Albums en série, part 3 !

5 albums pour découvrir Mozart –à l’usage de ceux qui n’aiment pas Mozart

Les lecteurs réguliers de ce blog le savent : je n’aime pas particulièrement Mozart, mais, parfois, j’en écoute avec plaisir, pour peu que cela ne ressemble pas trop à du Mozart ! Parmi les albums retenus, deux sont de très grands classiques de l’histoire du disque : les concertos pour piano par Murray Perahia, vraiment beaux et d’écoute agréable –même si je n’écoute que certains d’entre eux assez régulièrement : 20, 21, 23, 24 et 25 notamment-; « La flûte enchantée » dans la première version de Karajan, ancienne, sans dialogue, mais, dans son optique esthétique, très réussie.
De ces oeuvres les autres versions que j’apprécie sont nettement plus contestables pour les amateurs de Mozart : Annie Fischer et Adrian Boult pour les concertos pour piano n°20 et 23, par exemple, un disque un peu OVNI dans le paysage musical actuel, mais tout-fait à mon goût. Quant à « La flûte enchantée », mes versions alternatives –Fricsay, Beecham…– sont également anciennes.

Les trois autres albums proposés pour cette découverte d’un Mozart qui ne correspond pas tout-à-fait à son image sont nettement plus discutables –les sonates par Glenn Gould, qui trouvait que le musicien était mort trop vieux -à 35 ans-, sont très controversées-, mais c’est ainsi que j’aime ce musicien ! Evidemment, si vous aimez Mozart, cette liste vous interpellera sans doute, mais, si vous connaissez peu le musicien, elle constitue une porte d’entrée certes particulière, mais néanmoins intéressante !

Albums en série, part 2 !

8 albums pour découvrir Beethoven…

A tout seigneur, tout honneur ! Beethoven, outre qu’il est l’un des plus célèbres, est aussi l’un des compositeurs les plus faciles d’accès, y compris pour le mélomane débutant. Ses oeuvres sont le plus souvent profondément marquées par sa forte personnalité, irascible et passionnée, et il est l’un des premiers à avoir à ce point sublimé sa vie dans son oeuvre, lesquelles sont assez largement indissociables ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

En huit albums, on peut déjà appréhender une partie importante de son oeuvre : avant tout, ses symphonies, bien évidemment, qui sont sans doute les symphonies les plus enregistrées, et, vraisemblablement aussi, les plus jouées du répertoire. Les enregistrements d’intégrales sont pléthoriques, je vous propose de retenir le plus célèbre, et le plus répandu aussi, qui a remarquablement bien résisté aux outrages du temps. Près de 15 millions d’exemplaires, tous supports confondus, en ont été vendus, l’intégrale n’ayant jamais quitté l’éditeur de la marque. Pour rester dans le domaine de la musique symphonique, deux concertos viendront compléter ce volet de la production du compositeur, dans deux belles productions, aux prises de son très réussies.

Ses sonates pour piano méritent largement le détour également, et, selon Chostakovich, pour n’en citer qu’un,  elles constituent « la pierre angulaire de la musique pour piano occidentale ». Deux albums de très belle qualité y sont consacrés, et même si la 29ème sonate « Hammerklavier » nécessite un peu d’efforts de la part du mélomane débutant, elle reste à sa portée avec un peu de patience. En revanche, je proposerai à ce même mélomane d’aborder les quatuors du musicien par les six premiers, même si mes goûts personnels me portent plus spontanément vers les derniers, moins accessibles dans leur écriture. De même, les deux sonates pour violon et piano présentées ici –ses deux plus célèbres– sont de la belle musique de chambre et s’écoutent assez facilement.

Beethoven n’écrivit qu’un seul opéra, « Fidelio », qui mérite d’être connu et s’aborde aisément. La version proposée est assez largement reconnue comme une grande version et rend justice à l’oeuvre.

Ensuite, il sera toujours temps d’approfondir… Mais, rien qu’avec ces huit albums, tous primés en France et/ou à l’étranger, bien des heures plaisir sont assurées !

Playlist vieilles versions de vieux classiques

Profitant du grand calme régnant dans la maison, j’ai écouté « un peu fort », ce matin, quelques symphonies –3, 4, 5, 6, 7, 8– de Beethoven, classiques d’entre les classiques, dans de « vieilles » versions, après avoir écouté, en préalable, un disque relativement récent des mêmes oeuvres par l’une des stars de la direction d’orchestre actuelles, le jeune chef vénézuélien Gustavo Dudamel –cliquer sur l’imagette de droite pour la voir en plus grand-.

