Albums en série, part 9

4 albums pour mélomanes audiophiles

Cette série ravira vos oreilles par la qualité sonore émanant de chacun de ces disques : rappelons d’abord cette évidence, pour le principe, à savoir qu’un très bon enregistrement, même sur un ensemble Hi-Fi imparfait –et il n’en existe aucun qui soit parfait-, sonne toujours mieux qu’un enregistrement moyen ou médiocre sur le même ensemble ! .

Même si ma discothèque comporte un nombre assez important d’enregistrements anciens, voire très anciens, je goûte avec plaisir les belles prises de son et, sans être un audiophile forcené, je sais apprécier à sa juste valeur une prise de son de qualité –sauf que je préfère écouter la musique plutôt que le son-. Et j’aime bien, de temps à autre, profiter de très beaux systèmes Hi-Fi. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Le concerto pour violon de Sibelius, dans cette version très correcte mais pas exceptionnelle, bénéficie d’une excellente prise de son, encore magnifiée sur un lecteur de SACD : la spacialisation est excellente, de même que la balance entre le violon et l’orchestre. C’est ample, aéré et naturel, sans aucune esbroufe.

La deuxième symphonie de Mahler par Kaplan et l’orchestre philharmonique de Vienne est sans doute le plus bel enregistrement d’une symphonie de Mahler du point de vue sonique. Ces « grosses machines » sont évidemment difficiles à faire entrer dans un salon de dimensions standard, mais ici, tout est réussi : timbres, équilibre entre les pupitres, dynamique… La version SACD apporte un surcroît de profondeur et s’avère encore meilleure que le CD. Comme la version s’avère très « philologique », même si elle manque un peu d’arrière-plans, on peut recommander cette version pour découvrir l’oeuvre : tout y est remarquablement lisible !

Enfin, en matière symphonique, j’ai rarement, voire jmais, entendu mieux –en matière de prise de son– que cette excellente version de la Symphonie Fantastique de Berlioz par un tout jeune chef, Robin Ticciati ! C’est très proche de l’idéal, et l’on ne trouve aucun reproche à émettre ! Tout y est : largeur de la bande passante, lisibilité et équilibre des pupitres, beauté des timbres… C’est un enregistrement exceptionnel, qui gagne encore à être écouté à volume sonore un peu élevé !

L’album Bashung / Gainsbourg comporte un bon nombre de percussions naturelles et d’instruments acoustiques qui permet d’apprécier la diversité des timbres et des couleurs de cet instrumentarium varié et original. La basse électrique est également très bien enregistrée, et l’émergence de la voix, enregistrée en une seule prise et bien timbrée, au sein de cet orchestre, est très bien réalisée, et apporte un vrai plaisir d’écoute de cette belle oeuvre formidablement revisitée.

Playlist partiellement utilitaire

Une partie de la playlist du jour est essentiellement « utilitaire ». –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

L’autre jour, l’un des acteurs de la musique dématérialisée offrait un album en fichier « très haute définition », consacré à des extraits orchestraux d’oeuvres de Wagner. Je ne suis pas un très grand consommateur de ce type d’extraits, bien qu’ils puissent s’avérer utiles aux moins expérimentés pour aborder, mais alors de manière très partielle, le corpus wagnérien.
Quoi qu’il en soit, les prises de son, en effet, sont remarquables à bien des points de vue, et m’ont servi à peaufiner, ce matin, mon système d’écoute de musique dématérialisée, en m’appuyant sur l’utilisation à la fois d’un micro que j’avais sous la main et de quelques recherches sur la toile, notamment ici ou encore , pour essayer d’améliorer modestement les imperfections des pièces où j’écoute de la musique, par le biais d’une légère égalisation des courbes de réponse –les puristes vous diront que c’est le mal absolu…-.

Ce qui me donne ces ajustements, dans le bureau, où j’écoute d’assez près des enceintes « compactes » reposant sur des pieds, et dans le salon, où les enceintes colonnes sont plus éloignées et dans un ensemble plus réverbéré –cliquer sur les imagettes pour les voir en plus grand-.

Testés sur l’album « Tommy » des Who, premier « Opéra Rock » de la jeune histoire de cette musique, ces réglages fonctionnent très bien : la batterie de Keith Moon casse un peu moins les oreilles que d’habitude –je n’ai jamais outre mesure apprécié ce batteur certes impressionnant de prime abord, mais obligé de multiplier les figures brisant en fait le rythme par son incapacité avouée à maintenir un tempo stable : c’est très curieux pour un batteur-. Par ailleurs, près de cinquante ans après sa sortie, l’album a assez bien résisté à l’usure du temps, même si ce concept n’a guère connu de postérité vraiment remarquable.

