Oh P…..n ! Vingt ans !
Je me souviens du 10 mai 1981 à 20:00 : je n’avais pas encore quinze ans, mais je courus dans la rue en tenue d’Adam, sortant de la douche, avec mon petit drapeau « Mitterrand Président » ! Depuis des mois, je collais les très belles affiches « La force tranquille », dont l’une recouvrait largement la porte de ma chambre. La soirée qui suivit est restée mémorable !
Les semaines qui suivirent furent vécues comme sur un nuage, pour nous jeunes adolescents « de gauche ». Evidemment, plus tard, les virages idéologiques ont pu en décevoir quelques-uns, l’ancrage dans le réel prenant la place du rêve. Mais le soutien de « Tonton » aux manifestations étudiantes de 1986 ralluma quelques flammes un peu moins vives et son aura chez les jeunes resta longtemps forte. Après tout, nous étions coursés par les CRS !
A son décès, il y a tout juste vingt ans, j’étais devenu « adulte » depuis quelques temps, mais c’est bien sa disparition qui marqua la fin d’un certain monde. Depuis, la politique a perdu une grande part de poésie, la composante « économique » s’étant largement imposée au-delà de toute approche sociétale ou réflexive quant aux formes de notre démocratie.