Education de l’oreille oblige et goûts personnels assez marqués dans ces oeuvres, j’ai très nettement préféré toutes les « antiquités » écoutées –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– à cette version bien plus récente.

Elles datent toutes des années 50 et sont généralement bardées de distinctions nombreuses, quand l’interprétation de ces oeuvres étaient assez nettement répartie selon deux grandes options : une ligne claire et « objective « défendue par Arturo Toscanini -« Quand je dirige le premier mouvement de l’Eroica, c’est écrit Allegro, et pas Napoléon Bonaparte »- et Erich Kleiber, et une ligne plu subjective et lente illustrée ici par Eugen Jochum, dans la lignée de Furtwângler. Le jeune Karajan est à part –extrait ci-dessous, absolument formidable !-, conciliant ces deux approches –vivacité des tempi et clarté des lignes, mais souplesse des phrasés– et s’inspirant du grand Felix Weingartner, qui avait codifié l’interprétation des symphonies de Beethoven au début du 20ème siècle, notamment en matière de tempo.

Personnellement, j’ai toujours préféré ces approches relativement « objectives » à celles plus « romantisantes » inspirées par Furtwängler, pour lesquelles j’ai quelque peine à me passionner, malgré leur prestige. Une bien belle matinée, quoi qu’il en soit !

Buffalo Bill se rend à Vienne !

Je continue à prolonger Noël en me consacrant largement à la découverte de mes jolis cadeaux, et plus particulièrement à une écoute détaillée du coffret consacré à William Steinberg « The Disciplined Master Conductor » Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-. J’avais déjà eu l’occasion de vous dire tout le bien que je pensais des premiers disques écoutés –Mahler, Bruckner, Elgar…– : je vais d’enchantement en enchantement au fil des écoutes !

Voilà en effet un chef d’orchestre qui propose des lectures directes, fraîches et spontanées, généralement remarquablement narratives. Steinberg s’inscrit dans la lignée des chefs européens ayant conquis les Etats-Unis à la suite de Toscanini, à l’instar de Fritz Reiner ou George Szell, mais aussi Charles Munch ou Paul Paray. Il s’inscrit donc dans une ligne « objective », mais il y met du coeur et un goût assuré.

Comme il dispose d’un orchestre « seulement » très bon, ses musiciens, qui l’adoraient, visent à l’excellence et donnent le meilleur d’eux-mêmes, ce qui s’entend. Par ailleurs, l’excellent livret nous apprend que Steinberg fut un bâtisseur d’orchestre remarquable et un technicien exceptionnel : généralement, les solistes l’appréciaient également pour ses talents d’accompagnateur –ce qui nous vaut quelques très beaux concertos au sein de ce coffret-.

Les enregistrements sont de bonne qualité sans être exceptionnels –typiques du EMI des années 50 : plus larges que profonds, assez bien timbrés et toujours un peu pincés dans le haut médium, ce qui donne une couleur particulière aux violons, mais reste assez agréable dans le cadre d’une écoute domestique à volume raisonnable– et tirent sans doute le meilleur parti d’une salle problématique en termes d’acoustiques : grosse capacité d’accueil –près de 4 000 places, ce qui est beaucoup : pourtant, lors de la mandature de Steinberg, l’orchestre symphonique de Pittsburgh était celui qui avait le meilleur taux de fréquentation aux USA-, scène très large et peu profonde, ce qui, paraît-il, empêchait parfois les musiciens de s’entendre. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand

A titre d’exemple, j’ai, hier soir, dressé soudainement les oreilles en écoutant cet extrait : je connais cette oeuvre sur le bout des doigts, tant elle est populaire, mais je ne l’avais jamais entendue ainsi : c’est Buffalo Bill –surnom que le chef s’octroya après avoir été titulaire de l’orchestre de Buffalo– qui va à Vienne !

A l’heure actuelle, ce coffret n’est malheureusement plus disponible à la vente en Europe –ou alors en occasion, à des prix prohibitifs, alors qu’il fut longtemps accessible pour une bouchée de pain-. Sinon, je vous aurais inviter à vous jeter dessus comme des morts de faim ! L’une des plus belle surprises de 2016, assurément, qui ne déparerait pas de ma liste des coups de coeur de l’an dernier !

