Playlist « Paires, mal-aimées et old school »

La playlist de ce jour est consacrée à trois symphonies paires de Beethoven, généralement mal-aimées et livrées dans des versions « old-school » à l’heure de tant de versions HIP, mais qui, pour le coup, me plaisent beaucoup –oui, je sais, j’ai des goûts parfois bizarres– : les symphonies 2, 4 et 8. La symphonie 6 « Pastorale » a beau être paire, elle n’en est pas moins, quant à elle, très populaire et échappe totalement à l’appréciation de « mal-aimée ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

• Symphonie n°2 – Orch. Gewandhaus Leipzig, Frantz Konwintschny – 1960 ****

Vraisemblablement la plus mal-aimée de toutes les symphonie de Beethoven, sa deuxième, que j’ai longtemps négligée, vaut pourtant très largement le coup d’être réévaluée. Lors de sa création, un critique viennois du Zeitung für die elegante Welt l’a décrite comme « un dragon blessé et se tordant horriblement, qui refuse de mourir, mais se contorsionnant dans ses dernières agonies dans le quatrième mouvement, saigne à mort ». Les versions old school qui en proposent des lectures puissamment architecturées –premier mouvement qui mérite des interprétations « viriles »– et chantantes –le magnifique mouvement lent, vraiment très beau– sont particulièrement bien adaptées à l’oeuvre, à mes oreilles tout au moins, et lui apportent un caractère tout-à-fait « beethovénien ». C’est le cas avec cette version ancienne, issue d’une intégrale assez rare mais qui mérité d’être connue, importée par Philips en Europe d’Allemagne de l’Est.

• Symphonie n°4 – Philharmonia Orchestra, Otto Klemperer – 1957 ****

La quatrième symphonie de Beethoven, « frêle jeune fille grecque coincée entre deux déesses nordiques », selon le mot célèbre de Schumann, est l’une de mes préférée de son corpus symphonique et, à cette date et depuis longtemps, ma symphonie paire favorite. Créée en 1806, c’est la plus « apaisée » des symphonies de Bethoven, admirée notamment par Berlioz, Mendelssohn –qui en posséda le manuscrit– et Schumann. Pourtant, elle est rarement jouée en concert et peu enregistrée isolément –ie : en dehors des coffrets d’intégrales-. L’interprétation d’Otto Klemperer, extraite de son intégrale et célébrée en son temps, est fort belle, mais n’efface pas de ma mémoire la fabuleuse version enregistrée par Karajan en 1962 –la plus remarquable de ses quatre versions, très différente des trois autres, avec un mouvement lent solaire-.

• Symphonie n°8 – Philharmonia Orchestra, Kurt Sanderling – 1981 ****

C’est, pour ce qui me concerne, la mal-aimées des symphonies de Beethoven et celle que j’écoute le moins souvent. Créée en même temps que la septième symphonie, Beethoven l’appelait sa « petite symphonie ». Elle ne comporte pas de mouvement lent. La version de Kurt Sanderling –qui fait partie de son excellente intégrale, que j’aime beaucoup, et historique à sa manière puisque la première enregistrée en numérique– est très bien, dans une optique assez proche, mais un peu plus fluide, de celle de Klemperer et avec le même orchestre, mais, décidément, j’accroche peu à l’oeuvre…

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Playlist « Mozart à poigne » !

Loin de l’image assez traditionnelle et un peu compassée du « divin Mozart », aimable et vaguement mélancolique, la playlist de ce jour expose quelques symphonies dans des versions un peu anciennes –respectivement : 1952 ; 1954 ; 1963-, mais solidement charpentées et viriles, optique sans doute discutable mais que je préfère à toute autre –au moins pour ce qui concerne les interprétations traditionnelles non HIP– pour ce compositeur que je n’apprécie que modérément, a fortiori dans ses symphonies, qui, à mes oreilles aux moins, ne sont pas ce qu’il a composé de mieux…
Même la célèbre sérénade « Petite musique de nuit », bluette généralement assez  inoffensive, gagne très largement à ce traitement très énergique ! Un Mozart à poigne, donc ! Mais, concernant Mozart, j’ai toujours eu des goûts bizarres ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

• Symphonie n°40, Sérénade «Eine kleine Nachtmusik» – OS Pittsburgh, William Steinberg. 1952 ****
• Symphonies n° 35 «Haffner» et 41 «Jupiter» – OS Pittsburgh, William Steinberg. 1954 ***/****
• Symphonies n° 38 «Prague» et 39 – Philharmonia Orchestra, Otto Klemperer. 1963 ***/****

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Playlist en couleurs – Vert, à nouveau !

