Où l’on apprend que les meilleures choses ont vraiment une fin ! Noël est bien derrière nous, et le sapin géant, l’une des attractions du Marche de Noël local, vient être débité ce jour en rondelles, qui elles-mêmes finiront en copeaux… En attendant l’an prochain et le retour de l’un de ses voisins d’avant, qui prend encore un peu la neige tout là-haut dans les Vosges !
Car ça y est, la neige –un peu– et le froid –pinçant au petit jour, mais -4° seulement au thermomètre– se sont installés, et, ce matin, une séance longue de grattage de vitres fut indispensable avant de pouvoir prendre la voiture…
Frayeur –de courte durée– du jour : le site fut temporairement inaccessible, pour cause de maintenance sur les serveurs de l’hébergeur ! Heureusement, ils ont pris l’habitude de mettre un message relativement explicite, ce qui évite les recherches inutiles pour savoir pourquoi ça ne fonctionne pas !
Aujourd’hui, pour accompagner la petite averse de neige qui floconne doucement, j’ai réécouté ce très étrange album des Rolling Stones : « Their satanic majesties request« , paru en décembre 1967 et qui, contrairement à sa légende « d’album maudit », marcha pourtant fort bien, se classant n°3 en Angleterre et n°2 aux USA –13 semaines dans chacun de ces pays– dans un contexte marqué par une très forte concurrence cette année-là ! Les critiques de l’époque furent d’ailleurs nettement meilleures que la réputation qui en subsiste.
L’album, au demeurant, reste plaisant à écouter de nos jours, et, pour ma part, je le trouve bien supérieur au « Sgt. Pepper’s… » des Beatles, dont certains ont voulu voir une pâle copie. D’abord, il est bien plus brut que celui de leurs illustres devanciers, mais, surtout, on y trouve profusion d’idées musicales assez intéressantes, même si l’ensemble n’est pas toujours parfaitement abouti. Il fut enregistré par petits bouts à une époque où le groupe était confronté à de multiples tracas judiciaires –procès et prison pour Jagger, Richards et Jones-, à la consommation mal maîtrisée et encore plus mal tolérée d’innombrables substances par ce dernier et à la varicelle –maladie non anodine à l’âge adulte– du deuxième. Contrairement à l’album des Beatles, très produit, « Their satanic majesties request » manque justement d’un bon producteur –le disque est auto-produit– qui aurait pu canaliser la profusion d’idées et d’instruments aussi étranges que nombreux.
Dans la photo de la pochette –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand et partir en exploration…-, les portraits des Beatles sont assez habilement cachés, en réponse à celle du « Sgt. Pepper’s…« , où la poupée en habits à rayures souhaitait la bienvenue aux Rolling Stones. Musicalement, certaines chansons, vaguement orientalisantes, sont assez foutraques, mais quelques jolies pièces sont encore très agréables à écouter de nos jours, et « 2 000 light years form home« , en extrait ci-dessous, va à mon avis bien plus loin que n’importe quoi de « Sgt. Peppers » en termes de sonorités originales et vaguement planantes. Quant à « She’s a rainbow« , il s’agit d’un petit bijou avec une petite touche bartokienne qui a bien traversé le temps.
La pochette du 33T original est très belle, en 3D, mais seul le remastering récent, en SACD, rend pleinement justice à la richesse des sonorités. En 33T, l’écoute proposait une stéréo plutôt sommaire, très marquée, avec un « joli trou au milieu » des enceintes, et quasiment inaudibles au casque tant la séparation des canaux était gênante.
Mes « guitar heroes » ont généralement la virtuosité peu ostentatoire mais se promènent sur leur manche avec aisance et élégance, au gré des gammes pentatoniques qu’ils parcourent et agrémentent de leur petite note bleue. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-. Ils cherchent plus le feeling adéquat et la beauté des sonorités que la vitesse d’exécution ou le verbiage musical, qui sont deux denrées que je ne cherche pas particulièrement, même si elles peuvent impressionner les oreilles un peu naïves. Et ils jouent si possible sur Gibson Les Paul, profitant du son charnu qu’elle permet –même si certains utilisent aussi une Fender Stratocaster-.
Eric Clapton se montre étonnamment sobre sur l’album live de George Harrison, John Mayall réduit ses trois guitaristes fétiches –Eric Clapton, Peter Green et Mick Taylor– au rôle d’accompagnateurs de luxe sur ce drôle d’album. Les deux autres permettent d’entendre dans de bonnes conditions deux des tout meilleurs guitaristes de slide guitare : Duane Allman et Mick Taylor. Les quatre albums sont évidemment chaudement recommandés, même si le dernier est difficile à trouver.
Ce matin, j’ai appris que le tout premier site consacré au Mac et au monde Apple a tiré sa révérence vendredi soir. Même si je ne fréquentais plus que de loin en loin, il constitua à l’époque, une mine de renseignements techniques, avec en particulier un forum d’entraide très convivial, au moment où la santé d’Apple laissait particulièrement à désirer et où Système 7.5.x occasionnait parfois bien des galères !
