Playlist « Karajan, l’héritage Decca »

Non content d’avoir signé deux contrats d’exclusivité –sic…– avec les labels EMI et Deutsche Grammophon dans les années 50, Karajan enregistra également, au tournant des années 60, pour Decca, avec l’orchestre philharmonique de Vienne, lequel orchestre était alors sous contrat avec cette firme, qui exportait également aux USA sous label RCA –sic encore…-, label sous lequel parurent en priorité certains des enregistrements, destinés prioritairement au marché américain, réalisés alors. Pas exactement facile de s’y retrouver dans ces méandres discographiques !
C’est parmi ces enregistrements viennois que j’ai concocté la playlist de ce jour. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

• Wolfgang Amadeus Mozart – Symphonies 40 – Mars 1959 ***** • Symphonie 41 « Jupiter » – Avril 1963 ***
Sans doute les meilleures réussites du chef dans des symphonies de Mozart : beauté du chant et des sonorités, souplesse des lignes. La symphonie n°40, notamment, est baignée d’une douce lumière dans le mouvement lent : c’est vraiment très beau ! Mon appréciation pour la « Jupiter » est tributaire du peu d’engouement que je porte pour cette oeuvre… A l’origine, chacune des symphonies de Mozart était couplée avec une symphonie de Haydn –les n°103 et 104, que j’écoute rarement, et louées comme de remarquables versions par le grand spécialiste H.C. Robbins Landon, éminent spécialiste du compositeur-, la jaquette ci-dessus est celle d’une réédition française plus tardive.

• Richard Strauss – Also Sprach Zarathustra – Mars 1959 *****
Une remarquable version, superbement enregistrée, qui servit de bande-son au film « 2001 : L’odyssée de l’espace », de Stanley Kubrick, qui utilisa cet enregistrement subrepticement parce que la MGM n’en possédait pas les droits, « secret » qui fut éventé bien plus tard ! A cette date, l’orchestre de Vienne a trouvé la splendeur qu’il avait quelque peu perdu à la fin de la seconde guerre mondiale et s’impose comme l’un des tout meilleurs orchestre au monde.


• Gustav Holst – The Planets – Septembre 1961 ****
La première version de Karajan est très célèbre, et bénéficie d’une prise de son somptueuse pour l’époque. Elle est globalement très bien, mais assez peu idiomatique si l’on se réfère aux enregistrements du spécialiste de cette ouvre qu’est Sir Adrian Boult. A mes oreilles cependant, le fameux « Big tune » de «Jupiter» manque singulièrement d’ «anglitude» ; a contrario, « Mars » est martial à souhait, comme il se doit !

• Piotr Tchaïkovsky – Casse-noisette, suite de ballet – Septembre 1961 *****
• Edvard Grieg – Peer Gynt, suite 1 et extrait suite 2 – Septembre 1961 *****
• Johann Strauss II, Josef Strauss – Ouvertures, valses et polkas – Avril 1959 ***** -Cliquer sur l’imagette de gauche pour la voir en plus grand-.
Dans ces pages plus légères qu’il aimait ne pas dédaigner, le chef autrichien a toujours excellé tout au long de sa carrière, comme en attestent les nombreux enregistrements qu’il en réalisa –au moins trois fois pour les ballets de Tchaïkovsky et le Peer Gynt de Grieg, et il enregistra bien plus souvent encore des pièces de la famille Strauss-.

Concernant les dernières citées, les versions qu’il y donna à Vienne –pour EMI dans les années 40, pour Decca au sein de cette playlist et, enfin, à l’occasion du festival de Salzburg en 1968 ou du Nouvel An 1987 à Vienne pour Deutsche Grammophon– sont à mes oreilles supérieures à celles, innombrables, qu’il enregistra à Berlin.

Tous ces enregistrements ont été produits par le mythique John Culshaw, producteur du « Ring » légendaire de Solti pour Decca, et homme d’un caractère notoirement difficile qui s’entendit pourtant  remarquablement avec le chef autrichien : ils partageaient tous deux les mêmes passion pour la vitesse et le pilotage de bolides…

, , , , , , , ,

Playlist sans couleur – Blanc

The Kinks – Lola Versus Powerman And The Moneygoround – 1970 ****
Joy Division – Atmosphere EP – 1979 *****
Beethoven – Symphonie n°5 – MusicAeterna, Theodor Currentzis – 2020 ***
Deep Purple – = 1 – 2024 ***
Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand

, , , ,

Devinette résolue !

By the way, j’ai failli oublier, tragique erreur ! Alors voilà : la devinette « strasbourgeoise » de l’autre jour, que vous pouvez retrouver ici, a été résolue il y quelques temps déjà par un lecteur, MF…, trop timide discret pour ne pas rester anonyme, mais qui m’a adressé la bonne réponse par texto.
Voici donc, en image la solution !

En langue non vernaculaire, le livre en question, qui connut un immense succès lors de parution, en 1494, et reste tout-à-fait d’actualité en ces temps troublés, est « La nef des fous », de Sébastien Brant. Une courte présentation de cet ouvrage, best-seller de la littérature humaniste, est disponible ici.

Playlist « Dans un jardin anglais »

J’écoute depuis deux jours l’intégrale des symphonies de Charles-Villiers Stanford –notice biographique assez détaillée à lire ici– compositeur irlandais ayant vécu et étudié à Londres, aussi prolifique que presque totalement méconnu, et qui m’avait valu d’heureuses retrouvailles que je vous narrais ici ! –Cliquer sur les images pour les voir en plus grand-.


