Ballade en mer

Flying-DutchmanOrdoncque, nous sommes allés voir et écouter, hier soir, le Vaisseau Fantôme à l’opéra.

En matière visuelle, d’abord, la mise en scène n’est pas des plus lisible, ça se veut original pour être original, mais enfin, elle suit la trame narrative et ne nuit donc pas à la compréhension. C’est déjà bien ! Le concept de base, pour une oeuvre qui reste malgré tout constituée de bon nombre de duos, c’est qu’à aucun moment les protagonistes ne se font face. Pourquoi ? Rien ne le justifie vraiment, mais bon… Les décors et les costumes, au demeurant, sont magnifiques, et le plaisir des yeux, à ce titre, est réel. Et les chanteurs sont convaincants en tant qu’acteurs.

De plus, ils chantent tous bien leur partie. Le Hollandais, c’est Jason Howard, bien connu en ces lieux, puisqu’il fut le Wotan du Ring remarquable offert par l’Opéra national du rhin il y a quelques années (il s’y montra pour le moins adéquat dans Rheingold et Siegfried, très bon dans Walküre). Hier soir, il était relativement convaincant, mais a fini visiblement fatigué. Si la voix est suffisamment ample et puissante pour le rôle, ça manque quand même de projection et son allemand reste perfectible quant à certaines consonnes. La Senta de Ricarda Merbeth fut tout simplement brillante ! Et tous les autres rôles furent au moins dignement tenus, avec une mention spéciale pour le Erik de Thomas Blondelle, jeune tenor belge -qui a encore une belle marge de progression en allemand, mais qui s’est montré engagé et vaillant, et bien chantant, toute la soirée-.

Mention spéciale pour les choeurs -hommes et femmes- qui furent magistraux durant toute l’oeuvre, et pour l’orchestre, très en forme hier soir, hormis une fatigue passagère des cordes assez perceptible à la fin de l’acte 2, et qui a trouvé toute la vigueur nécessaire pour terminer en beauté. Très belle vision du chef Marko Letonja, dans une optique Marschner ou Lortzing tout-à-fait adaptée à l’oeuvre !

A la fin, longue ovation, méritée, du public strasbourgeois, qui connaît son Wagner sur le bout des doigts 🙂 !

C’est pour bientôt !

Mardi 28 janvier… Les places sont réservées de longue date ! Il paraît que la mise en scène ne devrait pas convenir à tout le monde, de source certaine… Mais les places sont bonnes, assez éloignées de la fosse pour que les sonorités des instruments arrivent fusionnées, mais pas trop loin pour ne plus entendre les textes et les voix, ou ne pas tout voir !

Capture d’écran 2014-01-18 à 19.53.59

Le spectacle en question, c’est bien sûr « Le Vaisseau fantôme », de Wagner. Le premier de ses « grands opéras ». Je m’envie déjà !!!

Bain de jouvence…

B52SPour ceux qui ont connu les « boums » de la fin des années 70 et du début des années 80, un bien joli souvenir qui faisait danser même les platines les plus récalcitrantes !

Frais, ingénu, joyeux, un brin loufoque –Rock Lobster, carrément déjantée, avec une fin dantesque-, une ambiance de campus un jour d’été !

Pour les plus jeunes, une perle à découvrir : un bain de jouvence et de bonne humeur ! En ces temps de morosité affichée, voire revendiquée par certains, à mettre d’urgence dans toutes les oreilles…

Original et -pâle- copie…

D’une oeuvre que j’aime beaucoup, je vous présente d’abord la version « originale », telle que voulue et interprétée par le compositeur. L’enregistrement date un peu -1926-, le style aussi -les cordes-, mais c’est vraiment très bien…

Et puis, voici maintenant, une copie, image de tout ce qu’il ne faudrait sans doute pas faire, sous peine de dénaturer la pensée du compositeur. Il y en a, néanmoins, qui aiment bien.

