La Cour européenne des droits de l’homme –CEDH-, dont le siège est à Strasbourg, est une émanation du Conseil de l’Europe –et non pas de l’Union européenne– et a pour objet de veiller au respect de la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales, plus connue sous le nom de « Convention européenne des droits de l’homme », ouverte à la signature à Rome le 4 novembre 1950, et entrée en vigueur le 3 septembre 1953. La Convention a concrétisé certains des droits et libertés inscrits dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et créé une juridiction internationale compétente pour condamner les Etats ne respectant pas leurs engagements.
La Cour européenne des droits de l’homme est composée d’un nombre de juges égal à celui des 46 États parties à la Convention. Les juges sont élus par l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, à partir de listes de 3 noms proposées par chaque État. Ils sont élus pour un mandat de 9 ans, non renouvelable. Ces juges siègent à titre individuel et ne représentent pas leur État. Ils sont totalement indépendants et ne peuvent exercer aucune activité incompatible avec leur devoir d’indépendance et d’impartialité. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Depuis lundi 28 avril, c’est un Français qui est Président de la CEDH : pour autant, je ne suis pas persuadé que de nombreux râleurs cessent de critiquer à tout-va ses décisions –alors que la France n’est pas, et de loin, le pays le plus condamné par cette instance-.
Le rock psychédélique est un genre qui a émergé dans les années 1960, principalement sur la côte ouest des États-Unis, et notamment à San Fransisco. Il est caractérisé par une musique qui cherche à reproduire et à amplifier les effets des expériences psychédéliques, le plus souvent induites par des substances hallucinogènes comme le LSD –diéthyllysergamide-. Il est marqué par quelques particularités : • des sons expérimentaux : utilisation de techniques de studio innovantes : enregistrements inversés, rotation de phase, échos et réverbération artificielle, distorsions, ainsi qu’un instrumentarium varié et original pour créer des paysages sonores inhabituels ; • des structures de chansons peu conventionnelles : émancipation du schéma traditionnel couplet-refrain-couplet, les morceaux peuvent être longs et inclure des sections improvisées, des changements de tempo et des mélodies plus complexes ; • des thèmes lyriques : les paroles abordent régulièrement des sujets comme l’exploration intérieure, les états modifiés de conscience par l’utilisation de substances, la spiritualité, des visions surréalistes… • des influences culturelles : le mouvement psychédélique était étroitement lié à la contre-culture des années 1960 et le « Summer Of Love« , qui prônait la paix, l’amour, et la liberté individuelle.
La playlist de ce jour est tout-à-fait représentative du rock psychédélique. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand–
• Jefferson Airplane – Surrealistic Pillow – 1967 ****
« Surrealistic Pillow » est le deuxième album de Jefferson Airplane et le premier avec la chanteuse Grace Slick, l’icône féminine du rock psychédélique. Il jouit depuis d’une réputation exceptionnelle et persistante –que je ne comprends pas tout-à-fait, personnellement…C’est un très bon album, mais pas un album exceptionnel-, notamment grâce aux deux singles qui en furent extraits : « Somebody To Love » et « White Rabbit ». Musicalement, on est plus proche du folk-rock que de l’acid rock présent sur les trois autres albums de cette playlist.
• 13th Floor Elevators – The Psychedelic Sounds of the 13th Floor Elevators – 1966 *****
« The Psychedelic Sounds of the 13th Floor Elevators » est non seulement l’un des albums précurseurs du genre, mais aussi le premier à utiliser le terme «psychedelic» dans son titre. Premier album du groupe, hautement influencé par les drogues hallucinogènes –LSD en tête– il reste, aujourd’hui encore, le plus bel exemple du psychédélisme texan. L’album « On The Right Track Now » du groupe français The Vietnam Veterans –1983, un de mes albums français préféré– est un hommage appuyé aux 13th Floor Elevators. Entre séjours en prison ou internement en hôpital psychiatrique des membres du groupe, celui-ci ne survivra pas longtemps sous sa forme originelle.
