Disquaire day
Aujourd’hui, c’est le « Disquaire day », et la météo quasi-estivale devrait inciter le chaland à partir à la recherche d’objets rares et vyniliques noirs mesurant 30 cm de diamètre… Le marché du 33 tours a connu un petit rebond ces dernières années, et voilà qu’on nous annonce que ce marché de niche –en volume, les ventes restent marginales : une hausse de xx% à partir d’un petit nombre ne donne pas forcément un très grand nombre – constitue un événement presque majeur !
C’est marrant, cette nostalgie… Certes, le 33 tours était un bel objet, certes, sur une très bonne platine très bien réglée –ce qui nécessite un minimum de savoir-faire, malgré tout, et coûte nettement plus cher qu’un modeste lecteur de CD-, un 33 tours neufs procure un vrai plaisir à l’écoute –mais pas supérieur à un CD sur un bon lecteur : les qualités et les défauts de l’un ou l’autre ne sont pas les mêmes, tout simplement, mais en termes de stricte fidélité, le CD est largement plus fidèle car plus neutre-. Mais il s’use à une vitesse remarquable et perd donc aussi vite ses qualités acoustiques, et c’est un produit horriblement cher par rapport à un CD, qui s’use beaucoup moins et ne voit pas ses qualités altérées au fil du temps : ça marche, ou ça ne marche plus… Reste le cas de la pochette, et là, en effet, il n’y a pas photo !
Quant aux 33 tours actuels, c’est juste une petite arnaque : les remastering utilisés sont les mêmes que ceux utilisés pour les rééditions CD, et, pour le coup, la comparaison entre les deux est assez cruelle pour le vinyle, même bien mis en oeuvre : en écoute aveugle, les résultats sont impitoyables… Nostalgie, quand tu nous tiens…
Néanmoins, avec tout ça, j’irai quand même faire un tour en curieux : ils braderont peut-être les CD, qui sait ???