Une autre mise en boîte…

Il y a presqu’un an déjà, à l’occasion d’une playlist, je vous signalais que certaines chansons de Supertramp étaient très intéressantes à jouer à la basse. J’ai commencé à m’intéresser à la chose de plus près et m’y suis peu à peu mis : c’est en réalité moins simple qu’il n’y paraît –ie : cela m’a coûté plus d’effort que je ne l’imaginais !-, mais certains plans sont vraiment très beaux harmoniquement !

Dans la chanson que je vous propose aujourd’hui –qui est la préférée de son auteur-, la partie de basse se décompose ainsi :

Intro piano + synthé (très jolie, vraiment…) + première partie couplet 1
Mesures 24 début basse (55 secondes après le début) – 44 : pont + 2ème partie couplet 1
Mesures 45 à 63 : refrain (à partir de 1’38)
Pont sans basse : 16 mesures (2’20)
Mesures 80 à 107 : couplet avec première partie alternative à la basse (très jolie à mes oreilles… à partir de 2’54)
Mesures 108 à 124 : refrain
Pont sans basse : 10 mesures
Mesures 135 à 157 : Pont avec glissando sur une octave (à partir de 4’52)
Mesures 159 —> fin : refrain avec première partie alternative

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Playlist « Épigones de Beethoven »

Ce n’est pas de sa faute si Beethoven fut le seul géant musical de son temps ! Avant et après lui, les générations passées ou à venir étaient plus prodigues en génies : Vivaldi, Bach et Handel, Mozart et Haydn, puis la palanquée de romantiques et post-romantiques…
Pour autant, les épigones –ie : personne appartenant à la deuxième génération d’un courant littéraire, musical, philosophique… ; disciple généralement sans originalité, imitateur– de Beethoven furent assez nombreux, et ne furent pas tous dénués de talent, à défaut de génie. C’est tout l’objet de cette playlist, composée d’oeuvres qu’on n’entend pas si souvent ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

• The Diabelli Project – Rudolf Buchbinder, piano. 2020 ***

La démarche est intéressante : proposer, en complément de la somme de Beethoven –33 variations sur une valse d’Anton Diabelli– les productions de certains de ses contemporains, qui participèrent eux aussi à cette démarche : écrire une variation sur une valse de sa main. Une cinquantaine de pianistes y participèrent, dont Carl Czerny, Johann Nepomuk Hummel ou encore Mozart fils, mais aussi Schubert ou Liszt. Le recueil de Beethoven, qui dépasse de cent coudées toutes ces propositions –certaines sont d’une virtuosité assez vaine et ne parviennent pas à sublimer la valse initiale assez indigente au demeurant…– fut publié à part.
L’album de Rudolf Bucbinder est intéressant en ce qu’il donne aussi à entendre, outre quelques variations composées du temps de Beethoven, des variations créées en 2020, dans le cadre de l’opération BTHVN 2020, mais son interprétation me laisse un peu sur ma faim, et, quoi qu’il en soit, je préfère les « variations Eroica » !

• Ferdinand Ries – Ouverture de concert – OS Radio de Cologne, Howard Griffiths – 2011 ****
• Carl Czerny – Symphonies n°2 & 6 – Orch. Radio de Kaiserslautern, Grzegorz Nowak – 2006 ****

Sans doute les deux disciples les plus doués de Beethoven, et ceux dont la production symphonique est la plus consistante, même si Carl Czerny est beaucoup plus connu pour ses compositions pour piano.
L’essor du CD et l’émergence d’éditeurs alternatifs a permis d’enregistrer ces compositeurs, très négligés par les plus grands labels du temps du LP –seul, à ma connaissance, le label Turnabout, sous-marque de Vox, proposait un peu de musique pour piano de Czerny-. L’album de Ferdinand Ries fait partie d’une très large anthologie des oeuvres orchestrales du compositeur parue chez CPO.
Ces deux CD s’écoutent très agréablement : à mon avis, ces oeuvres symphoniques sont supérieures à la majorité des symphonies de Schubert, par exemple. L’influence de Beethoven est très marquée dans les deux cas, mais on est plus proche des deux premières symphonies –voire de la huitième– que de ses oeuvres postérieures.