Le vert est de rigueur cette semaine ! Après les fortes chaleurs de la semaine écoulée, suivies d’intenses séances d’arrosage à grosses gouttes dimanche en fin de journée : la nuit, pendant que je ne dormais pas –pour ceux qui suivent-,la végétation a foisonné : c’est intensément vert partout autour de la maison !

• Beethoven – Symphonie n°3 « Eroica » – OP Berlin, H.Von Karajan – Live au Japon, 1977 *****
• ZZ Top – Tres Hombres – 1973 ****(*)
• Sibelius – Symphonies°6 & 7 ; Finlandia – OS New Zealand, P. Inkinen – 2011 ****
• The Alan Parsons Project – Eye In The Sky – 1982 ****
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Playlist « Valeurs sûres, désormais même en France… »

Longtemps, Anton Bruckner fut méprisé, en France, au motif que ses symphonies avaient la réputation d’être des monuments de longueur –alors qu’elles n’excèdent que rarement la durée de la neuvième symphonie de Beethoven– et d’ennui –je les trouve, pour ma part, nettement moins ennuyeuses que celle de Brahms, par exemple…-.
Justice lui fut tardivement rendue, et ce n’est que dans les années 50 qu’il commença, et grâce au disque essentiellement, à bénéficier d’une réputation à la hauteur de son génie. Il faudra encore attendre une bonne décennie pour qu’il trouve sa place dans les salles de concert françaises. Pour ma part j’ai découvert et très vite apprécié Bruckner, au sortir de l’adolescence dans les années 80, par le biais de la très bonne intégrale –au temps du LP, une intégrale en CD étant alors inaccessible financièrement…– de Günter Wand, que j’avais pu me procurer en Allemagne pour une somme en adéquation avec l’épaisseur de mon porte-monnaie de l’époque !

La playlist du jour me permet d’écouter trois symphonies parmi les plus populaires –4ème, 7ème et 9ème– du compositeur autrichien, selon trois perspectives interprétatives très dissemblables et, finalement, très complémentaires ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Parmi les premiers chefs à enregistrer des symphonies de Bruckner, William Steinberg n’est pas souvent cité, à tort selon mes oreilles ! Pourtant, dès 1956, il enregistrait pour Capitol cette 4ème symphonie « Romantique », puis, en 1963, avec le même orchestre de Pittsburgh, la 7ème symphonie, pour le label Command Classics : dans les deux cas, il propose des lectures narratives, nerveuses et incisives, en définitive pas ennuyeuses du tout ! Un peu plus tard, il enregistra avec Boston une sixième symphonie fondée sur les mêmes préceptes et se situant au même niveau d’excellence !
• Eugen Jochum poursuit une tradition interprétative bien ancrée en Allemagne depuis le début du vingtième siècle : son intégrale des symphonies du compositeur parue chez Deutsche Grammophon, dont est extraite cette septième symphonie,  fait encore référence pour certains, malgré ses instabilités de tempo au service d’une émotion de l’instant -mais avec aussi sa part de « temps morts », à mes oreilles au moins. En Angleterre, on le surnommait «Mister Stop And Go »…
Enfin, Herbert Von Karajan , considéré de son vivant par de nombreux musicographes en Angleterre et en Allemagne comme le plus grand interprète vivant de Bruckner, livre une très belle version de la neuvième symphonie « dédiée au Bon Dieu », enregistrée avec l’orchestre philharmonique de Vienne en concert en 1976 : un disque paru en édition limitée il y a déjà fort longtemps, et qui n’est plus disponible de nos jours. Une fort belle version, pleine de ferveur dans le dernier mouvement, moins puissante, mais aussi solidement architecturée que celle enregistrée à Berlin à peu près à la même époque dans le cadre d’une intégrale, encensée à peu près partout sauf en France…

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Playlist « Valeurs sûres et trésors inépuisables »

Depuis deux jours, je navigue de symphonie de Beethoven en symphonie de Beethoven au gré de ma fantaisie et de mon humeur, choisissant parmi quatre intégrales proposant des visions très différentes, mais toutes très pertinentes, abouties et complémentaires. Chacune de ces intégrales constitue une très belle réussite artistique et bénéficie de très bonnes conditions techniques, à la pointe de la technologie propre à sa date d’enregistrement.