Playlist « La première est la dernière »

beeth_kgoldJe vous parle ici d’un temps que les moins de 33 ans ne peuvent pas connaître… Au sortir de l’adolescence, j’entrais dans la vie active avec l’enviable statut d’étudiant salarié et avais donc quelques sous à consacrer à l’achat de disques : beaucoup de 33T à cette époque, mais je commençais également à acheter les tout premiers Compact Disc.

A cette époque, donc, le CD fit son apparition, d’abord très discrète, dans les étalages des disquaires. On ne pouvait pas encore parler de rayons ou de bacs, tant ils étaient en petit nombre –et l’offre donc très restreinte-. Chez « l’agitateur culturel » –à l’époque, le slogan lui allait assez bien, depuis…-, on n’avait même pas accès à la chose : une photocopie de la pochette sous plexiglass servait à choisir son CD, et un vendeur vous accompagnait à la caisse avec l’objet : il ne vous était pas remis avant passage à ladite caisse ! Chez mon revendeur préféré, qui restait encore pour une très courte période « le premier disquaire de France » –mais le CD contribua paradoxalement à sa perte-, j’avais le droit d’en écouter quelques-uns dont les boîtiers étaient déjà descellés –parce que le vendeuses, pour faire leur travail de conseil, étaient tenues de les écouter auparavant : ce temps-là a également disparu : désormais, les vendeurs remplissent vident les rayons…-.

portr_beeth_1804C’est à cette époque qu’Herbert Von Karajan commença à enregistrer, pour une nouvelle postérité, sa dernière intégrale des symphonies de Beethoven –mais aussi de larges pans de son répertoire avec une boulimie frénétique, malgré la maladie et les relations dégradées avec son orchestre berlinois-, qui fut donc la première disponible en CD.

Disons-le tout de suite : elle n’a pas eu aussi bonne réputation que les précédentes –les deux premiers albums du coffret, soit 5+6 et 9 furent cependant largement primés, en France et en Allemagne, par la presse spécialisée : l’appréciation fut donc largement positive, mais un peu plus nuancée que pour les deux intégrales précédentes– et ne bénéficie pas de l’aura mythique de ses devancières –surtout celle de 1962-. La prise de son, mate et compacte, reste le principal obstacle à une découverte de ce corpus dans de bonnes conditions : on était encore au début de l’enregistrement digital chez l’éditeur jaune.

Quelques années plus tard, un nouveau remastering parut, selon le procédé « Original Image Bit-Processing », qui permit enfin d’en profiter dans de meilleures conditions –et de revendre, dans ce son largement amélioré, mais loin d’être idéal pour autant, les mêmes CD à prix fort-. C’est donc cette édition qui est l’objet de la playlist de ce jour.

beeth_56_kgoldDepuis l’achat de ce qui fut mon premier CD de musique classique –symphonies 5 et 6, la neuvième fut acquise la semaine suivante. Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-, bien de l’eau a coulé sous les ponts de l’Ill et du Rhin… Au bilan de cette intégrale : je reste très attaché à la symphonie Pastorale, extrêmement bien jouée, avec des timbres magnifiques et un clair-obscur saisissant qui lui sied à ravir –cf; l’extrait ci-dessous-.
Je reviens souvent avec beaucoup de plaisir vers le dernier mouvement de la Troisième –le reste de la symphonie est très bien aussi, mais pas aussi excellent-, qui coule avec puissance et naturel. La Cinquième est puissante –et le dernier mouvement très sonore !– mais je préfère d’autres versions du chef, ce qui vaut également pour la Neuvième. La Quatrième et la Septième sont celles qui souffrent le plus de la prise de son, la Huitième est moins réussie qu’auparavant, et j’écoute très rarement la première et la Deuxième, dans quelque version que ce soit.