• Grateful Dead – Anthem Of the Sun – 1968 ***
C’est le deuxième album du groupe, conçu pour simuler un trip sous LSD et qui s’éloigne complètement de ses origines bluesy/country. L’album est réalisé à partir de collages de bandes de studio et de bandes enregistrées en concert, avec l’emploi d’instruments aussi variés et inattendus que le piano préparé, le kazoo, le clavecin ou le güiro. Aussi bizarre qu’étrange et, à mes oreilles, il s’agit du moins accessible des albums du groupe.
• Country Joe & The Fish – I-Feel_Like_I’m-Fixing-To-Die – 1967 *****
Avec « Electric Music For The Mind And The Body », album du même groupe qui précède celui-ci de quelques mois, voici le plus bel exemple, à mes oreilles, du rock psychédélique issu de la West Coast.
Construction encore relativement classique des chansons, paroles résolument « flower-power » ou plus provocatrices de Country Joe –ses parents étaient communistes et son prénom, Joseph, lui fut donné en hommage à Staline !– et guitare sinueuse et torturée du Fish –Barry Melton, qui fut un temps maoïste, d’où son surnom– ont permis de réaliser, la même année, ces deux merveilleux disques.
L’extrait sonore proposé est l’un des très rares exemples d’utilisation d’un instrument complètement bizarre : la cruche électrique !
Le Parlement européen est l’instance élue –contrairement à une idée bien établie chez des Français râleurs…– où se réunissent les 720 députés représentant les 27 pays et les 450 millions d’habitants de l’Union Européenne. Notamment, les députés votent les lois européennes, négocient les accords commerciaux internationaux et établissent le budget de l’Union européenne.
Les sessions se tiennent alternativement à Bruxelles ou à Strasbourg, dont le parlement est ici vu de l’arrière, depuis l’Ill. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
La playlist du jour présente trois oeuvres guerrières, dont les deux premières relatent des défaites napoléoniennes !
Napoléon aura inspiré bien des compositeurs , et en premier lieu Beethoven, qui, non content d’avoir supprimé rageusement toute mention du consul Bonaparte de sa symphonie héroïque, a commis une oeuvre de circonstance, assez peu géniale, avec mousquets et hymnes guerriers, à l’occasion de sa défaite lors de la bataille de Vitoria, qui soldait le retrait de l’armée française en Espagne, entamé en 1812. Idéal pour tester la stéréophonie : les troupes françaises arrivant dans une enceinte, les troupes anglaises dans l’autre ! La même année, les troupes de l’empereur français se retirait avec perte et fracas de Russie, et Tchaïkovsky commémore bruyamment la victoire russe dans sa celèbre « Ouverture Solennelle 1812 », avec canons, cloches et autres cavalcades ! L’oeuvre est également très réputée chez les audiophiles pour tester leur chaine Hi-Fi, les cloches et les canons étant redoutables dans cette perspective, et notamment dans cette version, très démonstrative dans cette optique !
La Russie soviétique est aussi à l’honneur dans la septième symphonie de Shostakovich, écrite en décembre 1941 pour célébrer la résistance de la population sur les troupes allemandes lors du long siège de Léningrad –900 jours entre 1941 et 1944, près de 2 millions de morts-. Des trois oeuvres écoutées ce jour, ce’st la plus réussie à mes oreilles ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
• Beethoven – La victoire de Wellington – OP Berlin, Karajan – 1970 *** • Tchaïkovsky – Ouverture solennelle 1812 – OS Minneapolis, Dorati – 1958 *** • Shostakovich – Symphonie n°7 – OP Leningrad, Jansonss – 1988*****
Depuis ce matin, je n’ai plus de connexion internet : sans doute les travaux de voirie sont-ils responsables, une fois encore, d’un arrachage des faisceaux de fibre ? C’est la troisième fois que cela arrive en deux ans…Heureusement, la 5G est venue à notre secours et nous ne sommes pas totalement coupés du monde !
Edit du lendemain : la connexion a été totalement réparée le soir-même juste avant 19:00.
Celui-ci, je l’aime tellement qu’il fait partie des rares albums que j’ai racheté en vinyle ! De plus, les lignes de basse de la majorité des chansons tombent merveilleusement sous les doigts !
