Playlist romantique, virtuose et poétique
Même si je ne les écoute pas très régulièrement, j’aime beaucoup, en général, les oeuvres pour piano de Robert Schumann : sa production, profondément romantique, est riche et variée, poétique et virtuose, et très expressive. La playlist de ce jour est piochée parmi trois albums qui ont out été encensés par la presse spécialisée, au moment de leur parution ou de leur réédition.
J’ai opté pour une optique chronologique en fonction de la date de composition des différentes oeuvres écoutées ce jour. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
• Papillons, op. 2 (1831) – Wilhelm Kempff. Il s’agit d’une pièce regroupant 12 miniatures contrastées et reliées par des motifs thématiques, inspirées par le roman « Flegeljahre » de Johann Paul Friedrich Richter, dit Jean Paul, écrivain emblématique du romantisme allemand.
• Carnaval, op. 9 (1835) – Wilhelm Kempff. Carnaval est une suite de 21 pièces représentant des personnages réels ou imaginaires, et qui introduit deux personnages récurrents dans les écrits de Schumann : le tempétueux Florestan et le rêveur Eusebius, soit les deux facettes du compositeur.
• Études symphoniques, op. 13 (1834-1837) – Geza Anda. Schumann a composé ces variations sur un thème du baron von Fricken. Elles sont d’une très grande virtuosité qui n’exclut pas la poésie pour autant. La version de Geza Anda est particulièrement brillante. A contrario, la version de Wilhelm Kempff est assez besogneuse et j’ai du mal à comprendre les critiques très positives lues ici ou là sur son interprétation de cette belle oeuvre : à mon avis, le pianiste –près de 80 ans à l’époque de l’enregistrement– n’avait sans doute plus les doigts pour la jouer…
• Kinderszenen, op. 15 (1838) – Martha Argerich.
• Kreisleriana, op. 16 (1838) – Martha Argerich. Le disque de Marha Argerich est tout simplement merveilleux, c’est l’un de mes tout premiers CD de piano, et j’ai toujours beaucoup aimé les Kinderszenen et leur très célèbre « Pays merveilleux » introductif.
• Fantaisie en ut majeur, op. 17 (1836-1838) – Geza Anda. La fantaisie est une autre oeuvre ambitieuse de grande dimension, influencée par Beethoven, qui requiert virtuosité et abattage : tout ce dont faire preuve Geza Anda.
• Scènes de la forêt, op. 82 (1848-1849) – Wilhelm Kempff. Les scènes de la forêt sont constituées de huit petits tableaux poétiques et intimistes. Ici, Wilhelm Kempff se montre tout-fait à son aise.