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Playlist « Beethoven rare et très occasionnel »

Aujourd’hui, la playlist est composée d’oeuvres de « musique de scène » de Beethoven que je n’écoute que très –très !– occasionnellement, et qui ne font pas partie de ce que l’on pourrait appeler « le répertoire courant ». Il s’agit de pièces de circonstance, assez tardives dans sa production , et que Beethoven estimait suffisamment pour les compter parmi des oeuvres officielles. De nos jours, on ne joue quasiment plus jamais l’ensemble de ces musiques de scène, et seule l’ouverture « Egmont » est réellement populaire, les deux autres ouvertures étant très rarement proposées, au disque ou en concert. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

• Egmont, op.84 – Studer, Ganz, Orch. Phil. Berlin, Abbado. 1992 ***

Généralement, Claudio Abbado n’est pas un chef que j’apprécie particulièrement, et encore moins dans Beethoven… Pour cette oeuvre proposée dans son intégralité, sur un texte de Goethe, il s’agit de l’une des très rares versions disponible en disque, et généralement la plus d-facilement accessible. L’ouverture est « beethovénienne » en diable !

• König Stephan, op.117 – Solistes, Ch. et Orch. Santa Cecilia, Myung Whun Chung. 1996 ***
• Les ruines d’Athènes, op.113 – Solistes, RIAS Kammerchor, Orch. Philh. Berlin, Bernhard Klee. 1970 ***

Pour en savoir un peu plus sur ces deux oeuvres de circonstance –dans chaque cas sur un texte d’August von Kotzbue-, vous pouvez vous rendre ici et . Les versions en langues allemande ou anglaise sont parfois un peu plus développées et apportent un bon complément d’informations. Le disque consacré aux « Ruines d’Athtènes » avait été enregistrée à l’occasion du bicentenaire de la naissance de Beethoven. Depuis, l’éditeur le ressort à l’occasion de chaque coffret commémoratif… C’est dire si l’oeuvre est enregistrée souvent intégralement !

Sans être du très grand Beethoven, toutes ces pièces de circonstance s’écoutent facilement et agréablement –les dialogues parlés, préservés, sont suffisamment courts pour être supportés-, et on y retrouve au détour de l’une ou l’autre phrase le style si caractéristique du compositeur. Franz Liszt a même composé une « fantaisie pour piano et orchestre sur les Ruines d’Athènes ».

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Nouvelles mises à jour en série…

Tout le parc domestique –1 iMac 27′, 2 MacBook M1 et M2, 2 iPad 9 et 2 iPhone 12+ et 14– est à jour, l’ensemble m’a demandé nettement moins d’une petite heure… Ces mises à jour « de sécurité » n’apportent rien de nouveau, à part de la sécurité… J’ai mis à profit cette heure pour m’occuper des appareils de TheCookingCat également, qui a généralement tendance à tarder à effectuer ses mises à jour…

Devinette-Rébus : la solution !

La devinette proposée sous forme de rébus ici il y a déjà un peu longtemps n’a pas trouvé de solution, et, cependant, elle n’était guère difficile !
• En langue française standardisée, ce rébus pouvait se formuler ainsi : « Ce n’est pas parce qu’un Diablotin marche de plus en plus chaque joue que la qualité de son sommeil s’accroît ».
• Moins gracieusement énoncé : « Tu marches ou tu marches pas, de toute manière, tu dors pas » !

Playlist « Le diable au cheveux rouges »

La victoire d’Emil Gilels, à 16 ans, lors du tout premier concours de piano de l’ensemble des fédérations de l’Union soviétique à l’unanimité des membres du jury, attira sur lui l’attention de Staline, qui le surnomma « Mon diable aux cheveux rouges », du fait de sa virtuosité phénoménale et de sa chevelure flamboyante.

