Lectures préparatoires…

Je tanne TheCookingCat depuis quelques semaines pour que nous allions visiter le familistère de Guise, emblématique du « socialisme utopique » français, fondé par l’industriel Jean-Baptiste André Godin, qui voulait apporter à ses employés « l’équivalent de la richesse ». Il est même possible d’y loger, certains appartements étant présents sur une plateforme de location de meublés bien connue. En attendant, je prépare cette visite au travers des lectures présentées dans la rubrique idoine.

J’avais beaucoup étudié le christianisme social –assez développé en Alsace, terre à forte présence protestante oblige-, le développement des sociétés de secours mutuel et  le socialisme utopique lors de mes lointaines études en histoire –UV d’histoire contemporaine et UV de sociologie-, forme de socialisme pré-marxiste par opposition au « socialisme scientifique » auto-proclamé de Friedrich Engels.

Dimanche à l’opéra – Kurt Weill, L’opéra de quat’sous

Une fois n’est pas coutume, ma playlist dominicale est constituée d’une visite à l’opéra, pour une oeuvre attachante, mêlant théâtre de rue et « chansonnette lyrique » : c’est ainsi que, pour ma part, je définirai « L’opéra de quat’sous », de Kurt Weill, sur des textes de Berthold Brecht adapté et modernisé façon « critique moderne du capitalisme » d’une oeuvre de John Gay « « A Beggar’s Opera » mise en musique par Johann Cristoph Pepusch, que je n’ai encore jamais entendue, et qui connut un grand succès à sa création en 1728.
Une fois encore, la notice Wikipedia consacrée à « L’opéra de quat’sous », que vous pourrez lire ici est complète et de qualité, m’évitant d’en dire beaucoup plus !

La version du jour –un de mes premiers CD d’opéra-, enregistrée dans d’excellentes conditions techniques pour l’époque –1958-, est communément considérée comme une version « de référence », très tôt rééditée en CD et dotée d’un remarquable livret en Français dans cette première édition. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Outre qu’elle met bien en valeur la dimension « théâtre de rue », elle est historique dans la mesure où elle donne à entendre la femme de Kurt Weill, Lotte Lenya, dans le rôle de Jenny –cf. image ci-dessous-, l’ex-amante éconduite et jalouse qui trahit Mackie Messer. Elle avait créé le rôle en 1928 et l’avait également interprété au ciné dans le film Georg Bapst, tourné aussi tôt qu’en 1931, l’oeuvre ayant connu un immense succès en Allemagne avant son interdiction par les nazis : Kurt Weill fit en effet partie des artistes mis à l’index en tant « qu’artiste dégénéré ».

Parmi les autres versions sur les étagères de ma discothèque, je recommanderais également la version archi-complète de H.K « Nali » Gruber, qui donne notamment à entendre une Nina Hagen totalement déjantée dans le rôle de Frau Peachum et joue à fond la carte du théâtre de rue. Dans une veine plus lyrique que j’apprécie moins, la version de John Mauceri avec Une Lemper et René Kollo connut un très grand succès critique à sa sortie en 1990, mais il faudrait que je me la remette en mémoire.

J’ai toujours beaucoup apprécié l’oeuvre de Kurt Weill et de Berthold Brecht –les deux sont inséparables, aussi bien pour «L’opéra de quat’sous» que, plus tard, pour «Grandeur et décadence de la ville de Mahagonny» ou «Les sept pêchés capitaux»-, qui mêle musique, théâtre et critique sociale avec une ironie acerbe. Leur collaboration constitue un exemple remarquable de la manière dont l’art peut servir de miroir critique aux structures sociales et politiques, tout en offrant un divertissement musical très appréciable à mes oreilles.

Ressusciter un antique MacBook !

En faisant le vide de mon bureau –grosso modo, je n’ai guère fait de tri et tout passé à la broyeuse puis les services techniques ont tout emporté dans une benne-, j’ai ressorti du tiroir où il était sagement rangé depuis quelques années le premier MacBook qui m’avait été octroyé lors de ma prise de fonction, et qui s’avère désormais complètement obsolète, puisqu’il date de 2009… J’avais déjà commencé à le bidouiller un peu il y a quelques années, et il ne démarrait plus suite à ces interventions un peu sauvages.

Je l’ai néanmoins ramené chez moi pour essayer de lui redonner une seconde vie : nettoyage complet interne et externe – création d’un DVD bootable avec un système 10.6.8, les DVD originaux ayant été égarés depuis des lustres, et une bonne heure plus tard, l’ordinateur a enfin redémarré ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Evidemment, tout cela est bien beau et permet de retrouver une interface que j’avais presqu’oubliée, fondée sur le skeuomorphisme pour beaucoup de ses icônes, mais je vais devoir encore appliquer quelques mises à jour du système pour qu’il soit plus fonctionnel, de nombreuses applications actuelles ne fonctionnant plus sur un système aussi ancien –mais il convient parfaitement encore pour ripper des CD à la chaîne si nécessaire..-. Ceci réalisé, je pourrai le donner à qui le voudra !

