Playlist « À la découverte de quelques raretés de Claude Debussy »

Il fait si chaud –36° prévus aujourd’hui–  que, hors de courtes promenades très matinales ou très crépusculaires, il est plus agréable de rester cloîtré à la maison –où je réussis à maintenir une température raisonnable de 26 à 27°, l’appartement étant traversant et permettant une bonne circulation de l’air– et d’en profiter pour explorer quelques trouvailles au sein de ma discothèque, que je n’avais pas encore écoutées, et qui constituent de vraies raretés, voire une authentique découverte.
C’est le cas avec trois oeuvres de Claude Debussy, extraites du coffret de l’intégralité de ses oeuvres, que je vous présentais rapidement ici, il y a presque un an. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.


On trouvera donc dans cette playlist :

• Première suite pour orchestre – Orch. Les Siècles, François-Xavier Roth – 2013 ***

La première suite pour orchestre est une oeuvre de jeunesse de Debussy, composée vraisemblablement entre 1882 et 1884, au moment où il commençait à exercer à écrire des pièces orchestrales dans le cadre de ses études en classe de composition au conservatoire de Paris. Lorsqu’il soumit au jury de fin d’étude le deuxième mouvement de cette suite, ledit jury constata que le musicien « écrivait mal la musique mais avait cependant fait des progrès ». Nonobstant ces considérations peu engageantes, il s’agit d’une musique toujours très agréable à défaut d’être très originale, mais qui n’annonce pas réellement les futures réussites orchestrales du compositeur que sont le « Prélude à l’après-midi d’un faune » ou « La mer ». L’enregistrement, de très belle qualité technique, est une « première mondiale ». Le disque original comporte également une version assez réussie de « La mer », à laquelle je préfère néanmoins plusieurs autres propositions.

• Fantaisie pour piano et orchestre, version « définitive » de 1910 – François-René Duchâble, piano ;
Orch. Du Capitole de Toulouse, Michel Plasson – 1995 ***

Debussy, peu satisfait de son oeuvre, la désavoua et n’autorisa jamais de son vivant qu’on l’interprète ; ainsi, elle ne fut créée qu’en 1919, un an après son décès. Il retravailla sa partition, dont la première version remonte à 1889, au moins jusqu’en 1910. La version de François-René Duchâble, remarquable pianiste très virtuose qu’il est malheureusement de bon ton de dénigrer en France est de très belle tenue, même si la prise de son semble est tout juste convenable eu égard à sa date.

• Marche écossaise sur un thème populaire – Orch. National de l’ORTF, Jean Martinon – 1973 ***

Le titre exact de cette courte oeuvre pour orchestre, publiée en 1891, est « Marche écossaise sur un thème populaire, ou Marche des anciens Comtes de Ross, dédiée à leur descendant le Général Meredith Reid, grand-croix de l’ordre royal du Rédempteur ». Excusez du peu ! Et, je vous assure : la chaleur ne m’est pas montée à la tête !
Outre cette version pour orchestre, Debussy avait à l’origine composé cette oeuvre pour piano à quatre mains. Il en existe également une transposition pour piano à deux mains de la version pour orchestre ! Comprenne qui pourra ! Au demeurant, l’oeuvre est très agréable et cette version est très bien !

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Dimanche à l’opéra – Wolfgang A. Mozart, « Cosi fan tutte »

« Così fan tutte » est un opéra en deux actes composé par Wolfgang Amadeus Mozart sur un livret de Lorenzo Da Ponte : il s’agit de leur dernière collaboration, après « Don Giovanni » et « Les noces de Figaro ». Créé en 1790, cet opéra appartient au genre de l’opéra bouffe, bien qu’il contienne des éléments de profondeur psychologique et de satire sociale.
La version du jour est celle enregistrée en 1955 par Herbert Von Karajan, le Philharmonia Orchestra, entourés d’une constellation des étoiles du chant mozartien de l’époque. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-. Comme pour la majorité des opéras de Mozart –à part « La flûte enchantée »-, je ne l’écoute que très rarement et il m’a été d’autant plus facile de choisir cette version que c’est la seule présente dans ma discothèque !