• Ramones – Mondo bizarro – 1992 ***
Départ de Dee Dee Ramone, songwriter d’une partie du répertoire du groupe, et arrivée de CJ Ramone à la basse, sans que cela change fondamentalement le son ou l’énergie légendaire du groupe.
• Robert Schumann – Les symphonies – Orchestre révolutionnaire et romantique, J.E. Gardiner – ****
Écoute de la version originelle de la quatrième symphonie, qui date de 1841 et dont la publication fut interdite par Clara Schumann. La version «finale» est plus tardive de dix ans et c’est celle qui est passée à la postérité et qui est traditionnellement jouée.
• Dire Straits – Making Movies – 1980 ****
Un moment d’histoire : mon tout premier CD acheté, à une époque où l’objet était encore très rare et ultra-protégé contre le vol chez les disquaires : les photocopies des pochettes étaient placées sous plexiglass et le CD n’était disponible qu’en réserve, une fois l’objet payé !
A 98 ans, Herbert Blomstedt est vraisemblablement le doyen des chefs d’orchestre actuellement en activité, même si celle-ci s’est quelque peu ralentie ces derniers mois. Ce chef suédois né aux États-Unis a pourtant connu une longue et fructueuse carrière, qui l’a conduit à sillonner toute la Scandinavie, l’Allemagne de l’Est puis l’Allemagne réunifiée ainsi que les États-Unis et le Japon.
Dans la seconde moitié des années 70, Blomstedt enregistra avec la Staatskapelle de Dresde une remarquable intégrale des symphonies de Beethoven pour le label est-allemand Edel, qui, comme presque toutes ses contemporaines, n’eut aucune chance commerciale face à seconde intégrale berlinoise de Karajan pour DGG et passa presqu’inaperçue dans nos contrées occidentales. Ce n’est qu’au courant des années 90, lors de sa réédition en CD pour le label Berlin Classics qu’elle bénéficia de l’aura très positive qu’elle conserve aujourd’hui encore, d’autant qu’elle est disponible chez plusieurs éditeurs à prix réduit et dans d’excellentes conditions techniques.
Après son passage à Dresde, Blomstedt fut nommé directeur musical de l’orchestre symphonique de San Francisco, qu’il améliora considérablement, et bénéficia d’une meilleure exposition commerciale en enregistrant pour Decca : tous ses disques américains pour cette firme sont de remarquables réussites, et notamment ses enregistrements des symphonies de Sibelius –un superbe coffret de 4 CD– et d’une anthologie orchestrale de Hindemith –3 CD, dont un avec l’orchestre de Leipzig-.
Certains de ces enregistrements font partie de la playlist de ce jour. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
• Beethoven – Symphonie n°6 « Pastorale » – Staatskapelle Dresde – 1978 ***** • Sibelius – Symphonies n°3 & 6 – OS Sans Francisco – 1996 ***** • Hindemith – Nobilissima Visione – Der Schwanendreher – OS San Fransisco – 1993 *****
Ma séance lyrique dominicale est consacrée à un opéra très rarement monté dans les maison d’opéra de nos jours, après qu’il donut un grand succès d’estime lors de sa création, en 1884 à Bruxelles : il s’agit de «Sigurd», d’Ernest Reyer, compositeur marseillais né en 1823 et mort en 1909. Sigurd est un opéra plutôt monumental, sa durée sans coupure dépasse allègrement 4 heures, et s’inspire du Nibelungenlied et, dans une moindre mesure, des Eddas scandinaves. Son livret, écrit par Camille du Locle –auteur notamment du Don Carlos de Verdi et traducteur de bons nombre des livrets du compositeur italien– et Alfred Blau –avocat, dramaturge et dominotier-, reprend les mêmes éléments que «Le crépuscule des dieux» de Wagner, dont Reyer fut contemporain.