Les deux disques de Janos Starker proviennent d’un coffret très joliment présenté et comprenant de vraies merveilles. Petit, lorsque j’étudiais le violoncelle, Starker était mon violoncelliste préféré, au grand dam de mes camarades qui lui préféraient tous, largement, Rostropovich –dont je n’ai jamais, personnellement, trop aimé le gros son vibré-. Cette préférence pour un jeu sobre et une sonorité plus mate m’est toujours restée, et la personnalité très humble de Starker est appréciable : grand fumeur devant l’éternel –plus de 60 cigarettes par jour, avant de réduire à une vingtaine à partir de ses 80 ans…-, buveur occasionnel –mais alors, en assez grande quantité– des meilleurs bourbons, il disposait d’un sens de l’humour et de l’autodérision certain. Et, vraisemblablement, d’un sacré tempérament : il annula un concert aux Etas-Unis parce qu’on lui avait refusé le droit de fumer une cigarette dans sa loge !
Janos Starker fut également un chambriste remarquable, le plus souvent avec son concitoyen pianiste Gyorgy Sebok. Les prises de son Mercury sont généralement superlatives eu égard aux standards de l’époque.

Vinyles : déjà, la baisse de la hausse…

D’abord : en ce jour d’élections, mon devoir citoyen a d’ores-et-déjà été effectué : un vote à 08:01, l’autre à 08:17. Attendons désormais ce soir pour voir ce que tout cela produira…

Ensuite : en cette période de « Disquaires Days », les marchands de vinyles sont moroses et le font savoir, ici et , dans deux longs articles intéressants et qui illustrent assez bien leur aigreur face aux « Majors » –ou ce qu’il en reste, note de moi 😉 – ! Il faut dire que ces dernières bradent déjà leurs 33T neufs, faute de pouvoir les écouler au prix demandé : l’agitateur culturel, où je passais par hasard vendredi, les revend désormais à 10€, « opération spéciale des éditeurs pour écouler les trop nombreux invendus » dixit un vendeur lorsque je lui en demandais la cause… Evidemment, à 23-27€, il ne faut pas ‘étonner que ça ne se vende pas !
Cependant, il y avait d’assez jolies choses dans ses bacs, dont plein de « rééditions-nouveautés » : presque de quoi donner envie de racheter une platine 33T 😉 !

Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand puis rendez-vous sur le blog de Sardequin pour en comprendre le sens !-.

Et maintenant : le retour de la cassette !

Je vous avais parlé, assez récemment, du retour du vinyle, dont les ventes avaient un peu cru ces deux dernières années -même si une analyse un peu objective en volume ne justifie sans doute pas qu’on s’en émeuve outre mesure…-.  Voici désormais qu’on nous annonce le retour de la cassette audio !

Pour qui a connu ce support, la chose est, pour le moins, surprenante ! Pour les plus jeunes, il faudra rappeler qu’à la fin des années 70 et au début des années 80, les cassettes préenregistrées se vendaient mieux que les 33 tours, auto-radio et mode du WalkMan –un genre d’iPod de l’époque…– obligent, et qu’on pouvait acheter des cassettes vierges sur lesquelles on enregistrait, à usage privé bien entendu, les 33 tours des amis et des médiathèques.

Sauf que la qualité sonore était dégradée du fait même du support magnétique : une fine bande défilant lentement –4,75 cm par seconde-, ce qui engendrait, outre une bande pesante écourtée dans l’aigu -les premières atteignaient péniblement les 12 kHz et c’est seulement les platines très coûteuses qui permettait de dépasser les 16 kHz, ce palier étant dépassé assez tardivement dans l’histoire de ce support-, un souffle non négligeable. Les derniers artifices de réduction de bruit, et notamment le fameux Dolby C, étaient à peu près parvenus à limiter ce dernier désagrément. Néanmoins, les têtes des lecteurs-enregistreurs de cassettes avaient tendance à s’encrasser relativement rapidement -il fallait les nettoyer au coton-tige et à l’alcool, mais également les démagnétiser régulièrement- et les phénomènes de pleurage n’étaient pas rares, les courroies d’entraînement du mécanisme n’étant pas inusables.

Très honnêtement, un fichier •mp3, même compressé à 128 kbits, est nettement supérieur, d’autant que les codecs de compression ont évolué très favorablement depuis l’apparition de ce format, à la fin des années 90.

