Playlist en couleurs – Gris

Lou Reed – Live – 1974 ****
Bob Marley And The Wailers – Babylon By Bus – 1978 ****
Beethoven – Sonate pour piano n°31 & 32 – Bagatelles op.126 – Yevgeni Sudbin – 2019 *****
La prise de son du disque consacré à Beethoven est somptueuse : l’une des meilleures prises de son de piano que je connaisse.
The Cure – Faith, Deluxe Edition – 1981 *****
Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

, , , , , ,

Playlist « Prononcez [baR] » !

Mes nuits sans sommeil, suite… Une playlist nocturne composée d’oeuvres célèbres de Johann Sebastian Bach –prononcez [baR] et non pas [bak], au risque de passer pour un pédant ridicule dans nos vertes contrées– et, pour deux albums, dans des versions qui sortent un peu de l’ordinaire ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

• Sonates pour violon et clavecin. Une superbe version, et l’un des plus beaux disques parus en 2016. Les oeuvres sont d’un accès beaucoup plus aisé que les sonates et partitas pour violon seul. *****
• L’Art de la fugue, dans une version joliment orchestrée et rondement menée, parue en 1984, est nettement moins austère que les propositions pour clavecin, orgue ou piano. Je connais au moins une autre transcription pour orchestre –celle un peu plus ancienne de Neville Marriner– mais, à mes oreilles, la proposition de Reinhard Goebel et de son Musica Antique Köln est nettement plus passionnante ! *****
• Les Variations Goldberg, écrites à l’origine pour un insomniaque –ça tombe bien !-, sont ici livrées dans une jolie version pour instruments à cordes –violon, alto, violoncelle– enregistrée en 2006, dans une transcription réalisée par le violoniste et chef d’orchestre Dmitry Sitkovetsky. C’est très joliment réalisé, mais, pour le coup, je préfère les versions pour piano. ****

, , , ,

Playlist « Beethoven de chambre »

La musique de chambre de Beethoven –sonates hors sonates pour piano, trios et quatuors– reste encore un vaste terrain d’exploration pour mes oreilles : je la connais généralement beaucoup moins bien que sa musique symphonique ou que son corpus pour piano, sauf les trois oeuvres très connues et très populaires écoutées aujourd’hui –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.


• Sonate pour violon et piano n°5 « Le printemps » – Christian Ferras, Pierre Barbizet – 1958
Une très belle version tirée d’une excellente intégrale très hautement cotée en France, et dont cette « Printemps » me semble le meilleur exemple. C’est frais, très équilibré –le piano n’écrase jamais le violon– et très chantant. La prise de son ne porte absolument pas son âge.

• Trio pour violon, violoncelle et piano n°7« Archiduc » – Leonid Kogan, Mstislav Rostropovich, Emil Gilels – 1956
Cette version initialement parue sur le label soviétique Melodyia est l’un des remarquables témoignages laissés par l’éphémère trio formé par Emil Gilels, son beau-frère le violoniste Leonid Kogan et le violoncelliste Mstislav Rostropovich. Enregistré à Moscou en 1956, cette version demeure à mes oreilles la meilleure concernant cette oeuvre : c’est franc, direct et viril ! Très «beethovénien», en somme !
NB. Il faut absolument éviter certaines éditions postérieures en stéréophonie artificielle abominable et privilégier l’enregistrement monophonique initial, très convenable.

• Sonate pour violon et piano n°9 « Kreutzer » – Gidon Kremer, Martha Argerich – 1994
La plus célèbre des sonates pour violon et piano de Beethoven trouve ici une interprétation très équilibrée tout en étant remarquablement virtuose et expressive, très bien enregistrée de surcroît. Avec la très vieille version Heifetz – Moiseivich enregistrée en 1937, il s’agit de mon interprétation favorite.