Ecouter Bruckner autrement -et une surprise-

bruckner_antonAnton Bruckner a la réputation d’avoir commis de grandes et longues symphonies qui, pendant longtemps, auraient été inaccessibles au public français car trop éloignées de leurs goûts… En pleine crise nationaliste à la fin du 19ème et au début du 20ème siècle, il fut largement méconnu dans notre pays, sauf d’une poignée  de connaisseurs.
Aussi, jusqu’au début des années 60, sa réputation, en France, était qu’il s’agissait d’un musicien de second plan, genre de sous-Brahms ou sous-Mahler, au choix selon les sensibilités. Il commença l’écriture de ses symphonies à 40 ans passés et eut bien du mal, au début, à les faire jouer, même en Autriche. Pour ma part, je l’ai découvert assez jeune, au tout début des années 80 –et bien avant Brahms, par exemple– et je l’ai toujours inscrit dans la continuité de Schubert plus que comme un précurseur de Mahler.

bruckner_tcensCompositeur d’une naïveté confondante –il quand même réussi à dédicacer sa 9ème et dernière symphonie « au bon Dieu »-, organiste de tout premier plan –son orchestre sonne parfois presque comme un orgue-, il laissa ses « disciples » retoucher nombre de ses symphonies pour les rendre plus accessibles. Quoi qu’il en soit, il commença à être enregistré très régulièrement à compter des années 50 et sa renommée est désormais très bien établie.

bruck_roggPour entamer la matinée, j’ai donc choisi ces deux beaux disques –cliquer sur les imagettes pour les voir en plus grand– qui permettent d’écouter ses symphonies n°7 et 8 un peu différemment : • la transcription de la 7ème pour petit ensemble est vraiment belle et permet d’écouter l’oeuvre tôt le matin sans déranger les voisin !
• La transcription pour orgue de la 8ème, a contrario, nécessite une écoute « un peu fort », sans quoi on y perd beaucoup –et ça serait même très ennuyeux à volume restreint : mais c’est le cas pour quasiment tout le répertoire d’orgue dans le cadre d’une écoute à domicile : voilà un instrument qui n’aime guère rentrer dans les salons !-.

NouveauLogoSurprises_GAUCHEAvec tout cela, octobre a débuté sans trop s’annoncer ! C’est donc l’heure de la surprise mensuelle, que vous trouverez comme chaque mois ici.

Elle est livrée sans commentaires superfétatoires, faute de temps, mais je vous assure que c’est vraiment très bien ! Comme toujours, celle du mois précédent est désormais retirée.

Playlist en attendant une finale

footLa journée a débuté très tôt, et, en attendant la finale de ce soir –by the way, j’ai cherché en vain, mais non : il n’y a pas de « petite finale » à l’occasion de l’Eurofoot, et donc, pas de troisième officiel, mais de toute manière, à la fin, c’est l’Allemagne qui aurait gagné… ou pas !-, il faut passer très agréablement le temps !

J’ai donc fabriqué cette très agréable playlist, qui tourne actuellement dans la maison –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand et admirer cet algorithme de couleurs !

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Débuter un dimanche matin dès l’aube et avant même le lever du soleil par l’écoute du Parsifal, de Wagner, c’est peut-être une drôle d’idée, mais ça vient très avantageusement remplacer n’importe quelle messe dominicale, et le message spirituel est, au demeurant, assez similaire, puisqu’on parle de Graal et de rédemption dans cet opéra –il y a même du pain et du vin, apportés par des choristes, cf. l’extrait ci-dessous : play it loud !!!-, au limite du chuchotement parfois. Belle version, très plastique, que celle-ci, assez difficile à trouver désormais cependant.

Le disque de Shostakovich est sorti tout récemment, il fait partie d’un mini-projet « Under Stalin’s shadow » dont le premier volet proposait une fort belle 10ème symphonie du compositeur par les mêmes artistes –un orchestre de premier plan et un tout jeune chef à la belle aura médiatique, déjà-.

Le Fleetwood Mac –sur une idée de Sardequin– est un best of, et ne contient donc presque que des titres majeurs d’un groupe dont la carrière peut se diviser en deux périodes très distinctes en fonction de sa composition –personnellement, je préfère la première moitié, dite anglaise, bien plus blues, que la seconde, sans doute plus racoleuse, et dite américaine-.

Le vrai joyau, je le garde pour la fin : s’il ne vous fallait qu’un seul disque des sonates pour piano de Beethoven -ce qui est en soi une drôle d’idée, tant on ne saurait se contenter d’une seul…-, c’est celui-ci que je vous recommanderais sans aucune hésitation.

