Une histoire de la critique musicale

L’Université de Cambridge, réputé pour être l’une des meilleures au monde, voire la meilleure –selon les différents types de classements adoptés-, publie depuis 2002 une très riche « Histoire de la musique » à vocation encyclopédique, en plusieurs ouvrages thématiques relativement lourds et volumineux, écrits par des auteurs reconnus comme des sommités dans leurs domaines respectifs, et qui paraissent au rythme d’un volume par an environ. Le dernier volume paru, à ce jour, a été publié en 2019.
A l’occasion de mon départ en retraite, quelques-uns de ces volumes m’ont été offerts –la liste complète de cette collection est présentée dans l’imagette de droite, que vous pouvez agrandir-.

Celui que je vous présente aujourd’hui propose une histoire de la critique musicale dans le monde occidental depuis l’époque médiévale jusqu’à nos jours, et s’avère d’une lecture quelque peu aride –même si j’ai l’habitude de lire en Anglais– mais absolument passionnante : comment étaient perçus, en leur époque, des musiciens aujourd’hui célèbres, et qu’écrivaient les musicographes au sujet de leurs oeuvres ? –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

De longues heures de lecture devant moi –mais désormais, j’aurai tout mon temps…-, pour voyager ans le temps et dans l’espace, au rythme de la subjectivité des uns et des autres !

Playlist « Défi des 10 ans » – 8

Huitième épisode déjà de cette saga débutée avec l’année, et dont le principe vous est rappelé ici. Il est largement temps de m’y remettre, sous peine d’écouter avant la fin de l’année dans mon entreprise ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Les albums de ce jour, qui l’inaugurent une série de pochettes presque toutes assez moches, ne sont pas mes préférés du groupe, loin de là, mais « Some Girls » connut un succès phénoménal à sa sortie, porté, notamment, par le single « Miss You », composition de Mick Jagger uniquement, même si elle est signée, comme toujours, Jagger- Richards. La ligne de basse de Bill Wyman est excellente et tombe magnifiquement bien sous les doigts !
Le live au Texas, témoignage de la tournée qui suivit, est super énergétique, la section rythmique assure à fond. Le concert existe également en version DVD.

Quant à « Emotional Ressue », il essaie, notamment à travers sa chanson éponyme, de reprendre un peu la même formule, mais avec moins de réussite dans l’ensemble : il s’avère très inégal et le meilleur morceau de l’album est un blues superbe : « Down In The Hole », l’un de leurs meilleurs titres de la décennie 80’s à mon avis…

Playlist « Je prépare ma retraite ! »

Il y a quelques temps, je vous annonçais que j’avais été couvert de cadeaux lors des nombreux « pots de départ » organisés ici et là pour marquer mon entrée dans la vie oisive. Parmi ceux-ci, deux coffrets relativement volumineux passent ce jour entre mes oreilles. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Ces deux coffrets, à la jolie ligne éditoriale, sont archi-complets et abondés de quelques enregistrements historiques, dont certains, très anciens, réalisés par Ravel himself. Le livret de présentation du coffret Debussy est également très intéressant, d’autant qu’il s’agit d’un compositeur que je connais très mal.
Evidemment, je n’épuiserai pas tant de trésors en une seule journée –ni même en une seule semaine-, au risque de l’épuisement et du rejet, d’autant que ces albums contiennent l’intégralité des « chansons » de leurs auteurs respectifs, qui sont d’une digestion plutôt difficile quand on est, comme moi, assez hermétique à la mise en musique de poèmes relativement obscurs. Mieux vaut donc les déguster à petites bouchées !
Pour la playlist de ce jour, ce sont les albums consacrés aux oeuvres pour piano à quatre mains ou pour deux pianos qui sont à l’honneur, avec notamment des transcriptions de « La mer » ou du « Prélude à l’après-midi d’un faune » –ici-, deux compositions dont je ne soupçonnais même pas qu’elles existaient pour le piano !

Playlist franco-française en Amérique

Le drôle de titre de cette notice s’explique ainsi : la playlist de ce jour est constitué d’oeuvres de compositeurs français, interprétées par des chefs français qui s’exilèrent aux États-Unis , où ils eurent la charge de quelques-uns des meilleurs orchestres locaux de l’époque : Boston pour Charles Munch, Chicago pour Pierre Monteux et Detroit pour Paul Paray.
Boston et Chicago faisaient partie des « Big Five » –Boston, Chicago, Cleveland, New York et Philadelphie– , Detroit était dans la même excellente catégorie que l’orchestre de Pittsburgh de William Steinberg, qui avaient peu à envier, au moins à cette époque, à leurs prestigieux aînés. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Ces orchestres, façonnés par de remarquables chefs dès le début du 20ème siècle –Toscanini, Ormandy, Stokowski, puis un peu plus tard Szell ou Reiner…– et qui n’avaient pas été décimés par la seconde guerre mondiale, étaient formidables et pouvaient facilement concurrencer les meilleurs orchestres européens.
Les trois chefs français, qui bâtirent l’essentiel de leur réputation Outre-Atlantique, ont tous eu la chance de bénéficier des ingénieurs du son de RCA, qui, de la fin des années 50 au milieu des années 60, produisit quelques-uns des tout meilleurs enregistrement des débuts de l’ère de la stéréophonie. Ces trois albums font partie de ce magnifique héritage, et sont tous excellents.