, , , , ,

2024 : l’heure des bilans, fin

Les coups de coeur « Musique classique » – 2

Hors les coffrets plus ou moins volumineux présentés il y a quelques jours, mes coups de coeur « Musique classique » sont de deux ordres cette année :
• La musique chorale, d’une part, avec, en particulier, ces trois albums –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– :

Paulus, de Felix Mendelssohn, est un superbe oratorio que je ne connaissais pas, la version est tirée d’un très beau coffret que je vous ai présenté il y a déjà quelque temps et s’avère hautement satisfaisante à mes oreilles. C’est une œuvre emblématique du répertoire choral romantique, inspirée des oratorios baroques de compositeurs comme Bach et Handel. Mendelssohn, passionné par la musique chorale, y explore des thèmes religieux et narratifs en s’appuyant sur l’histoire de la conversion de Saul en Paul, apôtre des Gentils.
Johannes Ockeghem (vers 1410–1497), compositeur flamand de la Renaissance, est l’auteur d’une Missa pro defunctis (Messe pour les défunts), qui constitue vraisemblablement la plus ancienne messe de requiem connue à ce jour. L’oeuvre se distingue par l’emploi de techniques de contrepoint savantes et une expressivité poignante, où le compositeur a mobilisé tout son art : polyphonie complexe, utilisation du contrepoint, écriture modale ancrée dans les modes médiévaux, et, surtout, une expressivité au service de la supplication, mais aussi de la sérénité. L’ensemble est magnifique.
Enfin, « The Ways of Zion Do Mourn » est une antienne funéraire composée par Georg Friedrich Handel en 1737. Cette œuvre majestueuse a été écrite pour les funérailles de la reine Caroline d’Angleterre, épouse de George II, très aimée du peuple anglais. Handel, déjà reconnu pour ses talents dans le domaine des oratorios, fut choisi pour. L’antienne se compose de plusieurs mouvements, alternant chœurs et solos. Les textes, issus principalement des Lamentations de Jérémie et des Psaumes, évoquent tout à la fois la tristesse et l’espérance. Le plus beau des « requiem » du répertoire à mes oreilles !

• La musique instrumentale d’autre part –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– :


Les 18 sonates pour piano de Beethoven enregistrées à la fin des années 60 par le pianiste Bruce Hungerford constituent plus qu’une curiosité pour spécialistes : elles s’avèrent d’une très belle tenue, et il est regrettable qu’un tragique accident de voiture ait mis fin à ce qui serait devenu une intégrale s’inscrivant assez haut dans la discographie.
L’album consacré aux deux symphonies et aux « Sept péchés capitaux » de Kurt Weill m’a permis d’écouter la meilleure version de ces symphonies –les deux autres dans ma discothèque ne me semblent pas aussi abouties et sont moins bien enregistrées-, dans une prise de son somptueuse.
Une prise de son de très grande qualité est également ce qui caractérise la symphonie « Ilya Muromets » de Glière, que je vous ai présentée assez longuement il y a peu de temps : une oeuvre particulièrement intéressante !

Au final, 2024 est une très bonne année !

, , , , , ,

Playlist « Cette année-là – 2017 »

Depeche Mode – Spirit
Gustav Holst – The Planets – National Youth Orchestra Of Great Britain, Edward Gardner
Rammstein – Paris
Ludwig Van Beethoven – Sonates pour piano n°23 & 32 – Evgeny Kissin
Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

, , , ,

Playlist « Baroque à l’ancienne »

La playlist de ce jour est consacrée à des oeuvres du répertoire baroque interprétées « à l’ancienne », dans une perspective non HIP –historical informed performance-, et comprend :

Scarlatti – Sonates pour piano – Ivo Pogorelich. 1992
Bach – Sonates et partitas pour violon – Johanna Martzy. 1955
Handel – Concertos op. 6 N°5, 10 et 12 – OP Berlin, Herbert Von Karajan. 1966.
Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Les sonates de Scarlatti sont ici interprétées au piano et non au clavecin, et s’inscrivent délibérément dans une perspective de « grand piano », virtuose et intense, malgré la forme aphoristique de ces oeuvres. Evidemment, on est très loin ici des versions enregistrées au clavecin, mais les sonates retenues dans ce disque se prêtent très bien à une interprétation au piano –c’est d’ailleurs pour cet instrument que je préfère ces sonates-. Mêmes si ces enregistrements ne sont pas très anciens, Ivo Pogorelich ne se préoccupe guère des apports de la musicologie dans son interprétation.
Beaucoup plus anciens, les disques [Bach – Martzy] –qui reste cependant ma versions préférée de ces oeuvres difficiles et arides : à titre anecdotique, Johanna Martzy fut la première femme à enregistrer ce corpus intégral– et [Handel – Karajan] datent d’avant la révolution « baroqueuse » apparue au tournant des années 70 avant de d’imposer au début des années 80. On ne joue plus ces oeuvres ainsi désormais, mais ils restent intéressants comme témoignages de l’évolution des traditions interprétatives.