Il n’existe à ma connaissance aucun enregistrement intégral de l’oeuvre, mais uniquement des versions coupées –il manque entre un quart et un tiers de l’oeuvre-, dont celle écoutée ce jour est la plus connue, et, à ma connaissance, le seul enregistrement officiel, les autres provenant de bandes de radio retransmettant des représentations live. Même au disque, Sigurd demeure une oeuvre rare ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
L’argument est tiré du Nibelungenlied, que les librettistes ont respecté plus scrupuleusement que Wagner. Les mêmes personnages y portant des noms parfois différents : • Sigurd = Siegfried –le caractère du héros sans peur est préservé, avec une naïveté juvénile nettement plus affirmée chez Wagner– ; • Hilda = Gutrune –dans les deux cas, il s’agit d’une femme amoureuse et manipulatrice, la Kriemhild du Nibelungenlied, qui épousa ensuite Attila pour se venger, mais le personnage est plus falot chez Wagner-. • Un personnage supplémentaire apparaît dans l’opéra d’Ernest Reyer, c’est la magicienne Uta.
• Prologue – Dans le palais du roi Gunther, à Worms, la magicienne Uta prédit que Brunehild, la fille du dieu Odin, sera conquise par un héros. Sigurd, jeune guerrier sans royaume, arrive. Il est l’invité du roi Gunther et de sa sœur Hilda, qui tombe amoureuse de lui. Sigurd, toutefois, rêve de gloire plus que d’amour immédiat. • Acte I – Hilda, amoureuse, fait appel aux pouvoirs d’Uta pour ensorceler Sigurd. Sous l’influence d’un breuvage magique, Sigurd tombe amoureux d’Hilda. Mais Gunther veut lui-même épouser Brunehild, qui vit endormie sur un rocher magique, protégée par un cercle de feu. Sigurd, lié par l’honneur, accepte d’aider Gunther : grâce à un anneau magique, il prendra l’apparence de Gunther pour franchir le cercle de feu et conquérir Brunehild. • Acte II – Sur la montagne de Hindarfjall, Brunehild dort, protégée par des flammes. Sigurd, sous l’apparence de Gunther, brave les feux et éveille la Walkyrie. Brunehild, croyant voir en Sigurd son destinataire légitime, le suit, mais elle se sent trahie dans son cœur, une sourde rancune naît. •Acte III – Au palais de Worms, les mariages sont célébrés : Gunther avec Brunehild, Sigurd avec Hilda. Mais la vérité éclate : au cours d’une querelle publique, Brunehild découvre que c’était Sigurd, et non Gunther, qui l’avait conquise. En proie à la rage et au désespoir, elle fomente sa vengeance. • Acte IV – Brunehild manipule Gunther pour qu’il tue Sigurd. Lors d’une chasse, Sigurd est assassiné. Brunehild, submergée par le remords, se donne la mort sur le bûcher funéraire de Sigurd, afin de le rejoindre dans l’éternité.
Musicalement, « Sigurd » s’inscrit totalement dans la tradition déclamatoire du « grand opéra français à numéros », avec une division claire entre airs, duos, choeurs nombreux et scènes orchestrales. Les arrière-plans philosophiques omniprésents chez Wagner sont absents, au profit d’un héroïsme lyrique plus classique. La ligne mélodique est claire et l’harmonie stable. Des leitmotivs sont présents, mais ils sont moins nombreux, utilisés de manière beaucoup plus simple et non structurante. La version enregistrée par Manuel Rosenthal en 1973 mobilise le gratin du chant français de l’époque et constitue un témoignage vraiment intéressant, malgré les coupures effectuées.
Le Nibelungenlied a également été, très tôt, mis en film par Friz Lang, dans une longue saga en deux volets de 1924 –les cartons, en allemand et en Fraktur, sont ici traduits en français– qui fait partie de l’histoire du cinéma.
Week-end de Pâques oblige, la playlist de ce jour est consacrée à une oeuvre remarquablement rare, dont l’unique enregistrement a été réalisé en « première mondiale » en 2018 et publié en 2019 : il s’agit de l’oratorio « La passion selon Saint Marc », de Johann Georg Künstel –1645/1695-, composée en 1691 –bien avant les différentes passions de Bach ou de Telemann, par exemple– qui connut un grand succès pendant plusieurs années avant de sombrer progressivement dans l’oubli après le premier quart du 18ème siècle, la partition étant réputée perdue. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-. Cette « Markus Passion » est vraisemblablement le tout premier oratorio composée à partir de l’évangile de Marc.