Playlist « Anciens petits jeunes pleins de talent »

Aujourd’hui, une playlist d’enregistrements d’oeuvres du grand répertoire, ou presque –je ne suis pas absolument certain qu’on puisse considérer Manuel De Falla comme étant inscrit dans le grand répertoire-, dans des versions dirigées par de jeunes chefs dans les années 50 ou au début des années 60. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Playlist16052016

Evidemment, le nom de Lorin Maazel n’est pas, a priori, synonyme de « petit jeune », puisqu’il vécut fort longtemps et conduisit une très longue carrière –c’est même l’un des chefs qui a la plus longue carrière discographique dans le monde de la musique classique-. Cependant, avant d’être vieux, il fut jeune, et même très talentueux du temps où il commença à enregistrer pour l’éditeur au logo jaune, c’est à dire à la fin des années 50 et au tout début des années 60. Il en reste des albums mémorables et vraiment excellents, qui constituent la grande majorité de cette playlist.
Celle-ci est complétée par un opéra de Wagner dirigé par Ferenc Fricsay, alors âge de 39 ans, et à la notoriété bien assise à cette époque. Pour lui, le temps était, déjà, compté, puisqu’il vécut moins de dix ans après la sortie de cet album.
C’est l’orchestre qui les relie tous les deux, puisqu’une partie des oeuvres de cette playlist est interprétée par l’orchestre de la radio de Berlin, remarquablement phonogénique durant ces années !

En extrait, une oeuvre rare d’un compositeur absolument majeur, dont la trame lui servit plus tard pour écrire une « symphonie héroïque », dirigée par Lorin Maazel. C’est très court !

Playlist en mode rallye

BeethKar3-77C’est un vrai rallye musical que je réalise depuis hier, où presque chaque virage et chaque dénivelé sont connus, et où seule l’écoute d’une interprétation renouvelée peut sembler apporter du neuf !

Donc :  je me suis confronté à cette version des neuf symphonies de Beethoven, un coffret que je n’avais plus abordé depuis des lustres, tant il me semblait le connaître sur le bout des doigts : à sa sortie, en 1977, il avait fait fureur et je l’avais eu en cadeau à je ne sais plus quelle occasion : un magnifique coffret accompagné d’un prestigieux livrets, avec photos de chacun des musiciens de l’orchestre présentés par pupitre…

C’est avec ce coffret que j’avais découvert puis approfondi ces symphonies, mais, depuis de longues années, assurémment, et l’écoute de très nombreuses autres versions, je n’y étais pas revenu ! Les pochettes des 33T originaux étaient de toute beauté, la photo illustrant le coffret original a fait le tour du monde ! –Cliquer sur les images pour les voir en plus grand. Le pochettes des 33T sont présentées dans l’ordre de la date d’enregistrement de chaque symphonie-.

Playlist28042016

Grand mal m’avait pris de délaisser ce coffret : à l’aune de ma connaissance actuelle de ce corpus, c’est beaucoup mieux que ce que j’en attendais –le souvenir que j’en avais était bon, mais pas aussi bon que ce que j’en retiens après les écoutes de ces deux derniers jours…-. L’ensemble est parfaitement impressionnant, plus que totalement séduisant : une puissance époustouflante et une beauté sonore ahurissante –le pupitre des cordes est virtuosissime, les vents sont d’une vraie beauté de sonorités inouïe dès qu’ils ne sont pas couverts par les cordes : l’orchestre a atteint, à cette date, son apogée en termes de fusion des timbres-, le tout dans des tempi très vifs eu égard à la taille conséquente de l’ensemble. En 1963, on entend encore Karajan au service de Beethoven, dans une version devenue l’un des grands classiques de toute discothèque classique. Au milieu des années 70, le chef bâtit un monument à sa propre gloire, tout en servant admirablement le compositeur.

Une heureuse redécouverte !

Playlist en noir et blanc

Une petite plongée dans le passé, depuis hier, avec cette playlist en noir et blanc –les enregistrements s’étalent de la fin des années 30 au début des années 50-.  Ils datent donc tous d’avant la généralisation de la stéréo, mais bénéficient tous d’une production très soignée et restent très facilement audibles de nos jours, même le plus ancien.
Alors donc, plus c’est vieux, meilleur c’est ? Que nenni ! Mais c’est un petit morceau d’histoire que l’on entend, avec sa part de mythe et de légende. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Playlist03042016

Il y a des oeuvres que l’on ne jouera sans doute plus jamais ainsi –le Mozart de Beecham, très daté de style et d’approche; le Brahms de Furtwängler est très personnel– et d’autres que l’on aimerait entendre interprétées de manière aussi élégante et racée –le Strauss de Krauss-. Quant au Beethoven de Toscanini, aux sonorités très mates, il influença tout le courant HIP largement postérieur.