Playlist « Trois Sixièmes du Vingtième »

Aujourd’hui, ma playlist est composée de trois sixièmes du vingtième, autrement dit de trois symphonies n°6 composées au vingtième siècle ! J’ai exclu la sixième symphonie de Mahler, achevée en 1904 et écoutée très récemment, de cette playlist. Dans l’ordre de leur écoute –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-, on y rencontre donc :

• Shostakovich, symphonie n°6 – Orchestre philharmonique d’Oslo, Mariss Jansons – 1991 ****
Composée en 1939, la symphonie comporte trois mouvements : un long premier mouvement lent et désolé, et deux brefs mouvements plus rapides et à la motorique marquée, dont l’humeur contraste fortement avec le premier. Malgré le succès initial rencontré lors de sa création, l’accueil critique ultérieur réservé à cette symphonie n’a pas été très favorable : elle fut jugée trop déséquilibrée. Nonobstant, à mes oreilles, le mouvement initial est réellement très beau. Mariss Jansons, qui fut à la fois assistant de Karajan et de Mravinski, créateur de la symphonie, a gravé pour EMI une intégrale des symphonies de Shostakovich tout au long des années 90 et jusqu’au début des années 2000, avec divers orchestres. Ses meilleures réussites, dont cette sixième symphonie, sont enregistrées avec l’excellent orchestre philharmonique d’Oslo.

• Prokofiev, Symphonie n°6 – Orchestre philharmonique de Bergen, Andrew Litton – 1994 ****
Cette symphonie a été composée à la sortie de la guerre, entre 1945 et 1947, en mémoire des victimes et des destructions du conflit. Comme celle de Shostakovich, elle ne comporte que trois mouvements et présente un caractère relativement austère ; pour moi, elle reste d’un accès plus difficile que les symphonies les plus populaires du compositeur. La prise de son de la version du jour est exceptionnelle et rend parfaitement justice à l’orchestration de Prokofiev. L’orchestre de Bergen est aussi exceptionnel que celui d’Oslo !

• Sibelius, Symphonie n°6 – Philharmonia Orchestra, Herbert Von Karajan – 1955 *****
A mes oreilles, la plus belle de toutes les sixièmes symphonies du répertoire est celle de Sibelius, avant même la « Pastorale » de Beethoven. En quatre mouvements, elle est achevée en 1923 et se révèle très accessible à l’écoute : une véritable ode à la nature finlandaise, qui rappelait à Sibelius « l’odeur de la première neige ». Karajan aimait tant cette symphonie qu’il la donna régulièrement en concert dès 1938, alors qu’il était encore en poste à Aachen. Il l’enregistra trois fois, et c’est sa première version, très poétique, que j’écoute aujourd’hui. Le remastering de ces enregistrements de 1955, effectué en 2016, est de premier ordre et les équilibres obtenus à cette date avec le Philharmonia Orchestra sont très différents de ceux qu’on entendra plus tard à Berlin.

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Playlist non vocale

La playlist de ces deux derniers jours m’a conduit à écouter, dans l’ordre chronologique de leur composition, les symphonies «non vocales» de Gustav Mahler, un compositeur vers lequel je ne me tourne plus si régulièrement –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– :


• Symphonie n°1 – Orchestre de Pittsburgh, William Steinberg, 1953. Une excellente version de cette première symphonie, fraîche et narrative, extrêmement bien enregistrée pour l’époque : la version préférée d’Anna Mahler, fille du compositeur. Pour remercier le chef, elle sculpta son buste, qui illustre la couverture du LP d’origine.
• Symphonie n°5 – Orchestre de la Tonhalle de Zürich, Michael Gielen, 2007. Très belle version, simple, directe et pleine de fraîcheur.
• Symphonie n°6 – Philharmonia Orchestra, Giuseppe Sinopoli, 1987. Une version lente et contrastée, remarquablement tourmentée : le dénomination de « Tragique » accolée à cette symphonie sied parfaitement à cette version. Le Philharmonia sonne superbement !
• Symphonie n°7 – Concertgebouw Amsterdam, Bernard Haitink, 1982. Le troisième disque de Mahler à avoir intégré ma CDthèque au début des années 80 : une version de cette symphonie un peu difficile d’accès qui, reste l’une des plus belles à mes oreilles.
• Symphonie n°9 – Orchestre Philharmonique de Berlin, Herbert Von Karajan, 1982. Un enregistrement live autorisé par le chef, ce qui est très inhabituel dans sa discographie. L’album a été multi-primé, tant en France qu’à l’étranger, l’interprétation est très dense et d’une grande puissance émotionnelle.

