Cette année-là, au crépuscule du 20ème siècle, des informaticiens pessimistes nous avaient prédit le grand bug et quelques loufoques de courants millénaristes farfelus prévoyaient la fin apocalyptique de notre monde… Il n’en a rien été et le vingtième siècle s’est achevé sans encombre en même temps que cette année-là !
• AC/DC – Stiff Upper Lip • Charlie Watts & Jim Keltner – Project • Messiaen – La transfiguration de Notre Seigneur Jésus-Christ – Cambreling • The Cure – Bloodflowers
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La devinette a été résolue par un individu né en 1967, qui n’en a cependant pas dévoilé le résultat manière très explicite, que je vous livre ici : • Extrait 1 : il s’agissait de « The Rover », de Led Zeppelin, parue sur l’album Physical Graffiti, sixième album du groupe en effet, sortie en 1975. • Extrait 2 : la chanson proposée était « Wicked Annabella », des Kinks, parue sur le superbe « The Kinks Are The Village Green Préservation Society » en 1968.
Alors que la réponse à la devinette précédente n’ été qu’à moitié découverte à ce jour, bien qu’elle me semble facile, voici que je vous en propose une nouvelle, a priori plus difficile…
Il s’agit de cliquer sur l’extrait audio ci-dessous, pour entendre une ligne de basse que j’ai jouée spécialement pour vous, et de deviner le nom du groupe et le titre de la chanson dont il s’agit. En guise de question subsidiaire, vous pourrez toujours essayer de deviner sur quel album cette chanson est parue !
Je n’ai appris qu’aujourd’hui le décès d’Anatol Ugorski (+05/09/2023), pianiste singulier, qui connut une vie non moins étonnante : frappé d’ostracisme dans son pays, l’URSS, pour cause d’idées trop subversives –pensez donc, il aimait Boulez et Messiaen !– il en fut puni en étant obligé, pendant dix ans, à accompagner la chorale des Jeunes Pionniers, étant longtemps interdit de concert, ou alors dans des contrées très éloignées. Au début des années 80, après ce long purgatoire, il fut autorisé à enseigner au conservatoire de Moscou.
Il se sauva d’URSS en 1990, arriva en Allemagne, séjourna quelques temps dans une camp de réfugiés avec sa famille, avant de signer un contrat avec Deutsche Grammophon. Son premier disque, les « Variations Diabelli » de Beethoven, reçut un accueil triomphal partout –même en France !!! -, et je m’étais précipité pour l’acheter à leur lecture : il rend en effet cette oeuvre parfois aride très supportable ; ceux qui suivirent –une douzaine– furent peu à peu plus controversés, mais sont tous marqués à la fois par une originalité certaine, une grande virtuosité et une superbe sonorité !
Ses choix interprétatifs et son look lui conféraient la réputation d’un « intellectuel du piano ». –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Depuis 2000, il n’enregistrait quasiment plus rien, sauf une intégrale des sonates de Scriabine pour une obscur label, difficilement accessible et à un tarif plutôt rédhibitoire…
Il ya des manières plus joyeuses de commencer le week-end…
La playlist de ce jour est consacrée à des albums qui n’avaient pas quitté leurs étagères depuis un certain temps : même si les symphonies de Beethoven font régulièrement partie de mes oeuvres de chevet, je dispose de tant de versions qu’une année ne suffirait sans doute pas à les épuiser en écoutant une symphonie par jour dans l’une ou l’autre version…
Aujourd’hui, c’est donc Bruno Walter –l’une des légendes de la direction d’orchestre de la première moitié du 20ème siècle– qui est à l’honneur, dans ses enregistrements les plus plus anciens de ces oeuvres.
Bruno Walter réalisa par la suite deux intégrales : l’une à New York, dont est extraite la 7ème symphonie écoutée ce jour, l’autre encore plus tardive avec le Columbia Orchestra, plus connue, qui rencontra un vrai succès lors de sa parution à la toute fin des années 50 et à laquelle je n’ai jamais personnellement accroché, préférant nettement ses enregistrements antérieurs, bien plus vivifiants.
La playlist du jour, donc –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– :
– avec le philharmonique de Vienne, orchestre que Bruno Walter dirigea fréquemment au milieu des années 30, enregistrant quelques disques de légende pour HMV/EMI : • Symphonie n°6 « Pastorale », 5 décembre 1936
– avec l’orchestre philharmonique de New York, après l’arrivée de Bruno Walter aux Etats-Unis suite à l’Anschluss –rattachement « forcé » de l’Autriche à l’Allemagne nationale-socialiste, en 1938– : • Symphonie n°3 « Eroica », 12 janvier 1941 • Symphony n°5, 15 décembre 1941 • Symphonie n°7, 12 mars 1951
–Cliquer sur l’image pour accéder au lien de téléchargement et attendez plus ou moins longtemps que la chanson soit téléchargée et que le serveur ne soit pas saturé…-.
• Kurt Weill – L’opéra de quat’sous- Raabe, Hagen – Ensemble Modern, Gruber • Damien Saez – Jours étranges • Mick Taylor – A Stones’ Throw • Beethoven – Variations Diabelli – Olli Mustonen
–Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand–
En guise de surprise et presqu’à l’heure ce mois-ci, malgré une reprise déjà chargée, les premières ébauches artistiques en la matières, déjà fort réussies, qui seront suivies de quelques autres non moins abouties et remarquables.
Je les avais un peu oubliées ces dernières années, à tort !
N’hésitez pas essayer, vous serez sans doute surpris, vous aussi. C’est ici et pas ailleurs.