Le chef -l’un des plus célèbres du 20ème siècle- qui fut invité en Angleterre à cette occasion, ne fut plus jamais invité par cet orchestre, ni dans ce répertoire, ni dans un autre… Il faut dire, qu’il eut un comportement pour le moins très, trop… à l’occasion de cet enregistrement. Une vidéo de la répétition existe, et montre l’ambiance glaciale qui y régna.

Grande première !

ManSuetoHier, j’ai écouté un disque de jazz-rock en entier ! Au sein de ma discothèque, raisonnablement fournie, le genre doit se résumer à moins d’une dizaine de CD, dont l’écoute intégrale d’une seule traite va au-delà de mes capacités.

C’était souvent bien au début -et, en général, c’est toujours très bien pour tester la qualité d’une chaîne Hi-Fi-, mais décidément, c’est un monde où j’ai bien du mal à entrer. On entend généralement de très bons musiciens, des choses parfois intéressantes dans l’instant, mais également beaucoup de ce que j’appellerai du verbiage gratuit -appui sur une virtuosité ostentatoire qui n’est pas forcément au service de la musique-, sans repère de progression vraiment définissable à mes oreilles. Et encore, c’était un disque facile d’accès dans ce genre…

L’expérience ne sera donc pas renouvelée à cette échelle de si tôt !

… et ses grands lacs…

Une évocation de la Finlande, de ses innombrables lacs et de ses étendues sauvages. Qui mieux que Sibelius pouvait mettre cela en musique ? C’est à la fois épique et sombre, grand sans être grandiloquent…

Sibelius. Symphonie n°2 (1902), Finale.. Philharmonia Orchestra, H. Von Karajan. 29.03.1960

Longtemps mal-aimé en France, Sibelius bénéficie depuis une trentaine d’années d’une redécouverte, grâce au disque essentiellement, car il reste peu joué en concert dans notre pays.

Playlist d’après Noël

Kara_WeissenbergJe profite de mon joli cadeau…

En vrac et de mémoire, j’ai écouté : • avec le Philharmonia -enregistrement des années 50-  : la symphonie inachevée de Schubert, le concerto pour orchestre de Bartok, la première symphonie de Brahms, la quatrième symphonie de Tchaïkovsky; la Mer de Debussy; la rhapsodie espagnole de Ravel; la Water Music de Handel; • avec le philharmonique de Vienne -enregistrements des années 40- : la Pathéthique de Tchaïkovsky; des pièces de Mozart -que je n’aime toujours pas plus que ça…-; les Métamorphoses de Richard Strauss • avec l’orchestre de Paris -enregistrement du début des années 70, l’orchestre avait été récemment créé et Karajan en fut le « conseiller artistique » à la demande expresse de de Gaulle- : la symphonie de Franck; le concerto pour piano de Tchaïkovsky (pianiste : Alexis Weisssenberg), qui fut mon tout premier disque que l’on m’avait offert pour mes six ans… Bref, une jolie playlist d’après Noël !

Sous le sapin…

Karajan_EMI_1Ce qui m’attendait cette année : ce magnifique et opulent coffret (88CD), qui ne viendra pas, loin de là, déparer ma collection !

Cadeau_BoiteOuverteIl contient de petites pépites qui étaient éparses un peu partout, au fur et à mesure des rééditions et collections diverses, mais également des oeuvres qui n’avaient jamais été rééditées auparavant, ou qui étaient peu accessibles en import : le chef enregistra beaucoup -sa discographie officielle représente environ 450 CD-, à tous les stades de sa carrière. Les voilà désormais réunies, pour mon plus grand plaisir. L’écoute a modestement débuté hier soir et se poursuit ce matin.

La dernière surprise de Noël, puisque c’est aujourd’hui, se trouve iciQuant à moi, je file dans ma cuisine, où une longue journée m’attend : plus de trois kilos de viande marinent depuis hier et l’épluchage – découpage de plusieurs kilos de pommes de terre et légume m’attendent… Dix personnes viendront déguster un Baekehoffe ce soir, j’ai sorti la terrine « maxi-format », qui rentre tout juste dans un four domestique…