Playlist « Aimable chouchou du moment »

Allez savoir pourquoi, Felix Mendelssohn-Bartholdy, dont je vous ai plutôt beaucoup causé ces derniers temps, est l’un de mes chouchous du moment… Sa musique est toujours agréable aux oreilles et dévoile un tempérament aimable et discret, d’une grande clarté, non dénué de profondeur toutefois : les mouvements lents de ses concertos pour piano sont absolument splendides, par exemple, et d’une grâce touchante, comme en témoigne l’extrait proposé en fin de notule. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Foin de ses oeuvres les plus célèbres aujourd’hui, sauf pour le troisième album présenté, puisque je me suis replié sur des oeuvres bien moins connues et assez peu enregistrées en définitive : ses deux concertos pour piano, déjà cités et presque proto-lisztiens par moment –le bavardage un peu vain en moins, diront certains– ainsi que l’encore plus rare concerto pour deux pianos, vraiment excellent. Quant à sa musique de chambre, si les sonates pour violoncelle et piano sont sans doute moins connues que ses quatuors à cordes, elles n’en sont pas moins très réussies et tout-à-fait plaisantes à écouter –et à entendre-.

Exactement le genre de playlist qui convient pour clore cette très jolie journée quasi-printanière, et après les commémorations de batailles épiques livrées la veille !

Playlist premières amours

En cette journée de Saint Valentin, retour à mes premières amours avec cette playlist ! Piotr Illich Tchaïkovsky, en effet, est le tout premier musicien que j’ai découvert et aimé consciemment, puisqu’en octobre 1972, le premier disque que je commandais comme cadeau d’anniversaire était son premier concerto pour piano, que j’avais découvert à la radio peu de temps auparavant, et dont l’ouverture m’avait sans doute assez profondément impressionné pour que je le réclame à coeur –et à cor– et à cri, contribuant ainsi au désespoir paternel, qui détestait ce compositeur.

Mélodiste inventif, Tchaïkovsky, longtemps décrié en France –trop d’affect pour nos esprits cartésiens ? Il faut lire « Une histoire de la musique » de Lucien Rebatet, très régulièrement réédité, pour voir à quel point le compositeur russe a pu être méprisé dans notre pays– fut également un orchestrateur génial, et sa musique orchestrale « sonne » toujours de manière admirable. Ses trois dernières symphonies –il en composa six– sont ses plus célèbres, et les plus fréquemment jouées, les trois premières étant plus négligées : on les trouve essentiellement dans le cadre d’intégrales, beaucoup plus rarement en disques isolés. Elles n’en sont pas moins agréables, malgré quelques longueurs. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Comme j’ai beaucoup d’interprétations de ses dernières symphonies dans ma discothèque, mon choix s’est porté, pour cette playlist, sur les grandes références des années 50 : trois très grands disques !
J’aurais également pu vous proposer la trilogie enregistrée par Evgeny Mravinsky au tout des débuts des années 60, souvent citée en référence, mais, à vrai dire, ce n’est pas celle que je préfère : ici, pour chaque symphonie, on a mieux ! Le vrai choc de cette playlist, c’est assurément la quatrième symphonie par Kurt Sanderling, avec l’orchestre de Mravinsky justement –Philharmonie de Léningrad-, mais sonnant beaucoup plus « moelleux », sans négliger par ailleurs un sens de la construction implacable qui sied bien à cette oeuvre.

Je ne connais qu’une autre version, également enregistrée dans les années 50, qui puisse rivaliser : celle, formidable que bien pas très connue, du jeune Herbert Von Karajan avec le non moins jeune Philharmonia Orchestra tout récemment créé par le producteur Walter Legge –cliquer sur l’imagette de gauche pour la voir en plus grand-.

Quant au si célèbre concerto pour piano n°1, il trouve ici une merveilleuse version également, et l’une des plus célèbres.
Emil Gilels, le pianiste, l’a enregistré au moins 11 fois, et c’est, au vingtième siècle, celui qui donna le plus souvent l’oeuvre en concert, dans tous les pays du monde. Il est accompagné par un orchestre virtuose et étincelant, dans une vision solide et éblouissante. Un autre très grand disque !

