Pâques à l’opéra – Opéra de Pâques

Cela fait quelques années que je ne vais plus écouter, chaque vendredi saint, l’une ou l’autre Passion selon l’un des évangélistes mise en musique par Bach : elles y sont invariablement données, en alternance, à l’église Saint Guillaumeen réalité, c’est un temple luthérien à la formidable acoustique-, dont la particularité est, outre de ne pas être efficacement chauffée –ce qui peut être perturbant lorsqu’une oeuvre d’étend sur plus de deux heures-, de présenter une architecture biscornue –un plan en trapèze et un drôle de clocher non symétrique qui perturbe la perspective-. Le choeur de la paroisse est très réputé, et a été dirigé, notamment, par Furtwängler, mais aussi, plus récemment, par Gardiner. Les Passions entendues dans l’église s’inscrivaient toutes dans une veine assez traditionnelle –c’est aussi pourquoi je n’y vais plus-, il serait intéressant d’écouter si, enfin, certains préceptes HIP ont commencé à être investis…

Aujourd’hui, vendredi saint, donc, et jour légalement férié ici seulement, j’écoute « Parsifal » : un opéra de Pâques, qui n’est d’ailleurs pas conçu par son créateur, Wagner, comme un opéra, mais comme un « festival scénique sacré ». Il faut dire que la charge de « mysticisme sacré » est assez prononcée, avec lance sacrée, blessure incurable sauf par la grâce de dieu –et de la lance sacrée-, héros naïf et égaré –Parsifal, qui sera plus tard le père de Lohengrin, autre héros wagnérien– durant toute une partie de l’histoire, gentil moine-tuteur et méchant magicien ayant renié sa foi, chevaliers de la table ronde et filles-femmes forcément tentatrices  – très « femelles » en réalité, et c’est à peu près leur seule vocation ici-.

La version de ce jour –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-, dans un son tout beau tout neuf, par un éditeur spécialiste de la rénovation d’antiques bandes et qui ne fait que cela –cf. extrait 1– date de 1953 ; elle est très vive sans être précipitée et absolument formidable de tension et de magnifiques clairs-obscurs. Ma version préférée –du moment...-, d’autant qu’elle est désormais disponible dans un son satisfaisant.

Tous les grands noms du Neues Bayreuth y sont représentés, chaque rôle, ou presque, est tenu par une légende vivante et les choeurs sont remarquables –cf. extrait 2-. Bref, de quoi passer une belle matinée pour entamer ce week-end de Pâques !

PS. A titre anecdotique, Parsifal est le seul opéra que j’ai vu/entendu quatre fois, dans quatre mises en scène différentes et de qualité très variable…

Après cela, les cloches peuvent s’envoler…

Strasbourg, capitale de Pâques…

Les festivités de Noël à peine achevées et le grand sapin tout juste démonté, voici qu’arrive la saison des arbres de  Pâques !
C’est également une nouvelle occasion de manger du chocolat et de faire bombance. Les vitrines commencent déjà à se décorer –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-, Pâques étant, en Alsace, une fête importante, et l’occasion d’une journée de congé supplémentaire, le Vendredi Saint étant, ici, un jour férié légal.

Devinette séditieuse !

Voici une photo de l’Hôtel de Ville de Strasbourg, baigné par le soleil hivernal qui régnait hier en début d’après-midi : que remarquez-vous, outre la devise républicaine en jolies lettres dorées ? Et, surtout, pourquoi ce que vous remarquez est-il là ?
C’est si voyant que vous ne pourrez pas le manquer ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Hypothèses :
Cela serait-il le signe d’un rattachement très prochain de la nouvelle Communauté européenne d’Alsace en tant que Land à l’Allemagne fédérale pour échapper au jacobinisme français ?
 Et, dans cette attente, Strasbourg va-t-elle à nouveau être gouvernée par un Soviet, comme en 1918 –et pour une très courte période : c’est à lire ici ou , et c’est un événement qui reste fort méconnu  de l’histoire de France, assez peu documenté et qui n’est jamais mentionné dans les manuels scolaires—, cas unique pour une métropole française ?

Je vous laisse cogiter : à vos claviers !

Ça recommence -dans l’autre sens ! –

À lire ici…

En milieu de semaine, le froid et la neige nous venaient de l’est. Avec le redoux et les vents contraires, c’est le reste d’une traîne d’ouest que nous vivons aujourd’hui. C’est un peu différent : il y a toujours de la neige, mais il n’y a plus de gelées et les grands axes sont d’ores et déjà dégagés !

