Playlist brève et élégante
Aujourd’hui, peu de temps à consacrer à l’entretien de mes oreilles… Je me suis donc résolu à me tourner vers ce coffret qui attendait sagement son tour sur sa pile, sachant que je ne serai confronté qu’à des piècettes d’une durée généralement très brève et d’une belle élégance. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
En matière d’interprétation, ce n’est pas tout-à-fait mon idéal, mais c’est très bien tout de même et ça a le mérite d’être très complet !
Erik Satie fut un compositeur entré dans la postérité essentiellement pour ses trois «Gymnopédies», ses six «Gnossiennes», mais également pour les titres tous plus bizarres les uns que les autres qu’il employait pour nommer ses compositions : on citera notamment, parmi d’autres les «Vieux sequins et vieilles cuirasses», les «Préludes flaques pour un chien» ou la «Sonatine bureaucratique». Ces compositions, par ailleurs, ne comportent pas toujours de barre de mesure et les indications qu’il porta pour guider les interprètes constituent autant d’aimables clins d’oeil : très bien; en blanc et immobile; dans la tête…
Fumiste génial ou escroc talentueux, volontiers dandy mais pauvre comme Job à la fin de sa vie, la postérité n’a jamais vraiment réussi à trancher le cas de ce curieux bonhomme, qui aimait les enfants et les bons mots. On lui doit notamment quelques merveilles d’une loufoquerie de bon aloi : • « Les pianos, c’est comme les chèques : ça ne fait plaisir qu’à ceux qui les touchent”; • “J’ai connu autrefois un pauvre homme qui, par scrupule, n’a jamais voulu coucher chez lui, disant que son nom était un nom à coucher dehors”; • “Si vous voulez vivre longtemps, vivez vieux”; • “Quiconque habite une tour est un touriste”…
Un petit extrait fort connu de cette musique tendre et pudique vous est proposé ci-après.