La plus célèbre –et de très loin la plus vendue toutes époques et tous supports confondus : – est celle de Karajan : la toute première conçue et mise sur le marché en tant qu’intégrale, dans un coffret richement illustré et documenté, selon un système de souscription complètement novateur à l’époque : un pari risqué en 1963, mais totalement réussi : pour absorber les coûts, Deutsche Grammophon devait vendre au moins 100 000 coffrets, et nombreux étaient ceux qui prédisaient la faillite de la firme ; en 10 ans, un million de coffrets avaient été vendus, et les estimations de 2014, lors de la réédition en coffret CD « de luxe », tous supports confondus -LP, cassettes, CD, SACD et Blu-ray audio-, s’élèvent à plus de 15 millions de disques vendus. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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Playlist en couleurs – Rouge, -encore, mais sans devinette !-

• Fischer-Z – Red Skies Over Paradise- 1981 *****

Celui-ci, je l’aime tellement qu’il fait partie des rares albums que j’ai racheté en vinyle ! De plus, les lignes de basse de la majorité des chansons tombent merveilleusement sous les doigts !

• Ramones – Mondo bizarro – 1992 ***

Départ de Dee Dee Ramone, songwriter d’une partie du répertoire du groupe, et arrivée de CJ Ramone à la basse, sans que cela change fondamentalement le son ou l’énergie légendaire du groupe.

• Robert Schumann – Les symphonies – Orchestre révolutionnaire et romantique, J.E. Gardiner – ****

Écoute de la version originelle de la quatrième symphonie, qui date de 1841 et dont la publication fut interdite par Clara Schumann. La version «finale» est plus tardive de dix ans et c’est celle qui est passée à la postérité et qui est traditionnellement jouée.

• Dire Straits – Making Movies – 1980 ****

Un moment d’histoire : mon tout premier CD acheté, à une époque où l’objet était encore très rare et ultra-protégé contre le vol chez les disquaires : les photocopies des pochettes étaient placées sous plexiglass et le CD n’était disponible qu’en réserve, une fois l’objet payé !

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Playlist « Discrétion et humilité »

A 98 ans, Herbert Blomstedt est vraisemblablement le doyen des chefs d’orchestre actuellement en activité, même si celle-ci s’est quelque peu ralentie ces derniers mois. Ce chef suédois né aux États-Unis a pourtant connu une longue et fructueuse carrière, qui l’a conduit à sillonner toute la Scandinavie, l’Allemagne de l’Est puis l’Allemagne réunifiée ainsi que les États-Unis et le Japon.
Dans la seconde moitié des années 70, Blomstedt enregistra avec la Staatskapelle de Dresde une remarquable intégrale des symphonies de Beethoven pour le label est-allemand Edel, qui, comme presque toutes ses contemporaines, n’eut aucune chance commerciale face à seconde intégrale berlinoise de Karajan pour DGG et passa presqu’inaperçue dans nos contrées occidentales. Ce n’est qu’au courant des années 90, lors de sa réédition en CD pour le label Berlin Classics qu’elle bénéficia de l’aura très positive qu’elle conserve aujourd’hui encore, d’autant qu’elle est disponible chez plusieurs éditeurs à prix réduit et dans d’excellentes conditions techniques.

Après son passage à Dresde, Blomstedt fut nommé directeur musical de l’orchestre symphonique de San Francisco, qu’il améliora considérablement, et bénéficia d’une meilleure exposition commerciale en enregistrant pour Decca : tous ses disques américains pour cette firme sont de remarquables réussites, et notamment ses enregistrements des symphonies de Sibeliusun superbe coffret de 4 CD– et d’une anthologie orchestrale de Hindemith3 CD, dont un avec l’orchestre de Leipzig-.