A mes oreilles, toutes ces interprétations méritent leur pesant de ***** et les prises de son des symphonies 5 et 7 sont superlatives ! Un jour ou l’autre, je consacrerai un peu de temps aux symphonies « vocales », en laissant de côté la huitième, que je n’aime pas du tout…

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Playlist à controverses

C’est dimanche, et je ne suis pas allé à l’opéra ! La playlist de jour est consacrée à un chef d’orchestre que j’aime beaucoup, et qui prêta beaucoup à controverse de son vivant, suite, notamment, aux polémiques initiées par le musicographe Norman Lebrecht, qui est sans doute le plus rageux de tous les « critiques musicaux » et aime avoir ses bêtes noires, qu’il pourfend à longueur d’articles de sa plume assassine : dans le cas présent, Giuseppe Sinopoli1946-2001-, qui est, à mes oreilles, le chef le plus talentueux de sa génération avec Christoph Von Dohnanyi.
Comme il était très mauvais et ne savait pas diriger, Sinopoli fut nommé chef de deux des meilleurs orchestres européens pour un mandat à chaque fois assez long –dix ans, c’est le temps qu’il faut aux excellents musiciens de ces orchestres pour se rendre compte de la médiocrité de leur chef…– : le Philharmonia Orchestra de Londres et la Staatskapelle de Dresde. New York le réclama également : il y triompha, de même qu’à Bayreuth. Beau palmarès pour une si grande nullité !

La discographie de Sinopoli est conséquente eu égard à son décès précoce, et variée, du romantisme à l’époque contemporaine : Deutsche Grammophon lui offrit un pont d’or pour qu’il enregistre sur son label. On lui doit une excellente et atypique intégrale des symphonies de Mahler , une superbe anthologie Richard Strauss, un large panel de la musique romantique allemande –Schubert, Schumann, Mendelssohn, Bruckner…– et de nombreux opéras de Verdi et Wagner notamment. Tous ces enregistrements sont d’un excellent niveau technique, mais deviennent malheureusement assez difficiles à trouver désormais.

Giuseppe Sinopoli enregistra également pour le label Teldec une anthologie absolument essentielle consacrée à la seconde école de Vienne avec la Staatskapelle de Dresde, rééditée pour une bouchée de pain chez Warner : un remarquable coffret qui faisait partie de mes « Coups de coeur » en 2019. –Cliquer sur l’imagette de droite pour la voir en plus grand-. Par ailleurs, le label Hänssler publie ponctuellement des bandes enregistrées en concert qui restent disponibles à ce jour.

J’ai retenu, pour la playlist de ce jour, trois très beaux albums, excellents témoignage de son éclectisme et de sa capacité à créer de somptueuses sonorités orchestrales. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Scriabin – Symphonie n° » « Le divin poème » ; Le poème de l’extase – OP New York, 1989
Debussy : La mer – Ravel : Boléro ; Daphnis et Chloé, suite n°2 – Philharmonia Orchestra, 1990
Elgar – Variations « Enigma » – Sérénade pour cordes – In The South – Philharmonia Orchestra, 1989

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Playlist du Grand Nord. 3 : Finlande

Dernière escapade dans le Grand Nord avec cette playlist constituée de musique symphonique écrite sous la plume de compositeurs finlandais. (Ici, une petite incise géographique s’impose : cette série n’est pas intitulée « Playlist scandinave » pour la raison que , stricto sensu, la Finlande ne fait pas partie des pays scandinaves, a contrario du Danemark, de la Norvège et de la Suède, qui sont les trois seuls pays qui forment la Scandinavie. Par ailleurs, culturellement, elle ne partage ni la même mythologie, ni les mêmes origines linguistiques).Cliquer sur l’image et sur les imagettes-portraits pour les voir en plus grand-.

