Télécommandons l’exception culturelle français…

Ce n’est même pas une blague, même si j’ai d’abord eu du mal à y croire! L’Assemblée nationale pourrait intervenir contre les télécommandes qui promeuvent des boutons dédiés à certaines plateformes étrangères, comme Netflix et Amazon –cliquer sur l’image pour voir en plus grand les trois boutons du bas, objets du délit du jour…-.
À la place, les services français pourraient être privilégiés, au nom de la défense des intérêts culturels nationaux. La suite est à lire ici…

Etonnamment, ou non, il n’est pas venu à l’idée de nos législateurs de proposer, à la place de cette mesure gadget, le développement d’un service populaire, pérenne et exportable susceptible un jour d’être si répandu qu’il aura son propre bouton de télécommande, l’usage l’imposant… En même temps, le cinéma français bavard et pseudo-intellectuel et les séries TV hexagonales bavardes et assez convenues s’exportent mal, donc ce n’est pas demain la veille !

Comme trop souvent dans nos riantes contrées, on préfère commencer par taxer ce qui fonctionne, puis réglementer si ça fonctionne encore. A la fin, quand ça ne fonctionnera plus, on le regrettera et  on le subventionnera…

Playlist « Heureuse découverte »

Cela faisait très longtemps que je recherchais à prix convenable la première intégrale des sonates pour piano de Beethoven par Friedrich Gulda, parue chez Decca en LP entre 1950 et 1958, quand le pianiste était à peine sorti de l’adolescence pour ce qui constitue les premiers de ces enregistrements –il était né en 1930, et l’éditeur anglais lui avait fait signer un contrat très avantageux suite à sa victoire au concours de Genève aussi tôt qu’en 1946, à 16 ans-, et dont la réparation en CD était passée un peu inaperçue dans l’immense flot des rééditions. –Cliquer sur l’image pour la voir ne plus grand-.

J’avais déjà son excellente intégrale enregistrée pour Amadeo, puis celle parue chez Orféo, enregistrée pour la radio autrichienne entre les différentes sessions de l’intégrale Decca à l’écoute aujourd’hui –oui, je sais, c’est assez compliqué de s’y retrouver dans ces méandres… : Friedrich Gulda est l’un des très rares pianistes à avoir enregistré pour le disque 3 intégrales des sonates pour piano de Beethoven, à ma connaissance, seuls Daniel Barenboim et Alfred Brendel  ont fait de même-, mais je ne connaissais pas du tout, autrement que pour leur réputation, les enregistrements Decca. Disons-le tout de suite : dans mon classement très personnel de ce corpus, cette intégrale serait classée dans la deuxième colonne.

Le Beethoven de Gulda, toujours vif et très bien articulé, n’a pas radicalement changé avec le temps et coule toujours avec beaucoup de naturel et d’aisance. Curieusement, il a toujours eu le soin d’enregistrer ces sonates dans l’ordre de leur numérotation, ce qui est somme toute très rare. Dans les albums Decca de ce jour, certains tempos sont un peu plus étirés –le pianiste creuse certains mouvements lents plus profondément– et le piano est un peu plus coloré, mais c’est toujours le même Beethoven bouillonnant et imaginatif qui est présenté, pour mon plus grand plaisir.

Cette intégrale avait été publiée en disques séparés, puis rassemblés au sein d’un coffret en 1959 seulement, qui entrait en concurrence avec l’intégrale des sonates enregistrée par Backhaus, presqu’au même moment et chez le même éditeur… Les deux optiques sont finalement assez proches : rigueur et vivacité du discours, un rien plus austère chez le vieux lion. Dans les deux cas, les prises de son sont tout juste convenables : il est étonnant que Decca, très réputé dès cette époque pour ses prises de son d’orchestre, ait toujours eu beaucoup de mal à enregistrer convenablement les pièces pour piano solo !

Surprise musclée !

La traditionnelle surprise mensuelle, livrée dans les délais, est disponible ici. Le visuel –très laid à mon avis-en annonce la couleur : novembre sera musclé ! Ne cherchez plus celle du mois précédent, elle a été retiré du serveur…

En attendant, après la distribution annuelle de bonbons –Halloween est également la fête bénie des dentistes-, je me prépare à faire la tournée des cimetières, sous un temps absolument de rigueur : gris, morne et quelque peu frisquet !

Playlist « Aurores boréales »

Levé avant l’aube malgré –ou à cause ?! du décalage horaire-, j’écoute tranquillement cette playlist consacrée à un chef qui s’est énormément et constamment préoccupé d’enregistrer des oeuvres de musiciens issus « du Grand Nord », du fait, notamment qu’il est estonien, et donc investi d’une mission pour populariser la musique issue des états baltes et scandinaves ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Avec l’excellent orchestre symphonique de Götenborg –Gothenburg en suédois-, dont il fut titulaire pendant plus de 20 ans –de 1982 à 2004-, Neeme Järvi, désormais âgé de 83 ans mais toujours actif, a enregistré tout au long de sa carrière, d’innombrables disques consacrés à des musiciens alors peu connus –hors Sibelius, Grieg et, dans une moindre mesure le Danois Carl Nielsen– en proposant des pièces d’ampleur modeste –sur l’album « Aurore », on l’on trouve des piécettes d’Alfvén de Larsson ou encore de Järnevelt– mais également des oeuvres plus ambitieuses, comme, dans cette playlist, les symphonies ou la Fantaisie « Excelsior ! » de Stenhammar.
Tout n’est évidemment pas exceptionnel dans certaines pièces de circonstance, mais rien n’y est indigent non plus, et le premier album présenté s’écoute avec beaucoup de plaisir.

La musique de scène de « Peer Gynt », de Grieg, est livrée ici dans une version plus longue –mais non intégrale– que les traditionnelles suites pour orchestre que l’on entend habituellement, avec chanteurs et choeurs.

Les symphonies de Nielsen trouvent ici une excellente interprétation, puissante mais sans emphase, et dans une très bonne prise de son. Je n’ai pas de point de comparaison pour le disque consacré à Stenhammar, mais j’ai beaucoup apprécié sa deuxième symphonie –la seule du compositeur à faire partie de son catalogue officiellement publié : il renia la première et l’in ne possède que des fragments d’une troisième, inachevé-, fortement influencée par Sibelius.

Une bien belle matinée !

Une montre pour un balai !

Dernièrement, et comme chaque année à la même époque, j’ai rajouté un balai supplémentaire à ma collection, déjà passablement chargée. Généralement, à cette occasion, je me faisais offrir des CD, piochés au sein d’une wishlist plus ou moins fournie, mais que je n’ai justement pas eu le temps de fournir ces dernières semaines !

Cette année, c’est donc une jolie montre que j’ai choisie. En effet, celle qui ornait jusqu’à présent mon bras droit –habitude prise il y a longtemps, lorsque je jouais au tennis et parce que je suis gaucher– donnait ponctuellement et depuis quelques temps de drôles de signes de faiblesse, malgré un changement de pile relativement récent : sporadiquement, elle s’arrêtait tout simplement de fonctionner.
Après quelques recherches, mon choix s’est porté sur celle-ci, noire et dorée, très jolie –selon mes goûts-, et relativement discrète.

Et même pas connectée ! On peut être à l’heure sans être au goût du jour !

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