Playlist « grands classiques – Seconde chance »

J’ai pioché au hasard dans ma discothèque trois disques consacrés à de « grands classique » dont j’avais gardé un souvenir pour le moins mitigé –en matière d’interprétation– afin de confirmer ou d’infirmer les impressions plutôt défavorables qu’ils avaient laissées dans ma mémoire. Les étoiles attribuées correspondent mon appréciation après réécoute.-Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

• Beethoven – Symphonie n°5 – Bernstein/New York. Après réécoute, je reste sur une impression mitigée. Certes, le « jeune » Bernstein de New York n’est pas encore le Bernstein plus âgé plein de maniérismes qui enregistra tardivement en Europe, mais cette cinquième symphonie est bizarre, avec son premier mouvement pris plutôt lentement et ses déséquilibres orchestraux ponctuels. La transition entre les troisième et quatrième mouvement est cependant très bien gérée et le deuxième mouvement s’avère plutôt chantant. ***
• Bach – Variations Goldberg – Keith Jarrett (clavecin). Voilà une oeuvre que j’apprécie particulièrement, que j’écoute souvent et dont ma discothèque regorge de versions. Celle de Keith Jarrett n’est pas mal jouée, mais, sur des tempi plutôt lents, se présente comme une succession de petits moments –parfois agréables-sans garantir une cohérence d’ensemble et, au final, aboutit à un résultat plutôt soporifique –ce qui peut s’avérer pratique l’oeuvre étant écrite à destination d’un insomniaque ! -. **
• Tchaikovsky – Symphonie n°4 – Celibidache/Munich. C’est lent, pachydermique et pauvre en couleurs. Personnellement, je trouve cela d’un mauvais goût remarquable, mais d’autres mélomanes en raffolent et ne jurent que par ce chef, qui savait mieux que les compositeurs ce que contenait leur musique –cf. ses théories sur la phénoménologie de la musique– et, vers la fin de sa vie, dirigeait tout de manière uniformément lentissime… Je crois que c’est un des pires disques de ma discothèque ! *

Surprise pour survivre à l’automne

La surprise mensuelle arrive, une fois n’est pas coutume, pile-poil à l’heure pour ce nouveau mois, qui voit l’automne s’installer durablement et, très prochainement, nos montres –et nos organismes…– se dérégler !

Le programme de cette surprise mensuelle est plutôt allégé par rapport à ce que vous aviez pu connaître ces derniers mois, mais il n’en est pas moins beau. Vous pourrez la trouver ici, d’où, comme d’habitude, la surprise du mois dernier est retirée.

ENJOY !

L’IA dessine mieux que moi…

… et, surtout, beaucoup plus vite !

Ce dessin a été généré par une intelligence artificielle en moins d’une minute à partir de quelques mots-clés que je vous laisse deviner -ce n’est pas bien difficile…-. Le résultat est assez bluffant ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Je sens que je vais bien m’amuser dans les prochains temps !

Playlist « Cette année-là – 2015 »

« Les Éléments » – Rebel, Locke, Telemann, Marais, Rameau, Vivaldi – Le concert des Nations, Jordi Savall
Diana Krall – Wallflower
Sibelius – Symphonie n°2, Finalandia, Karelia Suite – ORS Bavière, Mariss Jansons
Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Dimanche matin à l’opéra – Wozzeck, d’Alban Berg

La séance de ce « dimanche matin » à l’opéra est consacrée à l’un de mes opéras favori : Wozzeck, d’Alban Berg, dans l’excellente version de Claudio Abbado –un chef que je n’apprécie pas particulièrement en général, et donc peu présent dans ma discothèque– enregistrée lors d’une représentation à l’opéra de Vienne en 1987. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Contrairement aux précédentes, cette notule dominicale sera relativement brève : la notice Wikipedia consacrée à cet opéra est d’une grande qualité et relativement exhaustive, vous pouvez la lire ici. Vous pourrez également compléter votre lecture par l’article –assez bref ceux-ci– consacrés à Georg Büchner, inspirateur du livret et à la pièce de théâtre « Woyzeck ».

Etonnamment, malgré sa disparition très précoce à 23 ans, Büchner eut une influence considérable et fut à l’origine de deux autres opéras : l’un consacré à Woyzeck composé par Manfred Gurlitt exactement au même moment que celui de Berg, et l’autre tiré de « La mort de Danton », de Gottfried von Einem, créé en 1947. Le film « Danton » d’Andrej Wajda, avec Gérard Depardieu, s’en inspire également : même s’il est l’adaptation d’une pièce polonaise de Stanislawa Przybyszewska –fervente robespierriste-, le parti-pris très favorable à Danton dans le film est issu de la pièce de Büchner.

Si vous avez un peu moins de deux heures à dépenser dans les temps à venir, je vous recommande de vous rendre virtuellement à Vienne pour découvrir cette version en direct de l’opéra de Vienne, en suivant les liens indiqués ci-dessous :

Acte 1     Acte 2     Acte 3

Wozzeck bénéficie par ailleurs d’une discographie de grande qualité, puisqu’outre l’excellente version de ce jour, je dispose également des versions listées ci-dessous dans ma discothèque, qui présente toutes remarquables et complémentaires. L’opéra de Manfred Gurlitt est d’une moindre puissance émotionnelle et n’est guère passé à la postérité, mais il mérité d’être connu.

Playlist pour fainéant « 80’s Anthology »

En attendant de faire mon marché, c’’est une playlist pour fainéant que j’ai concoctée tôt ce matin –accessoirement, j’écoute un peu fort, ça permettra de réveiller les voisins qui ont fait la java toute la nuit, non mais ho !– : quatre « Best Of… » de quatre groupes qui connurent leur heure de gloire essentiellement durant les années 80, et dont je ne possède par ailleurs aucun album original hors ces compilations, achetées il y a si longtemps que je ne sais plus quand, et qui généralement suffisent à satisfaire ma curiosité –les étoiles qui suivent le titre de chaque album témoignant de mon appréciation de chaque album-..

New Order : The Best Of ***
Depeche Mode : Greatest Hits ***
The Lords Of The New Church : Anthology **
The Stranglers : The Very Best Of *****
-Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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