Certains de ces enregistrements font partie de la playlist de ce jour. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

• Beethoven – Symphonie n°6 « Pastorale » – Staatskapelle Dresde – 1978 *****
• Sibelius – Symphonies n°3 & 6 – OS Sans Francisco – 1996 *****
• Hindemith – Nobilissima Visione – Der Schwanendreher – OS San Fransisco – 1993 *****

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Playlist « La deuxième suit la première… »

Comme l’indique le titre de cette notule, et parce que parfois, j’ai même de la suite dans les idées, elle s’inscrit à la suite de celle-ci et la playlist de ce jour est ainsi composée d’un certain nombre de « Deuxième symphonie », toutes de compositeurs russes pour le coup, et pour la plupart échappant au « grand répertoire ». –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

• Sergei Rachmaninoff – Symphonie n°2 – OS Pittsburgh, William Steinberg – 1961 ***** 
Jusqu’au début des années 70, la deuxième symphonie de Rachmaninoff (Rachmaninov en orthographe internationale) était interprétée dans une version présentant un certain nombre de coupures, autorisées par le compositeur, pour durer une bonne quarantaine de minutes –elle avoisine généralement les 55 minutes dans les versions non amputées-. C’est aussi le cas dans cette version de William Steinberg, la seconde enregistrée par le chef en 1961, remarquable au demeurant, et bénéficiant de très bonnes conditions techniques, comme la majorité de ses enregistrements effectués pour le label Command Classics –cf. ici pour en savoir plus-. Steinberg avait déjà enregistré cette symphonie avec succès , avec le même orchestre, pour Capitol Records en 1954.
Oeuvre totalement ancrée dans un post-romantisme tardif, d’un accès très facile grâce notamment à son troisième mouvement au caractère élégiaque marqué, c’est la seule symphonie de cette playlist qui bénéficie d’un relatif engouement populaire, et la plus réussie de Rachmaninoff.

• Maximilian Steinberg – Symphonie n°2 – OS Göteborg – Neeme Järvi – 2001 ****
L’enregistrement de cette symphonie est une « première mondiale » à porter au crédit de Neeme järvi, infatigable défricheur de talents dont je vous avais déjà parlé ici à l’occasion d’autres symphonies en marge du « grand catalogue ». Maximilian Steinberg était un élève de Rimsky-Korsakov –dont il devint par ailleurs le gendre– et fut par la suite le professeur, notamment, de Shostakovich. Sa symphonie, composée en 1909, sans être géniale, loin de là, s’écoute néanmoins agréablement et s’inscrit dans la même veine russe que celles de Borodin ou de Glazounov, avec plus de réussite que ce dernier dans ses symphonies à mes oreilles.

• Igor Stravinsky – Symphonies d’instruments à vent – Orch. de hambre de Detroit, H. Robert Reynolds 1994 **
Cette oeuvre composée en 1920 est la deuxième des « symphonies » –qui n’en ont guère que le nom…– du compositeur. C’est vraiment très vilain à mes oreilles et je ne l’avais écoutée qu’une seule fois auparavant le jour de son achat, il a déjà un peu longtemps –le disque était en résidence de longue durée dans un bac à soldes à 1€ en Allemagne : on comprend pourquoi !-. Décidément, mis à part ses tout premiers ballets, Stravinsky est un compositeur avec lequel j’ai bien du mal !

• Dmitri Chostakovich – Symphonie n°2 « À Octobre » – OS WDR, Rudolf Barshai – 1995 ****
Symphonie composée en 1927 pour célébrer les dix ans de la révolution d’octobre 1917, commandée par le département de propagande du gouvernement bolchévique, cette courte symphonie d’une vingtaine de minutes comporte un seul mouvement et s’achève par un choeur grandiloquent au texte médiocre : « Nous sommes en marche, nous demandons du travail et du pain », dont Chostakovich –Shostakovich en écriture internationale–  était tout sauf enthousiaste –il le trouvait même totalement abominable-. La version de Rudolf Barshaï est extraite de son intégrale, superbe et disponible à un prix encore assez accessible, même si malheureusement en assez forte augmentation…

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Brahms à l’ancienne

Je me suis tourné aujourd’hui vers des enregistrements antédiluviens ou presque pour une série playlist composée des quatre symphonies de Brahms, que j’apprécie sans excès –mais plus désormais que par le passé cependant-. Tous ces enregistrements bénéficient d’un remastering soigné et ont beaucoup gagné en qualité sonore lors de leur réédition en CD –le premier de la playlist n’était paru qu’en 78 tours !-, les interprétations retenues sont toutes de belle qualité !