Albums en série, part 3 !

5 albums pour découvrir Mozart –à l’usage de ceux qui n’aiment pas Mozart

Les lecteurs réguliers de ce blog le savent : je n’aime pas particulièrement Mozart, mais, parfois, j’en écoute avec plaisir, pour peu que cela ne ressemble pas trop à du Mozart ! Parmi les albums retenus, deux sont de très grands classiques de l’histoire du disque : les concertos pour piano par Murray Perahia, vraiment beaux et d’écoute agréable –même si je n’écoute que certains d’entre eux assez régulièrement : 20, 21, 23, 24 et 25 notamment-; « La flûte enchantée » dans la première version de Karajan, ancienne, sans dialogue, mais, dans son optique esthétique, très réussie.
De ces oeuvres les autres versions que j’apprécie sont nettement plus contestables pour les amateurs de Mozart : Annie Fischer et Adrian Boult pour les concertos pour piano n°20 et 23, par exemple, un disque un peu OVNI dans le paysage musical actuel, mais tout-fait à mon goût. Quant à « La flûte enchantée », mes versions alternatives –Fricsay, Beecham…– sont également anciennes.

Les trois autres albums proposés pour cette découverte d’un Mozart qui ne correspond pas tout-à-fait à son image sont nettement plus discutables –les sonates par Glenn Gould, qui trouvait que le musicien était mort trop vieux -à 35 ans-, sont très controversées-, mais c’est ainsi que j’aime ce musicien ! Evidemment, si vous aimez Mozart, cette liste vous interpellera sans doute, mais, si vous connaissez peu le musicien, elle constitue une porte d’entrée certes particulière, mais néanmoins intéressante !

Albums en série, part 2 !

8 albums pour découvrir Beethoven…

A tout seigneur, tout honneur ! Beethoven, outre qu’il est l’un des plus célèbres, est aussi l’un des compositeurs les plus faciles d’accès, y compris pour le mélomane débutant. Ses oeuvres sont le plus souvent profondément marquées par sa forte personnalité, irascible et passionnée, et il est l’un des premiers à avoir à ce point sublimé sa vie dans son oeuvre, lesquelles sont assez largement indissociables ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

En huit albums, on peut déjà appréhender une partie importante de son oeuvre : avant tout, ses symphonies, bien évidemment, qui sont sans doute les symphonies les plus enregistrées, et, vraisemblablement aussi, les plus jouées du répertoire. Les enregistrements d’intégrales sont pléthoriques, je vous propose de retenir le plus célèbre, et le plus répandu aussi, qui a remarquablement bien résisté aux outrages du temps. Près de 15 millions d’exemplaires, tous supports confondus, en ont été vendus, l’intégrale n’ayant jamais quitté l’éditeur de la marque. Pour rester dans le domaine de la musique symphonique, deux concertos viendront compléter ce volet de la production du compositeur, dans deux belles productions, aux prises de son très réussies.

Ses sonates pour piano méritent largement le détour également, et, selon Chostakovich, pour n’en citer qu’un,  elles constituent « la pierre angulaire de la musique pour piano occidentale ». Deux albums de très belle qualité y sont consacrés, et même si la 29ème sonate « Hammerklavier » nécessite un peu d’efforts de la part du mélomane débutant, elle reste à sa portée avec un peu de patience. En revanche, je proposerai à ce même mélomane d’aborder les quatuors du musicien par les six premiers, même si mes goûts personnels me portent plus spontanément vers les derniers, moins accessibles dans leur écriture. De même, les deux sonates pour violon et piano présentées ici –ses deux plus célèbres– sont de la belle musique de chambre et s’écoutent assez facilement.

Beethoven n’écrivit qu’un seul opéra, « Fidelio », qui mérite d’être connu et s’aborde aisément. La version proposée est assez largement reconnue comme une grande version et rend justice à l’oeuvre.

