille, reste le seul vivant du tragique trio.

La pièce a été mise en musique par Debussy -son unique opéra, en 1903, avec la volonté affirmée d’échapper au wagnérisme-, Sibélius – une musique de scène, en 1905, qui s’appuie sur les éléments les plus féériques et la personnalité mystique de Mélisande- et Schoenberg -un long poème symphonique, en 1903, très sombre, et en très court extrait  en fin d’article – et chacun y traduit de bien belle manière l’atmosphère étrange de la pièce.

Pelleas

Vers la fin…

Discoth… de mon entreprise de Titan ! Du moins en ce qui concerne la musique classique… A ce jour, j’ai déjà catalogué 1391 CD, il m’en reste à la louche un peu moins de 300 à enregistrer ! J’avais commencé à saisir également les dates des critiques lors de la parution originelle, mais c’était trop long et très fastidieux… Intéressant, néanmoins, pour suivre l’évolution de l’appréciation portée sur telle ou telle interprétation.

Après, il ne restera plus qu’à prendre en compte tous les autres (plus de 700 -officiels, si on ne compte pas les concerts « piratés »- mais moins de 1000, à la louche), mais ça devrait aller bien plus vite, il y a moins d’infos à saisir !!!

Mon bonheur, depuis quelques jours !

Essential_SibeliusCe qui fait mon bonheur, depuis quelques jours, c’est ce magnifique coffret (15 CD) offrant l’essentiel de la musique de Jean SIBELIUS (1865-1957), ce compositeur finlandais dont je vous ai déjà entretenu il y a quelques temps, musicien de la nature et des grands espaces.

Outre son côté « bel objet », présentant notamment un vrai livret digne de ce nom, véritable mine d’informations, les oeuvres retenues, nombreuses et variées, couvrent vraiment l’essentiel de la production du musicien, dans des versions souvent fort belles, très idiomatiques, et excèdent sa production la plus largement connue (symphonies, poèmes symphoniques et concerto pour violon) : on trouve ainsi des mélodies, chantées en suédois (titre pis au hasard pour vous faire comprendre à quel point cette langue nous est éloignée : Giv Mig Ej Glans, Ej Guld, Ej Prakt, mais cela aurait été encore plus incompréhensible en finnois…) de la musique pour piano et de la musique de chambre qui ne comptent pas pari les grands classiques du répertoire.

Un extrait d’une oeuvre très connue, toute petite mise en oreilles pour vous donner envie…

L’entrée dans les 80’s

Pour les baby-boomers, les 80’s eurent longtemps piètre réputation, musicalement parlant..  C’est toujours mieux avant… Mais, pourtant, deux albums, à eux seuls, permettent d’entrer dans les 80’s de la plus belle manière qui soit, et de rehausser largement le prestige d’une décennie inventive, joyeuse encore, certes marquée par l’arrivée de nouvelles technologies – ah, les boîtes à rythmes… -, mais aussi par un esprit d’insouciance, au moins au début.

CrampsPsychedelicLe premier de ces deux albums est « Psychedelic Jungle », des Cramps -1981-.

Certes, il n’a connu ni gloire, ni ventes fracassantes, mais a bénéficié, dès sa sortie, d’un vrai succès d’estime : la critique dans Rock’n’nFolk, à l’époque, fut élogieuse. C’est absolument fou et déjanté, à la fois kitsch et faussement sérieux, venant d’un  groupe qui n’a jamais perdu sa sincérité, et n’a jamais percé au-delà d’un public « initié ».

Le chanteur, Lux Interior, est mort en 2009 – deux belles chroniques, ici et encore ici -, ce qui a entraîné la disparition d’un groupe qui tournait déjà au ralenti, au gré de la fantaisie de ses deux créateurs.

CurePornographyLe second, c’est « Pornography », des Cure -1982-. Violent, sombre, il marque la fin d’une période pour le groupe, et leur véritable entrée dans le monde des années 80.

Leurs deux précédents albums étaient étranges et beaux, celui-ci est étrange à sa manière, beau, violent et puissant ! Les chroniques de l’époque furent partagées, allant du dubitatif à l’exceptionnel, mais toutes ont souligné, au moins, le sentiment de quasi gêne un peu oppressante / oppressive ressenti à son écoute.

A ce jour, le groupe est toujours actif et livre des concerts souvenus exceptionnels. Son album « Disintegration » -1989- marquera, symboliquement, la fin des années 80 et l’entrée dans la décennie suivante : une boucle bouclée, en quelque sorte !

Travail de Titan !

J’ai commencé à cataloguer mes CD… Travail de Titan, en effet ! J’en suis, pour l’instant et au bout d’une bonne vingtaine d’heures, à la lettre M en musique classique, sans avoir répertorié les compositeurs qui se trouvent dans des coffrets consacrés à des artistes spécifiques… Ça avance, lentement mais sûrement, et ça me permet de faire des redécouvertes ! L’option de tri, dans Excel, est tout-à-fait bienvenue !!!

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Pas 9, mais 10…

b_1823Il est bien connu que Beethoven a écrit 9 symphonies ! Il est moins connu qu’il reste également des fragments d’une dixième -datant de 1823-1824, date à laquelle il composa également la 9ème, le compositeur aimait bien écrire plusieurs choses à la fois…-, qui ont été reconstitués avec plus ou moins de réussite pour former un mouvement de ladite dixième, donc. Travail savant, complexe, et qui donne un résultats curieux : c’est sans doute indéniablement beethovénien pour le matériel thématique, mais l’ensemble manque curieusement de souffle et d’audace, on dirait presque du Schumann !

Cela étant, l’écoute est plutôt agréable, sans révolutionner le genre néanmoins. Pour cela, la neuvième est tout-à-fait bienvenue !

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