L’intégrale des symphonies de Stanford est présente dans ma discothèque depuis longtemps –ie : à peu près depuis la parution de ces disques, qui coûtaient un bras à leur sortie, et que j’achetais un à un au tournant des années 90-.
Ses symphonies sont inégales, très agréables à l’écoute mais assez peu marquantes et vite oubliées en définitive, malgré des qualités mélodiques certaines et des orchestrations aux belles couleurs. Un mélange de Mendelssohn pour l’aisance mélodique, mâtiné, pour le côté un peu ennuyeux, de Brahms et de Dvorák ! En revanche, on ne perçoit étonnamment qu’assez peu l’influence d’une « anglitude victorienne ou edwardienne » chez ce contemporain d’Edward Elgar ? Est-ce parce qu’il était irlandais de naissance ?

En définitive, les pièces les plus intéressantes, à mes oreilles, sont les Irish Rapsody » qui complètent les albums, où le compositeur peut exprimer tout son talent dans un cadre moins formel : la cinquième, notamment, est un petit bijou !
Très belles interprétations de l’ensemble de ces oeuvres au demeurant, par un grand chef anglais très discret, Vernon Handley, et excellentes notices –on savait encore faire de beaux livrets de CD en temps-là…-, ainsi que très bonnes prises de son. L’ensemble a été réédité et reste disponible à prix moyen : l’intégrale des symphonies dans un coffret de 4 CD, et, tiré à part, un album consacré aux quatre rhapsodies.

, ,

Playlist « Prononcez [baR] » !

Mes nuits sans sommeil, suite… Une playlist nocturne composée d’oeuvres célèbres de Johann Sebastian Bach –prononcez [baR] et non pas [bak], au risque de passer pour un pédant ridicule dans nos vertes contrées– et, pour deux albums, dans des versions qui sortent un peu de l’ordinaire ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

• Sonates pour violon et clavecin. Une superbe version, et l’un des plus beaux disques parus en 2016. Les oeuvres sont d’un accès beaucoup plus aisé que les sonates et partitas pour violon seul. *****
• L’Art de la fugue, dans une version joliment orchestrée et rondement menée, parue en 1984, est nettement moins austère que les propositions pour clavecin, orgue ou piano. Je connais au moins une autre transcription pour orchestre –celle un peu plus ancienne de Neville Marriner– mais, à mes oreilles, la proposition de Reinhard Goebel et de son Musica Antique Köln est nettement plus passionnante ! *****
• Les Variations Goldberg, écrites à l’origine pour un insomniaque –ça tombe bien !-, sont ici livrées dans une jolie version pour instruments à cordes –violon, alto, violoncelle– enregistrée en 2006, dans une transcription réalisée par le violoniste et chef d’orchestre Dmitry Sitkovetsky. C’est très joliment réalisé, mais, pour le coup, je préfère les versions pour piano. ****

, , , ,

La dernière poupée s’en est allée…

Avec le décès de David Johansen, le dernier membre des New York Dolls s’en est allé… La nouvelle est tombée le 1er mars.


David Johansen était le chanteur des New York Dolls, et formait avec son compère Johnny Thundersguitare, choeurs et injections de substances variées– un duo concurrençant le duo Steven Tyler – Joe Perry –Aerosmith– dans leur volonté d’imiter les « Glimmer Twins » Mick Jagger – Keith Richards.

Les New York Dolls, superbe groupe que l’on peut définir comme adeptes du « Glam-Proto-Punk Rock » ne connurent aucun succès de leur vivant et se séparèrent rapidement, mais leur gloire posthume est immense : la presse quotidienne ne s’y est d’ailleurs pas trompée, le décès du chanteur est annoncé tant dans Le Monde que dans Libération.  Il en reste deux excellents albums, parus en 1973 et 1974, que j’ai découverts en 1982 et adoptés aussitôt, et d’innombrables déchets de concerts au son généralement calamiteux…
Leur réformation, sans Johnny Thunders, qui résidait déjà depuis quelques temps boulevard des allongés, est passée relativement inaperçue médiatiquement et s’avère assez pauvre musicalement. –Cliquer sur les images pour les voir en plus grand.

,

Surprise rare et surprenante !

Livrée en temps et en heure –comme il n’est pas si souvent coutume ! -, la nouvelle surprise mensuelle est disponible ici et, comme d’habitude, la surprise du mois précédent est désormais retirée du serveur.
Ce mois-ci, le contenu de cette surprise, qui n’est pas ultra-copieux, est à la fois connu, voire très connu, et rare et surprenant dans cette forme : comprenne qui pourra ! En tout cas, cela mérite d’être découvert !

ENJOY !

Playlist « Ultimate 80’s »

Je ne sais plus du tout d’où proviennent ces deux albums, retrouvés presque par hasard sur mes étagères alors que je cherchais tout-à-fait autre chose ! Il s’agit de deux compilations issues des années 80, sorties en 200 et 2001, à tendance plutôt « new wave » et présentant quelques-uns des titres les plus connus de cette décennie, dont beaucoup sont tombés dans un oubli relatif ou n’ont guère résisté à l’épreuve du temps… –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.


Quelques titres de cette playlist, composée de 67 chansons, méritent cependant d’être sauvés ou s’écoutent sans déplaisir : XTC, Simple Minds, Blondie, TalkTalk ou encore The Stranglers, Kate Bush ou Chris Rea. Certains autres m’étaient totalement inconnus –je n’écoutais que très peu la radio à cette époque– ou complètement sortis de l’oreille : boîtes à rythme et synthétiseurs à profusion, production qui met invariablement en avant une batterie clinquante et une grosse ligne de basse –très efficace en boîte de nuit…-, telles étaient les principales caractéristiques de ces années-là, on a connu plus chatoyant !
On verra dans une vingtaine d’années ce qu’il en restera !

,
Retour en haut