Tiens, ça faisait longtemps, voir donc une petite devinette… Extrait de ma playlist, ce petit morceau tout-à-fait sympathique, à écouter dans un premier temps –play it loud ! – : il ne s’agit pas, cependant, de deviner qui joue quoi ou chante quoi, ce serait trop facile.
En revanche, en écoutant attentivement la fin de la chanson, on entend des extraits sonores d’un film relativement célèbre, bien qu’un peu ancien et totalement underground à l’époque, avec notamment pléthore d’acteurs non professionnels. Saurez-vous de quel film il s’agit ? A vous de jouer !
Surprise -un peu seulement, la météo l’annonçait depuis quelques jours– ce matin, au lever : la neige tombait ! Du coup, j’ai dû partir encore tôt que prévu et faire une partie de l’assez long trajet qui m’attendait derrière les saleuses, à vitesse très modérée, donc, mais en sécurité 🙂 ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Après la journée d’hier, plus longue encore que prévu –7h30 – 21h45-, une très jolie playlist me permettra d’entamer ce week-end plein de flocons… Avant d’aborder la semaine prochaine, a priori un peu plus calme 🙂 !
Le dernier CD présenté, notamment –Concertos pour violon de Tchaikovsky et Sibelius-, est très bien et formidablement enregistré. On n’entend plus guère parler de Krung-Wha Chung de nos jours, mais, durant une décennie, de la fin des années 70 à la fin des années 80, elle enregistra beaucoup, et souvent très bien accompagnée. Je ne lui connais aucun disque indigne, malgré un concerto pour violon de Beethoven un peu indolent, mais aux belles sonorités.
En guise de clin d’oeil, l’amendement dont je vous parlais l’autre jour, et dont je pensais qu’il s’agissait plus d’une aimable plaisanterie qu’autre chose, a été adopté ! Vive le minitel 😀 !
Hier et demain, deux très grosses journées de travail m’ont éloigné ou m’éloigneront de toute possibilité d’écouter tranquillement un peu de musique ! Du coup, aujourd’hui, c’est une playlist de rattrapage, presque sans queue ni tête mais agréable quand même, qui accompagne la soirée ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
La lecture de la presse et le suivi de l’actualité, ce soir, ont suscité chez moi un grand moment d’interrogations quant aux rapports entre l’Etat et le web, dans notre beau pays. C’est d’abord celle d’un amendement déposé dans le cadre la nouvelle loi sur le numérique étudiée en ce moment à l’Assemblée nationale, qui vaut son pesant de @#&§ !!! –Cliquer sur l’image pour lire cet amendement à visée souverainiste, d’autant plus étonnant que l’Etat se montre assez réticent à imposer réellement l’utilisation de logiciels libres auprès de ses administrations, par exemple-.
Quant à la lecture de cet article, elle est révélatrice aussi de pratiques assez étonnantes, même si l’Etat n’est sans doute pas directement impliqué dans cette drôle de polémique !
C’est d’actualité, forcément… –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Edit. Et, pour faire bon poids bonne mesure, j’ai finalement écouté son dernier opus. Quelques belles choses, c’est très produit sans être majeur dans la discographie de Bowie.
La mi-janvier n’est pas atteinte et, déjà, c’est une hécatombe à laquelle nous assistons dans le domaine de la musique ! Voilà donc que c’est autour de David Bowie de rejoindre aujourd’hui le paradis des musiciens ! Et les Rolling Stones doivent commencer à se sentir encore plus seuls…
A dire vrai, je le connaissais assez mal, et plutôt comme redresseur d’entreprises musicales américaines en faillite, puisqu’il contribua à relancer les carrières en souffrance de Lou Reed et d’Iggy Pop, après les crashes de leurs groupes respectifs, The Velvet Underground et The Stooges. Pas mal pour un anglais, qui fut aussi une influence majeure pour de nombreux groupes de l’ère post-punk : la génération new wave lui doit beaucoup.
Célèbre pour son look caméléon et ses tenues improbables, il a traversé le joyeux monde de la pop-music comme un Ovni, créatif mais jamais tout-à-fait là où on l’attendait, populaire mais classieux, glamour mais élégant. –Cliquer sur ce très beau portrait, modèle 1972, pour le voir en plus grand-.
Pour ma part, je retiendrai avant tout de sa discographie le magnifique «The Rise And Fall Of Ziggy Stardust And The Spiders From Mars» –cliquer sur l’imagette de la pochette pour la voir en plus grand– et «Pin Ups», album d’excellentes reprises des chansons des années 60 qu’il aimait. ce sont les deux seuls albums que je connais vraiment bien, nonobstant un excellent live –pirate– de 1973 reprenant « Ziggy Stardust » en concert.
J’ai également une affection particulière pour les chansons «Heroes» et «Ashes To Ashes», qui ont bercé mon adolescence, cette dernière surtout –à l’écoute ci-dessous, avec une très belle ligne de basse, encore plus efficace en concert qu’en studio-.