Quelques années plus tard, à peine âgé de 20 ans, Emil Gilels triompha au premier concours international de la reine Elisabeth, malgré l’hostilité marquée que lui vouait son professeur Heinrich Neuhaus, qui lui préférait un autre élève, Sviatoslav Richter. Pourtant, Gilels, qui avoua plus tard ne pas avoir appris beaucoup de Neuhaus, ne lui en tint jamais rigueur. Durant la guerre, Emil Gilels fit partie de la résisance civile et joua tant dans les hôpitaux que sur le front. Alors qu’il avait toujours refusé toute faveur personnelle, il intercéda personnellement auprès de Staline, en 1941, pour faire libérer Neuhaus de prison alors que celui-ci était soupçonné d’accointances avec l’Allemagne nazie, puis pour lui permettre de trouver un piste de professeur lorsqu’il fut exilé à Sverldovsk, entre Oural et Sibérie .

La playlist de ce jour est consacré à des enregistrements d’avant l’évolution d’Emil Gilels vers le style plus décanté qui marquera ses quinze dernières années. Ces enregistrements live sont tous d’origine soviétique, mais Gilels, bardé de décorations et de médailles qu’il ne porta jamais –Prix Staline, Prix Lénine, Artiste du peuple de l’Union soviétique…– fut le premier artiste autorisé à se produire « à l’ouest », sévèrement chaperonné par des agents du KGB cependant, où il enregistra quelques disques pour RCA –et, beaucoup plus tard, pour EMI et Deutsche Grammophon-. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

• Johann Sebastian Bach – Partita n°1 BWV 825 – Suite française n°5 BWV 816 – Fantaisie chromatique et fugue BWV 903 – 1950, 1959 et 1948 *****

Emil Gilels ne joua jamais beaucoup de pièces pour clavier de Bach, mais il fut souverain dans toutes celles qu’il interpréta –souvent dans des transcriptions de Busoni ou de Siloti-, sans rechercher une quelconque authenticité historique, ni livrer d’interprétations outrageusement romantiques. Le travail sur la sonorité est exemplaire, de même que l’utilisation des pédales.

• Ludwig Van Beethoven – Sonates pour piano n°3, 23 et 27 – 1952, 1961 et 1957 *****

Emil Gilels fut, dès sa prime jeunesse, un interprète exceptionnel des sonates de Beethoven, ce dont témoigne sa fabuleuse quasi-intégrale pour Deutsche Grammophon, enregistrée tout au long des années 70 et 80 –jusqu’à son décès en 1985-. Le mouvement lent de la troisième sonate, ici, est merveilleux de retenue et la sonorité est somptueuse. Dans la 23ème sonate « Appassionata », il donne libre court à tous les contrastes dynamiques dans le premier mouvement, le deuxième mouvement chante superbement puis Gilels est déchaîné dans le mouvement final –sans la reprise-, qu’il dynamite furieusement !

• Liszt – Sonate en si mineur ; Chopin – Sonate pour piano n°2 – 1961 *****

Il existe de très nombreuses versions en concert de la sonate de Liszt par Gilels, qui propose une vision dense, très tendue et assez sombre de l’oeuvre, parfois cataclysmique mais pourtant sensible, sans être sentimentale. Tous ses enregistrements font partie des grandes versions d’une oeuvre qu’il joua tout au long de sa carrière. Emil Sauer, élève de Liszt, avait affirmé un jour, entendant Emil Gilels : «Je n’ai rien entendu de semblable depuis la mort de mon Maître». La sonate de Chopin, notamment connue pour sa fameuse « marche funèbre », est à la fois délicate et intense, superbe de sonorité.

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Un dimanche à Karlsruhe !

Dimanche –17 août, hier à l’heure d’aujourd’hui !-, AC/DC passait par Karlruhe pour un concert auquel j’assistais –c’est notamment à lire ici-. La presse locale prévoyant un gros événement et annonçant 75 000 personnes, nous sommes partis plus tôt que prévu, pour arriver sans obstacle à Karlruhe vers 10:15. Là, nous nous sommes garés sur le parking « spécial concert AC/DC » qui était indiqué. Un petit parking en rase campagne. Il s’est avéré qu’il était à 8 kilomètres du lieu du concert, et que le chemin pour y aller était certes un peu compliqué, mais de jour, c’est en réalité plutôt agréable !

Et ça permet de mettre en appétit : une heure et demi plus tard, nous étions arrivés et récompensés par une Curry Wurst et une bière rafraîchissante. Ne restait qu’à attendre l’ouverture des portes de l’immense complexe, à 14 heures, et le début du concert, indiqué pour 15 heures sur les billets vendus. A ce moment, nous nous sommes dits que les 75 000 spectateurs attendus devaient être pris dans des bouchons, car on semblait quand même très loin du compte !