Pour les bambins, rien ne change : opération bonhomme de neige tout le week-end…

Strasbourg, capitale de Noël et de l’opéra… et une devinette !

En me promenant au Marché de Noël, dimanche après-midi, sous un pâle soleil hivernal, je flânais près de chez l’ex-plus grand disquaire de France, où est apposée cette plaque commémorative de la « petite histoire de la grande musique » : la rencontre eut lieu là où se tenait, dans le temps, le salon réservé au rayon haute fidélité -appareils de haut de gamme essentiellement-. –Cliquer sur l’imagette pour la voir en plus grand et lire ce qui y est inscrit-.

Traversant ensuite le marché de Noël « historique » de la place Broglie –prononcez [bRogli] et non pas, pour je ne sais quelle raison [bRœj], au risque de passer pour un drôle de snob-, densément peuplée de badauds et autres touristes venus déguster quelques verres de vin chaud, j’arrivais devant l’opéra, où je tombais sur cette grande affiche : l’opéra national du Rhin est « sacré » opéra de l’année par le jury du magazine Opera Welt –jury composé d’une cinquantaine de journalistes internationaux spécialisés dans le domaine de l’opéra-, à la fois pour son ancrage régional et européen et pour sa programmation qui cherche et encourage le dialogue entre époques et cultures différentes. –Cliquer sur l’imagette pour la voir en plus grand-.

Comme du coq à l’âne, j’en arrive à la devinette, qui est en réalité tout-à-fait en lien avec ce qui précède dans cette courte notule. Qu’est-ce qui a longtemps lié Richard Strauss, son opéra Salomé et l’opéra de Strasbourg ?

A vos claviers !

Découvrir Strasbourg en souriant dans son fauteuil…

La lecture de ce roman policier et philosophique permet de découvrir Strasbourg sans bouger de son fauteuil ! Et comme le roman est plutôt drôle, il devrait épisodiquement vous tirer quelques sourires appuyés ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Roman écrit par deux frères alsaciens, qui aiment leur région et en châtient donc allègrement quelques-uns des travers de ses  habitants, y compris dans leur rapports parfois complexes aux trois religions concordataires –sans jamais tomber dans l’anti-cléricalisme pourtant-, « Les tribulations d’Aloyse Traminer » propose, également, une vraie intrigue policière bien ficelée, dans laquelle le héros, séducteur invétéré, n’est pas insensible au(x) charme(s) de la commissaire » chargée d’enquêter sur les malheurs dont il est victime.
Tout cela sur fond de balade à travers les rues de Strasbourg –à lire avec une carte de la ville pour les Français de l’intérieur-.

Un excellent livre pour passer quelques heures agréables de détente estivale !

Le pourquoi du comment d’une devinette

Les cheminements de la pensée sont parfois complexes, et je vous avais annoncé dernièrement que je vous expliquerais le pourquoi du comment de la dernière devinette proposée, dont la solution a été assez rapidement trouvée.

Cela commence avec le concert Sibelius – Dvorak dont je vous entretenais ici et qui se déroulait dans une église sise Place Arnold, personnage que je connaissais assez mal et essentiellement comme juriste et professeur de droit, et à propos duquel j’ai donc voulu en savoir plus : pourquoi avait-il droit à sa place à Strasbourg ?

Il se trouve donc que Johan-Georg-Daniel ARNOLD est aussi le premier auteur recensé d’une pièce de théâtre en alsacien avec sa pièce « Le lundi de Pentecôte ». Cette comédie, écrite en vers et en langage strasbourgeois est relativement datée et compliquée, on en trouve une vieille version vernaculaire –en lecture intégrale ici– peu agréable à lire cependant, parce que les caractères assez proches du gothique –Fraktur– sont difficiles à appréhender par rapport aux écritures romanes, mais il en existe désormais une excellente traduction par d’éminents spécialistes de l’alsacien –notamment le signataire de la préface, titulaire d’une chaire d’alsacien à l’Université de Strasbourg et dont je suivis les cours en licence d’histoire il y a très longtemps…-. On trouve également, en alsacien, plusieurs versions du « Pfingsmontag » en livre électronique bien plus faciles à lire que la Fraktur allemande de l’édition originale.
Le propos de la comédie sert essentiellement à mettre en avant la langue alsacienne et ses particularités, et notamment le parler strasbourgeois, et tout ce qui les sépare du Hochdeutsch. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-. A ce titre, l’ouvrage s’avère très intéressant et fort instructif.