L’oeuvre est réellement formidable, avec un caractère dolorosif assez marqué, et constitue l’une des premières passion-oratorio avec orchestre –violons, altos, violoncelle, violone (ancêtre de la contrebasse), clavecin, orgue et luth– accompagnant les voix. Il était prévu qu’elle soit jouée en huit étapes, avant et après les cérémonies cultuelles du jeudi et du vendredi saint. Elle incorpore, dans les chorals, des éléments qui montrent que Künstler, qui ne quitta jamais la Franconie –entre Francfort et Nuremberg– avait une très bonne connaissance de la musique liturgique luthérienne, mais aussi issue de la Contre-Réforme : ces éléments seront repris plus tard par Keiser –Passion selon Saint Marc postérieure d’une quinzaine d’année-, ou par Bach dans la Passion selon Saint Matthieu –la très belle mélodie du cantique » O Haupt voll Blut und Wunden » de Hans Leo Hassler, cf.extrait vidéo– mais aussi par Handel dans « The Ways Of Zion Do Mourn » –le motet « Ecce quomodo moritur » de Jacobus Gallus-.
Une notice très complète est disponible à la lecture ici : vous pourrez en apprendre beaucoup, tant sur le compositeur que sur l’oeuvre.
Surnommé de son vivant de « Titan du piano » à cause de la puissance phénoménale de son jeu, Emil Gilels était considéré par la critique internationale comme «un géant parmi les géants du piano. En termes de virtuosité, il était sans rival, mais sa puissance léonine était tempérée par une délicatesse et une poésie que peu ont égalées et que personne n’a dépassées».
La playlist de ce jour, consacrée à quatre concertos pour piano des plus populaires, en apporte un excellent témoignage –j’ai volontairement omis d’y ajouter l’un ou l’autre concerto pour piano de Beethoven, qu’il interpréta plus qu’aucun autre pianiste du 20ème siècle-.
–Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
• Brahms – Concerto pour piano n°1&2 – Orch. Philh. de Berlin, Eugen Jochum – 1972 *****
Depuis leur première parution en 1972, ces deux disques n’ont jamais quitté le catalogue de l’éditeur, sous une forme ou une autre –LP, cassette, CD, Blu-Ray audio…– et sont encore régulièrement cités comme référence incontournable, opinion partagée par les critiques du monde entier. Eugen Jochum, excellent à la tête de la philharmonie de Berlin, les tenait également pour ses plus grands enregistrements, avant même ses Bruckner de fameuse réputation. Emil Gilels avait déjà enregistré avec grand succès le second concerto pur piano avec Fritz Reiner pour RCA en 1958, dans une optique très différente : plus rapide, plus puissante et plus virtuose. Deux références très complémentaires !
• Tchaïkovsky – Concerto pour piano n°1 – Orch. Symph. de Chicago, Fritz Reiner – 1955 *****
Il existe au moins une quinzaine d’enregistrements de ce concerto du pianiste, dont au moins quatre officiels –celui-ci est le premier réalisé en studio-. Premier pianiste du bloc soviétique à être autorisé, durant la guerre froide, à se produire aux USA et en Europe de l’Ouest –sous très haute surveillance : un agent du KGB était collé à ses basques en permanence-, il connut un triomphe phénoménal et les plus grands chefs se l’arrachèrent pour enregistrer avec lui. Cette version de ce cheval de bataille de tout pianiste concertiste reste, 70 ans après, l’une des grandes interprétations de l’oeuvre : puissante, précise, rigoureuse et bénéficiant de conditions techniques très soignées.
• Rachmaninov – Concerto pour piano n°3 – Orch. Soc. du Conservatoire de Paris – André Cluytens – 1955 *****
La même remarque que pour le concerto de Tchaïkovsky s’impose –dans cette oeuvre également, des enregistrements de concert avec Kondrashin ou Ormandy notamment, constituent des témoignages exceptionnels, mais dans des conditions sonores assez précaires-, bien que l’orchestre et la prise de son soient de qualité quelque peu moindre qu’à Chicago : on n’a jamais fait mieux dans ce concerto !