Je n’ai donc aucune nostalgie de la chose. Mon autoradio n’accepte plus les cassettes depuis une bonne douzaine d’années et je n’ai plus de WalkMan depuis encore bien plus longtemps. Je me souviens par contre avec fierté de ma très performante platine-cassettes –cliquer sur limage pour la voir en plus grand-qui offrait une bande passante frôlent les 18 kHz sur des bandes « normales » et les 19,5 kHz avec des bandes au chrome –celles qui sont présentées sur l’image accompagnant cette notule : le « 90 » indique que la durée de la cassette est de 90 minutes, soit 45 minutes par face. Il existait aussi des C60 pour 60 minutes et des C120 pour 120 minutes, mais ces dernières avaient tendance à « faire des nouilles », la bande étant trop longue pour le support-, le tout en proposant un excellent rapport signal / bruit –mesure du niveau de souffle-.

Mais, de là à la regretter, il y a un pas que je ne franchirai pas ! La nostalgie, camarade…

Gimmicks et autres considérations

Ce week-end, j’ai retrouvé les pointes à placer sous mes enceintes, que j’avais « perdues » au gré de mes nombreux déménagements ces dernières années –6 fois depuis fin 2003-. Je les ai donc remises, mais ce n’est que ce soir que j’ai pu me livrer à une vérification de leur efficacité, réelle sur le parquet du salon – la maison étant encore vide, j’en ai profité pour écouter « un peu fort »-.

Je ne suis pas trop friand, généralement, de ces sortes de gimmicks  coûteux, sensés améliorer l’écoute en dépit de toutes les lois connues de la physique : câbles genre tuyau d’arrosage –c’est du dernier gracieux dans un salon-, sens du câble pour les moins ambitieux et rodage du câble pour les plus téméraires –si si, je vous jure que certains rodent leurs câblesionostat et autres gadgets, mais, pour le coup, les pointes, selon le revêtement du sol, ont un effet mécanique, mesurable et audiblemême par mes vieilles oreilles : meilleure spécialisation et grave mieux défini-. Du coup, je redécouvre mes disques j’en ai profité pour écouter de belles musique dans de très belles prises de son –dont celle-ci, très bien pour vérifier la lisibilité d’une ligne de basse sans que le parquet n’entre en résonance– !

Hier, on fêtait les 10 ans de l’iPhone : la nouvelle a fait le tour du monde et c’est là que je me suis rendu compte que j’avais survécu près de 5 ans sans en avoir un ! Et je sais même comment j’ai fait !

Ce matin, je suis arrivé près d’une heure en retard plus tard que d’habitude au bureau, en compagnie d’un collègue arrivé pile-poil au même moment : nous suivions la même voiture qui a glissé sur la neige, suivie d’un camion qui s’est presque renversé, occasionnant un gigantesque bouchon ! Je n’ai toujours pas de pneus-neige sur ma voiture, mais j’y pense… Quand j’aurai fini d’y penser, l’hiver sera sûrement passé…

Panne réparée !

Je redécouvre les joies de l’écoute de CD dans le salon, depuis hier soir ! Mon préamplificateur a pu être dépanné et fonctionne à nouveau comme avant, et tout cela pour une somme très raisonnable. Changement de trois transistors bipolaires et réfection de nombreuses soudures, et le voilà comme neuf… –Cliquer sur l’image pour voir en plus grand à quoi ressemble l’intérieur de la bête : l’énorme transformateur toroïdal et les gros condensateurs bleus (filtrage de l’alimentation) sont très largement surdimensionnés dans la configuration envisagée, puisque je n’utilise que la partie préamplificateur de cet intégré (il est prévue pour pouvoir être utilisé à la fois comme amplificateur et préamplificateur). De même, le module « Phono », très élaboré, de la partie en haut à gauche ne me sert plus depuis que je n’ai plus de platine 33 tours-.

Le réparateur m’a tout de même alerté sur le fait qu’il lui serait peut-être difficile, à l’avenir, de trouver des pièces de qualité identique pour de futures interventions, d’autant que le schéma des circuits de l’appareil est introuvable, ce qui nécessite des interventions d’assez longues durées –et donc coûteuses en main-d’oeuvre…-.
La bête ayant fonctionné 29 ans exactement à raison de plusieurs heures par jour, si elle pouvait ressusciter pour un temps identique, j’en serai tout-à-fait heureux ! Dans le cas contraire, il faudra que je trouve autre chose, ce qui risque de ne pas être une mince affaire –un bon préamplificateur actif coûte un bras, d’après les recherches que j’ai pu mener, au cas où…-.

Une voie s’est éteinte !