• Acte I – L’opéra commence dans un café à Naples où deux officiers, Ferrando et Guglielmo, se vantent de la fidélité de leurs fiancées respectives, Dorabella et Fiordiligi. Leur ami Don Alfonso, un vieux philosophe cynique, les met au défi en affirmant que toutes les femmes sont inconstantes –« Così fan tutte » signifie « Toutes les femmes font ainsi », ce que l’on traduirait plus trivialement de nos jours par « Toutes les mêmes »-.
Ferrando et Guglielmo acceptent le pari de Don Alfonso et décident de se déguiser pour tenter de séduire la fiancée de l’autre. Ils feignent d’être appelés au front et disent un adieu déchirant à leurs bien-aimées.
Peu après, deux « étrangers » (en réalité Ferrando et Guglielmo déguisés) arrivent chez les sœurs et tentent de les séduire. Au début, Dorabella et Fiordiligi résistent aux avances des étrangers. Sur les conseils de Don Alfonso et avec l’aide de la servante Despina, les « étrangers » feignent de prendre du poison pour gagner la pitié des sœurs. Despina, déguisée en médecin, arrive et « soigne » les hommes, ce qui permet aux sœurs de commencer à céder à leurs avances.

• Acte II – Les « étrangers » continuent leur cour assidue. Ferrando, déguisé, courtise Dorabella, tandis que Guglielmo, déguisé, courtise Fiordiligi. Les sœurs commencent à succomber à leurs avances. Don Alfonso persuade les sœurs d’accepter une double cérémonie de mariage avec les « étrangers ».
Juste au moment où les mariages sont sur le point d’être célébrés, on entend des marches militaires au loin. Ferrando et Guglielmo reviennent de leur prétendue guerre, découvrant avec chagrin que leurs fiancées les ont trahis. Ils révèlent leur déguisement, et les sœurs, honteuses, avouent leur infidélité.
Malgré la douleur de la trahison, les couples se réconcilient. Don Alfonso conclut que l’amour et le pardon triomphent, et tout le monde célèbre la fin heureuse.

La musique de Mozart et le livret de Da Ponte créent un équilibre parfait entre comédie et profondeur psychologique. Le thème central de l’opéra est la fidélité amoureuse. Da Ponte et Mozart explorent la nature humaine et la tentation, montrant que même les personnes les plus vertueuses peuvent succomber à la séduction.
L’opéra est également une satire des mœurs de l’époque, critiquant la légèreté et l’inconstance des relations amoureuses. Le pari entre Don Alfonso et les officiers met en lumière les jeux de l’amour et de la tromperie, montrant comment les apparences peuvent être trompeuses.
Mozart utilise des duos et des ensembles pour explorer les relations entre les personnages et leurs émotions. Les duos entre les sœurs, par exemple, révèlent leurs sentiments et leurs dilemmes intérieurs. Les arias sont des moments de réflexion et d’expression personnelle : vulnérabilité, désarroi…
L’orchestration de Mozart est variée, il se sert des instruments pour souligner les émotions et les actions des personnages. Des motifs musicaux récurrents aident à unifier l’œuvre et à renforcer les thèmes dramatiques.

La version de ce jour, enregistrée en 1954 pour EMI/Columbia, est devenue mythique et régulièrement citée parmi les deux ou trois versions de référence pour la discographie de cet opéra. Le son, monophonique, est tout-à-fait correct, Karajan dirige l’oeuvre très naturellement dans des tempi très contrastés –comme souvent dans ses Mozart de l’époque– et met en valeur les pupitres du Philharmonia, notamment la petite harmonie. Les récitatifs sont raccourcis, comme sur toutes les versions studio contemporaines, mais cela ne nuit en rien à compréhension de l’oeuvre. Le casting réuni pour l’occasion est d’un niveau exceptionnel, tant chez les femmes que chez les hommes.


« Cosi fan tutte » aurait dû connaître un grand succès : les premières représentations, lors de sa création, furent en effet largement saluées, mais la mort de l’empereur Joseph II entraîna le fermeture des toutes les théâtres et, lors de leur réouverture, l’opéra était déjà oublié.