• Leevi Madetoja1887-1947– est un compositeur influencé par le nationalisme finlandais, et ne dérogeant pas outre mesure à la tradition romantique tardive. Il reçut quelques leçons privée de Sibelius et partagea avec lui un fort attrait pour la dive bouteille, avant qu’il ne s’auto-proclama son rival.
Ses trois symphonies sont parmi ses œuvres les plus importantes, et sa deuxième symphonie, composée en 1918, est celle qui a connu le plus grand succès ; elle était d’ailleurs admirée par son ancien professeur. Ecrite durant la sanglante guerre civile finlandaise –à lire ici et pour comprendre cet épisode important de l’histoire européenne, plutôt méconnu dans nos contrées-, c’est une oeuvre plutôt introspective, plus proche, à mes oreilles, par son caractère mélancolique et sa charge émotionnelle, des première et quatrième symphonies de Mahler que des symphonies de Sibelius. Le langage harmonique audacieux reflète les bouleversements engendrés par la guerre civile. En revanche, contrairement à son illustre contemporain, Madetoja utilise assez peu d’éléments du folklore finlandais ou de la mythologie du Kalevala dans ses symphonies ou ses oeuvres symphoniques -utilisation parcimonieuse dans la première symphonie seulement, ainsi que dans la suite symphonique « Les Ostrobotniens » ou dans l’ouverture Kullervo-.

• Einojuhani Rautavaara1928-2016– écrivit huit symphonies, composées entre 1956 et 1999. Elles reflètent une diversité d’influences et une recherche constante de nouveaux langages musicaux. Rautavaara s’inscrit dans la tradition musicale nordique, où la nature et la spiritualité jouent un rôle clé. Il ne se limite pas à un style ou une école et combine des éléments de modernisme, de romantisme, et même d’atonalité. Cet éclectisme reflète son intérêt pour les contrastes entre tradition et innovation. Ses symphonies dégagent souvent une atmosphère mystique, traduite par des textures orchestrales riches et des harmonies audacieuses. Elles mettent en avant des combinaisons instrumentales originales, des masses sonores imposantes et des passages d’une délicatesse presque impressionniste. Il s’inspire également du romantisme tardif, avec des élans lyriques et des climats émotionnels intenses. Le traitement de l’orchestre est souvent panoramique, créant des espaces sonores vastes et immersifs. Rautavaara partage avec Sibelius une fascination pour la nature, qui se traduit dans des évocations de paysages sonores vastes et des atmosphères nordiques.
Ses dernières symphonies sont souvent plus méditatives et tonales, marquées par des textures complexes mais lisibles. La symphonie n°5 (1986) est tout-à-fait remarquable pour son écriture orchestrale dense et ses climats dramatiques. La symphonie n°7 « Angel of Light » (1994), très méditative, évoque un monde spirituel éthéré.

• Armas Järnefelt1869-1958-, quasi-exact contemporain de Sibelius dont il fut le beau-frère, a commencé sa carrière de compositeur entre la fin des années 1880 et le début des années 1890 à une période où la musique finlandaise était caractérisée par des aspirations nationalistes –c’est vrai pour de nombreux autres pays européens à la même époque-. Comme la plupart des compositeurs finlandais de l’époque, Järnefelt a été influencé par Sibelius, mais ses influences les plus profondes sont à chercher chez Wagner d’abord et avant tout, puis chez Tchaïkovsky et, dans ses premières productions, dans la musique française –il étudia à Paris avec Massenet comme professeur-.
Dès les début du vingtième siècle, Järnefelt délaissa la composition d’oeuvre symphoniques, trop accaparé par sont travail de chef d’orchestre, et sa cantonna essentiellement à l’écriture de lieder. L’album de ce jour comporte son oeuvre symphonique la plus connue -« Berceuse« – et deux pièces un peu plus conséquentes : la Fantaisie symphonique, d’influence wagnérienne certaine, et la Suite pour orchestre en mi bémol majeur, composée lorsqu’il était étudiant à Paris. Au-delà de l’attrait de la découverte, c’est l’album le plus anecdotique, mais toujours agréable, de ce triptyque par ailleurs passionnant.