, , , , , , ,

Playlist « Cette année-là. 2011 »

Vivaldi – Les quatre saisons – Double Sens, Nemanja Radulović
Alain Bashug – L’homme à tête de chou
Beethoven – Sonates pour piano n°3 et 21 – Alice Sara Ott
The Cure – Bestival Live 2011
Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

, , , ,

Playlist « Beethoven à la mode soviétique »

Entamée avant l’aube, la playlist du jour propose trois pianistes russes, et pas n’importe lesquels, dans un programme consacré intégralement à des sonates de Beethoven. Les pianistes sont Heinrich Neuhaus, Sviatoslav Richter et Emil Gilels, les deux derniers étant enregistrés en concert. Quant aux sonates écoutées, il s’agit des n°3, 9, 12, 14, 24, 29, 30 et 31. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Les enregistrements d’Heinrich Neuhaus sont difficiles à dater, le disque est issu d’un coffret « grands pianistes russes » parus chez en 1986 chez Harmonia Mundi, éditeur français aujourd’hui disparu, qui publiait à cette occasion des enregistrements Melodiya : d’après mes rapides recherches, ces sonates auraient été enregistrées entre 1947 et 1950. Heinrich Neuhaus fut le professeur aussi bien de Gilels –les deux hommes ne s’appréciaient pas, Gilels affirme n’avoir quasiment rien appris de lui, d’autant qu’il avait déjà remporté à l’unanimité le premier prix lors du concours de l’Union– que de Richter, son élève « chouchou ». Etonnamment, il eut la vie sauve durant la guerre, alors qu’il était emprisonné à la Loubianka, grâce à l’intervention personnelle de Gilels directement auprès de Staline. Remarquable pédagogue et interprète, il donne à entendre quatre excellentes versions de ces sonates, dans un son très convenable.

Considéré comme l’un des très grands pianistes du vingtième siècle, Sviatoslav Richter a été autorisé à effectuer des tournées en Occident et aux Etats-Unis à partir de 1960. Il y effectua quelques enregistrements, dont les sonates écoutées ce jour. A mes oreilles, le Beethoven de Richter est très inégal –variable du bon à l’exceptionnel-, et largement tributaire me semble-t-il de l’humeur du jour –le pianiste était d’une personnalité plutôt complexe et parfois assez peu amène-. Pour ces trois sonates, qui ne sont pas les plus connues, il semble être dans un très bon jour.
Enfin, les lecteurs réguliers de ce blog savent que les sonates pour pianode Beethoven par Emil Gilels constituent pour moi le sommet de la discographie de ces oeuvres, bien que son décès prématuré nous prive d’une intégrale complète –indisponible à l’heure actuelle, mais elle ne semble pas supprimée par l’éditeur– . Ici, en concert, il livre une « Hammerklavier » à l’abattage considérable, et dont le troisième mouvement est d’une beauté à couper le souffle. Un très grand disque, qui vient clore une superbe playlist !