Je comprends mieux, désormais, pourquoi Johann-Georg Daniel Arnold est une institution à Strasbourg et pourquoi il a droit à sa place, assez proche par ailleurs de la Place Goethe, dont il fut un grand ami.

Locomotion urbaine

Se déplacer en ville, c’est simple, rapide et pas cher… Soit je prends le tram et je suis dans l’hypercentre en 7’43, soit je prends le vélo et je suis dans l’hypercentre en 7 à 10 minutes, selon la fréquence de pédalage… Et en toute sécurité puisqu’il y a des pistes cyclables quasiment tout au long de ma route –sécurité assez relative tout de même, parce que certains prennent ces pistes cyclables pour des pistes de vélodrome et foncent à toute allure !-. J’ai testé également la « rue cycliste », spécialité locale : une assez longue avenue de 2,5 km. où les voitures n’ont strictement pas le droit de dépasser les vélos, sous peine d’amende assez salée : j’ai eu droit à quelques coups de klaxon intempestifs !!!

Encore fallait-il que j’aie un vélo, ce qui n’était plus le cas depuis quelques années. C’est chose réparée depuis aujourd’hui, avec ce nouvel engin –cliquer sur l »image pour la voir en plus grand-. Une paire de garde-boue, un jeu de lampes et un gros cadenas en sus, et me voilà à nouveau cycliste –jusqu’à 22 ans, le vélo fut mon seul moyen de transport…– ! La météo actuelle est tout-fait propice à l’activité, qui plus est !

Pélerinage hivernal annuel

Hier, Marché de Noël sous un beau soleil. Foule des grands jours, essai d’incursion de « Gilets Jaunes », applaudis par certains, et sifflés par beaucoup d’autres –notamment parce qu’ils ont interrompu une chorale d’enfants-, et en particulier par de nombreux touristes.

Scène surréaliste entre un groupe de « Gilets Jaunes » et des touristes anglais, qui ne comprenaient pas cette action contre l’ « Etat-Providence français, quelle chance vous avez ! », et auxquels d’autres touristes allemands ont expliqué que c’était normal, « Das ist doch Frankreich ! ». –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Cette année, la Finlande est à l’honneur, mais il y avait tant de monde que leurs chalets étaient difficilement accessible : il faudra que j’y retourne un soir de grand calme pour essayer de manger du renne avec de la confiture aux mûres de l’Arctique : il paraît que c’est fameux !

Défi de novembre et autres considérations

• News neuves de mon petit monde ! Mois assez chargé professionnellement… Météo en voie de dégradation vers l’hiver : petit matins parfois frais –mais on est encore loin des gelées matinales– et souvent humides, quelques brumes qui se dissipent assez rapidement. On a fini de totalement aménager deux pièces de l’appartement –ne manquent plus que les cimaises pour accrocher les tableaux-, au prix d’un stockage assez important dans la troisième, pas encore refaite à ce jour : il faut la repeindre du sol au plafond –mais pas besoin de refaire le parquet– et TheCookingCat envisage l’installation d’un immense dressing, dont toute une partie sera réservée à ses très –trop à mon avis– nombreuses paires de chaussures !

• Je me suis lancé un défi : écouter –plus ou moins attentivement– chaque jour de novembre une version différente des « Variations Enigma » d’Elgar, oeuvre que j’aime particulièrement et qui ne dure pas trop longtemps –autour de trente minutes, selon les versions envisagées-. A ce jour, j’ai déjà écouté les versions Toscanini, Steinberg, Jochum, Monteux, Previn, Boult, Barbirolli, Bernstein, Sinopoli et Rattle. Au programme de ce jour : la version de Slatkin, plutôt bonne dans mon souvenir.

• Réponse à la devinette d’octobre : il s’agissait d’identifier une oeuvre de Carl Orff, « De temporum fine comoedia », opéra oratorio, dans la version de sa création –1973-. Personne n’ayant trouvé la bonne solution, c’est moi qui gange le droit de la réécouter –mais pas tout de suite, je l’ai fait assez récemment, pour ne pas m’y replonger trop tôt ! – et cela me laissera du temps pour découvrir/écouter d’autres choses en sus de mon défi mensuel, et de feuilleter ce très beau livre de photos –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– offert samedi dernier par la Ville de Strasbourg, et qui traite d’n sujet dont je vous avais un peu parlé icimagnifiques clichés de l’intérieur du palais universitaire impérial, notamment, qui me rappellent de jolis souvenirs…-. 

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