Cerise sur le gâteau, les trois albums du jour bénéficient tous d’excellentes interprétations et de conditions techniques de premier ordre : ce périple musical à travers le grand Nord s’achève de fort belle manière !

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Playlist du Grand Nord. 1 : Danemark et Norvège

J’entame aujourd’hui une courte série de musique symphonique en provenance des pays nordiques –cliquer sur la carte pour la voir en plus grand– : Danemark, Finlande, Suède et Norvège –pour l’Islande, il faudra repasser, je n’ai rien dans ma discothèque à ce jour-.

Cette série, par ailleurs, ne comprendra aucun album de Sibelius, très bien représenté dans ma discothèque et que j’écoute abondamment par ailleurs.
La playlist de ce jour est consacrée à des compositeurs danois et norvégiens –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Danemark
Les symphonies de Carl Nielsen sont riches en intensité narrative dramatique et tout-à-fait originales en s’éloignant des conventions de la symphonie romantique traditionnelle. La symphonie n°5 –1922– ne comporte que deux mouvements et exprime le combat entre l’ordre et le chaos. Pour sa symphonie n°6 « Sinfonia semplice » –1925-, Nielsen a voulu rechercher une simplicité maximale, la partition étant fondée sur le caractère de chaque instrument traité comme des individualités indépendantes. Ces deux symphonies sont brillamment interprétées par Neeme Järvi, remarquable défricheur et interprète de musique des pays nordiques durant toute sa carrière.

• Per Nørgård s’inspire régulièrement de la nature et de concepts métaphysiques pour construire ses symphonies, en exploitant une orchestration fouillée et complexe et des texture denses, où des lignes mélodiques indépendantes se superposent et où des contrastes parfois extrêmes sont présents –notamment dans la sixième symphonie-. L’album du jour bénéficie d’une prise de son exceptionnelle, à la hauteur de la complexité et des contrastes dynamiques des symphonies.

Norvège
Il est évidemment inutile de présenter Edvard Grieg, compositeur norvégien très célèbre, ici dans son oeuvre la plus connue et très populaire, Peer Gynt. L’enregistrement ancien de Beecham est tout-à-fait correct.

En revanche, Geirr Tveitt est un quasi-inconnu, qui connut de plus un destin assez tragique, puisque la majeure partie de son oeuvre fut détruite dans un incendie. Il est d’autant plus oublié de nos jours qu’il fut un représentant du courant artistique nationaliste norvégien, basé sur la mythologie nordique en opposition au christianisme, courant qui fut fortement remis en cause après la seconde guerre mondiale. Une grande partie de son oeuvre est inspirée du folklore norvégien du district de Hardanger, dans l’ouest de la Norvège. Ole Kristian Ruud semble avoir pris le relais de Neeme Järvi dans l’enregistrement d’un répertoire assez rare en provenance des pays scandinaves et bénéficie des prises de son exceptionnelles du label BIS.

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Playlist « Cette année-là » – 2020

Beethoven – Symphonie n°5 – Musica Aeterna- Theodor Currentzis
Bruce Springsteen – Letter To You
Bob Dylan – Rough And Rowdy Ways
Beethoven – Symphonie n°7 – Musica Aeterna- Theodor Currentzis
Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand

Avec cette playlist, la série des « Playlists chronologiques« , entamée arbitrairement avec l’année 1964 –année de la parution du premier album des Rolling Stones– s’achève ! Les plus perspicaces/attentifs auront sans doute noté que j’ai oublié les années 1969, 1974, 1975 et 2004 : où donc avais-je la tête ?

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2024 : l’heure des bilans…

Les coups de coeur « Musique classique » – 1

Cette année, j’ai acheté très peu de CD, mais on m’en a offert beaucoup, et ces cadeaux ont contribué à augmenter substantiellement ma discothèque, puisqu’il s’agit très souvent de coffrets plus ou moins volumineux que je vous ai présentés à travers diverses notules.
Ainsi,  j’ai épuisé rapidement l’ensemble Sibelius – Järvi, remarquablement enregistré et superbement interprété, et le coffret consacré à William steinberg, qui contient de véritables pépites –outre les symphonies de Beethoven et de Brahms, on trouve notamment une formidable et rare septième symphonie de Bruckner et une excellente deuxième symphonie de Rachmaninov, oeuvre peu représentée dans ma discothèque-.
En revanche, je ne suis pas encore arrivé au bout des coffrets consacrés à Debussy et à Ravel, copieux et exhaustifs, avec en particulier de très belles réussites dans le domaine de la musique de chambre, que je connaissais très mal. Cependant, il faut avouer qu’arriver au bout des « Mélodies » et autres « Chansons » sur des poèmes parfois assez obscurs de Debussy ou des oeuvres chorales de Ravel se fait à très petite dose : une lente découverte, donc ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