Il venait également de sortir un album il y a quelques jours, qui est paraît-il très bien, mais que je n’ai pas encore eu l’occasion d’écouter pour l’instant.
Ce qui fait peu de choses en définitive, pour un artiste sans doute majeur de son époque, mais que je fréquentais peu.
Aujourd’hui, pour égayer une journée pas folichonne en termes météorologiques, une playlist thématique dite « Playlist opus 1 » : il s’agit des premières oeuvres officiellement publiées par les compositeurs présentés ci-dessous –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Ce qui ne veut pas dire qu’il s’agit systématiquement de leur première oeuvre composée, mais que certaines oeuvres antérieures ne furent pas toujours jugées dignes, par ceux-là même qu’il les écrivirent, d’être publiées officiellement.
On trouve donc les 3 trios pour piano de Beethoven, très agréables à écouter et déjà assez éloignés de Mozart ou Haydn dans le ton et dans l’esprit (1793-95) ; la première sonate pour piano de Brahms, qui s’inscrit dans la lignée des tantes pour piano de Beethoven (1853); des « Chants de Noël » de Sibelius, aimables bluettes qui n’annoncent en rien le grand symphoniste à venir (1897-1913); et un cycle de lieder de Mahler en forme de cantate profane (1879-80, rév. 1898), pas vraiment passionnant sur la durée.
Ce même jour, pour ajouter à la grisaille du ciel, mon lecteur de CD semble vouloir tomber en panne : il donnait déjà quelques signes de fatigue ces derniers jours, au point que même CookingCat l’avait remarqué : les disques passent sans encombre, mais le mécanisme fait un sacré raffut, rendant désagréable l’écoute d’un passage un peu doux… Direction le SAV dès que possible, et, en attendant, branchement d’un lecteur de secours –cliquer sur l’image pour voir en plus grand à quoi ressemble ce dernier, construit pour durer…– !
Hier, je me suis promené sans trop de conviction à travers les bacs à soldes des quelque disquaires de la ville –la denrée devient presque rare…– et j’ai croisé un joli trésor que je me suis empressé de ramener à la maison, moyennant un prix vraiment massacré ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Les symphonies de Mozart par Otto Klemperer s’adressent, je pense, aux gens comme moi, qui n’aiment pas Mozart outre mesure. C’est une version solidement charpentée, très verticale –presque trop parfois eu égard au matériau de base-, qui prend appui sur un ensemble de cordes assez opulent, sans toutefois sacrifier la ligne mélodique des bois et des cuivres, le tout sur des tempi moyens eu égard à leur époque de réalisation, mais lents si l’on considère les versions HIP actuelles. Ce n’est ni aimable, ni réellement souriant, mais je trouve que ça fonctionne remarquablement bien –et mieux que Böhm à mon avis dans cette optique un peu sévère et raide-.
Klemperer, de toute manière, n’était pas particulièrement aimable et encore moins souriant. Une opération ratée d’une tumeur au cerveau le cloua pour les trente dernières années de sa vie dans un fauteuil roulant, et il échappa une autre fois à une mort par incendie qu’il avait provoqué lui-même en fumant la pipe dans son lit. C’était un géant de presque deux mètres au visage plutôt fermé, qui dirigeait assis –forcément– et le plus souvent sans baguette, les poings fermés !
Il avait commencé sa carrière de chef à l’opéra de Strasbourg au début du vingtième siècle, et dirigea à ses débuts beaucoup de musique de ses contemporains. Exilé aux USA durant les années 30 et jusqu’à la fin de la seconde guerre mondiale, son retour en Europe ne fut pas immédiatement fructueux, aucun orchestre ne souhaitant réellement engager une collaboration dans la durée avec lui. Ce n’est qu’à la fin de sa vie, grâce à Walter Legge, qu’il reprit les rênes d’un orchestre sur le long terme : il succéda à Karajan à la tête du Philharmonia Orchestra de Londres, un orchestre remarquablement phonogénique avec lequel il enregistre beaucoup, durant ce qu’un producteur célèbre appela son «été indien».
J’ai toujours beaucoup aimé ces disques, même lorsque des mozartiens bien plus convaincus que moi –ce n’est pas très difficile– ont essayé de me convaincre que c’était mal ! En même temps, mon approche de Mozart est assez particulière, et pour mes oreilles, le sommet est atteint dans la 40ème symphonie par Karajan et Vienne, en 1959 et en extrait ci-dessous –je pensais être le seul à apprécier cela, mais c’est cette version qui gagna étonnamment, naguère, une « discographie comparée » dans une revue discophile : j’avais raison sans le savoir !-.
Bref, je cherchais donc à pas trop cher ce coffret « Klemperer » depuis sa reparution, mais d’autres priorités me faisaient sas cesse repousser cet achat. C’est donc chose faite, désormais.
J’en ai profité assez longuement hier, dès mon retour, et j’ai retrouvé avec plaisir l’impression très favorable que j’avais eue lors de leur découverte, il y a plus de trente ans !