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Galettes noires pour notes bleues

Hier, pour essayer de profiter des soldes et d’une météo un peu rafraîchie –il ne faisait qu’un petit 30° dans le courant de l’après-midi-, je suis allé faire un petit tour du côté des bacs où étaient remisés les disques vinyles de blues pendant que TheCookingCat avait le dos tourné : il y en avait une assez grande quantité, portant tous l’étiquette magique « – 50% », parmi lesquels j’ai retenu les trois albums constituant la playlist de ce jour, entamée dès l’aube. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

• Lead Belly – Easy Rider – *****

Lead Belly –cliquer sur l’imagette pour voir son portrait en plus grand– est l’un des auteurs-compositeurs les plus importants issus du sud des États-Unis, qui influença plusieurs générations de musiciens, d’Elvis Presley à Bruce Springsteen en passant par les Beatles ou Lonnie Donnegan. D’un caractère ombrageux, il fut emprisonné de multiples fois, et découvert en prison par les frères John et Alan Lomax, ethnomusicologues ayant largement contribuer à catégoriser et répertorier la musique populaire américaine. La majorité des titres de cette compilation a été enregistrée entre 1939 et 1942, à l’exception de la chanson éponyme, plus tardive –1962-.
L’album contient notamment les hits « The Midnight Spécial », popularisé par Creedence Clearwater Revival, une chanson traditionnelle arrangée par Lead Belly, qui y ajouta certains couplets, et « House Of The Rising Sun », qui lui est attribuée, et connut un immense succès dans la version des Animals.

• T-Bone Walker, Joe Turner, Otis Spann – Super Black Blues – 1969 *****

La popularité du blues était parfaitement établie à la fin des années 60, notamment grâce aux groupes de la vague « British Blues Invasion », qui inaugura aux États-Unis un courant « Blues revival », dont ce disque est une parfaite illustration. On trouve ici une chronique relativement détaillée de cet excellent album, qui présente, en quatre longs titres, d’excellents musiciens et contient la quintessence du blues !

• John Lee Hooker – The Standard School Broadcast Recordings – 1973 *****

« The Standard School Broadcast Recordings », autrefois considéré comme un enregistrement studio perdu depuis longtemps de John Lee Hooker est constitué de chansons enregistrées pour une émission radiophonique éducative destinée à présenter l’histoire de la musique américaine. Dans ce cadre, John Lee Hooker, très bien entouré, propose huit titres d’une très belle pureté formelle.

Playlist «Chicago Blues »

Au grand désespoir de TheCookingCat qui déteste cette musique, j’ai entamé ma journée très tôt avec une playlist de « Chicago Blues », qui correspond à une électrification du blues traditionnel tel qu’il se pratiquait initialement dans le Mississippi Delta, d’où son nom de Delta Blues.
Le Chicago Blues s’est d’abord développé à Chicago –étonnant, non ?-, après la grande crise de 1929 et l’exode rural qu’elle entraîna. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-. De très nombreuses chansons ont été popularisées en Europe et aux États-Unis auprès d’un large public par les groupes anglais issus de la vague « British Blues Invasion » : Rolling Stones, Alexis Korner’s Blues Incorporated, John Mayall’s Bluesbreakers, Yardbirds, Them, Fleetwood Mac, …

• Muddy Waters – Sings Big Bill – 1960 ****

« Big » Bill Broonzy était l’un des pionniers du Chicago Blues, Muddy Waters en donne une version électrifiée, où sa guitare dialogue avec l’harmonica de James Cotton. En Angleterre, de nombreux titres furent reprisa peu près à la même époque, par Alexis Korner et son groupe des Blues Incorporated.

• Lonnie Johnson – Blues by Lonnie Johnson – 1960 ****

Un disque enregistré assez tardivement en forme de « comme back » -il travaillait comme concierge au ment de son enregistrement- dans la carrière de ce pionnier du Chicago Blues, qui avait entamé son activité comme violoniste de jazz dans divers orchestres à partir de 1925.

• Howlin’Wolf – Moaning In The Moonlight – 1959 *****

L’album, publié en 1959, est en réalité une compilation de chansons éditées entre 1951 et 1959 parue à l’époque en singles. Il s’agit du premier album de Howlin’Wolf, qui contient notamment le hit « Smokestack Lightnin’ », qui fut repris par les Yardbirds en 1964 dans leur premier album « Five Live Yardbirds ».

• Bo Diddley – Have Guitar Will Travel – 1960 *****

Troisième album de Bo Diddley, paru en 1960, « Have Guitar Will Travel » reprend quelques titres initialement parus en sigles et complétés de chansons enregistrées pour l’album. Certains titres ont été popularisés très tôt en Europe grâce aux reprises effectuées par les Rolling Stones à leurs débuts : « Mona (I Need You Baby) » ou « Cops And Robbers ».

Le passé éclaire le présent !