A suivre…

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Playlist « Cette année-là – 2018 »

Sibelius – Symphonies n°6 & 7 – Orchestre symphonique de la radio de Berlin – Jukka Pekka Saraste
The Cure – Mixed Up Remastered 2018
Rachmaninov – Concertos pour piano 2 & 4 – Daniil Trifonov ; Orchestre de Philadelphie, Yannick Nézet-Séguin
Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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In Memoriam – Leif Segerstam

Ce compositeur finlandais prolifique, qui composa pas moins de 371 symphonies –dont plus d’une centaine ont été effectivement jouées à ce jour-, une trentaine de quatuors à cordes, une douzaine de concertos pour violon, mais également quelques concertos pour alto ou pour piano, est décédé il y a quelques jours.
Selon le grand chanteur basse finlandais Marti Talvela, ses symphonies, au moins pour les premières d’entre elles, s’inscrivent dans dans le droit fil de la septième symphonie de Sibelius. Elles sont généralement composées d’un unique mouvement et n’excèdent pas une vingtaine de minutes.

Leif Segerstam fut aussi un grand pédagogue et un excellent chef d’orchestre, notamment à la tête de l’orchestre philharmonique d’Helsinki, avec lequel il enregistra l’une des toute meilleure intégrale des symphonies de Sibelius pour le label Ondine, et, à mes oreilles, la mieux enregistrée : les timbres sont somptueusement captés notamment ceux des bois –cliquer sur l’imagette pour la voir en plus grand-.

Il se dévoua notamment pour faire connaître la musique de son pays : son anthologie Uuno Klami pour le label Finlandia, ou encore son intégrale des symphonies du compositeur finlandais Einojuhani Rautavaara, édité par le label Ondine, méritent également un large coup d’oreille.

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Playlist « Triptyque final »

Nouvelle matinée très pluvieuse et donc propice à savourer tranquillement cette belle playlist composée des trois dernières symphonies d’Anton Bruckner, dans des versions enregistrées par des chefs réputés chacun pour être de très bon spécialistes de ces oeuvres. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Pour autant la vision qu’ils ont chacun de ces œuvres n’est en rien identique, d’autant moins que les interprétations d’Eugen Jochum sont généralement basées sur l’édition Nowak des symphonies de Bruckner.
Précisons en effet qu’il existe plusieurs éditions de ces symphonies. L’édition la plus fréquemment rencontrée est l’édition Haas, du nom du musicologue recruté par l’international Bruckner Society afin de publier une édition critique des symphonies de Bruckner en retournant aux partitions originales, retouchées et modifiées au début du vingtième siècle par différents disciples du compositeur. Le successeur de Robert Haas auprès de l’International Bruckner Society, Leopold Nowak, proposa quant à lui, un certain nombre de modifications à l’édition Haas, qui ne firent jamais l’unanimité, et c’est l’édition Haas qui demeure la plus fréquemment employée de nos jours.

Chacun des chefs a enregistré l’intégrale de ces symphonies -et même deux fois pour Jochum, dont les deux versions sont difficiles à départager : personnellement je préfère la seconde pour EMI, avec Dresde, un peu plus stable rythmiquement– et livré par ailleurs plusieurs versions des symphonies 4, 7, 8 et 9 –la dernière symphonie de Bruckner, en trois mouvements seulement, et dédicace « Au bon Dieu »-.
Dans chaque cas, prises de son convenables magnifiées par des remasterings récents de grande qualité, ce qui rajoute au plaisir d’écouter ces grandes oeuvres qui y gagnent beaucoup, du fait notamment de leur ampleur et de leur polyphonie extrêmement riche !

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