Sauf que : le concert ne commençait en réalité qu’à 20 heures, ce que nous avons appris vers 17 heures après déjà une longue attente !!! Faisant contre mauvaise fortune bon coeur, nous avons repris une bière ! A 18:30, le groupe de première partie, « The Pretty Reckless », entamait son set : je ne connaissais pas du tout, mais la chanteuse a du coffre et le guitariste aime les gammes pentatoniques et les pédales wah-wah, qu’il utilise judicieusement !


A 20:02, AC/DC débute son show : prestation mitigée, certains titres n’échappent pas à un massacre en règle –notes savonnées à la guitare, tempo parfois très ralenti, chanteur à bout de voix…-, mais, au bout du compte, ce sont les plus anciennes chansons –les plus connues, celles de la période Bon Scott…– qui sont le mieux rendu, et ce sont celles que je préfère, donc je suis plutôt satisfait ! En revanche, de nombreux spectateurs –âge moyen du public : de visu, entre 65 et 70 ans…– sont partis bien avant la fin du concert, à 22:25, assez déçus d’après leur commentaires, mais aussi sans doute pour éviter les bouchons annoncés –3 heures de bouchon constatés autour de la ville après le concert– ou pour coucher les enfants, très nombreux !

Arriva le moment du retour : après tant d’heures passées debout, il fallait encore affronter les huit kilomètres qui nous séparait de la voiture ! Au début, tout allait bien, le chemin était aisé à reconnaître et éclairé ! Mais, la nuit aidant, tous les chemins de rase campagne se ressemblent, toutes les voitures sont grises et, de plus, notre mémoire nous a joué des tours ! Bref, de détour en détour en tournée en rond, nous avons fait plus de quinze kilomètres, sans nous décourager ni même nous énerver avant, enfin, de retrouver le parking : cela nous a permis d’échapper au gigantesque bouchon ! Finalement, je suis rentré à Strasbourg à 3:15, avec près de 30 kilomètres dans les pattes : heureusement, j’avais de bonnes chaussures !

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Playlist « Tempêtes et Passions » !

Aujourd’hui, jour férié, concept en voie de raréfaction dans notre pays paraît-il, ce qui signifie essentiellement, pour un oisif comme moi, que la majorité des commerces et tous les services publics sont fermés –mais la vie touristique continue à battre son plein et les restaurants et autres glaciers sont bondés…-.
Ici, la canicule continue à sévir et, poursuivant sur ma lancée, j’écoute en deux jours quelques symphonies de Joseph Haydn, mais interprétées dans une optique HIP forcément très différente de celle envisagée hier, et autrement plus engageante et satisfaisante à mes oreilles : l’anthologie des symphonies « Sturm und Drang » par Trevor Pinnock et l’English Concert constitue pour moi la meilleure proposition de ma discothèque pour apprécier Haydn, tant pour ce qui concerne les oeuvres que leur interpétation. Elle comporte les symphonies 26, 35, 28, 39, 41 à 52, 58, 59 et 65, réunies en un coffret de 6 disques enregistrés  en 1989 et 1990 –très belles prises de son, précises et aérées-.
Très généralement, je préfère ces symphonies à celles plus tardives et souvent plus célèbres, regroupées en deux corpus –symphonies « parisiennes » et symphonies « londoniennes »-. A mes oreilles, les symphonies « Sturm und Drang » –Tempête et passion– sont au moins aussi intéressantes et, souvent, plus captivantes que celles composées plus tardivement. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Pour enregistrer ces symphonies, Trevor Pinnock dispose d’un orchestre de 34 musiciens, qui correspond à celui dont disposait Haydn lors de leur création en sa qualité de maître de chapelle chez le prince Esterházy. Il dirige depuis le clavecin, qui distille un continuo discret. Sans jamais viser à l’originalité ostentatoire, les interprétations sont très claires et intenses, les menuets vifs et dansants, les mouvements lents finement galbés : l’ensemble est d’un niveau exceptionnel ! Unanimement salués lors de leur parution, ces albums restent incontournables pour ces oeuvres !

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