Qu’avec une publicité parodique ces choses-là sont bien dites ! Celle-ci, très drôle au demeurant, fut célèbre en son temps, et sa chute finale est tout-à-fait d’actualité. Les hommes changent, les préoccupations ne varient guère…
La vidéo est en Anglais, facile à comprendre. Une version très bien sous-titrée en Français –avec les double-sens bien traduits– est disponible ici.

Playlist « Sprechen Sie Deutsch ? »

An dieser Frage muss ich « JA » antworten. J’ai commencé à apprendre l’Allemand à l’école primaire au CM1 au milieu des années 70 –l’Alsace était alors région pionnière et pilote pour un enseignement d’une langue dès l’école primaire-, grâce à cette méthode, puis j’ai poursuivi en l’Allemand au collège en classe dès la Sixième –classe de collégiens LV1 « Allemand non dialectophones » car il existait également des classes « Allemand dialectophones » dans lesquelles les élèves possédaient d’entrée un vocabulaire nettement plus riche, mais une grammaire peu académique…-, continué en Allemand LV1 au lycée et jusqu’à l’université où j’ai suivi jusqu’en licence un élément de langue et culture d’origine –élément facile à obtenir, nous étions peu nombreux et cela tournait autant autour de la langue que des coutumes et de la gastronomie locales, bière et vin blanc compris !-.
Après la licence, j’ai abandonné l’Allemand et le Latin et n’ai gardé que l’Anglais dans le cadre de la poursuite de mes études. Par ailleurs, j’ai fait mon « service national » à Freiburg-In-Breisgau et à travers l’Allemagne fédérale, et ma mission me laissait énormément de temps libre pour côtoyer des étudiants allemands.
Donc, je comprends assez bien encore les paroles de la playlist de ce jour ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

• Nina Hagen Band – Unbehagen – 1979 ****

C’est le second album du Nina Hagen Band, qui s’inscrit dans la lignée punk un peu grandiloquent du premier opus, le groupe composé de bons musiciens étant chargé de porter la voix de Nina Hagen, dont le chant se compose de vocalises et d’éructations et autres bruitages. L’album, qui connut un très grand succès tant en Allemagne qu’en France, comporte notamment le hit « African Reggae » qui rendit la chanteuse populaire.

• D.A.F (Deutsch Amerikanische Freundschaft) – Allez ist gut – 1981 *****

Un album d’électropunk industriel très étrange et d’une grande sensualité, qui connut un immense succès en Allemagne et comporte les hits « Der Mussolini » et « Der Raüber und der Prinz », très jolie comptine en forme de jolie ballade presque murmurée.

• Nena – Nena ft. Nena. 20 Jahre : das Jubiläus-Album 2002 ***

Un album de reprises par Nena –la chanteuse– des principaux succès, dont le très célèbre 99 Luftballons » qu’elle a connus en solo ou avec Nena –le groupe– dans des versions remises au goût du jour, et qui relança la chanteuse, qui avait mis sa carrière quelques peu entre parenthèses. Pop-music gentille mais agréable.

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Dans la boîte, encore…

Après avoir passé en revue certains titres du dernier album de Cure, l’excellent « Songs Of A Lost World », je m’attache en ce moment à essayer de mettre en boîte certains titres du dernier album des Rolling Stones, « Hackney Diamonds », non moins excellent. C’est, globalement, plus difficile, les rythmes sont moins monolithiques et la basse y est traitée complètement différemment. Evidemment, on est, ici, loin des lignes de blues des débuts du groupe, mais assez proche par moment de la ligne de basse de « Miss You » !
Voilà donc un titre qui m’aura donné du fil à retordre et que j’ai travaillé assez longuement, et par séquences à vitesse d’abord réduite, pour parvenir à mes fins ! Au bout du compte, il me semble que c’est désormais suffisamment au point pour être présenté !

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Playlist en couleurs – Vert, à nouveau !

Le vert est de rigueur cette semaine ! Après les fortes chaleurs de la semaine écoulée, suivies d’intenses séances d’arrosage à grosses gouttes dimanche en fin de journée : la nuit, pendant que je ne dormais pas –pour ceux qui suivent-,la végétation a foisonné : c’est intensément vert partout autour de la maison !

• Beethoven – Symphonie n°3 « Eroica » – OP Berlin, H.Von Karajan – Live au Japon, 1977 *****
• ZZ Top – Tres Hombres – 1973 ****(*)
• Sibelius – Symphonies°6 & 7 ; Finlandia – OS New Zealand, P. Inkinen – 2011 ****
• The Alan Parsons Project – Eye In The Sky – 1982 ****
Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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