Ensuite, il sera toujours temps d’approfondir… Mais, rien qu’avec ces huit albums, tous primés en France et/ou à l’étranger, bien des heures plaisir sont assurées !

British playlist

La fin de la matinée ayant été amplement occupée par la finale de l’Open d’Australie –le vainqueur, au terme d’un match parfois somptueux, est suisse-, cette « British playlist » a été entamée tôt ce matin, avant de se poursuivre dans l’après-midi. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

C’est essentiellement l’Angleterre victorienne dont il s’agit ici, avec des oeuvres quasiment toute composée en l’espace d’une décennie –de 1909 pour la première symphonie d’Elgar à 1920 pour l’album de Keletbey-. A leur écoute, on se prend à penser que témoigne assez bien de l’isolement insulaire des compositeurs anglais de cette début du 20ème siècle, très éloignés des préoccupations de la plupart des compositeurs de l’époque, que ce soit en France –l’impressionnisme de Debussy, le raffinement et le cisèlement d’orfèvre des oeuvres de Ravel– ou dans les pays de tradition austro-allemande –Mahler, Berg, Schönberg, Webern, les opéra de Strauss,..-.

Pour autant, cette playlist est tout-à-fait appréciable et totalement conforme aux images un peu stéréotypées que l’on peut se faire de l’Angleterre –et des Anglais– de cette époque ! En extrait, cet hymne officieux de l’Angleterre, dans une très belle version, vous permettra sans doute de partager cet avis…

Après tout cela, foin du passé anglais et allons-nous occuper du futur de la France : il est temps pour moi d’aller voter !

Playlist en toute sympathie

Rentré à une heure presque raisonnable –parce que je suis parti très tôt ce matin, après une séance de déneigement de voiture un longue…-, j’ai eu un peu de temps en début de soirée à consacrer à la redécouverte des concertos pour « violon de Hardanger » de Geirr Tveitt, musicien norvégien du 20ème siècle –1908 – 1981– écrivant une musique d’une veine relativement classique. Ce qui en fait l’originalité, justement, c’est l’utilisation d’un violon de HardangerHardingfele en norvégien-. –Cliquer sur les images pour les voir en plus grand-.

Cet instrument folklorique se présente comme un petit violon, généralement pourvu de riches décorations. On y retrouve donc les quatre cordes traditionnelles, mais également quelques cordes -de 2 à 6- qui ne sont pas directement accessibles par le violoniste, mais résonnent par sympathie avec les autres, accordées le plus souvent en la/ré/la/mi –sol/ré/la/mi pour un violon « traditionnel »-.

Les autres cordes sont accordées de la même manière dans la plupart des cas et résonnent par sympathie, selon des relations harmoniques complexes. Ces cordes sympathiques apportent ainsi un son plus puissant et un timbre plus brillant. De plus, le manche plat facilite le jeu sur plusieurs cordes simultanément.

Comme il est possible d’accorder différemment le violon selon les oeuvres jouées, les Norvégiens ont trouvé des noms très poétiques pour définir ces accords : Troll-stille –accord du charme magique-, Huldre-stille –accord de la nymphe-…

Cela donne un album aux couleurs agréables, très plaisant à l’écoute –d’autant que la prise de son est de bien belle qualité– et même relativement facile d’accès, dont je vous propose de découvrir un petit extrait ci-dessous !

Playlist pour affronter l’hiver

Une playlist plaisante et variée pour accompagner cette froide soirée… Ce matin, j’ai échappé à la séance de grattage intense des vitres de la voiture à laquelle j’ai dû m’adonner hier matin, avant de prendre la route pour aller travailler ! Dix petites minutes gagnées de bon matin, c’est toujours autant de pris !!!playlist29112016