J’aurais également pu appeler cette notule « Le retour de Murphy », puisque ce matin, à l’allumage, le préamplificateur du salon a connu une défaillance sévère… Du coup, pas d’écoute de CD possible, ou alors, il faut passer par le biais du Mac dans le bureau, connecté à une borne Airport Express qui permet de contrôler le volume de l’amplificateur, ce qui n’est pas aussi pratique !

qedpanne

Visite chez le réparateur de rigueur –si possible dès demain, mais rien n’est moins sûr…-, en espérant qu’il puisse le sauver ! Comme rien n’a brûlé, que les fusibles sont intacts et qu’il s’allume, je soupçonne un vieux condensateur qui aura séché ou une soudure défaillante d’en être la cause… Du 30 ans d’âge, certes, et qui a beaucoup fonctionné, mais j’y tiens comme à la prunelle de mes yeux !

Histoire de remasterisation, suite -et pas fin-

Beeyh_pianoComme annoncé plus avant, le coffret tant attendu est arrivé ce jour dans ma boîte aux lettres, pendant que j’étais au travail –pour une fois, je l’avais fait livrer à la maison…-.

En guise de tout premier verdict suite à cette très rapide écoute : il est trop tôt pour me faire une idée précise de la qualité de la remasterisation de l’ensemble, puisque je viens tout juste de l’ouvrir et que je n’avais plus le son de l’ancienne version complètement dans les oreilles.

Le redécoupage des CD est exactement le même qu’avant, et le même très bon texte de présentation a été repris, écrit en plus petits caractères –sympa pour les yeux des quinquas, dont je ne suis pas encore tout-à-fait…-.

Beeth_Schnabel_partA priori, la méthode adoptée a été de récupérer les disques 78 tours dans leur meilleur état possible et de refaire le transfert en haute résolution, en limitant à la fois la compression et la réduction de souffle. Pour certaines saturations propres à l’enregistrement de l’époque, évidemment, pas de solution envisageables, elles sont intrinsèques au son capté. Il reste également des bruits de surface ponctuels, preuve que les 78T sont dan sun état de conservation loin d’être idéal. Sur une bonne installation, on y gagne cependant une meilleure lisibilité de la main droite, plus d’espace et de vie, et la main gauche semble également moins étouffée.

Il faudrait que je compare sonate par sonate et mouvement par mouvement, et notamment sur les enregistrements les plus anciens, mais sur ce que j’ai pu comparer, c’est globalement mieux et plus agréable, même si c’est loin d’être parfaitement parfait !

Voici donc, pour que vous puissiez vous faire votre propre opinion, un premier extrait : la version initialement parue, dans le remastering ancien :

Puis, en deuxième extrait, la version remasterisée :

Enfin, en guise de bonus, je vous propose d’écouter ma version préférée, dans une prise de son moderne ! Ça change, non ?

La « révolution vinyle » : une mode coûteuse ?

may-2016-issue-cover_0Le mensuel anglais « Gramophone » fait sa couverture, ce mois-ci, avec une jolie photo d’un album 33T –LP pour long player, en anglais-, annonçant fièrement le « retour du LP : ce qui se cache derrière l’attrait renouvelé du vinyle ?».

Je m’attendais donc à l’annonce fracassante de chiffres de vente explosifs et éloquents signifiant ce retour. Ah ben oui, mais en fait non, ou pas vraiment…

Si l’on considère le marché du classique, les ventes de 33T ont atteint la mirobolante part de 1,5% des ventes totale de disques en 2014, retrouvant ainsi la part qu’elles atteignaient à leur plus haut en pleine période de déclin, il y a une petite vingtaine d’années -1,6%-. L’article précise qu’une réédition prestigieuse, en 2013, a cependant permis d’écouler, à l’échelle de la planète et en deux ans, les 2 000 albums pressés –le coffret de 6 LP est en vente au prix de 110€ quand même…-, et qu’une autre encore, plus attendue, pourrait permettre d’atteindre 3 000 ventes !

LinnDiablotinIl s’agit-là de produits luxueux, et d’autres rééditions ont atteint des chiffres nettement moins élevés ! Le plaisir d’avoir de jolies pochettes n’a pas de prix, visiblement ! Pour ce qui est de la qualité sonore, et malgré les 180g du vinyle, je ne demande qu’à écouter et comparer… Mais pour avoir fait un essai assez récemment, et dans d’excellentes conditions, je ne suis pas sûr d’être pleinement convaincu.

Parallèlement, la firme écossaise Linn, qui fabrique des « turntables » hors de prix –entre 3500€ et 19 000€, excusez du peu– et, de surcroît, excessivement difficiles à mettre en oeuvre pour en tirer la quintessence, a vu ses ventes bondir de 70% entre 2012 et 2015 : chiffre a priori impressionnant, mais encore faut-il savoir combien ils en vendaient en 2012 : mon petit doigt me dit : « Très peu » ! –Cliquer sur l’imagette de droite pour voir la platine, très jolie, en plus grand-.

Au demeurant, l’article reste intéressant à lire. Mais passé l’effet de mode, qu’en restera-t-il dans quelques années ?