, , , ,

Playlist « Vieilles choses et nouveautés »

Mon agenda est en voie d’explosion, en cette période de rentrée, et j’ai été fort occupé ces derniers jours à gérer mille et une choses –la mille-unième étant la constitution à petits pas de mon dossier de départ en retraite, que j’envisage assez prochainement ! -.
Aujourd’hui, ayant enfin un peu de temps à recontacter à mes oreilles après plusieurs jours de grande disette, je me consacre à de « vieilles choses », à savoir les symphonies de Mahler dans la première version de Bernstein, et à des « nouveautés » à travers l’intégrale des sonates pour piano de Beethoven qu’Amazon a décidé de m’octroyer en matérialisé suite à l’achat d’une autre intégrale, allez savoir pourquoi ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Cette édition des symphonies de Mahler par Bernstein et l’orchestre philharmonique de New York a été publiée avec un très bon remastering en 2000, dans un coffret plutôt astucieusement réalisé et à un prix très avantageux, mais elle n’est pas restée sur le marché très longtemps. J’avais saisi cette occasion pour approcher de plus près le binôme Mahler-Bernstein, dont la rumeur a toujours dit le plus grand bien : j’avais bien eu la deuxième symphonie en LP au début des années 80, dans un pressage si médiocre dont CBS avait le secret, qui m’en avait tenu éloigné…
Les interprétations plus tardives du chef, chez Deutsche Grammophon, sont si boursouflées que je n’ai jamais accroché à ces versions –il réédita cet exploit dans presque toutes ses interprétations de fin de carrière, quel que soit le musicien envisagé-. Le coffret CBS-Sony / New York est en effet bien meilleur, et cela me réconcilie un peu avec le chef dans ces symphonies, même si je ne comprends toujours pas exactement la grande réputation qui accompagne ces enregistrements –je préfère de loin d’autres versions ! -.

Les sonates pour piano de Beethoven par François Frédéric Guy –enregistrements en concert réalisés à l’Arsenal de Metz– constituent plutôt une heureuse surprise, si l’on passe outre certaines bizarreries rythmiques et un discours qui a tendance à ne pas toujours retenir l’attention, faute de tension sur la durée justement. Je ne connaissais pas du tout ce pianiste, et, a priori, la publication de ce coffret n’a pas bénéficié d’un grand battage médiatique en France à l’époque de sa sortie: en tout cas, elle m’avait échappé. Mais c’est très bien dans l’ensemble !

, , , ,

Playlist « Conquête laborieuse »

Curieusement; j’ai toujours entretenu avec Franz SCHUBERT un rapport assez lointain, qui m’éloigne de la majorité des oeuvres inscrites à son abondant catalogue. Evidemment, la « Symphonie Inachevée », numérotée, 5, puis 7 puis finalement 8 a toujours fait partie des oeuvres populaires et faciles d’approche, et je l’ai donc découverte et appréciée très tôt, dès l’enfance. Mais, plus tardivement, j’ai été peu sensible à la majorité de sa production : outre cette symphonie, seuls les deux séries d’Impromptus pour piano, le cycle de lieder « die Winterreise » et le quintette pour deux violoncelles ont trouvé grâce à mes oreilles.

Aujourd’hui, donc, je retourne tranquillement vers quelques sonates pour piano : j’avais, en 33 tours, un énorme coffret comprenant l’intégralité de l’oeuvre pour piano du compositeur, par un illustre inconnu, Wilhlelm Schüchter: c’était à prix fracassé en Allemagne, mais ce n’était pas fameux, et l’enregistrement et le pressage, de surcroît, étaient assez moyens. De ce fait, je me suis tenu éloigné de ces oeuvres assez longtemps, et les quelques sonates pour piano de Schubert que j’ai en CD sont, le plus souvent, des pièces données en complément d’oeuvres que je préfère : c’est le cas pour les disques de Gilels, par exemple. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Ce matin donc, je me suis dirigé vers l’intégrale de Wilhelm Kempff, qui a, paraît-il, statut de référence. On va dire simplement que ça ne me réconcilie pas beaucoup avec ces oeuvres, dont j’ai bien du mal à percevoir la logique interne : ça chante souvent merveilleusement, comme toujours Schubert, mais la soumission à une forme donnée semble l’entraver quelque peu : n’est pas Beethoven -avec son sens de l’architecture imparable- qui veut ! Et l’interprétation me semble manquer quelque peu d’abattage… 

Bref, j’y reviendrai plus tard, pour me refaire une opinion !

, , ,
Retour en haut