Dans la playlist de ce jour –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand–  figure le cinquième concerto pour piano de Beethoven, dans une interprétation qui fut très favorablement accueillie lors de sa sortie au milieu des années 80. Elle a assez bien résisté au temps, et s’avère toujours excellent, écoutée avec mes oreilles d’aujourd’hui –alors même que mon appréciation de ce pianiste a bien moins positivement évolué, en général-.
beethcto5g_kPlus généralement, l’évolution de l’appréciation d’un disque subit parfois des sorts variables : par exemple, je lisais, l’autre jour, au gré d’un petit parcours parmi les archives, une critique absolument positive du même concerto par le couple Walter Gieseking / Philharmonia Orchestra & Herbert Von Karajan. A l’époque, ce LP –cliquer sur l’imagette de droite pour la voir en plus grand– fut largement salué par la critique internationale comme « LE » sommet de la discographie de l’époque, avec –voire devant– Fischer – Furtwängler. Pourtant, si ces derniers sont encore largement cités comme « version de référence » de nos jours, la version [Gieseking – Karajan] semble avoir largement disparu des radars de la critique. Il s’agit pourtant, également, d’une fort belle version, malheureusement assez mal enregistrée, y compris eu égard aux standards de l’époque.

Les mêmes critiques furent très critiques (sic) avec la version des symphonies de Beethoven dans la version de Carl Schuricht, avec un orchestre français : elle fut très mal accueillie à peu près partout, à sa sortie, sauf en France, où elle a toujours joui d’une aura très particulière… Chauvinisme, éducation de l’oreille propre à notre pays ? Je reviendrai, dans une notule ultérieure, sur mon appréciation de cet album…

Je ne vous parlerai pas de l’album live des Whocliquer sur l’exrait proposé pour vous rappeler quelques souvenirs…-, à peu près mythique depuis sa parution, en 1970 et désormais en version complète, ni de celui, beaucoup plus anecdotique –mais très convenable cependant-, de Nena et sa troupe.

Abordons agréablement le demi-siècle nouveau !

En attendant la petite cérémonie d’intronisation dans un nouveau demi-siècle de ce soir, voilà de quoi commencer cette entrée dignement ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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Ma journée d’hier fut essentiellement rythmée par les concerts de Sviatoslav Richter à Carnegie Hall en 1960, date de sa première visite aux Etats-Unis, dont il rentra fort déprimé –le monsieur avait un tempérament complexe-, la lecture du début de ce formidable livre sur la guerre civile aux Etats-Unis entre 1961 et 1965 –je ne l’avais plus depuis des lustres et je le lorgnais depuis longtemps– et la dégustation de ce magnifique breuvage !

Devinette -facile- couleurs locales et playlist variée

strasbg_mempoirmusique« Strasbourg reste sans contredit le lieu de France où la culture musicale s’épanouit de la manière la plus naturelle et la plus traditionnelle ». François Lesure, 1999.

Telle est la conclusion, par un des plus éminents musicologue français, de la préface, de cet excellent petit ouvrage, remarquablement documenté et doté d’une riche bibliographie, qui appelle d’autres lectures. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand et lire le titre

patineursEn matière de devinette –moins difficile qu’il n’y paraît-, je vous propose aujourd’hui d’écouter cet agréable et très connu extrait et de me donner :
• le nom de l’oeuvre;
• le nom du compositeur, surnommé « le Johann Strauss strasbourgeois », puis « le Strauss de Paris », les troubles de l’histoire complexe de la région obligeant… Né à Strasbourg, il fut très en vogue dans les salons parisiens du Second Empire et du début de la Troisième République;
• le nom de l’orchestre interprétant cet extrait -c’est facile dans ce contexte…-;
• en guise de bonus pour départager les éventuels ex-aequo : le nom du chef à la tête dudit orchestre. Autrichien, il en fut le titulaire -très apprécié des musiciens- à la fin du 20ème siècle.
Cliquer aussi sur l’image pour la voir en plus grand : meilleur indice que cela, je ne pourrai pas vous fournir !-.

Comme d’habitude, le vainqueur gagnera un joli cadeau… Et, pendant que vous vous creuserez la tête –ou pas, parce que ce n’est pas si difficile que ça…-, je profite pour ma part de cette jolie playlist ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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