Symphonie n°1 – Concertgebouw Amsterdam – Karajan, 1943
Symphonie n°2 – Philharmonia Orchestra – Karajan – 1955
Symphonie n° 3 – NBC Orchestra – Toscanini – 1955
Symphonie n°4 – OP Berlin – De Sabata – 1939
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Playlist « Karajan, l’héritage Decca »

Non content d’avoir signé deux contrats d’exclusivité –sic…– avec les labels EMI et Deutsche Grammophon dans les années 50, Karajan enregistra également, au tournant des années 60, pour Decca, avec l’orchestre philharmonique de Vienne, lequel orchestre était alors sous contrat avec cette firme, qui exportait également aux USA sous label RCA –sic encore…-, label sous lequel parurent en priorité certains des enregistrements, destinés prioritairement au marché américain, réalisés alors. Pas exactement facile de s’y retrouver dans ces méandres discographiques !
C’est parmi ces enregistrements viennois que j’ai concocté la playlist de ce jour. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

• Wolfgang Amadeus Mozart – Symphonies 40 – Mars 1959 ***** • Symphonie 41 « Jupiter » – Avril 1963 ***
Sans doute les meilleures réussites du chef dans des symphonies de Mozart : beauté du chant et des sonorités, souplesse des lignes. La symphonie n°40, notamment, est baignée d’une douce lumière dans le mouvement lent : c’est vraiment très beau ! Mon appréciation pour la « Jupiter » est tributaire du peu d’engouement que je porte pour cette oeuvre… A l’origine, chacune des symphonies de Mozart était couplée avec une symphonie de Haydn –les n°103 et 104, que j’écoute rarement, et louées comme de remarquables versions par le grand spécialiste H.C. Robbins Landon, éminent spécialiste du compositeur-, la jaquette ci-dessus est celle d’une réédition française plus tardive.

• Richard Strauss – Also Sprach Zarathustra – Mars 1959 *****
Une remarquable version, superbement enregistrée, qui servit de bande-son au film « 2001 : L’odyssée de l’espace », de Stanley Kubrick, qui utilisa cet enregistrement subrepticement parce que la MGM n’en possédait pas les droits, « secret » qui fut éventé bien plus tard ! A cette date, l’orchestre de Vienne a trouvé la splendeur qu’il avait quelque peu perdu à la fin de la seconde guerre mondiale et s’impose comme l’un des tout meilleurs orchestre au monde.


• Gustav Holst – The Planets – Septembre 1961 ****
La première version de Karajan est très célèbre, et bénéficie d’une prise de son somptueuse pour l’époque. Elle est globalement très bien, mais assez peu idiomatique si l’on se réfère aux enregistrements du spécialiste de cette ouvre qu’est Sir Adrian Boult. A mes oreilles cependant, le fameux « Big tune » de «Jupiter» manque singulièrement d’ «anglitude» ; a contrario, « Mars » est martial à souhait, comme il se doit !

• Piotr Tchaïkovsky – Casse-noisette, suite de ballet – Septembre 1961 *****
• Edvard Grieg – Peer Gynt, suite 1 et extrait suite 2 – Septembre 1961 *****
• Johann Strauss II, Josef Strauss – Ouvertures, valses et polkas – Avril 1959 ***** -Cliquer sur l’imagette de gauche pour la voir en plus grand-.
Dans ces pages plus légères qu’il aimait ne pas dédaigner, le chef autrichien a toujours excellé tout au long de sa carrière, comme en attestent les nombreux enregistrements qu’il en réalisa –au moins trois fois pour les ballets de Tchaïkovsky et le Peer Gynt de Grieg, et il enregistra bien plus souvent encore des pièces de la famille Strauss-.

Concernant les dernières citées, les versions qu’il y donna à Vienne –pour EMI dans les années 40, pour Decca au sein de cette playlist et, enfin, à l’occasion du festival de Salzburg en 1968 ou du Nouvel An 1987 à Vienne pour Deutsche Grammophon– sont à mes oreilles supérieures à celles, innombrables, qu’il enregistra à Berlin.

Tous ces enregistrements ont été produits par le mythique John Culshaw, producteur du « Ring » légendaire de Solti pour Decca, et homme d’un caractère notoirement difficile qui s’entendit pourtant  remarquablement avec le chef autrichien : ils partageaient tous deux les mêmes passion pour la vitesse et le pilotage de bolides…

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