Niaise mais pas farouche…

« Niais » signifie dans son sens premier « tombé du nid « . C’est que qui a dû arriver à cette jeune cigogne, qui se promenait tranquillement dans le parc où nous avons l’habitude de nous promener plusieurs fois par semaine, et qui se laissait très facilement approcher par les passants un jour d’assez grande affluence ! -Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Playlist à l’américaine

Ce matin, j’enchaîne une série de concertos pour piano bien connus interprétés par le pianiste américain Harvey Lavan Cliburn, qui connut une grande célébrité sous le nom de Van Cliburn, notamment parce qu’il remporta le premier concours international Tchaïkovsky –appelé à devenir un concours prestigieux-, à Moscou, en 1958, en pleine guerre froide. Le président du jury du concours, rien moins qu’Emil Gilels, au risque de l’emprisonnement ou de la déportation, dut se présenter devant le Soviet suprême pour justifier cette victoire.
Les quatre concertos de ce jour –Beethoven ; MacDowell ; Prokofiev ; Schumann– sont tous magistralement interprétés : Van Cliburn était un pianiste énergique et rigoureux, développant de fort elles sonorités. Solide est le terme qui me semble le mieux adapté pour caractériser son jeu. Il est accompagné de fort belle manière par l’orchestre de Chicago, sous la baguette notamment d’un Fritz Reiner toujours précis mais beaucoup plus souriant que d’habitude et presque tendre -notamment dans le concerto de Beethoven-. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Tout au long de la décennie qui suivit son triomphe et avant un effacement progressif à partir du milieu des années 70, Van Cliburn enregistra quelques uns des plus grands –et célèbres– concertos du répertoire classique, dans d’excellentes conditions techniques –les fameuses prises de son RCA de l’époque– et en bénéficiant du support des meilleurs orchestres américains et et de chefs aussi renommés que Reiner, Leinsdorf ou Ormandy. Ces enregistrements, tous recommandables, sont réunis dans le coffret à tout petit prix présentés dans l’imagette de droite –les coffrets de cette collection sont généralement très recommandables et bénéficient d’un remastering de qualité-. A titre anecdotique, son enregistrement du premier concerto pour piano de Tchaïkovsky, qui fait partie de ce coffret, fut le premier disque de « musique classique » vendu à plus d’un million d’exemplaires.

Changement de technique…

A partir de dorénavant, j’ai décidé de m’astreindre à changer de technique de jeu à la basse, en utilisant un mediator plutôt que le traditionnel jeu aux doigts que j’ai toujours employé. Pour tout le répertoire pop-rock, le jeu au mediator est tout-à-fait adapté et il permet, a priori, de réaliser ponctuellement des accords difficilement réalisables aux doigts.
Bientôt, pour la plus grande joie du voisinage, je pourrai vrombir à la manière de Lemmy Kilmister !

Pour me motiver, j’envisage même l’achat de cette nouvelle basse, relativement mythique et parfaitement adaptée aux petites mains –diapason court, ou short scale-, et actuellement disponible en copie de qualité à coût raisonnable. –Cliquer sur l’image du dessous pour la voir en plus grand-. La couleur est en cours de négociation avec TheCookingCat…

L’architecture dit l’histoire : les buildings de la reconstruction

Boulogne-Sur-Mer, ville martyre de la seconde guerre mondiale, fut rasée à 88% par les bombardements des Allemands, d’abord, en 1939-1940, puis des forces alliées et notamment canadiennes à partir de 1943 et jusqu’en 1944. Si Ville Haute fut quasiment épargnée, tout le reste de la ville, le front de mer et son port, en particulier, furent presqu’entièrement détruits. La majorité des bâtisses qui firent la gloire de la ville, de la fin du Second Empire à la III ème République, ne subsiste que grâce aux photos de l’époque.

Ainsi, au sortir de la guerre, les 35 000 Boulonnais –53 000 habitants avant la guerre– vivaient dans des caves ou des habitations de fortune, et il fallait donc tout reconstruite. Sur le quai Gambetta, face au port, les quatre « buildings » sont le symbole de cette reconstruction et sont inscrits au patrimoine architectural national –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-. On les remarque moins désormais, le front de mer ayant été progressivement reconstruit, mais, en 1951, ils apparaissaient assez isolés face à la mer, qu’ils surplombaient de toute leur hauteur.

On n’y trouve plus d’hôtels ou de bureaux aux premiers étages désormais, et les commerces qui ont pu être installés à l’entresol à l’origine ont progressivement disparu. Les appartements des étages supérieurs disposaient « de tout le confort moderne » et bénéficient d’un ensoleillement remarquable –sauf qu’il n’y a que rarement du soleil à Boulogne-Sur-Mer, note perfide du rédacteur-. Pour tout savoir, la notice du ministère de la culture se trouve ici.

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